Jacob KIRSNER ou KIRZNER – (46288 ?)
Jacob Kirzner naît le 22 mai 1897 (ou 1899) à Zebludowa (Pologne).
À une date restant à préciser, il se marie avec Krejla ou Keyla Ruddt ou Rudzy, née le 7 juillet 1899 à Gródeck (Galicie orientale, alors dans l’empire d’Autriche-Hongrie). Ils ont sept enfants : d’abord Elka (Eliane), née le 26 décembre 1923, et Sarah, née le 26 février 1925, toutes deux à Grodeck. Puis la famille arrive en France : Eva, naît le 23 avril 1931 à Caen, comme Maurice, né le 19 juillet 1936, Odette, née le 23 août 1937, et les jumelles Annie et Lydia/Lucie, nées le 3 mars 1938.
En 1936, et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 23, place Saint-Sauveur à Caen (Calvados). Jacob Kirzner et son épouse sont commerçants. En 1936, ils ont encore la nationalité polonaise ; cette-année-là, ils hébergent une domestique polonaise.
Le 27 février 1942, les noms de Jacob et Keijla Kirzner figurent sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.
Début mai 1942, Jacob Kirzner est arrêté comme otage juif à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Le 4 ou le 9 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et [...]