Louis LACROIX – 45712
Louis, Lucien, Lacroix naît le 1er septembre 1921 à Bayeux (Calvados), fils d’Eugène Lacroix, 33 ans, journalier, et de Marie Yvonne Sallent, son épouse, 35 ans. André a un frère jumeau, André, et un frère aîné, Maurice, né le 13 mars 1920, ainsi que deux sœurs cadettes, Yvette, née le 17 octobre 1923, et Germaine, née le 29 décembre 1925.
En 1931 et 1936, toute la famille est domiciliée au 13, cité Bellevue, dans la rue Crémel.
Au moment de son arrestation, Louis habite toujours chez ses parents.
Célibataire, il travaille comme peintre en bâtiment.
Son frère aîné, Maurice, est mobilisé en 1939 et fait prisonnier de guerre en 1940 (il reste en Allemagne jusqu’en 1945, d’où il revient malade).
Militant communiste, Louis « travaillait pour la Résistance » selon Yvonne Lerouge, de Bayeux (elle-même déportée au camp de Ravensbrück).
Le 2 mai 1942, Louis Lacroix est arrêté par la police française sur le pont de l’Aure, rue Saint-Jean, alors qu’il allait voir son père sur son lieu de travail, rue Larcher.
Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], Louis Lacroix est menotté et conduit à la gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération), où il retrouve son frère André, également arrêté.
Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont conduits au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, ils font partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.
Entre fin avril et fin juin 1942, Louis et André Lacroix sont sélectionné avec plus d’un [...]