Charles DUGNY – 45502
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Charles, Dugny naît le 21 septembre 1905 à Lérouville (Meuse – 55).
Fin mars 1936, il habite au 16 avenue du 154e, marié (?) avec Thérèse Petijean, née en 1908 à Lérouville. Ils ont deux fils : Henri, né en 1925, et Daniel, né en 1930, tous les deux à Lérouville. Léon Dugny est alors tailleur de pierre chez Civet et Compagnie.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au Café de l’Espérance (rue Nationale ?) à Lérouville. Il est alors hôtelier.
Charles Dugny est arrêté entre le 22 et le 24 juin 1941, probablement dans le cadre de l’Aktion Theoderich [1], et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre la fin avril et la fin juin 1942, Charles Dugny est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (suivant un ordre d’Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandise ; le train s’ébranle à 9 h 30. Dans un même wagon, les détenus de la Meuse se sont rassemblés autour de lui. Quand le train s’arrête à Lérouville, Charles Dugny se fait connaître. Mais sa femme n’arrive pas à le voir : personne n’est autorisé à s’approcher des wagons. À celle-ci, les cheminots rapportent « un nombre considérable de lettres que les détenus avaient jetées sur les voies ».
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en [...]