Elisabeth LE PORT – (31786 ?)
Élisabeth, Marcelle, Marthe, Le Port nait le 9 avril 1919 à Lorient (Morbihan), fille de Marcel Le Port, 24 ans, achevant alors sa mobilisation comme “affecté spécial” au titre d’ouvrier (ajusteur) aux Établissements maritimes du port de Lorient, et de Marie-Thérèse Gloton, son épouse, 24 ans, domiciliés au 85, rue de Merville. Élisabeth recevra plusieurs surnoms de la part de ses proches, qu’elle-même utilisera pour se désigner : Sab, Sabeth, Zabeth
Plus tard, ses parents s’installent à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire – 37), commune limitrophe au nord de Tours, devenue en 1964 un quartier du chef-lieu. Son père est devenu cheminot, ajusteur à la Compagnie du Paris-Orléans. Son frère Jack (couramment surnommé Jacky) y naît le 9 juin 1925. En 1936, ils habitent avenue de la Salle.
Élisabeth Le Port poursuit ses études à l’école primaire supérieure de Tours.
Aimant la musique, elle obtient un prix de conservatoire au piano.
En 1936, elle est admise à l’école normale d’institutrices de Tours, « aux Tilleuls », quartier Saint-Symphorien. C’est probablement alors qu’elle rejoint l’Union des étudiants communistes (UEC), un engagement qui effraie ses parents, de tradition catholique.
En juillet 1939, à l’issue de cette formation, ayant obtenu le brevet supérieur, elle émet le vœu d’être affectée à l’école maternelle de Bléré (37). Mais, début octobre, elle est affectée comme institutrice stagiaire à l’école publique de filles de Saint-Christophe-sur-le-Nais (37) – jouxtant l’hôtel de ville (?) -, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Tours.
Quatre classes sont installées (par deux) dans les ailes sous grenier installées symétriquement au rez-de-chaussée du petit hôtel de ville. Les logements de fonction sont constitués de cuisines en rez-de-chaussée et de chambres aux premiers étages, dont les fenêtres donnent soit sur la cour de récréation soit sur une placette côté village. La jeune collègue [...]