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André BISILLON – 45251

André, Arsène, Bisillon naît le 8 décembre 1895 au hameau de Montzeron [1], sur la commune de Toutry (Côte-d’Or), fils de Jean Baptiste Bisillon, 43 ans, ajusteur, et de Geneviève, Honorine, Voisin, 33 ans, son épouse. Il a une sœur, Jeanne, née le 21 novembre 1882 (mariée à Léon Bitard à Paris 2e en 1912, décédée à Vence en 1969).

Pendant un temps, André Bisillon habite chez ses parents au 10, Grande-Rue à Saint-Maurice (Seine / Val-de-Marne) et travaille comme mécanicien.

Dès le 21 septembre 1914, André Bisillon, de la classe 1915, s’engage volontairement à la mairie de Paris 12e pour la durée de la guerre. Deux jours plus tard, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 168e régiment d’infanterie. Le 6 janvier 1915, il passe au 3e régiment de tirailleurs algériens. Le 18 mars, il est nommé caporal. Le 11 avril, il passe au 7e régiment de tirailleurs indigènes. Le 5 septembre, il est nommé caporal fourrier. Le 27 septembre 1915, au troisième jour de la Bataille de Champagne, lors d’une offensive en direction de la rivière Dormoise et du village détruit de Ripont (commune supprimée de la Marne), il est blessé par balle à la cuisse droite. Côté français, le bilan de cette Bataille de Champagne est de 70000 soldats tués et disparus, 7000 prisonniers et 100 000 blessés. Cité à l’ordre n° 115 du 1er régiment mixte de zouaves-tirailleurs – « Très bon gradé, grièvement blessé à l’attaque d’une forte position ennemie » – André Bisillon recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze. À l’issue des soins reçus, la fracture occasionnée au quart supérieur du fémur entraîne un raccourcissement de 7 cm de sa jambe. Atteint de claudication, il est réformé définitif [...]

Jean, Raymond, BINARD – 46219

Jean, Raymond (dit Raymond), Binard naît le 14 août 1922 à Amfreville-la-Mivoie ou Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Maritime [1] – 76), au sud de Rouen, en face de Sotteville sur la rive droite de la Seine, fils de Louis Binard, 39 ans, et d’Émilienne Quéval, 40 ans, son épouse.

Au moment de son arrestation, Jean Binard, 19 ans, célibataire, habite chez sa mère – alors veuve – au 3, rue André-Durand, à Amfreville-la-Mivoie.

Un document de police le désigne comme ouvrier-peintre. Pendant un temps, il serait employé comme ouvrier à l’usine Électro-Cable (Tréfimétaux, puis Cables Pirelli ?), à Amfreville.

Il est adhérent des Jeunesses communistes (JC) d’Amfreville depuis 1936 ou 1937 jusqu’au 30 novembre 1938, date à laquelle il perd son emploi, probablement pour participation au mouvement de grève nationale organisé à cette date afin de protester contre l’abandon des acquis du Front populaire.

Sous l’occupation, il trouve un emploi dans une entreprise dépendant de l’armée allemande. Une source indique qu’il pourrait travailler comme manœuvre aux “Ponts-et-Chaussées” à Saint-Adrien (lieu-dit de Belbeuf – 76 ?) ; s’agit-il du même emploi ?

Le 4 août 1941, répondant à une note du préfet de Seine-Inférieure datée du 22 juillet, le commissaire principal de police spéciale de Rouen transmet à celui-ci une liste nominative de 159 militants et militantes communistes de son secteur dont il préconise de prononcer l’internement administratif dans un camp de séjour surveillé, tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et « par tous les moyens » ; parmi eux, pour Amfreville, Jean Binard…

Dans la nuit du 21 au 22 octobre, celui-ci est arrêté chez lui par des gendarmes français de la brigade de Rouen-Saint-Sever, sur ordre du préfet de Seine-Inférieure ; préalablement, le commandant [...]

Maurice BILLARD – (45249 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Charles, Billard naît le 29 juillet 1900 à Paris 20e (75), chez ses parents, Jean Marie Billard, 35 ans, graveur, et Pauline Comte, son épouse, 30 ans, domiciliés au 226, rue des Pyrénées.

Plus tard, ils habitent au 103 rue Orfila. Mais son père décède prématurément, le 23 février 1906 à l’hôpital Tenon (4 rue de la Chine), âgé de 41 ans.

Maurice Billard habite ensuite avec sa mère, concierge au 45 rue Daubenton.

Le 13 novembre 1917, à la mairie du 5e arrondissement, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre au 3e régiment de zouaves. Il arrive au corps – peut-être à Constantine (Algérie) – le 28 novembre suivant. Le 27 avril 1918, il passe au dépôt “intérieur” du même régiment à Sathonay-Camp (Ain), banlieue de Lyon. Le 19 juillet suivant, il passe au 2e zouaves. Le 23 août, il passe au 9e zouaves. Le 12 décembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et est renvoyé dans ses foyers, jusqu’à l’appel de sa classe (1920), « ayant encore 11 mois de service à faire pour satisfaire à ses obligations d’activité ».

Le 13 mars 1920 à Paris 13e, Maurice Billard, découpeur, épouse Marie B., 19 ans, cartonnière.

Le 10 octobre 1920, il est rappelé à sa demande au 4e régiment de zouaves (à Tunis ?). Le 4 mai 1921, il est définitivement renvoyé dans ses foyers, au 4 rue Primatice (Paris 13e).

Son premier mariage est dissous “au profit de la femme” par jugement de divorce le 14 février 1924.

Pendant plusieurs années, il semble changer d’employeurs et déménager souvent, étant par ailleurs parfois condamné pour de petits délits [...]

Wladyslaw BIGOS – 45248

Wladyslaw Bigos naît le 24 juin 1905 à Dobra Nadzieja (Gute Hoffnung – Pologne), dans une famille de huit enfants.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 198, rue Émile-Heurteau (aujourd’hui rue des Pommiers), « troisième rangée » de la cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle – 54). Il est voisin de Jean Krecioch, Jean Trzeciak et Victor Ziemkiewicz.

Wladyslaw Bigos est célibataire.
Il est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt.

Wladyslaw Bigos est arrêté à son domicile le 2 mars 1942, comme Boleslaw Ferenc et Jean Trzeciak, probablement désigné en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier…
À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Wladyslaw Bigos est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45248 (sa photo a été retrouvée et identifiée par comparaison avec un portrait civil).

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et [...]

Ferdinand BIGARÉ – 45247

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Ferdinand Bigaré naît le 1er juillet 1906 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle – 54).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Pont-à-Mousson ; son adresse reste à préciser.

Sa profession reste à préciser.

Il est probablement arrêté comme otage à la suite du sabotage du transformateur d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février 1942, qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”).

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (suivant un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée : Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Ferdinand Bigaré est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45247 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [1]).

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ».
« Arbeit macht frei » : [...]

Joseph BIFFE – 45246

Joseph Biffe naît le 15 janvier 1898 à Maisons-Alfort (Seine / Val-de-Marne), chez sa mère, Marie Biffe, journalière, âgée de 20 ans, domiciliée au 19, rue Marceau, fils de « père non-dénommé ». Il est pupille de l’Assistance publique de la Seine. Il a un frère aîné, Paul, Adrien, né le 6 mars 1896 à Basoches (Nièvre), également de père inconnu, leur mère étant alors âgée de 18 ans.

Le 18 avril 1908 à la mairie de Dampmart (Seine-et-Marne – 77), Marie Biffe, 30 ans, se marie avec Alphonse Frédéric de Temmerman, 49 ans, belge, manouvrier, veuf depuis novembre 1906. Au recensement de 1911, les deux fils Biffe n’habitent pas avec la famille de Temmerman… et leur mère.

Le 15 janvier 1915, Joseph Biffe, âgé de 17 ans, est embauché comme camionneur – considéré comme ouvrier agricole – chez François Deblicker, belge, né en 1860, patron cultivateur au lieu-dit Aubigny à Montereau-sur-le-Jard, 6 km au nord de Melun (77).

Le 9 septembre 1915, alors qu’il est de la classe 1918, Joseph Biffe devance sa mobilisation et s’engage volontairement pour la durée de la guerre à la mairie de Melun. Deux jours plus tard, il est incorporé au 95e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe. Il rejoint le front le 29 février 1916 (?).

Le 29 juillet 1916 à Dampmart, son frère Paul Biffe se marie avec Germaine, Georgette, de Temmerman, polisseuse, née le 1er juin 1896 à Dampmart, fille de son beau-père Frédéric. Paul Biffe deviendra gardien de la Paix (à vérifier…).

Le 28 février 1917, alors que son unité est cantonnée dans le sous-secteur du Four-de-Paris en forêt d’Argonne, Joseph Biffe est promu caporal. Le 30 mars suivant, il est cité à l’ordre de son régiment : « Volontaire pour [...]

Victor BIEBER – 45245

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Victor Bieber naît le 22 août 1902 à Abreschviller (Moselle), petit village de la forêt vosgienne, alors annexé au Reich allemand.

Au printemps 1936, il est domicilié dans les cités de la Butte, 3e rangée, rue des Acacias (120) à Villerupt (Meurthe-et-Moselle – 54), ville-frontière avec le Luxembourg.

Il est marié à Louise (?).

Il est manœuvre à l’usine sidérurgique de Micheville, lieu-dit de Villerupt.

 

Il est probablement arrêté comme otage à la suite du sabotage du transformateur électrique d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février 1942 ; action de résistance qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”) ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par  la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Victor Bieber est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45245 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 [...]

André BICHOT – 45244

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.André, Jules, Victor, Bichot naît le 9 décembre 1905 à Maisoncelles-en-Brie (Seine-et-Marne – 77), fils d’Ernest Bichot, né en 1881 à Quincy-Ségy, journalier, et de Lucie Poplet, son épouse, née en 1885 à Maisoncelles, domiciliés au hameau de Montbénard (tous deux seront décédés au moment de l’arrestation de leur fils).

De la classe 1925, André Bichot effectue son service militaire au 146e régiment d’infanterie (localisation ?).

Le 4 mars 1929, il entre au chemin de fer de l’État (ou à la Compagnie des chemins de fer de l’Est ?).

Le 7 novembre 1931, à Madre ou à Neuilly-Levandin (Mayenne), André Bichot se marie avec Augustine, Lemeunier, née le 5 juin 1905 dans cette commune. Ils n’ont pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, André Bichot est domicilié au 86, rue Victor-Hugo à Esbly (77).

Il est alors cantonnier à la SNCF, ayant sa « résidence de service » à Esbly, sur le réseau de l’Est, comme Alexandre Douchet, cantonnier principal.

La gare d’Esbly dans les années 1910. CP coll. Mémoire Vive.

Les rapports de police divergent concernant l’engagement d’André Bichot : selon certains, c’est un militant connu du Parti communiste, selon d’autres, il ne serait que simple sympathisant (ce que lui-même déclare).

Le dimanche 19 octobre 1941, André Bichot est appréhendé par la Feldgendarmerie dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – meules, hangars – ayant eu lieu dans le département. En tout, sept habitants d’Esbly sont arrêtés, dont également Alexandre Douchet, André Touret et Marcel Vincent.

Ils sont rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), parmi 86 Seine-et-Marnais arrêtés en octobre (42 d’entre [...]

Albert BEUGNET – (45243 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Albert, Maurice, Beugnet naît le 15 novembre 1902 à Béthune (Pas-de-Calais), chez ses parents, Alfred Beugnet, 31 ans, typographe, et Joséphine Delahayes, son épouse, 32 ans, domiciliés rue de Lille.

Le 2 juillet 1924, il est embauché par la Compagnie du Nord qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Le 10 octobre 1925 à Drancy [2] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), Albert Beugnet épouse Marie Lagniez, née le 23 janvier 1902. Ils ont un fils Albert, né le 6 janvier 1923.

Au moment de son arrestation, Albert Beugnet est domicilié au 63, rue du général-Lambert à Drancy (après la guerre, son épouse vivra au 20, place Aristide-Briand).

Il est alors chef de train à la gare du Bourget-triage, sur le réseau de la région Nord, comme Henri Gateau, de Drancy.

Le 1er octobre 1940, le commissaire de police de la circonscription de Pantin le signale comme membre de l’ex-parti communiste, « continuant, malgré la dissolution de ce parti, à se livrer à une intense propagande clandestine ».

Le 5 octobre, Albert Beugnet est arrêté par la police française, en même temps que Henri Gateau qui travaille au même endroit, lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT), en application du décret du 18 novembre 1939 ; action menée avec l’accord de l’occupant. Selon Notre Métier du 29-11-46, Albert Beugnet passe par Drancy (le camp ou un commissariat ?). Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 militants de la Seine sont conduits le jour-même en internement administratif au “centre de séjour surveillé” [...]

Jean BEUDOU – 45242

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Jean Beudou naît le 22 avril 1907 à Bordeaux (Gironde – 33), chez ses parents, Joseph Beudou, 40 ans, employé d’octroi, et Bernarde Cérézuèle, 37 ans, domiciliés au 60, cours Cicé (?).
Il devient ébéniste. En 1935, il habite avec ses parents au 101, rue Émile Combe.

Le 29 juin 1935 à Talence (33), Jean Beudou, âgé de 28 ans, épouse Marie Georgette Gellibert, née le 24 avril 1910 à Saugnac-et-Muret (Landes), couturière, domiciliée avec ses parents, cultivateurs, à Belin (33). Ils auront un fils, Christian Bernard, né le 27 janvier 1936 à Talence.

Au moment de son arrestation, Jean Beudou est domicilié au 103, rue des Visitandines à Talence, quartier de La Taillade.

En mars 1940, pendant la drôle de guerre, Jean Beudou est arrêté pour propagande communiste et incarcéré au Fort du Hâ à Bordeaux. En novembre suivant, à la suite d’un jugement, il est remis en liberté (circonstances restant à préciser…).

Fin mars-début avril 1941, il est arrêté à son domicile puis interné au camp français de Mérignac (33).

En mai 1942, Jean Beudou est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Enregistré sous le matricule n° 3872, il est assigné au bâtiment A1. Le dernier courrier qu’il adresse à son épouse depuis ce camp est daté du 27 mai 1942.

Entre fin avril et fin juin 1942, Jean Beudou est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de [...]