Marcel CLAUS – 45372
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel Claus naît le 8 octobre 1917 à Nancy (Meurthe-et-Moselle – 54), chez ses parents, Georges Claus, 32 ans, margeur, et Georgette Pierrard, 30 ans, son épouse, domiciliés au 67 rue de l’Équitation.
Marcel Claus est ouvrier imprimeur, exerçant sa profession, considéré dans sa commune « comme bon travailleur, mais ayant des fréquentations douteuses ». Domicilié à Nancy, il est célibataire.
Au cours de l’année 1938, alors qu’il effectue son service militaire au 151e bataillon d’aérostiers à Épinal (Vosges), il est accusé de vol qualifié pour trois cambriolages commis – notamment à l’évêché de Nancy – avec deux comparses, dont son frère, entre le 1er avril et le 1er novembre. Il est écroué le 16 décembre.
Le 24 avril 1939, la cour d’assises du département de Meurthe-et-Moselle le condamne à trois ans d’emprisonnement. Il est écroué pendant un temps dans les Maisons centrales de Clairvaux, puis de Melun (Seine-et-Marne) avant d’aboutir à la Maison d’arrêt et de correction de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).
Le 16 décembre 1941, à l’expiration de sa peine, il n’est pas libéré. Le jour même, le préfet de police signe un arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939 et de la loi du 3 septembre 1940. Pris en charge à la prison, Marcel Claus est conduit aussitôt au dépôt de la préfecture de police, quai de l’Horloge.
Le 5 mai 1942, il fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui – en exécution d’instructions de la Feldgendarmerie, rue de la Victoire, Paris – conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne [...]