memoirevive

Simone DAVID, née Noyer – 31658

© APP, Paris.
Simone Noyer naît le 13 juin 1921 à Évreux (Eure). Le père est chef de manœuvre aux chemins de fer. Simone est l’aînée de deux filles.
Malgré ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études, Simone quitte l’école communale d’Évreux après le certificat, et se marie très tôt, à dix-sept ans. En 1938, Simone Noyer (17 ans) épouse Noël David, né le 24 décembre 1912 à Rouen, ouvrier métallurgiste affilié à un syndicat proche du Parti socialiste. Il veut aller aux colonies et suit des cours par correspondance pour acquérir les connaissances nécessaires. Un an après leur mariage, la guerre éclate.
Noël David est mobilisé. Simone retourne chez ses parents. Son mari est fait prisonnier.
Malade, il est renvoyé dans son foyer au début de 1941. Les David louent un appartement au Petit-Quevilly, dans la banlieue rouennaise.
Noël David pense toujours aller aux colonies : on lui offre un poste à Madagascar où il serait chef de plantation. Les David quittent le Petit-Quevilly, mettent leurs affaires chez un parent, s’installent dans un meublé au 8 ter, boulevard Jardin-l’Évêque à Évreux, font leurs préparatifs : passeports, démarches. Ils achètent des malles.
En attendant [?], Noël David travaille pour un agent immobilier, chez qui son épouse occupe aussi un petit emploi aux écritures. En décembre 1941, il entre en contact avec le Parti communiste clandestin. Suivant des consignes données par la direction parisienne, il met en place le comité local du Secours populaire [1] d’Évreux, qu’il dirige dès sa création, recueillant des fonds pour assister financièrement les familles de militants communistes emprisonnés. Les parents de Simone, qui vivent à deux pas, ne se doutent pas des activités clandestines du couple.
Le 15 février 1942, lors d’un [...]

Marie-Élisa NORDMANN, épouse Cohen – 31687

Marie-Élisa Nordmann naît le 4 novembre 1910 à Paris 8e, dans le quartier de l’Europe. Son frère Philippe, James, naît le 3 décembre 1914. Ils ont pour mère Athénaïse, née Nattan le 19 juin 1880 à Boulogne-sur-Seine (devenue Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine).

Après avoir eu une belle situation dans une banque russe mise en déconfiture par la Révolution d’octobre 1917, leur père a dû accepter dans une autre banque un poste d’employé bien inférieur au précédent, de sorte que la jeunesse de Marie-Élisa se déroule dans un cadre bourgeois sans le train de vie bourgeois. Elle est inscrite aux cours privés Dieterlen, square Margueritte à Paris 17e, destinés aux jeunes filles. Dès l’âge de dix ans, Marie-Élisa lit le journal de la Ligue des Droits de l’Homme, que reçoit son père qui y a adhéré lors de l’affaire Dreyfus. Ses parents ne lui donnent aucune éducation religieuse.

Monsieur Nordmann ayant trouvé un emploi à Cannes, Marie-Élisa poursuit sa scolarité à Nice. Puis la famille revient à Paris et elle est élève au lycée Victor-Duruy, à Paris 7e. En juillet 1927, elle obtient le baccalauréat latin-sciences avec mention “bien” et le bac de philosophie. L’année suivante, elle obtient le Certificat de mathématiques générales. Elle veut devenir médecin, mais sa mère ne trouvant pas ce genre d’études convenables pour une jeune fille, elle se résout à mener des études de chimie.

En 1928, après avoir pris des cours à la Sorbonne, Marie-Élisa est reçue troisième au concours d’entrée à l’Institut de Chimie de Paris. En juillet 1930, elle est licenciée ès sciences. L’année suivante, elle sort première de l’école avec son diplôme d’ingénieur chimiste. Elle effectue alors un deuxième séjour estival en Allemagne pour perfectionner sa connaissance de la langue. Elle [...]

Anna (Hanna) NIJINSKA – 31702

Anna (Hanna) NIJINSKA – 31702
Dans le récit de Charlotte Delbo, Karolina KONEFAL et Anna NIZINSKA sont associées dans un même texte.
Toutes deux arrivaient de Pologne. On ne sait par quel chemin. Elles ne parlaient pas un mot de français. Habillées en paysannes.
Des Polonaises à Romainville
Pourquoi ont-elles été écrouées au fort de Romainville le 2 octobre 1942 ? On suppose – mais ce n’est vraiment que conjecture – qu’elles voulaient rejoindre à Paris des compatriotes, qu’elles avaient une adresse, et que cette adresse correspondait à celle de quelqu’un du réseau Monika.
Elles sont entrées au fort le même jour que Félicia Rostkowska et Eugénle Korzeniowska.
NIJINSKA ou Nisinska à Romainville
Auschwitz n° 31702.
Anna Nizinska est morte vers mars 1943. Personne ne peut dire exactement quand ni comment.
Sources :
 Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), page 156.

Vittoria “Viva” DAUBEUF, née Nenni – 31635

Photo anthropométrique prise le 15 juillet 1942par le service de l’identité judiciaire.© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris.
Une jeunesse marquée par la guerre et la montée du fascisme
Vittoria DAUBEUF, née Nenni, dite « Viva », est née à Ancône le 31 octobre 1915. C’est l’une des quatre filles de Pietro Nenni, dirigeant du parti socialiste italien et journaliste socialiste. A sa naissance son père est mobilisé.
Vittoria passe son enfance à Milan jusqu’à l’exil de son père.
En 1928, la famille se réfugie en France et Victoria fait ses études secondaires à Paris.
Elle se marie en 1937 avec un Français, Henri Daubeuf, imprimeur.
L’arrestation
En 1942 son mari est sollicité par les communistes pour imprimer journaux et brochures clandestins.
Le 18 juin 1942, nombre d’imprimeurs sont arrêtés dont Henri Daubeuf. Vittoria est laissée en liberté.
Elle aurait dû fuir, ce qu’on lui conseille.
Mais Vittoria n’abandonne pas son mari, elle va chaque jour à la préfecture de police, où il est en garde à vue dans les locaux des Renseignements généraux. C’est au cours d’une de ces visites qu’elle est arrêtée à son tour.
Elle est enfermée au dépôt jusqu’au 10 août 1942, comme son mari et les hommes de la même affaire .
Le 10 août, les hommes quittent le dépôt, puis ce sont les femmes pour le fort de Romainville.
Le lendemain matin, les hommes sont emmenés au Mont-Valérien pour être fusillés le 11 août 1942.
Photo anthropométrique prise le 14 juillet 1942par le service de l’identité judiciaire.© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris.Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Vittoria meurt à Auschwitz-Birkenau des suites d’un violent typhus [...]

Marie-Thérèse FLEURY, née Naudin – 31839

Marie-Thérèse Naudin naît le 21 juillet 1907 à la maternité de l’hôpital Cochin, 123 boulevard de Port-Royal (Paris 14e), fille de Gilbert Naudin, 26 ans, facteur des postes dans le 15e arrondissement, et de Marie Joséphine Grimoin, 26 ans, son épouse, tous deux venus du Cher et domiciliés au 69 rue Albert (Paris 13e).

Après ses études, Marie-Thérèse entre comme auxiliaire à l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT), puis y devient “dame-employée” titulaire.

Syndiquée, elle sera élue à la commission exécutive de la Fédération postale unitaire, puis comme trésorière fédérale adjointe.

En 1930, elle adhère au Parti communiste, sans y exercer de responsabilité particulière.

Le 23 janvier 1932 à la mairie du 5e arrondissement, Marie-Thérèse se marie avec Emmanuel, Gustave, Fleury, né le 18 juin 1900 à Orches (Vienne) et venu à Paris en 1923, un collègue révoqué en juin 1929 en raison de son activité militante au sein de la CGTU, mais alors rémunéré comme permanent syndical.

En 1933, le couple a une fille, Denise.

Marie-Thérèse Fleury adhère à la section française du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme (CMF), fondé en août 1934 à Paris par le Mouvement “Amsterdam-Pleyel” lors du congrès mondial des Femmes.

Fin 1934 et jusqu’à l’Occupation, la famille Fleury habite dans un groupe d’immeubles “de ceinture” au 5 rue Dulaure (Paris 20e), vers la Porte de Bagnolet.

Lors de l’élection partielle des 7 et 14 juin 1936, Emmanuel Fleury est élu conseiller municipal communiste du quartier de Saint-Fargeau (20e arrondissement), où il se présente depuis mai 1929, et sera constamment réélu.

Marie-Thérèse est affecté au bureau central des PTT du 20e arrondissement, 248 rue des Pyrénées.

Le 19 décembre 1939, Emmanuel Fleury est arrêté à son domicile par la police française pour être interné [...]

Germaine JAUNAY, née Mouzé – 31782

Germaine Marie Mouzé naît le 12 octobre 1898 au lieu dit La Bergerie, sur la commune de Francueil (Indre-et-Loire – 37), de Louis Auguste Mouzé, 37 ans, vigneron, et de Catherine Riconneau, 26 ans, son épouse ; les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un instituteur et un garde champêtre. Le 30 août 1899, neuf mois après la naissance de Germaine, sa mère décède. La fillette est d’abord prise en charge par des voisins (?). En 1901, son père, son frère Jean (7 ans) et sa sœur Pauline (5 ans) habitent au lieu-dit Gourmandière. Puis son frère obtient que Germaine revienne au domicile familial. Elle va quelque temps à l’école communale de Francueil.

Le 7 novembre 1904, à Manthelan (37), le père se remarie avec Louise N., 34 ans, dont il a un nouvel enfant, Alida, née le 26 septembre précédent. Quand Germaine a onze ans, sa belle-mère la place dans une ferme. Louis et Louise Mouzé auront encore trois filles, nées en 1904, 1908 et 1910…

Le 16 janvier 1926, à la mairie de Civray-sur-Cher (Cher), Germaine Mouzé se marie avec Alphonse Jaunay, camionneur. Ils ont quatre enfants dont l’aînée naît vers 1927. Son mari, brutal, ne lui donne pas d’argent : Germaine fait des « journées » dans des fermes pour élever ses enfants.

Sous l’Occupation, habitant à la limite des deux zones (vers Bléré ?), elle aide des résistants traqués à franchir la ligne de démarcation.

Le 10 septembre 1942, Germaine Jaunay est arrêtée par le SD de Tours (Gestapo) ; en même temps que sa nièce, Rachel Deniau, factrice à Amboise, qui faisait partie du même réseau.

Le 11 septembre, les personnes arrêtées la veille, notamment à Bourré et d’Amboise, sont toutes incarcérées dans l’école Jules Michelet de Tours, alors [...]

Yvonne NOUTARI, née Moudoulaud – 31718

Collection de Mme Marcelle Gousset, fille d’Yvonne Noutari. Sans date. Droits réservés.
Yvonne Moudoulaud naît le 5 mai 1915 à Bègles (Gironde – 33), dans une famille ouvrière dont le père est mort jeune. Elle a (au moins) une sœur plus jeune, Marcelle, surnommée « Mimi ».
Après avoir suivi l’école communale à Bègles, Yvonne Moudoulaud est ouvrière dans une fabrique de bottes métalliques.
Elle se marie jeune avec Robert Noutari, né le 29 mai 1912 à Bordeaux (33) mouleur sur fonte à l’usine SNCASO (Société nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest) de Bègles.
Robert et Yvonne. Collection de Marcelle Gousset. Droits réservés.
Ils ont deux enfants (les « Bicous ») : Robert, surnommé « Robinot », et Marcelle, surnommée « Moustic » parce que jugée trop maigre. Ils habitent un logement au 5 cité Brulatour (une impasse) à Bordeaux.
Avant guerre, Robert Noutari est un militant actif.
Le 4 septembre 1939, il est appelé sous les drapeaux, au 344e RI, puis démobilisé le 9 août 1940.
Sous l’occupation, il reprend son activité au sein du Parti communiste, interdit depuis près d’un an.
Sa mère, Marie Louise, s’étant marié en secondes noces avec un citoyen britannique (Cecil ? Jibson), est considérée comme anglaise par l’occupant et internée au Frontstalag 121 à Vittel (Vosges).
À une date restant à préciser, Robert Noutari est arrêté une première fois et interné administrativement dans un camp français (à Mérignac ?). Il finit par s’en évader. C’est probablement à ce moment qu’il participe à la résistance armée, organisant des sabotages sur des voies ferrées selon une enquête de police (voir note).
Il est repris en juin 1942 et emprisonné au Fort du Hâ, 11 rue du Maréchal-Joffre, dans le quartier français de la prison.
La police perquisitionne au domicile du couple [...]

Marie-Louise, dite “Lisette” MORU – 31825

Marie-Louise, Pierrette, Moru, dite « Lisette », naît le 27 juillet 1925 à Port-Louis (Morbihan – 56), fille de Joseph Moru, 22 ans, travailleur à l’Arsenal (de Lorient ?), et de Suzanne Gahinet, son épouse, 24 ans, marchande de poisson ; son grand-père paternel, Joseph Marie Moru, soldat de 2e classe au 6e régiment d’infanterie coloniale a été tué à l’ennemi à Souain (Marne) le 3 octobre 1915, mort pour la France.  Lisette est la deuxième de trois enfants et ses parents adoptent trois orphelins : une famille gaie, où l’on s’aime bien.

Après le certificat d’études, Lisette quitte l’école communale de Port-Louis et prépare le certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P.) de couturière. Mais en 1941, quand elle l’obtient, il n’y a pas de travail sur place dans son métier. Autour de la rade de Lorient, les bombardements sont alors quasi ininterrompus ; qui peut songer à se commander une robe ? Lisette entre comme manutentionnaire dans la conserverie de sardines Breuzin-Delassus.

La jeunesse de Port-Louis est largement contre l’occupation allemande. En 1965, Charlotte Delbo écrira : « … sans être affiliés à un réseau, Lisette et ses amis donnent à des résistants tout le soutien qu’ils peuvent, font le guet, renseignent, surveillent les allées et venues des voitures marquées VW, aident des jeunes gens à fuir en zone sud pour s’engager dans la marine française. »

Cependant, selon Roselyne Le Labousse, nièce de Lisette, celle-ci fait partie « du réseau de renseignements “Nemrod” organisé par Honoré d’Estienne d’Orves, un membre des Forces françaises libres débarqué clandestinement sur les côtes bretonnes en décembre 1940. Lisette l’aurait intégré grâce au médecin de Port-Louis, le docteur Pierre Tual, nommé par Estienne d’Orves à la tête de ce secteur du Morbihan [...]

Germaine PICAN, née Morigot – 31679

Germaine Louise Émilienne Morigot naît le 10 octobre 1901 section du Nouveau Monde à Malaunay, banlieue rouennaise (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76) [1], fille d’Octave Morigot, 30 ans,  ouvrier spécialisé dans la gravure des rouleaux servant à imprimer les indiennes appelées “rouenneries” dans la région, et de Marguerite Dubois, 26 ans, laquelle s’occupe de la maison, au sein d’un foyer heureux. Germaine a deux sœurs aînées : Bernadette, née en 1897 (plus tard employée des PTT), et Alice, née en 1899 (plus tard sténo-dactylo).Germaine est élève à l’école primaire de Malaunay, puis à l’école primaire supérieure de Rouen, et enfin à l’École normale d’institutrices. En 1921, elle est nommée à Elbeuf.Pendant un temps, elle est domiciliée chez ses parents au 10 route de Mouville à Malaunay.Le 24 septembre 1923, à Malaunay, elle épouse André Félix Auguste Pican, instituteur public âgé de 21 ans, domicilié au 22 rue Gambetta à Caudebec-les-Elbeuf ; rencontré soit lors de leur formation à l’École normale, soit comme syndicalistes. Tous deux adhèrent au Syndicat des membres de l’enseignement laïc (CGTU) puis, après 1936, au Syndicat national des instituteurs.Dès ses premières nominations, André Pican accepte d’être secrétaire de maire, acquérant  « des connaissances indiscutables en matière d’administration » qu’il met au service des plus humbles.En décembre 1927, il déclare être domicilié à Veauville-lès-Quelles, petit village du pays de Caux (171 habitants), à 17 km au nord d’Yvetot.
Germaine et André ont deux filles : Claudine, née en 1927 ; Simone, née en 1927 ; Simone, née en 1928.En décembre 1934, André Pican adhère au Parti communiste « par affinité », sans avoir été recommandé et ne connaissant pas de militants.

De la rentrée 1931 à la rentrée 1936, il est affecté à [...]

Suzanne MOMON – 31686

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
Suzanne Momon naît le 10 août 1896 à Paris, dans le faubourg Saint-Antoine. Son père, chef de chantier, disparaît quand Suzanne a huit ans. Pour aider à élever les quatre autres enfants, elle quitte rapidement l’école communale pour travailler à domicile, avec sa mère, qui fait des brosses. Plus tard, elle est ouvrière dans une usine de peinture, chez Desfossés.
Pendant la guerre de 1914, elle rencontre Gustave Brustlein, soldat de la classe 1911, qui est réformé pour tuberculose contractée en service. Originaire d’une famille protestante de Mulhouse qui avait opté pour la France après l’annexion de 1870, Brustlein est socialiste. Suzanne Momon et lui se mettent en ménage : ils ont deux enfants, dont Gilbert, André, Brustlein, né le 20 mars 1919.
Très malade en 1919, Brustlein se voit perdu et veut régulariser leur union ; pour les enfants, pour sa femme. Elle refuse : « Tu as le temps d’y penser. Tu guériras. » Il meurt sans que sa veuve obtienne droit à pension, sans que les enfants soient reconnus pupilles de la Nation.
Suzanne élève ses enfants sans l’aide de personne. Il se peut qu’elle doive se séparer un temps de Gilbert, orphelin à huit mois, puisque celui-ci, élevé également par sa grand-mère, connaîtra l’orphelinat et l’internat.
Gilbert fait des études secondaires, passe son brevet et tente le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs, mais il échoue (1936). En avril 1938, il est licencié d’une banque. Au moment de son arrestation, il est déclaré comme ouvrier-tapissier (à vérifier).
Ayant appris le métier de tapissière, Suzanne Momon travaille à façon et se fait une clientèle qui l’aime bien. Elle élève [...]