André INDICTOR – 46284
Droits réservés.Abraham, dit André, Indictor ou Indiktor naît le 17 février 1893, à Nikolaew (Russie). Il obtient la nationalité française.
En 1938, il arrive à Caen (Calvados – 14) avec sa famille. Marié, il est père de deux enfants : René et Claudine.
Au moment de son arrestation, André Indictor est domicilié au 3, rue de Verdun à Caen.
André Indictor est coiffeur aux Galeries Lafayette de Caen, emploi qu’il partage avec son fils René, 17 ans.
On ne lui connaît pas d’activités politiques ou syndicales selon son fils René, qui ajoute que son père parlait de nombreuses langues.
En mai 1940, le directeur du grand magasin organise l’exode de ses employés et la famille Indiktor se retrouve à Nantes (Loire-Atlantique). Après l’armistice, la famille revient à Caen.
En octobre 1940, lors du recensement des Juifs, Abraham Indictor se déclare comme tel, considérant qu’il est connu comme membre de la Défense passive, mais son fils René s’y refuse, raison pour laquelle il sera ignoré des listes de recensement
Le 1er mai 1942, André Indictor est arrêté par la police allemande, comme otage juif à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1].
René Indictor peut visiter son père au Petit-Lycée. Il tente de le convaincre, lui et Raphaël Pecker, de tenter une évasion.
Le 4 mai, André Indictor fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.
À partir du 5 juin (mais peut-être avant), probablement avec l’appui du Docteur Raphaël Pecker, André Indictor est désigné comme infirmier, faisant également fonction de cuisinier des médecins, et loge dans une des petites chambres de l’infirmerie du “camp juif”.
Entre fin avril et fin [...]