Abram WAJSBROD – 46312
Abram, Arthur, Wajsbrod (parfois écrit Wajsbrot) naît le 18 novembre 1887 à Checzny (Pologne), fils de Jakob Wajsbrod et de Faïga Malka.
En France, il conserve la nationalité polonaise.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3, cité Jandelle à Paris 19e.
Il est commerçant.
Il est marié avec Szajndla ou Scheindla ou Szaindel Frisch, née le 23 février 1893 à Lazow (Pologne). Ils ont deux enfants, dont Monique.
Le 13 novembre 1940, Abram Wajsbrod est interné dans le secteur des « étrangers indésirables » à la caserne des Tourelles, boulevard Mortier à Paris 20e, « comme expulsé du territoire français » (?). À la fin de ce mois, il y est « chef d’une chambrée d’Israélites ». « En raison de son âge » (58 ans), il ne fait pas partie des internés transférés ensuite au camp de Pithiviers. Le 14 août 1941, il est encore détenu aux Tourelles.
À une date inconnue, Abram Wajsbrod est conduit au camp de la cité de la Muette à Drancy [1] (Seine / Hauts-de-Seine) – matricule 9325, escalier 21, chambre 14.
Le 28 avril 1942, il fait partie des hommes détenus dont les valises sont fouillées par deux commissaires et vingt-quatre inspecteurs de la police aux questions juives. Le lendemain matin, ils sont 784 internés juifs “aptes au travail” transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). À Royallieu, ils sont affectés au sous-camp “C”.
Entre fin avril et fin juin 1942, Abram Wajsbrod est sélectionné – comme otage juif – avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à [...]