Germaine GIRARD – (31706 ?)
Germaine, Emma, Marie Girard, naît le 30 janvier 1904 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Alexandre Girard, 34 ans, tailleur, et Méline Mainfroid, 33 ans (repasseuse), son épouse, domiciliés au 14, rue de l’Église.
Au moment de son arrestation, elle habite dans le 11e arrondissement.
Le 8 octobre 1942, Germaine Girard est conduite au camp allemand du Fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas [1] (Seine-Saint-Denis – 93), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122. Le même jour y sont internées – pour des démêlés avec les autorités d’occupations qui ne sont pas directement de nature politique – dix autres femmes qui seront déportées avec elle. Germaine Girard y est enregistrée sous le matricule n° 879.
Le 22 janvier 1943, Germaine Girard fait partie des cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 21.1 »). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris).
Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.
Le lendemain matin, 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d’un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés la veille.
Comme les autres déportés, la plupart d’entre elles jettent sur les voies des messages à destination de leurs proches, rédigés la veille ou à la hâte, dans l’entassement du [...]