Raymonde SALEZ, dite “Mounette” – 31645
Raymonde, Marcelle, Salez (dite “Mounette) naît le 6 mai 1919, aux Lilas [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), chez ses parents, Eugène Salez, 34 ans, serrurier, et Marthe Gadbin, 26 ans, son épouse, couturière, domiciliés au 68 rue de Paris, à proximité de la capitale. Elle est présentée au service de l’état civil par son père, en présence de Jean-Baptiste Gadbin, employé de Tramway. Raymonde a une sœur aînée, Yvonne, née en 1912.
Mounette va à l’école primaire des Lilas jusqu’au brevet élémentaire, puis elle apprend le métier de secrétaire. Pendant un temps, elle habite chez ses parents.
Elle travaille depuis peu quand éclate la Deuxième Guerre mondiale. Mais il y a déjà plusieurs années qu’elle appartient à la Jeunesse communiste. Aussi, dès l’Occupation, elle rejoint l’organisation clandestine qui entraîne la jeunesse dans la lutte contre l’occupant.
En juin 1940, elle trouve un emploi de sténo-dactylo ou comptable aux établissements Le café Hanot, sis au 2 rue Antoine-Bourdelle (Paris 15e).
Le 14 juillet 1941 : manifestation d’étudiants au quartier latin. Une petite jeune fille déplie soudain un drapeau tricolore, qui s’élève au-dessus des têtes, boulevard Saint-Michel. Celle qui tient le drapeau, c’est Mounette.
Les agents l’arrêtent. Elle passe vingt-quatre heures au poste central de police du 5e arrondissement, place du Panthéon, avant d’être relâchée. C’est là qu’elle fait la connaissance d’Albert Paul Geusquin, dit “Bob”, né le 7 avril 1921 à Paris 13e, alors domicilié au 114 rue de la Glacière.
Ils se revoient et décident de se mettre en ménage. Le 1er septembre suivant, Raymonde Salez loue sous son nom une chambre au 7e étage du 32 bis rue de la Bidassoa. Peu après, elle quitte son emploi pour se consacrer entièrement à la propagande communiste clandestine.
Selon Charlotte Delbo (source à vérifier) : « Avec [...]