Guiseppe (Joseph) CARATTONI – 45328

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Guiseppe (Joseph) Carattoni naît le 10 juin 1915 à San Marino (Italie).

Pendant un temps, il est domicilié à Gouraincourt, 10 km au nord d’Étain (Meuse – 55) ; son adresse reste à préciser. Il est célibataire.

Il est manœuvre (dans quelle entreprise ? à vérifier…).

Sous l’occupation, il dirige un groupe du parti communiste clandestin, actif notamment par la distribution de tracts. Il a sous ses ordres une section en contact avec René Getti, de Longlaville.

Le 8 novembre 1941, Joseph Carattoni est arrêté à Longwy (Meurthe-et-Moselle – 54) comme communiste : il est interné administrativement au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54) quand il est désigné comme otage.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Guiseppe Carattoni est inscrit – n°2 – sur une « liste communiquée le 19 (février ?) au soir à la KK (Kreiskommandantur) de Briey par le sous-préfet » pour préciser la nationalité de cinquante-trois hommes : il est désigné comme français (par naturalisation).

Le 5 mars, Joseph Carattoni est parmi les trente-neuf détenus transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Dans ce camp, il discute politique avec Raymond Montégut du degré de sacrifice qu’un militant peut consentir pour obéir aux ordres du Parti.

Entre fin avril et fin juin 1942, Joseph Carattoni est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et [...]

Georges CAPLIEZ – (45327 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Jean, Capliez naît le 1er décembre 1920 chez une sage-femme officiant au 18 rue Crozatier à Paris 12e, fils d’Henri Capliez, 27 ans, ajusteur, et de Marthe Duc, 27 ans, lingère, son épouse, domiciliés au 13 rue des Pavillons à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Au moment de son arrestation, il est domicilié chez ses parents, dans les HBM du 4, rue Cartault à Puteaux. Il est célibataire (il a 19 ans).

Georges Capliez est ajusteur, comme son père.

Le 11 septembre 1940, Georges Capliez, Pierre Bourneix fils, René Maroteaux et trois autres jeunes militants communistes de Suresnes et Puteaux sont arrêtés par la police française et écroués à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e) pour « propagande communiste clandestine ». Ils sont probablement libérés peu de temps après sur décision des autorités allemandes.

Le 9 novembre, sur instruction des Renseignements généraux, le préfet de police de Paris signe un arrêté ordonnant l’internement administratif de Georges Capliez, au motif : « a été arrêté pour distribution de tracts, continue son activité ». Le jour même, celui-ci est arrêté par des agents du commissariat de la circonscription de Puteaux, en même temps qu’Auguste Archen et Pierre Bourneix, parmi 66 suspects d’activité communiste de la Seine, et conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en décembre 1940, on compte 524 présents, 600 en janvier 1941, et jusqu’à 667 au début de juin. Pour cette raison, Georges Capliez est assigné, avec Pierre Bourneix, au “dortoir des jeunes” (“DJ”), ancien réfectoire réaffecté à cet usage.

Le 25 février 1941, le commissaire spécial directeur [...]

Marcelin CAMUSSON – 45326

Marcelin Camusson naît le 11 janvier 1896 à Ambazac (Haute-Vienne), au village de Nouaillas, sur la commune d’Ambazac, au nord-est de Limoges (Haute-Vienne), chez ses parents, Léonard Camusson, 35 ans, et Anne Tagaud, 32 ans, tous deux cultivateurs (décédés au moment de l’arrestation de leur fils).

Par la suite, la famille emménage dans le petit village de Saint-Léger-la-Montagne, entre Ambazac et Saint-Sulpice-Laurière. Marcelin commence à travailler comme cultivateur, sans doute avec ses parents.

Le 10 avril 1915, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 107e régiment d’infanterie. Le 16 novembre 1917, cette unité est affectée en Italie, pays allié. Le 28 octobre 1918, « au passage de vive force du Piave et à la conquête de positions fortement organisées, s’y est fait remarquer par son courage ». Cité à l’ordre de son régiment le 23 novembre, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze. Le 15 avril 1919, il est nommé caporal. Le 12 septembre suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, et se retire chez ses parents, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En octobre 1919, il s’installe au 94, rue Bolivar, à Paris 19e.

Le 19 octobre 1920, à Paris 4e, Marcelin Camusson épouse Émilie Lecendreux, née le 12 février 1896 à Razès (Haute-Vienne). Le jeune couple s’installe au 10 rue de l’Ave Maria. Mais Émilie décède prématurément le 14 mai 1923 au 4 boulevard Macdonald, sans doute à l’hôpital Andral ou hôpital du bastion 27 (des anciennes fortifications), établissement de l’Assistance publique (1903-1933).

Marcelin Camusson habite ensuite au 5 rue des Nonnains d’Hyères à Paris 4e.

Le 6 décembre 1924 à la mairie du 4e arrondissement, il épouse Germaine Martin, 22 ans, née le 23 février 1902 à Coulombiers, au [...]

Guy CAMUS – 45325

Guy Camus en 1937.
Collection Sylvie Levrel. Droits réservés.Guy, Théodule, Ismaël, Camus naît le 22 juillet 1896 à Neuvy-en-Sullias (Loiret – 45), petit village de Sologne proche de Sully-sur-Loire, fils de Pierre Camus, 37 ans, et d’Adeline Derouette, son épouse, 39 ans, cultivateurs. Il a deux sœurs, Anne et Marguerite, et un frère plus âgé, Narcisse, né le 24 mars 1888.

Alors que Guy Camus est encore enfant, ses parents s’installent comme maraîchers au lieu-dit Bouteille, à Guilly (45), village voisin au bord de la Loire.

Bouteille, « coin de pêche » au bord de la Loire.
Carte postale oblitérée en 1955. Collection Mémoire Vive.Le hameau de Bouteille à Guilly.
La maison au premier plan est un restaurant-tabac-épicerie
« Café Père » (?).
Carte postale des années 1960. Collection Mémoire Vive.Guy apprend le métier de serrurier.

Jeune homme, il fréquente les bals de la région, notamment celui d’Orléans (45) où il rencontre sa future épouse.

Il a dix-huit ans quand commence la Grande Guerre. Le 8 janvier 1915, son frère Narcisse, soldat de 2e classe au 76e régiment d’infanterie, est porté disparu sur le front aux Meurissons dans la Meuse (déclaré mort seulement en février 1921, par jugement).

Le 20 août 1916, Guy Camus est appelé à Orléans, pour son incorporation dans le 1er régiment du Génie. En janvier 1917, il est affecté comme sapeur de 2e classe au 8e régiment du Génie de la Compagnie télégraphique du 12e corps d’Armée. Son régiment est scindé en petites unités de tailles variables, affectées au gré des besoins de tel ou tel autre régiment, n’importe où sur le terrain d’opérations. Guy Camus part en Italie, zone de guerre, installant et réparant sous les bombardements des lignes téléphoniques essentielles aux liaisons et à la coordination des différentes unités, ce qui lui vaut d’être [...]

Léon CAMPION – 45324

Léon, René, Campion naît le 17 juin 1898 à Paris 19e, chez ses parents, Louis Campion, 23 ans, polisseur, et Louise Bonnet, son épouse, 24 ans, bijoutière (?), domiciliés impasse Dupuits.

Pendant un temps, il habite avec ses parents au 11, rue du Perche (Paris 3e) et commence à travailler comme ajusteur-mécanicien.

Le 16 avril 1917, il est incorporé comme canonnier de 2e classe au 48e régiment d’artillerie, qu’il rejoint le 1er mai. Le 6 juin 1918, il passe au 176e régiment d’artillerie de tranchée, puis au 276e R.A. Le 2 mai 1919, il passe au service automobile de la 38e division d’infanterie, au sein du 20 régiment du train (… des équipages). Le 26 mai 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 2, rue Portefoin à Paris 3e.

À la mi-mai 1936, il habite seul au 18, rue Jules-Tréfousse à Chaumont (Haute-Marne – 52). Il est artisan graveur.

Le 30 octobre de cette année, à Chaumont, il se marie avec Hélène Léonie Leclère, née le 3 octobre 1913 dans cette ville. Ils auront cinq enfants

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3 rue Ledru-Rollin à Chaumont.

Le 22 juin 1941, Léon Campion est arrêté parmi une soixantaine de militants communistes et syndicalistes interpellés en quelques jours dans la Haute-Marne [1].D’abord détenu à la prison de Chaumont, il est transféré le 27 juin au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Léon Campion est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre [...]

Léon CAMBILLARD – (46318 ?)

Léon, Antoine, Vermeersch naît le 3 novembre 1888 à Lille (Nord), chez sa mère, Laure Vermeersch, 27 ans, couturière, native de Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis), domiciliée au 23, rue Ratisbonne. Deux jours plus tard, l’enfant est présenté pour son inscription à l’état civil par la sage-femme qui l’a accouché, avec pour témoins deux journaliers âgés qui ne savent signer. L’enfant est reconnu et légitimé par le mariage de Léon, Eugène, Cambillard, avec sa mère, célébré à Lille le 8 septembre (ou novembre) 1892.

Le 9 décembre 1903, Léon Cambillard entre comme apprenti typographe à l’Imprimerie Nationale, rue de la Convention (Paris 15e).

Le 27 janvier 1912, à Paris 15e, Léon Cambillard épouse Jeanne Clément, née le 16 décembre 1889 à Saint-Père(-sur-Yonne), sans profession. Ils ont un fils, Roger Marcel, né le 20 juillet 1912 à Paris 15e.

Léon Cambillard est mobilisé du 3 août 1914 au 28 juillet 1919 ; sur le front jusqu’au 10 mai 1915, date à laquelle il est blessé au pied par un éclat d’obus au combat de la Targette (bataille d’Artois, village de Neuville-Saint-Vaast), à la suite de quoi il est affecté « à l’Intérieur » (?). À son retour, il est pensionné de guerre avec une invalidité de 40 %.

En 1923, et jusqu’à son arrestation, Léon Cambillard est domicilié au 36, avenue (ou rue) des Tilleuls à Clamart [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

La seule action politique connue de son employeur est sa participation, le 12 octobre 1925, à la journée de grève lancée par le Parti communiste et la CGT contre la guerre coloniale du Rif au Maroc. Il reçoit « une réprimande » de la direction. Dans cette période, il s’occupe au sein de l’entreprise d’œuvres sociales intéressant la jeunesse (colonies de vacances, sports, etc.).

Il devient chef-comptable (“commis [...]

Paul CAILLE – (46226 ?)

Droits réservés.Paul, Eugène, Caille naît le 4 octobre 1895 à Flavy-le-Martel (Aisne – 02), fils de Julien Caille, 39 ans, « employé aux chemin de fer » (du Nord), et de Joséphine Floquet, son épouse, 34 ans, couturière.

Le 27 juin 1909, âgé de 14 ans, Paul Caille entre comme ouvrier menuisier dans les ateliers la Compagnie des chemins de fer du Nord.

De la classe 1915, il est « non recensé en temps utile par cas de force majeure » (occupation du territoire ?). Pris bon pour le service armé par la commission de Beauvais, mais recensé tardivement, il ne peut être appelé à l’activité militaire, sa classe étant démobilisée. Le 14 octobre 1919, il est affecté comme réserviste au 45e régiment d’infanterie. Cependant, le 13 mai 1920, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, résidant alors à la Cité nouvelle, à Tergnier (02). Début 1927, il habite rue du Cimetière à Flavy-le-Martel.

Entre les deux guerres, il est en poste à Tergnier (02) ; l’armée l’y classe dans l’affectation spéciale en septembre 1927.

Tergnier. La gare de voyageurs.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Le 21 juin 1919 à Flavy-le-Martel, Paul Caille se marie avec Juliette Ravinot. Ils auront trois enfants : Paulette, née en 1920, Marcel, né en 1921, et Simone, née en 1927.

La famille est alors domicilié au 81, rue Pasteur à Quessy-Centre [1] (02), commune voisine.

En 1919, Paul Caille se syndique à la CGT. En 1924, à la mort de Lénine, il adhère au Parti communiste français dans la promotion qui porte le nom de ce dernier.

Après la première scission syndicale, il devient un militant actif de la CGTU et un ardent défenseur de ses collègues de travail dans le centre ferroviaire de Tergnier (trois mille [...]

Pierre CADIOU – 45323

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, Marie, Cadiou naît le 29 mai 1901 à Pont-Kerjean-en-Pleyben (Finistère), fils de Jean Cadiou, 29 ans, maçon, et de Marguerite Grannec, 24 ans, son épouse, domiciliés à Pont-Kerjean (lieu-dit) en cette commune ; lors de l’inscription du nouveau-né à l’état civil, son père déclare ne savoir signer.

Pierre Cadiou vient avec sa famille habiter à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (Manche).

Il commence à travailler comme manœuvre.

Le 6 avril 1921, Pierre Cadiou est incorporé comme soldat de 2e classe au 43e régiment de tirailleurs algériens, unité qui participe à l’occupation des Pays rhénans. Le 16 janvier 1922, il passe au 42e bataillon du Génie. Le 20 mai 1923, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un “certificat de bonne conduite”, et “se retire” à Équeurdreville.

Au moment de son arrestation, Pierre Cadiou est domicilié chez sa mère, rue Guerry à Équeurdreville.

Il est est ouvrier d’État, paveur aux Travaux Maritimes de l’Arsenal de Cherbourg.

Syndicaliste, il est archiviste du Syndicat unitaire de l’Arsenal en 1933.

Militant communiste, trésorier de la Jeunesse communiste, puis du PC, membre du bureau du Rayon de Cherbourg en 1928, il est candidat aux élections législatives de 1932 à Mortain.

Le 22 octobre 1941, Pierre Cadiou est arrêté à son domicile, comme de nombreux ouvriers de l’Arsenal, dans le cadre d’une vague d’arrestations qui touche le département. D’abord détenu à la prison maritime de Cherbourg, il est ensuite transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été [...]

Clément CADET – 45322

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Clément, Auguste, Alexandre, Cadet naît le 29 septembre 1903 à Condé-sur-Seulles (Calvados – 14), chez ses parents, Casimir Cadet, 29 ans, domestique, et Félicia Jamard, 27 ans, domestique.

Le 20 mai 1939, à Bayeux (14), Clément Cadet se marie avec Marcelle Juliette Fourcaudot, 38 ans, journalière, veuve de Marcel Varoquier (décédé le 8 mars 1929), dont elle a eu trois enfants : Bernard, né le 17 octobre 1926, Jeanne Florence, née le 9 mars 1928, et Marcelle Alphonsine, née le 15 octobre 1929, tous à Commes (14),  brièvement remariée puis divorcée entre 1931 et 1933, et habitant déjà avec lui impasse des Sangles à Bayeux.

Clément Cadet est ouvrier maçon.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Clément Cadet est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération).

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai.

Entre fin avril et fin juin 1942, Clément Cadet est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre [...]

Auguste CABARTIER – 45321

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Auguste, Marius, Cabartier naît le 9 octobre 1894 à Rachecourt-sur-Marne (Haute-Marne – 52), 19 km au sud-est de Saint-Dizier, chez ses parents, Alexandre Cabartier, 32 ans, forgeron, et Laure Varin, 31 ans, son épouse, domiciliés aux Forges de Rachecourt.

Pendant un temps, Auguste Cabartier travaille comme ouvrier d’usine.

De la classe 1914, il est inscrit au bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) ; dans un premier temps, son incorporation pour le service militaire est ajournée pour « faiblesse ».

Le 17 décembre 1914, il est mobilisé comme chasseur de 2e classe au 2e bataillon de Chasseurs, arrivant au corps deux jours plus tard. Il part « aux armées » (sur le front) le 2 juin 1915. Cantonné au village d’Ambrines, au nord d’Arras (Pas-de-Calais), le 2e BCP est alors composé de 18 officiers, 1332 hommes et 5 cavaliers.

À partir du 25 septembre suivant, le bataillon est engagé dans l’offensive de Champagne, menée par les IIe et IVe armées. Le 30 septembre, le 2e BCP et le 156e régiment d’infanterie sont lancés à l’assaut de l’ouvrage de la Défaite, un réseau de deux tranchées reliées par plusieurs boyaux, aménagé par l’armée allemande à l’extrémité nord-ouest d’un plateau connu sous le nom de Main de Massiges, au sud des villages de Ripont [1] et Rouvroy (situés de l’autre côté de la ligne de front). Précédées par une intense préparation d’artillerie l’après-midi et la nuit précédente, trois vagues d’assaut successives sont lancées à partir de 4h45, sans aucun signal, baïonnette au canon. Après une première avancée débordant les lignes de l’adversaire, sous le feu de ses mitrailleuses, celui-ci engage une contre-attaque efficace et les poilus rescapés se [...]