memoirevive

Marcel ALIZARD – 45163

(droits réservés)Marcel, Constant, Alizard naît le 14 octobre 1901 à Chauny (Aisne), chez ses parents, Léopold Alizard, 26 ans, manouvrier, et Eugénie Chatelain, son épouse, 24 ans et demi, manouvrière, domiciliés au 1 ruelle Vrevin. Mais, le 29 janvier ou février 1908, le tribunal de Laon prononce le divorce de ses parents ; Marcel, 6 ans et demi, reste avec sa mère.

Pendant un temps, Marcel Alizard habite avec sa mère au 113, avenue Jean-Jaurès à Paris 19e, et commence à travailler comme boucher.

En 1921, lui et sa mère sont installés chez le compagnon de celle-ci, Léon Clovis Tourrette, qui vit séparé de sa deuxième épouse, au 109, rue Albert-Georges au Blanc-Mesnil [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Le 1er avril 1921, Marcel Alizard est appelé à accomplir son service militaire au 11e régiment de dragons. Le 1er octobre 1922, il passe au 2e groupe de remonte. Il est “renvoyé dans ses foyers” le 30 mai 1923.

Pendant un temps, Marcel Alizard habite au 29, avenue du Pont-de-Flandre à Paris 19e. Puis, il retourne habiter avec sa mère au 56, rue Albert-Georges au Blanc-Mesnil.

Le 19 avril 1924 à Paris 18e, Marcel Alizard épouse Henriette Palliart, 16 ans, née le 19 novembre 1907 à Paris 9e, couturière, vivant alors chez son père au 18 rue Versigny à Paris. Ils ont deux garçons : Henri, né le 16 février 1925, et Georges, né le 17 juin 1928, tous deux au Blanc-Mesnil.

Marcel Alizard est ouvrier aux Abattoirs de la Villette, où il est secrétaire du Syndicat de la Boucherie.

Au printemps 1926, Marcel Alizard, son épouse et leur premier fils habitent rue Albert-Georges, à la même adresse que Léon Tourrette et Eugénie Chatelain.

Le 23 août 1928, le tribunal correctionnel de Pontoise condamne Marcel [...]

Maurice ALEXIS – 45162

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Paul, ALEXIS naît le 3 juillet 1910 à Clichy-la-Garenne [1] (Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Jules Alexis, 46 ans, chaudronnier, et Julienne Delfraysse, son épouse, 38 ans, domiciliés au 48, rue Martre à Clichy.

Le 5 décembre 1934, à la mairie de Saint-Ouen [1] (Seine-saint-Denis – 93), il se marie avec Madeleine Siguret.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 29, rue Massenet à Saint-Ouen.

Il est typographe.

C’est un militant communiste.

Le 26 octobre 1940, il est arrêté pour détention et distribution de tracts, dans la même affaire que Marcel Algret, Julien Massé (à vérifier !) et quatre autres militants clandestins. Ils sont inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939.

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée.
(montage photographique)Le 2 novembre 1940, ils comparaissent devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine. Lors de cette audience ou en appel, Maurice Alexis est jugé et condamné à six mois d’emprisonnement.

À l’expiration de sa peine, il n’est probablement pas libéré : le 15 mars 1941, – sur instruction des Renseignements généraux – le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif. Ensuite, il est en détention – comme interné – à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le 28 avril, il est parmi les huit militants communistes de la Seine conduits au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Val-d’Oise – 95), créé dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Centre de séjour surveillé d’Aincourt. Plan de l’enceinte
montrant les points d’impact après le bombardement
par un avion anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940.

Julien ALIGNY – 46214

Julien Aligny lors de son service militaire, vers 1934.
Collection Anne-Laure Sorin, sa nièce. Droits réservés.Julien, Gustave, Charles, Aligny naît le 4 mai 1914 à Prétot-Vicquemare (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils d’un bûcheron et d’une lingère. Il a deux sœurs, Alice et Denise, et deux frères, Auguste et Jean. Son père rentre très malade de sa participation à la guerre de 1914-1918.

Julien Aligny est ouvrier du textile (magasinier). En 1935, il est embauché par la société de Monsieur Carlier (en qualité de livreur ?), 52, rue de Crosne à Rouen.

Il est secrétaire du Syndicat des Ouvriers du Textile CGT de Rouen.

Julien Aligny chez ses parents au cours de l’été 1941.
Collection Monique Aligny-Massif, sa fille. Droits réservés.Le 22 décembre 1937, à Rouen, il épouse Georgette, Yvonne, Cougy, lingère, née le 29 octobre 1914 au Havre, orpheline d’un père tué « sur le champ de bataille » en 1917. Ils ont une fille, Monique, née le 29 juin 1938.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 193, rue Saint-Julien à Rouen (76).

Après avoir été adhérent des Jeunesses communistes, il anime la section communiste de Rouen sous le nom de Legrand en 1938-1939.

Dès le début de l’Occupation, il poursuit ses activités militantes.

En décembre 1940, en employé municipal de la voirie, ancien communiste, interrogé par les inspecteurs du commissariat central de Rouen, désigne un certain Legrand comme un agent actif du secteur pour la diffusion de propagande, associé à Roger Chicot. Au moment où il est appréhendé, Julien (prénommé “Jules” par la police) Aligny, trompant la surveillance de l’inspecteur réussi à se débarrasser d’un paquet de documents. Bien que les perquisitions effectuées aux domiciles de Julien Aligny et de Roger Chicot ne donnent aucun résultat, tous deux sont déférés au Parquet pour [...]

Lucien ALESSANDRI – 45161 (?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Lucien, Ernest, Alessandri naît le 8 octobre 1906 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Sous l’Occupation, se déclarant comme garçon de restaurant au chômage, il est domicilié au 9, rue de Clignancourt et exerce le « métier de souteneur ». Il partage son appartement avec Anna M., 25 ans, “fille soumise”, qu’il a placée dans une “maison de tolérance”, ainsi qu’une autre jeune femme.

Le 2 août 1941, il est arrêté par des agents du commissariat du quartier des Grandes Carrières pour avoir acheté quarante feuillets de tickets de pain « à un inconnu », Puis est conduit au Dépôt « près la préfecture de police » en attendant son passage devant un juge d’instruction pour infraction à la loi du 17 septembre 1940.

Le 5 mai 1942, il fait partie des quatorze internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
(le fait – fort probable – qu’il soit déporté le 6 juillet 1942 est une hypothèse à vérifier…)
Entre fin avril et fin juin 1942, Lucien Alessandri serait sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans [...]

Charles ALBAN – 45160

Charles, Paul, Denis, Alban naît le 3 novembre 1902 à Paris 20e arrondissement, chez ses parents, Camille René Alban, 27 ans, serrurier, et Anna Hurel, son épouse, 27 ans, brunisseuse, domiciliés au 89, rue Pixérécourt. Charles a – au moins – un frère aîné : René, né le 30 septembre 1899.

Leur mère, Anna, décède à l’aube du 3 juillet 1905, chez eux, âgée de 29 ans ; Charles a 2 ans et demi. Leur père, Camille, décède au soir du 31 janvier 1912 à son domicile, âgé de 36 ans ; Charles est totalement orphelin à 9 ans. Sa prise en charge ultérieure est à établir…

Pendant un temps, son frère René habite au 29 rue Michel-Lecomte à Paris. Il commence à travailler comme employé de commerce. Quand il est démobilisé, le 23 mars 1921, il déclare habiter au 2 rue du Commerce, puis au 7 rue de l’Industrie, à Villeneuve-le-Roi (Seine / Val-de-Marne).

Charles Alban habite peut-être en province lors du conseil de révision et de son appel au service militaire.

En 1928, il habite au 32 rue Véron, au pied de la Butte Montmartre (Paris 18e)

Le 21 juillet 1928, au 48 rue Duhesme, Charles Alban est interpellé par la police à la sortie d’une réunion de l’Amicale des réservistes du 18e arrondissement « à tendances communistes ».

Le 29 septembre 1928 à Paris 18e, Charles Alban se marie avec Andrée Rouquette, 18 ans, caoutchoutière, domiciliée chez son père à Gennevilliers [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Son frère, René Alban, grainier habitant alors au 122 rue de Vanves (Paris 14e), est témoin à leur mariage. Pendant un temps, le couple habite passage Jouvencel, à Gennevilliers, domicile du père Rouquette. En 1929 et 1931, ils demeurent au [...]

Marius ADAM – 45159

Marius, Baptiste, Couturier naît le 23 décembre 1898 à Paris 11e (75), fils de Marie Couturier, 19 ans, blanchisseuse, demeurant au 9, passage de la Reuss et de « père non dénommé » (à l’état civil, il est déclaré le 26 décembre et reconnu le 30 janvier suivant). Onze ans plus tard, le 13 novembre 1909, à Paris 11e, Albert Eugène Adam, qui vit avec sa mère, épouse celle-ci et le reconnaît pour son fils.

Pendant un temps, Marius Adam habite au 121, boulevard du Temple à Paris 10e et travaille comme polisseur sur bois.

Le 29 janvier 1916, à Paris 10e, âgé de 17 ans, il se marie avec Marcelle Georgette Braun, née 29 octobre 1899 à Paris 19e (16 ans) ; mais ils divorceront.

Le 16 avril 1917, Marius Adam est incorporé comme chasseur de 2e classe au 26e bataillon de chasseurs à pied.

Le 27 mai 1918, dans le secteur de Mailly (?) ou de Coudé Missy (à situer), au début de l’offensive allemande sur le Chemin des Dames lançant la troisième bataille de l’Aisne, Marius Adam est intoxiqué par les gaz de combat, dont il conservera des séquelles. Le lendemain, il est porté disparu. En fait, il a été fait prisonnier de guerre et conduit en Stalag à Cassel, dans le land de Hesse. Rapatrié le 11 janvier 1919, il est réaffecté à son bataillon. Le 14 février suivant, il passe au 66e BCP. Le 28 mai 1920, il est renvoyé dans ses foyers et se retire au 9, rue Jules-Verne à Paris, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En novembre 1924, la 1ère commission de réforme de la Seine le classera comme réformé définitif n°1 avec une pension de 10 % pour sclérose pulmonaire [...]

Louis ABEL – (45158 ?)

Louis, Marie, Vincent, Abel naît le 13 août 1899 à Magrie, au sud de Limoux et de Carcassonne (Aude), fils de Vincent Abel, 45 ans, capitaine au long court, et de Marie Pons, son épouse. Il a, au moins, un frère : Christian.
Pendant un temps, il habite (chez ses parents ?) au 188, rue François-de-Sourdis, à Bordeaux (Gironde).

Le 21 avril 1918, il est incorporé au 9e régiment d’Infanterie. Le 2 septembre suivant, il part aux armées. Le 11 avril 1919, il passe au 124e R.I. Le 15 janvier, il passe à la 20e section de STMA. Le 14 décembre 1920, il passe au 144e R.I. Le 25 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Le 4 mai suivant, il est – semble-t-il – rappelé en renfort (« article 33 ») pour participer à l’occupation des pays rhénans. Le 9, il passe au 26e R.I. Le 18 juin, il est rapatrié.

Louis Abel travaille successivement comme employé de commerce, voyageur de commerce et fabriquant de chaussures. À une date restant à préciser, le tribunal de commerce de Bordeaux le déclare en faillite.

Le 14 février 1931, à Bordeaux, il se marie avec Bertha Ingeborg Yvonne Sivenson.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 26, rue Auguste-Mérillon à Bordeaux.

Louis Abel est rappelé à l’activité militaire le 3 septembre 1939, en application du décret de mobilisation générale. Il est affecté à la 18e section de COMA, entrepôt d’effets. Le 26 novembre suivant, il est admis à l’hôpital complémentaire installé dans l’Institution du Parc à Bordeaux. Il y est soigné jusqu’au 12 janvier 1940, puis bénéficie de huit jours de convalescence. Il rejoint le dépôt le 16 avril et est dirigé [...]

Roger ABADA – 45157

(droits réservés)Roger, Henri, Joseph, Abada naît le 22 décembre 1920 au 4, place Defly (probablement un hôpital), sur la rive droite du Paillon à Nice (Alpes-Maritimes), fils d’Adrien Abada, employé d’administration, et de Thérèse Heitzler, son épouse, couturière, domiciliés dans cette ville.

En 1935, Roger Abada s’installe à Moulins-sur-Allier (Allier) avec sa mère, ses frères – dont René Heitzler, né le 21 avril 1924 dans le petit village de Crécy-en-Ponthieu (Somme) – et ses sœurs.

En juin 1936, Roger Abada adhère au Parti communiste – il a quinze ans – et entre au Comité fédéral des Jeunesses communistes de l’Allier.

Il est électricien aux Établissements Bardet, usine de machines à bois.

En 1941, la famille habite au 8, rue des Couteliers.

Au début de l’Occupation, Moulins est dans la petite partie nord du département située en zone occupée, à proximité de la ligne de démarcation sur la ligne de démarcation qui suit la rivière.

Avec ses camarades – rejoints par des réfugiés antifascistes espagnols -, Roger Abada constitue un groupe de résistance qui imprime et diffuse des tracts, réalise des sabotages.

La famille de Roger Abada, les Heitzler, est sous surveillance de la police, car, selon le commissaire de police, bien que « depuis l’Occupation elle ne manifeste plus, du moins au grand jour, aucune action à tendance extrémiste, (…) cette famille a manifesté avant la guerre des sentiments communistes acharnés et elle était le centre d’une propagande extrémiste active ». Le 19 mai 1941, le commissaire propose au préfet d’effectuer une perquisition au domicile de la famille « en vue d’y découvrir tous documents ou objets suspects concernant la Sûreté Nationale ». Mais, effectuée le 27 mai, cette visite domiciliaire ne donne rien. Selon une enquête de police ultérieure, « le domicile de sa mère (militante d’extrême-gauche) servait, à l’époque, de relais et de boîte aux lettres aux résistants communistes ».

Le 4 [...]

Marie, dite  »Mariette », et Simone, dite  »Poupette », ALIZON – 31777 et 31776

Marie et Simone Alizon.La jeunesse

Les deux sœurs naissent à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après la première guerre mondiale, leurs parents, issus tous deux de familles paysannes pauvres, parviennent à acquérir un ancien relais de poste transformé en hôtel, au 8, contour Saint-Aubin (où siège actuellement la Direction départementale de l’Office national des Anciens combattants).

Marie Alizon, l’aînée, naît chez ses parents le 9 mai 1921. Sa mère met ensuite au monde un petit frère qui meurt d’une méningite foudroyante à l’âge de 2 ans et demi. Lors d’un accouchement difficile, vient ensuite Simone, née le 24 février 1925, qui restera de santé fragile toute son enfance. Elle est rapidement placée en nourrice dans la campagne proche de Rennes, chez un couple d’agriculteurs sans enfants, revenant chez ses parents lors des vacances scolaires. Elle s’habitue à la campagne, à la solitude et à l’indépendance.

En 1935, leurs parents font construire un autre hôtel près de la gare SNCF de Rennes, un petit établissement avec douze chambres de voyageurs et un garage où le père de famille entretient souvent leurs véhicules.

Carte postale d’avant guerre.
Collection Mémoire Vive.Les deux sœurs partagent la même chambre, mais leur différence d’âge leur fourni des sujets de préoccupation différents.

Après avoir obtenu son brevet élémentaire dans l’institution religieuse où elle a été scolarisée, Marie décide de ne pas poursuivre ses études et d’aider ses parents à l’hôtel, en tenant notamment la réception.

Après juin 1936, Simone, dite « Poupette », entre dans un préventorium pour enfants, puis passe deux ans dans une clinique tenue par des religieuses où elle reçoit régulièrement la visite de ses parents.

Elle revient chez elle lors de la crise européenne provisoirement conclue par les accords de Munich. Dès lors, les deux sœurs commencent à s’intéresser [...]

Marie, dite  »Mariette », et Simone, dite  »Poupette », ALIZON – 31777 et 31776

Marie et Simone Alizon.
La jeunesse
Les deux sœurs naissent à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après la première guerre mondiale, leurs parents, issus tous deux de familles paysannes pauvres, parviennent à acquérir un ancien relais de poste transformé en hôtel, au 8, contour Saint-Aubin (où siège actuellement la Direction départementale de l’Office national des Anciens combattants).
Marie Alizon, l’aînée, naît chez ses parents le 9 mai 1921. Sa mère met ensuite au monde un petit frère qui meurt d’une méningite foudroyante à l’âge de 2 ans et demi. Lors d’un accouchement difficile, vient ensuite Simone, née le 24 février 1925, qui restera de santé fragile toute son enfance. Elle est rapidement placée en nourrice dans la campagne proche de Rennes, chez un couple d’agriculteurs sans enfants, revenant chez ses parents lors des vacances scolaires. Elle s’habitue à la campagne, à la solitude et à l’indépendance.
En 1935, leurs parents font construire un autre hôtel près de la gare SNCF de Rennes, un petit établissement avec douze chambres de voyageurs et un garage où le père de famille entretient souvent leurs véhicules.
Carte postale d’avant guerre. Collection Mémoire Vive.
Les deux sœurs partagent la même chambre, mais leur différence d’âge leur fourni des sujets de préoccupation différents.
Après avoir obtenu son brevet élémentaire dans l’institution religieuse où elle a été scolarisée, Marie décide de ne pas poursuivre ses études et d’aider ses parents à l’hôtel, en tenant notamment la réception.
Après juin 1936, Simone, dite « Poupette », entre dans un préventorium pour enfants, puis passe deux ans dans une clinique tenue par des religieuses où elle reçoit régulièrement la visite de ses parents.
Elle revient chez elle lors de la crise européenne provisoirement conclue par les accords de [...]