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Marie, dite  »Mariette », et Simone, dite  »Poupette », ALIZON – 31777 et 31776

Marie et Simone Alizon.La jeunesse

Les deux sœurs naissent à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après la première guerre mondiale, leurs parents, issus tous deux de familles paysannes pauvres, parviennent à acquérir un ancien relais de poste transformé en hôtel, au 8, contour Saint-Aubin (où siège actuellement la Direction départementale de l’Office national des Anciens combattants).

Marie Alizon, l’aînée, naît chez ses parents le 9 mai 1921. Sa mère met ensuite au monde un petit frère qui meurt d’une méningite foudroyante à l’âge de 2 ans et demi. Lors d’un accouchement difficile, vient ensuite Simone, née le 24 février 1925, qui restera de santé fragile toute son enfance. Elle est rapidement placée en nourrice dans la campagne proche de Rennes, chez un couple d’agriculteurs sans enfants, revenant chez ses parents lors des vacances scolaires. Elle s’habitue à la campagne, à la solitude et à l’indépendance.

En 1935, leurs parents font construire un autre hôtel près de la gare SNCF de Rennes, un petit établissement avec douze chambres de voyageurs et un garage où le père de famille entretient souvent leurs véhicules.

Carte postale d’avant guerre.
Collection Mémoire Vive.Les deux sœurs partagent la même chambre, mais leur différence d’âge leur fourni des sujets de préoccupation différents.

Après avoir obtenu son brevet élémentaire dans l’institution religieuse où elle a été scolarisée, Marie décide de ne pas poursuivre ses études et d’aider ses parents à l’hôtel, en tenant notamment la réception.

Après juin 1936, Simone, dite « Poupette », entre dans un préventorium pour enfants, puis passe deux ans dans une clinique tenue par des religieuses où elle reçoit régulièrement la visite de ses parents.

Elle revient chez elle lors de la crise européenne provisoirement conclue par les accords de Munich. Dès lors, les deux sœurs commencent à s’intéresser [...]

Marie, dite  »Mariette », et Simone, dite  »Poupette », ALIZON – 31777 et 31776

Marie et Simone Alizon.
La jeunesse
Les deux sœurs naissent à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après la première guerre mondiale, leurs parents, issus tous deux de familles paysannes pauvres, parviennent à acquérir un ancien relais de poste transformé en hôtel, au 8, contour Saint-Aubin (où siège actuellement la Direction départementale de l’Office national des Anciens combattants).
Marie Alizon, l’aînée, naît chez ses parents le 9 mai 1921. Sa mère met ensuite au monde un petit frère qui meurt d’une méningite foudroyante à l’âge de 2 ans et demi. Lors d’un accouchement difficile, vient ensuite Simone, née le 24 février 1925, qui restera de santé fragile toute son enfance. Elle est rapidement placée en nourrice dans la campagne proche de Rennes, chez un couple d’agriculteurs sans enfants, revenant chez ses parents lors des vacances scolaires. Elle s’habitue à la campagne, à la solitude et à l’indépendance.
En 1935, leurs parents font construire un autre hôtel près de la gare SNCF de Rennes, un petit établissement avec douze chambres de voyageurs et un garage où le père de famille entretient souvent leurs véhicules.
Carte postale d’avant guerre. Collection Mémoire Vive.
Les deux sœurs partagent la même chambre, mais leur différence d’âge leur fourni des sujets de préoccupation différents.
Après avoir obtenu son brevet élémentaire dans l’institution religieuse où elle a été scolarisée, Marie décide de ne pas poursuivre ses études et d’aider ses parents à l’hôtel, en tenant notamment la réception.
Après juin 1936, Simone, dite « Poupette », entre dans un préventorium pour enfants, puis passe deux ans dans une clinique tenue par des religieuses où elle reçoit régulièrement la visite de ses parents.
Elle revient chez elle lors de la crise européenne provisoirement conclue par les accords de [...]

Marie, “Mariette”, et Simone, “Poupette”, ALIZON – 31777 et 31776

Marie et Simone Alizon.
La jeunesse
Les deux sœurs naissent à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après la première guerre mondiale, leurs parents, issus tous deux de familles paysannes pauvres, parviennent à acquérir un ancien relais de poste transformé en hôtel, au 8, contour Saint-Aubin (où siège actuellement la Direction départementale de l’Office national des Anciens combattants).
Marie Alizon, l’aînée, naît chez ses parents le 9 mai 1921. Sa mère met ensuite au monde un petit frère qui meurt d’une méningite foudroyante à l’âge de 2 ans et demi. Lors d’un accouchement difficile, vient ensuite Simone, née le 24 février 1925, qui restera de santé fragile toute son enfance. Elle est rapidement placée en nourrice dans la campagne proche de Rennes, chez un couple d’agriculteurs sans enfants, revenant chez ses parents lors des vacances scolaires. Elle s’habitue à la campagne, à la solitude et à l’indépendance.
En 1935, leurs parents font construire un autre hôtel près de la gare SNCF de Rennes, un petit établissement avec douze chambres de voyageurs et un garage où le père de famille entretient souvent leurs véhicules.
Carte postale d’avant guerre. Collection Mémoire Vive.
Les deux sœurs partagent la même chambre, mais leur différence d’âge leur fourni des sujets de préoccupation différents.
Après avoir obtenu son brevet élémentaire dans l’institution religieuse où elle a été scolarisée, Marie décide de ne pas poursuivre ses études et d’aider ses parents à l’hôtel, en tenant notamment la réception.
Après juin 1936, Simone, dite « Poupette », entre dans un préventorium pour enfants, puis passe deux ans dans une clinique tenue par des religieuses où elle reçoit régulièrement la visite de ses parents.
Elle revient chez elle lors de la crise européenne provisoirement conclue par les accords de [...]

Les biographies des 31000 (par matricule)

Liste par nom de famille — Liste par prenom — Liste par numéro de matricule — Recherche par formulaire

31625 GABRIELLE PAPILLON épouse de ETHIS
31626 HENRIETTE PIZZOLI née PAPILLON
31629 RENÉE LEGROS épouse de PITIOT
31630 JOSÉPHINE HUDELAINE épouse de HOUDART
31631 JEANNE GUIVARCH épouse de GUYOT
31632 ANGÈLE, MARCELLE GIRARD
31633 LUCIE LABLE épouse de PECHEUX
31634 YVONNE PICARD
31635 VITTORIA NENNI épouse de DAUBEUF
31636 ADRIENNE COSTON épouse de HARDENBERG
31637 JEANNETTE SERRE épouse de LOUIS
31638 DELPHINE JALLAT épouse de PRESSET
31639 MADELEINE DECHAVASSINE
31640 JEANNE THIEBAULT
31641 JAQUELINE QUATREMAIRE
31642 LUCIENNE SERRE épouse de THEVENIN
31643 MADELEINE VAN HYFTE épouse de GALESLOOT PIERRE
31644 MADELEINE DOIRET épouse de PERRIOT
31645 RAYMONDE SALEZ
31646 DENISE ROUCAYROL
31647 ALPHONSINE SEIBERT née GUIARD
31648 LUCIE CACCIA épouse de MANSUY
31650 CHRISTIANE CHARUA épouse de BORRAS
31651 MARIE-JEANNE GANTOU épouse de BAUER
31652 ROSE AMÉLIE LOUISE BLANC
31653 YVONNE VAUDER épouse de BLECH
31654 PAULETTE PARANT épouse de PRUNIERES
31655 DANIELLE PERINI épouse de CASANOVA
31656 CAMILLE CHUAT épouse de CHAMPION
31657 MARGUERITE HELLERINGER épouse de CORRINGER
31658 SIMONE NOYER épouse de DAVID
31659 ALIDA CHARBONNIER épouse de DELASSALE
31660 MADELEINE DISSOUBRAY épouse de ODRU
31661 CHARLOTTE DELBO épouse de DUDACH
31662 YVONNE LACHAUME épouse de EMORINE
31663 YVETTE FEUILLET
31664 CLAUDINE GUERIN
31665 MARIE-LOUISE BONNOT épouse de JOURDAN
31666 MADELEINE GUITTON épouse de LAFFITTE
31667 GISÈLE LUNG épouse de LAGUESSE
31668 MADELEINE PASSOT épouse JEGOUZO, dite Betty
31669 LOUISE AMAND épouse de LAVIGNE
31670 MARCELLE BÉZIAU épouse de LEMASSON
31671 MARIE LESAGE
31672 SIMONE FOUGERE épouse de LOCHE
31673 LOUISE MAGADUR
31674 HENRIETTE CAILLOT épouse de MAUVAIS
31675 MARTHE BRILLOUET épouse de MEYNARD
31676 RENÉE MICHAUX
31677 GISÈLE MOLLET
31678 MADELEINE PLANTEVIGNE épouse de NORMAND
31679 [...]

Les biographies des 31000 (par prénom)

Liste par nom de famille — Liste par prenom — Liste par numéro de matricule — Recherche par formulaire

ADELAIDE HAUTVAL, matricule 31802
ADRIENNE COSTON épouse de HARDENBERG, matricule 31636
AIMÉE GODEFROY épouse de DORIDAT, matricule 31767
ALICE GARDELLE épouse de CAILBAULT, matricule 31738
ALICE LOEB, matricule 31829
ALICE LUMBROSO épouse de VITERBO, matricule 31822
ALICE PARIS épouse de BOULET
ALICE VARAILHON, matricule 31810
ALIDA CHARBONNIER épouse de DELASSALE, matricule 31659
ALPHONSINE SEIBERT née GUIARD, matricule 31647
AMINTHE GUILLON, matricule 31729
ANDRÉE GIGAND, matricule 31845
ANDRÉE TAMISÉ, matricule 31714
ANGÈLE MERCIER, matricule 31851
ANGELE DENONNE épouse de LEDUC, matricule 31841
ANGELE, MARCELLE GIRARD, matricule 31632
ANNA KARPEN épouse de JACQUAT, matricule 31827
ANNA NIZINSKA, matricule 31702
ANNA SABOT née GRIES, matricule 31713
ANNE RIFFAUD épouse de RICHON, matricule 31741
ANNE-MARIE BORSCH épouse de OSTROWSKA, matricule 31801
ANNE-MARIE MACHEFAUD épouse de EPAUD , matricule 31724
ANTOINETTE METERREAU épouse de BIBAULT, matricule 31771
ANTOINETTE TRESSARD épouse de BESSEYRE/DELPORTE, matricule 31763
ARMANDE RICHIER – (31846 ?)
AURÉLIE DUDON épouse de DUCROS, matricule 31746
AURORE PICA, matricule 31742
BERTHE LESCURE épouse de LAPEYRADE, matricule 31721
BERTHE, CÉLINA FAYS épouse de SABOURAULT, matricule 31683
CAMILLE CHUAT épouse de CHAMPION, matricule 31656
CHARLOTTE DAURIAT épouse de DECOCK, matricule 31756
CHARLOTTE DELBO épouse de DUDACH, matricule 31661
CHARLOTTE DUPUIS, matricule 31751
CHARLOTTE MERLIN épouse de DOUILLOT, matricule 31762
CHARLOTTE ZANKER épouse de LESCURE, matricule 31733
CHRISTIANE CHARUA épouse de BORRAS, matricule 31650
CLAUDINE GUERIN, matricule 31664
CLAUDINE PINET épouse de BLATEAU, matricule 31737
CONSTANCE RAPPENAU, matricule 31754
DANIELLE PERINI épouse de CASANOVA, matricule 31655
DELPHINE JALLAT épouse de PRESSET, matricule 31638
DENISE CACALY épouse de MORET, matricule 31820
DENISE ROUCAYROL, matricule 31646
ELISABETH DUFOUR épouse de DUPEYRON, matricule 31731
ELISABETH LE PORT, matricule 31786
EMILIA [...]

Marguerite CHAVAROC, née Bauché – 31796

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Marguerite Bauché naît le 3 octobre 1894 à Hennebont (Morbihan – 56).
À une date restant à préciser, elle se marie avec Louis Chavaroc, né le 1er décembre 1900 à Lorient (56). Tous deux sont de familles modestes.
Son mari réussit à monter une affaire d’électricité automobile à Quimper (Finistère).
Dès le mois d’avril 1941, Louis Chavaroc est un membre très actif du réseau Johnny, qui opère en Bretagne depuis mars et s’occupe principalement de recueillir des informations sur les bateaux de guerre allemands stationnés à Brest. Titulaire d’un Ausweiss – laisser-passer établi par l’administration militaire allemande, Louis Chavaroc s’occupe notamment du transport des émetteurs. Marguerite le seconde en recevant à son bureau les courriers émanant des sources de renseignement. À la suite d’une première vague d’arrestations, le réseau doit abandonner ses points d’émission du Finistère et les transfère à Rennes (voir Alizon).
Le 14 février 1942, le couple Chavaroc est arrêté à Quimper par la Gestapo.
Marguerite passe de la Maison d’arrêt de Rennes à celle de la Santé, à Paris, puis de la Santé à Fresnes – elle est toujours seule en cellule et au secret. Le 6 novembre 1942, elle arrive au fort de Romainville.
Atteinte de dysenterie, Marguerite Chavaroc est admise au Revier.
Elle meurt dans le courant de mars 1943 (le 12, selon le témoignage d’une rescapée).
La déportation de Louis Chavaroc
Comme son femme, il résiste à tous les interrogatoires de la Gestapo et passe près d’un an en prison.
le 24 janvier 1943, par le même convoi que Marguerite, il est déporté vers le KL Sachsenhausen (matricule n° 58300).
Libéré à [...]

Les biographies des 31000 (par nom de famille)

Liste par nom de famille — Liste par prenom — Liste par numéro de matricule — Recherche par formulaire

ALIZON MARIE, matricule 31777
ALIZON SIMONE, matricule 31776
ALONSO MARIA, matricule 31778
AMAND LOUISE épouse de LAVIGNE, matricule 31669
BALITEAU EMILIA épouse de KERESIT, matricule 31783
BATTAIS MARGUERITE épouse de STORA, matricule 31805
BERGOEND JEANNE, CLAIRE, EUGÉNIE épouse de GRANDPERRET, matricule 31770
BESKINE EUGÉNIA, matricule 31837
BÉZIAU MARCELLE épouse de LEMASSON, matricule 31670
BLANC ROSE AMELIE LOUISE, matricule 31652
BOINEAU SUZANNE épouse de COSTENTIN, matricule 31765
BOLLEAU HÉLÈNE épouse de ALLAIRE, matricule 31807
BIZARRI JOSÉPHINE épouse de UMIDO, matricule 31848
BONNARD YVONNE épouse de BONNARD
BONNOT MARIE-LOUISE épouse de JOURDAN, matricule 31665
BORDERIE JEANNE épouse de ALEXANDRE, matricule 31779
BORSCH ANNE-MARIE épouse de OSTROWSKA, matricule 31801
BOUCHER MARGUERITE GERMAINE épouse de CHAVAROC, matricule 31796
BRABANDER HÉLENE, matricule 31695
BRILLOUET MARTHE épouse de MEYNARD, matricule 31675
BRUNET SIMONE, BLANCHE, JULIE épouse de MITERNIQUE, matricule 31709
BUFFARD SUZANNE épouse de PIERRE, matricule 31812
BUREAU MARCELLE, matricule 31808
BYEZECK IRINA épouse de KARCHEWSKA, matricule 31698
CACALY DENISE épouse de MORET, matricule 31820
CACCIA LUCIE épouse de MANSUY, matricule 31648
CAILLOT HENRIETTE épouse de MAUVAIS, matricule 31674
CALMELS YVONNE épouse de CARRÉ, matricule 31760
CAMUS OLGA épouse de GODEFROY, matricule 31766
CARDINET MARGUERITE épouse RICHIER, matricule (31840 ?)
CHARLES GERMAINE épouse de CANTELAUBE, matricule 31740
CHAMPION YVETTE épouse de MARIVAL, matricule 31787
CHARBONNIER ALIDA épouse de DELASSALE, matricule 31659
CHARUA CHRISTIANE épouse de BORRAS, matricule 31650
CHUAT CAMILLE épouse de CHAMPION, matricule 31656
CLÉMENT SUZANNE épouse de ROZE, matricule 31681
COROT MARIE épouse de DUBOIS, matricule 31693
COSTON ADRIENNE épouse de HARDENBERG, matricule 31636
COUPET SYLVIANE, matricule 31804
COUTEAU JEANNE, matricule 31772
CRIBIER MARIE-LOUISE épouse de MORIN, matricule 31710
CZEPOSKA [...]

Gilberte TAMISÉ – 31715

Droits réservés.Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Marie, Gilberte Tamisé naît le le 3 février 1912. Son père est bottier à Caudéran, dans la proche banlieue de Bordeaux (Gironde – 33). Le 28 février 1922, sa mère met au monde une petite sœur, Andrée, mais décède alors que le bébé est seulement âgée de sept mois.
Grande sœur, Gilberte devient également la petite mère. Elle quitte l’école Jules-Ferry de Cauderan pour rester auprès de sa sœur et s’occuper du ménage, mais elle reçoit des leçons à domicile jusqu’au brevet élémentaire. Puis elle apprend la sténodactylographie parce que son père veut qu’elle ait un métier, mais elle ne prendra jamais d’emploi.
Andrée fréquente l’école Paul-Lapie, à Caudéran, jusqu’au brevet élémentaire ; quand la guerre éclate, elle n’a pas encore fait choix d’une carrière.
Gilberte et son père sont militants du Parti communiste, bientôt rejoints par Andrée.
En 1940, leur père est arrêté (lors de la vague d’arrestations du 22 novembre ?) puis interné au camp français de Mérignac, près de Bordeaux.
Dès que la résistance prend corps, les deux sœurs cachent une ronéo chez elles, tapent et tirent des tracts, les portent dans tout le département. Andrée anime un groupe d’étudiants bordelais et de jeunes des Auberges de jeunesse (sur une vingtaine de ces jeunes gens et jeunes filles, deux seulement se sont retrouvés après la guerre). Gilberte fait la liaison entre Bordeaux, Bayonne et Tarbes pour un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP).
Alertées par des arrestations opérées parmi leurs camarades étudiants quelques jours plus tôt, les deux sœurs devraient fuir. Mais leur père est dans un camp d’internement. Peuvent-elles l’abandonner et risquer qu’il en [...]

Andrée, dite  »Dédée » TAMISÉ – 31714

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Andrée Tamisé naît le 28 février 1922. Son père est bottier à Caudéran, dans la proche banlieue de Bordeaux (Gironde – 33). Sa mère meurt alors qu’elle-même est seulement âgée de sept mois. C’est sa grande sœur, Gilberte, ayant à peine plus de dix ans (née le 3 février 1912) qui va s’en occuper et devenir sa petite mère. Gilberte quitte l’école Jules-Ferry de Cauderan pour rester auprès de sa sœur et s’occuper du ménage, mais reçoit des leçons chez elle jusqu’au brevet élémentaire. Puis elle apprend la sténodactylographie parce que son père veut qu’elle ait un métier, mais elle ne prendra jamais d’emploi.
Andrée fréquente l’école Paul-Lapie, à Caudéran, jusqu’au brevet élémentaire ; quand la guerre éclate, elle n’a pas encore fait choix d’une carrière.
Mais elle fait choix d’un idéal, le même que sa sœur et son père, communistes.
En 1940, celui-ci est arrêté puis interné au camp français de Beau-Désert à Mérignac, dans la banlieue ouest de Bordeaux.
Dès que la résistance prend corps, les deux sœurs ont une ronéo chez elles, tapent et tirent des tracts, les portent dans tout le département. Andrée anime un groupe d’étudiants bordelais et de jeunes des Auberges de jeunesse (sur une vingtaine de ces jeunes gens et jeunes filles, deux seulement se sont retrouvés après la guerre). Gilberte fait la liaison entre Bordeaux, Bayonne et Tarbes pour un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP).
Alertées par des arrestations opérées parmi leurs camarades étudiants quelques jours plus tôt, elles devraient fuir. Mais leur père est dans un camp d’internement. Peuvent-elles laisser un prisonnier qui a besoin de vivres, de [...]

Lucienne, dite “Lulu”, THÉVENIN, née Serre – 31642

LucienneDeux sœurs rescapées d’Auschwitz

Lucienne THÉVENIN, née Serre (« Lulu »)

et sa sœur Jeanne SERRE (« Carmen »).

Les deux sœurs disent en cœur :

« notre famille a eu de la chance. Leur mère, arrêtée en septembre 1940 par les policiers français, remise à la Gestapo, emprisonnée à la Santé puis au Cherche-Midi, a été libérée en janvier 1941. Leur frère, Louis, déporté à Mauthausen, est rentré. Leur jeune sœur, Christiane, arrêtée au début de 1944 (à quatorze ans) par les miliciens de Sabiani à Marseille, a été relâchée grâce à une caution en argent qu’ont versée ses employeurs. Leur maison de Marseille a été bombardée, mais aucun des leurs n’a été touché. Georges Thévenin, le mari de Lulu, s’est blessé une jambe en tentant de s’évader (il était prisonnier de guerre en Allemagne), mais il est entier. Une chance extraordinaire. »

Une enfance à Marseille

Lucienne, dite Lulu THÉVENIN Le père était marin de commerce.

Lucienne, l’aînée, est née le 16 juillet 1917 à Marseille.

Jeanne est née à Ysserville-les-Ysserts (Algérie) en juillet 1919.

Elles ont été élevées à Marseille

Lucienne devient secrétaire. Jeanne travaille commise dans une brûlerie de café.

L’arrivée à Paris

En 1937, la mère et les enfants quittent Marseille pour venir à Paris. Lucienne continue de travailler comme secrétaire. Jeanne, après avoir exercé plusieurs emplois, travaille à la Manufacture nationale d’armes de Levallois lors de l’arrivée des Allemands à Paris.

Lucienne a épousé en 1939 Georges Thévenin qui, appelé avec sa classe en 1937, s’est trouvé sous les drapeaux à la mobilisation et a été fait prisonnier en 1940.

La Résistance

En 1939, à la déclaration de la guerre, Lucienne et Jeanne militent dans la Jeunesse communiste.

En juillet 1940, des milliers de tracts, parmi lesquels l’appel du parti communiste du 10 juillet 1940, passent entre leurs mains. Leur mère [...]