Rosa-Michelle FLOC’H, surnommée par ses compagnes du convoi des « 31000 » : « Rosie ».

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Auschwitz-I, le 3 février 1943
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Rosa-Michelle est née le 15 septembre 1925 à Saint-Aubin-le-Vertueux, Eure, cinquième d’une famille de six enfants. Le père, cheminot sur le réseau de l’État, travaillait à la gare Montparnasse.

La mère, avec les deux derniers, s’était réfugiée au pays natal, Le Relecq-Kerhuon, près de Brest, en juin 1940.

Déportée à Auschwitz pour avoir inscrit un « V » sur un mur de Brest

Le 8 décembre 1942, Rosie est partie après avoir fini la vaisselle du déjeuner, et sa mère ne l’a jamais revue.

Rosie a été prise à crayonner sur le mur d’une école à Brest.

Elle faisait des « V » et s’occupait à transformer en « Vive les Anglais » un « Vive les Allemands » quand un feldgendarme est passé par là. Il l’a emmenée à la kommandantur de Brest, d’où elle est partie par le train quelques jours plus tard pour le fort de Romainville, escortée par un seul feldgendarme.

Une jeune fille à Romainville

C’était la plus jeune parmi les femmes et jeunes filles du convoi des « 31000 », ses compagnes ont transformé affectueusement son nom en « Rosie ».

Compte tenu de son jeune âge Charlotte Delbo note :

« Josée, usant des possibilités que lui offrait son poste de chef de camp, l’a mise dans la même chambre que Simone Sampaix pour qu’elle soit près d’une camarade de son âge. »

Elle est morte au revier de Birkenau au début de mars 1943.

Sa mère a été avisée par la mairie du Relecq-Kerhuon longtemps après la fin de la guerre.

Sources :

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), pages 115-116.