Maurice GUERRIER – 45634
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Marcel, Désiré, Guerrier naît le 13 mars 1906 à Trouville (Calvados – 14), fils de Maurice Louis Guerrier, 25 ans, ouvrier-peintre, et de Rose Marie Borel, 23 ans, journalière, alors non mariés.
Le 27 octobre 1926, à Beaumont-en-Auge, Maurice Guerrier se marie avec Suzanne Fernande Lesellier, née le 30 juin 1910 à Blonville-sur-Mer (14). Ils auront cinq enfants : Jean, Maurice, Adolphe, né le 29 avril 1929 à Trouville, Jannine, Louise, Marie, née le 8 août 1930 à Beaumont-en-Auge, les faux jumeaux Bernard et Paulette, nés le 7 mars 1932 à Beaumont (? à vérifier…), et André, né le 8 juillet 1934.
Maurice Guerrier est ouvrier peintre.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 22, rue Vieille à Trouville.
Selon le journal Ouest-Éclair du 2 mars 1940, le tribunal correctionnel de Caen le condamne à six mois d’emprisonnement pour « propos de de nature à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de populations » tenus le 19 février précédent à Mondeville.
Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté à son domicile par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la gendarmerie de Trouville, puis à la prison de Pont-l’Évêque.
Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils [...]