Léon BELLENGER – 45223
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Adrien, Bellenger naît le 7 juin 1907 à Tancarville (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76) [1], chez ses parents, Séraphin Bellenger, 37 ans, jardinier, et Marie Trinquet, 37 ans, son épouse.
Au moment de son arrestation, Léon Bellenger est domicilié au 5, rue des Sapins (ou Sente des Hommes-d’Arme) à Sainte-Adresse, agglomération du Havre (76). Marié, il a cinq enfants âgés entre 4 et 11 ans au début 1941.
Léon Bellenger est docker au port du Havre, employé de l’entreprise Dayde de 1937 à 1939.
Syndicaliste, il est désigné par la police comme « communiste ancien, connu et actif ». Jusqu’à la déclaration de guerre, il est chargé de la diffusion de L’Humanité et autres journaux politiques.
Après l’interdiction du Parti communiste, Léon Bellenger reste actif dans la clandestinité, diffusant les tracts que lui transmet Marcel Couillard.
Le 27 janvier 1941, Léon Bellenger est arrêté avec M. Couillard, et Maurice Granjon, du Havre, pour diffusion d’écrits communistes : « distribution de tracts dans les queues de ravitaillement ». Pris dans la même affaire, Maurice Vernichon, du Havre, est arrêté quatre jours plus tard à Bordeaux où son travail l’a amené.
Le 19 mars, le tribunal correctionnel du Havre condamne Léon Bellenger, Marcel Couillard et Maurice Vernichon à 13 mois d’emprisonnement chacun pour propagande communiste. Ils sont écroués à la Maison d’arrêt du Havre. La libération de Bellenger et Couillard doit s’effectuer le 27 février 1942, à l’expiration de leur peine mais ils sont maintenus en détention sous le statut d’internés administratifs en attendant d’être remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci, conformément aux procédures ordonnées dans le « Code des otages ».
Dès le lendemain, 28 février, les deux hommes sont remis aux autorités d’occupation et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par [...]