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Fernand BÉE – (45222 ?)

Fernand, Georges, Bée naît le 20 mai 1922 à Paris 8e, fils de Gabriel Bée, 33 ans, ouvrier ponceur au “Carbone”, usine de charbons à arcs, et de Léontine Stulmuler, 26 ans, son épouse, domiciliés au 83 avenue de Paris à Gennevilliers [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Selon une source, Fernand Bée est domicilié pendant un temps dans le Calvados (à vérifier…).

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, il habite chez sa grand-mère maternelle, Julie Stulmuler, née Carlier en 1875 dans l’Oise, domiciliée au 5, rue Deslandes à Gennevilliers. Il est célibataire.

Fernand Bée est manœuvre à la margarinerie Astra, 14 rue Pierre-Curie.

Communiste, adhérent de la CGT, c’est par ailleurs un footballeur de très bon niveau (il est inscrit à un club de la Fédération sportive et gymnique du Travail, FSGT).

Sous l’occupation, Fernand Bée est actif au sein du parti communiste clandestin.

Le 26 décembre 1940, son groupe semble mener une action repérée par la police.

Le 30 décembre, Fernand Bée est arrêté à son domicile par des inspecteurs du commissariat de la circonscription d’Asnières, en tant que membre des Jeunesses communistes reconstituées à Gennevilliers, soupçonné de propagande clandestine.

Dix-huit autres militants sont pris dans la même affaire, dont neuf femmes et jeunes filles. Toutes les personnes arrêtées sont inculpées pour infraction au décret du 26 septembre 1939 (un garçon semble inculpé pour vol ; à vérifier…). Fernand Bée est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le samedi 10 mai 1941, tous les inculpés comparaissent devant la chambre des mineurs (15e) du tribunal correctionnel de la Seine ; douze pères et mères ont été convoqués à l’audience comme civilement responsables, mais les parents de Fernand Bée n’y viennent pas.

Le 29 mai, Fernand Bée est transféré  à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne), probablement au quartier des [...]

Félix BÉDIN – (45221 ?)

Félix Bédin naît le 10 août 1896 à Marnes (Deux-Sèvres – 79), fils de Pierre Bédin, 34 ans, boulanger, et de Delphine Barret, son épouse, 35 ans.

Le 10 avril 1915, Félix Bédin est incorporé sous les drapeaux comme 2e canonnier au 20e régiment d’artillerie.

Le 21 avril 1916, il passe au 109e régiment d’artillerie lourde, le 7 juillet au 49e régiment d’artillerie, le 1er octobre 1917 au 20e régiment d’artillerie, le 21 décembre au 115e régiment d’artillerie lourde, le 8 février 1918 au 104e régiment d’artillerie lourde, le 1er mars au 143e régiment d’artillerie lourde. Le 12 avril, il passe administrativement dans la réserve de l’armée active, mais est maintenu sous les drapeaux en application du décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Le 4 septembre, il est promu brigadier. Le 16 janvier 1919, il revient au 115e régiment d’artillerie lourde et passe enfin au 13e régiment d’artillerie le 1er février. Le 23 août suivant, il est mis en congé définitif à Marnes (chez ses parents ?), titulaire d’un certificat de bonne conduite (le 2 mars 1930, il recevra la carte du Combattant).

Le 5 octobre 1919, Félix Bédin est classé affecté spécial de l’administration des Chemins de fer de l’État (4e section de chemins de fer de campagne, Subdivisions complémentaires), en qualité d’homme d’équipe à Thouars (79) ; il est déclaré embauché par cette société trois jours plus tard, le 8 octobre.

Le 6 avril 1920 à Messais (Vienne – 86), Félix Bédin se marie avec Marguerite Lagiron, née le 23 octobre 1901 dans ce village (fille de Marie-Louise ?). Ils auront deux enfants.

En 1930, Félix Bédin est nommé chef de train à Loudun (86), poste qu’il conservera au sein de la SNCF [1].

Au moment de son arrestation, Félix Bédin est domicilié au 23, Faubourg du Marbray [...]

Louis BEDET – 45220

Louis, Georges, Roger, Bedet naît le 19 juin 1895 à Bettaincourt-sur-Rognon (Haute-Marne – 52), fils de Lucien Bedet, 30 ans, manouvrier, et de Louise Leneveux, son épouse, 35 ans, lingère, domiciliés rue du Four. Louis a une sœur aînée, Lucienne, de quatre ans plus âgée.

De la classe 1915, il est mobilisé sur le front au cours de la guerre 1914-1918.

Le 31 juillet 1920 à Doulaincourt (52), Louis Bedet se marie avec Juliette Marie Duchange, née Dorget le 28 janvier 1896 dans ce village et “reconnue” quelques jours avant leur union. Ils auront deux fils : André, né en 1921 à Doulaincourt, et Jean, né en 1924 à Mussey-sur-Marne (52). En 1921, le couple habite rue Rousset à Doulaincourt : l’épouse de Louis est déclarée comme « Jeanne», probablement pour se distinguer de sa sœur, Juliette Célénie, née le 20 juin 1900.

En 1931, la famille est domiciliée dans les Cités de Vecqueville (52). Louis Bedet est alors ajusteur à l’usine métallurgique Ferry-Capitain de Bussy, lieu dit de la commune. Ils partagent une adresse avec Juliette Célénie Duchange, sœur de « Jeanne » Juliette, le mari de celle-ci, Ernest Leneveux, tourneur à l’usine, et leur fils Maurice, né en 1925 à Thonnance-lès-Joinville (52). En 1936, André (15 ans), fils de Louis Bedet, est devenu ajusteur à l’usine comme son père.

Au moment de son arrestation, Louis Bedet est domicilié route de Bussy à Vecqueville. Il est toujours ouvrier à l’usine métallurgique, comme le sont alors Georges Collin, Edmond Gentil, Bernard Hacquin et Louis Thiéry.

Le 22 juin 1941, Louis Bedet est arrêté, parmi une soixantaine de militants communistes et syndicalistes interpellés en quelques jours dans la Haute-Marne [1] (dont 15 futurs “45000”). Il est interrogé à la Kommandantur de [...]

Adrien BÉCUE – 45217

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Adrien, Louis, Jean, Baptiste, Bécue naît le 5 juin 1911 à Bertry (Nord), fils d’Adrien, Albert, Bécue, 28 ans, frappeur, domicilié à Épernay (Marne) et d’Adèle Delhaye, 24 ans, son épouse, provisoirement domiciliés chez les parents de celle-ci, rue de Logilièce (?).

Il est chaudronnier.

Le 31 décembre 1932, à Bertry, il se marie avec Julienne Raulin. Ils auront un fils, Claude, né en 1934 dans le Nord.

En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 8, avenue Alexandre-Maistrasse à Suresnes [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92) ; Adrien Bécue est alors tôlier chez Laffly à Asnières (92).

Militant actif de la section de Suresnes de la Région Paris-Est du Parti communiste, selon la police, il est également secrétaire de L’Étoile sportive suresnoise.

Durant les « hostilités », il est “affecté spécial” au titre des Établissement Aivaz, sise au 11, rue Jules-Ferry, à Suresnes, usine spécialisée dans les pièces aéronautiques : radiateurs, pompes à carburant, tôlerie. Au début de l’Occupation, il est sans travail.

Il est inconnu des Renseignements généraux de la préfecture de police avant son arrestation.

Le matin du 25 août 1940, vers 10 h 30, au marché de la cité-jardin de Suresnes, un militant diffuse des tracts du parti communiste clandestin avec l’Appel au peuple de France et des exemplaires ronéotypés de L’Humanité n° 68 datée du 9 août. Deux inspecteurs du commissariat de la circonscription de Pureaux, placés en surveillance, tentent de l’appréhender, mais un attroupement d’une cinquantaine d’individus se forme et une bousculade s’ensuit au cours de laquelle le distributeur parvient à s’enfuir et l’un des inspecteurs est légèrement blessé au visage. Les « agresseurs [...]

Robert BECKMAN – 45219

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Johan BECKMAN – 45218

 

Marcel BEC – 45216

Marcel, Albert, Bec naît le 23 septembre 1907 « à une heure du matin, en la voiture de ses père et mère, stationnée à Dormans (Marne – 51), place du Château, fils de Louis Bec, (…) chaudronnier ambulant, et de Françoise Vidal, (…) ménagère, son épouse, domiciliés ensemble à Saint-Poncy (Cantal) ».

Marcel Bec est dessinateur industriel (« dessinateur d’outillage »).

Le 12 septembre 1932, à Verneuil (51), Marcel Bec se marie avec Blanche Julie Mauroy, 21 ans, née dans cette commune le 1er juin 1911, vigneronne vivant chez ses parents à la ferme du Bugnot. Ils n’auront pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, Marcel Bec est domicilié au 30, quai de Boulogne à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

En 1936, il adhère au Parti communiste, appartenant alors à la cellule des établissements Renault, de la section de Boulogne-Billancourt. Membre de la section syndicale des travailleurs de la Métallurgie de l’entreprise, il a des responsabilités au sein de l’Union sportive des usines Renault.

Le 24 novembre 1938, de l’intérieur des ateliers, il prend une part active à la grève nationale organisée pour protester contre la perte des acquis du Front populaire. La police évacue de force les ouvriers. Avec de nombreux autres, Marcel Bec est licencié.

Dans le courant de l’année 1940, il est pressenti par un sieur Dupont pour reprendre son activité [?].

Sous l’Occupation, Marcel Bec est chargé de créer un Comité populaire des chômeurs de Boulogne-Billancourt qui semble avoir quelque activité. il participe activement à la distribution de propagande clandestine, qu’il diffuse notamment par l’intermédiaire de Louis, “Laurent”, Guizard. « À différentes reprises, il [reçoit] des paquets de tracts qu’il [a] pour mission de déposer au domicile de militants ».

Au cours du mois de décembre 1940, les services du commissariat de police de la [...]

Albert BEAURE – 45214

Albert Beaure naît le 24 novembre 1887 à Choisy-le-Roi [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), fils de Pierre Beaure, 35 ans, mégissier, et de Mélanie Magdelaine, son épouse, 32 ans, blanchisseuse, domiciliés au 34, rue de l’Épinette. Il a peut-être un frère aîné, Amédée, né le 29 avril 1883.

Pendant un temps, il habite chez ses parents, voie des Roses, à Choisy, et travaille comme emballeur.

Le 6 octobre 1908, il est incorporé au 115e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Le 21 mai 1909, il est désigné comme musicien (grosse caisse). Il est renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1910.

Le 3 juin 1911 à la mairie de Vitry-sur-Seine (94), Albert Beaure se marie avec Léontine Virginie Gressier, née le 9 décembre 1882 à Auffrique-et-Nogent (Coucy-le-Château-Auffrique, Aisne), dont les deux parents sont décédés, domiciliée au 37, avenue Rouget-de-l’Isle, à Vitry, chez son frère Léon qui est un de ses deux témoins.

À la suite du décret de mobilisation générale du 2 août 1914, il est rappelé à l’activité militaire. Il part aussitôt « aux armées ». Le 20 septembre suivant, il est nommé caporal. Le 1er avril 1916, la commission de réforme du camp de Coëtquidan le classe « service auxiliaire » pour « impotence fonctionnelle du poignet droit (blessure de guerre) ». Il quitte la zone des armées le 28 décembre 1917. Le 23 mars 1919, il est démobilisé et se retire au 3, voie des Roses. Le 18 décembre 1919, la 1re commission de réforme de la Seine le propose pour une pension temporaire de 20 % pour « reliquat de paralysie du brachial droit ».
En 1929, il est domicilié au 13, voie des Roses, à Choisy-le-Roi.Le 16 août 1930 à Choisy, il [...]

Édouard BEAULIEU – (45212 ?)

Édouard Beaulieu naît le 30 août 1889 à Nomeny, 25 km au nord de Nancy (Meurthe-et-Moselle – 54), fils d’Eugène Beaulieu, 30 ans, jardinier, et d’Adèle Jacob, 28 ans, son épouse.

Édouard Beaulieu est mobilisé au cours de la Grande guerre (1914-1918). Son frère, Alfred Beaulieu, né le 11 janvier 1892 à Nomeny (54), domicilié à Rosny-sous-Bois, est tué à l’ennemi le 15 janvier 1917 à Beuvraigne (Somme), alors qu’il est mobilisé comme marsouin au 43e Régiment d’Infanterie Coloniale. Édouard Beaulieu fait l’objet d’une citation devant les troupes pour son courage et revient mutilé à 25 %. (de quelle manière ?)

Le 9 septembre 1922 à Rosny-sous-Bois, il se marie avec Christiane Collin. Ils ont – au moins – un fils,René, né le 22 décembre 1922 au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne – 94).

Au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 39, rue Hussenet à Rosny-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis).

Édouard Beaulieu est monteur électricien. Son dernier employeur est l’Imprimerie française, au 123, rue Montmartre à Paris.

Lors des élections complémentaires du 15 janvier 1933, Édouard Beaulieu est élu conseiller municipal communiste de Rosny-sous-Bois. Il conserve son siège aux élections des 5 et 12 mai 1935. En 1939, à l’occasion du 150 anniversaire de la Révolution française, il participe à la publication et à la diffusion des Cahiers de doléances de Rosny.

Le 9 février 1940, un arrêté du Conseil de préfecture de la Seine proclame la déchéance de son mandat municipal.

Le Populaire, quotidien édité par la SFIO,
édition du 17 février 1940.
Archives de la préfecture de police, Paris.Le 1er août 1940, son fils René est arrêté à la suite d’une distribution de tracts, avec Faustin (dit Gaston) Jouy et Eugène Omphalius.

Sous l’occupation, la police française (RG) considère Édouard Beaulieu comme un « communiste notoire,(participant) à la propagande clandestine ».

Le 5 octobre 1940, il [...]

Eugène BEAUDOIN – 45207

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Alexandre, Beaudoin naît le 10 septembre 1907 à Port-Brillet (Mayenne), chez ses parents, Léon, Joseph, Paul Beaudoin, 29 ans, forgeron, et d’Adélaïde Joséphine Foucher, 27 ans, son épouse ; les témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont un instituteur et un réceptionnaire de la commune.

Le 22 septembre 1926, à Caen (Calvados – 14), Eugène Beaudoin, alors manœuvre, domicilié au 44 rue Guilbert, se marie avec Marguerite Coïc, née le 23 septembre 1904 à Lannion (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor), couturière, habitant jusque-là chez ses parents, cours Cafarelli.

Le couple a deux filles : Solange Léone, née le 31 janvier 1927, et Christiane Marguerite, née le 22 février 1928, toutes deux à Caen.

Un temps docker sur le port de Caen, Eugène Beaudoin travaille comme terrassier à Houlgate au moment de son arrestation.

« Grande gueule et un cœur d’or. Une force de la nature, pétri de bonté », selon André Montagne, de Caen.

Communiste, Eugène Beaudoin cesse toute activité militante en 1939, mais continue à fréquenter ses anciens camarades.

En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée rue du Nouveau-Monde à Mondeville, agglomération de Caen (14).

En juillet 1941, Eugène Beaudoin purge une peine pour « vol au préjudice de l’armée allemande ».

Le 21 octobre de la même année, il est de nouveau arrêté, en même temps que Jean Maurice, maire de Mondeville. Dix jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Le 24 octobre, Eugène Baudoin est inscrit sur une liste d’otages, détenus en différents endroits, établie par la Feldkommandantur 723 de Caen.

Le 20 janvier 1942, il figure (n° 9) sur une liste de [...]