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Pierre BERTOLINO – 45231

Coll. Danièle Laresse. Droits réservés.Albert, Pierre (« Pierrot »), Bertolino naît le 28 septembre 1912 à Saint-Martin-le-Gaillard (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), chez sa grand-mère maternelle. Il est le fils de Pierre, Thomas, Bertolino, né en France mais italien par ses parents, cuisinier, et de Marie Delestre, cuisinière, son épouse, alors domiciliés au 4, impasse des Acacias à Paris.

Pierre a trois frères : Jean, né le 6 mars 1906 à Paris 14e, Jacques, né le 27 novembre 1909, officiellement à Fulham, comté de Londres (Royaume-Uni), nommé Delestre selon la loi anglaise, et Daniel, plus jeune ; et une sœur, Jeanne.

Leurs parents se sont mariés le 30 décembre 1909 – après la naissance de Jacques – à Fulham, où ils sont alors domiciliés, au 5 Cranbury Road (mariage transcrit en janvier suivant à l’état civil de Rocca de’ Baldi, province de Cunéo, Italie). Marie Delestre, devenant épouse Bertolino, perd alors sa nationalité française pour prendre celle de son mari. Elle retrouve la sienne quand son époux obtient sa naturalisation, le 10 janvier 1940, par décret du Président de la République. À cette date, ils tiennent un hôtel-restaurant, Le Café de la Paix, rue Notre-Dame au Tréport (76) où leurs enfants viennent régulièrement les voir.

Au Tréport. Pierre Bertolino est assis à droite, les jambes
couverte d’un tablier ou d’un torchon blanc.
Collection Danièle Laresse. Droits réservés.Leur troisième fils, Pierre Bertolino, est plombier-zingueur (couvreur).

Musicien, il joue de l’accordéon (il était clairon dans une fanfare pendant son service militaire dans les Chasseurs alpins ; de la classe 1932, bureau de recrutement de Nice).

Pierre jouant de la musique pour sa mère, dans son café.
Collection Danièle Laresse. Droits réservés.Le 31 mars 1937, à Dieppe (76), ville où il est alors domicilié (au 16, rue du Haut-Pas), Pierre Bertolino épouse Rolande Vonet, employée de commerce, née [...]

Jean, dit Pierre, BERTHOUT – 45230

Jean, Baptiste, Berthout [1] naît le 3 août 1899 à Limoges (Haute-Vienne), chez ses parents, Pierre Berthout, 39 ans, journalier, et Marie Vigniaud, 32 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 176 bis, faubourg de Paris.Jean Berthout commence à travailler comme calibreur en porcelaine.

Le 18 avril 1918, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 126e régiment d’infanterie. Parti en permission le 18 décembre, il est hospitalisé avant de rejoindre sa compagnie le 14 janvier 1919. Le 12 mai, il passe au 163 RI. Il participe à l’occupation des pays rhénans, en Allemagne, à partir du 24 octobre 1919. Le 15 décembre, il est détaché à la coopérative divisionnaire de Sarrebruck. Le 23 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers et se retire au 194, faubourg de Paris à Limoges, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Mais, dès le 4 mai suivant, il est rappelé à l’activité militaire en application de l’article 33 de la loi du 21 mars 1905. Une semaine plus tard, il passe au 66e RI. Il est de nouveau démobilisé le 28 juin suivant.

En novembre 1921, il habite au 13, passage de l’Industrie, à Paris 10e.

Pendant un temps, il travaille comme manutentionnaire.

En janvier 1924, il séjourne  au 194, faubourg de Paris à Limoges ; nouvelle adresse de ses parents ? En mai, il est de retour dans son logement parisien. En mai 1931, il séjourne au lieu-dit  Vialbost, sur la commune de Verneuil-sur-Vienne, limitrophe de Limoges.

En mai 1932, il habite au 14, boulevard Bonne-Nouvelle à Paris 10e. En octobre suivant, il loge au 48, rue des Belles-Feuilles, dans le 16e arrondissement.

En juin 1933 et jusqu’au moment de son arrestation de son arrestation, il est officiellement domicilié au 48, rue du faubourg Saint-Denis à [...]

Raymond BERTHELOT – 45229

Auschwitz, le 8 juillet 1942Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond, Georges, Berthelot naît le 1er octobre 1907 à Paris 2e, fils d’Émile Berthelot et de Clémence Renault.

Il est appelé à accomplir son service militaire en 1927.

En 1930, Raymond Berthelot entre comme fonctionnaire de l’administration des Poste, Téléphone et Télégraphe (PTT). En avril 1932, après avoir réussi un concours, il devient vérificateur.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 5, rue Rataud à Paris 5e. Il est célibataire ; sa mère, veuve, habite dans la Nièvre, à Saint-Martin-sur-Nohain.

Pendant un temps, jusqu’au déclenchement de la guerre, il est membre de la commission de contrôle d’un club sportif corporatif où il fait la connaissance d’André G., également vérificateur. Pendant un temps, il fréquente également La Famille nouvelle, section de République.

À une date restant à préciser, Raymond Berthelot devient administrateur de l’Union coopérative du personnel des PTT, fondée en mai 1939 pour faciliter les achats des adhérents, soit directement auprès des fournisseurs, soit aux rayons du siège, au 16, boulevard Voltaire (Paris 11e) ; en septembre 1941, l’association groupera 6000 adhérents et emploiera deux vendeuses et une cuisinière.

Connu des services des Renseignements généraux, signalé « au début des hostilités » comme dangereux pour la Défense nationale par la direction des PTT, Raymond Berthelot – mobilisé dans l’affectation spéciale – est déplacé à Rouen. Il reprend son poste à Paris après la Débâcle, comme vérificateur au central téléphonique Odéon, à Paris.

Au premier trimestre 1941, il fait la connaissance d’une vendeuse de la coopérative du personnel PTT, Rose M., née le 7 janvier 1905 à Nice et mariée en 1923 avec Moïse M., né en 1890 à Lodz (Pologne), artiste peintre. En 1938, Rose M. [...]

Michel BERTAUX – (45228 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Michel Bertaux naît le 10 décembre 1923 à Caen (Calvados – 14), fils d’Édouard Bertaux, 24 ans, employé de la Compagnie des chemins de fer de l’État, et d’Yvonne Lafosse, son épouse, 23 ans. Il a un frère aîné, Gilbert Édouard Gaston, né le 21 février 1922. TD 1913-1922 vue 12/173

Au moment de son arrestation, Michel Bertaux habite chez ses parents, au 29, rue Louis-Savare à Caen.

Il est célibataire (il dix-huit ans…).

Il est manœuvre (dans quelle entreprise ? à vérifier…).

Le 1er mai 1942, Michel Bertaux est arrêté par la police française en même temps que son père ; tous deux figurent comme “communistes” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1].

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados.  Le 4 mai, son père est libéré. Mais, en fin d’après-midi, Michel Bertaux fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Michel Bertaux est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les [...]

Armand BERNHEIM – 46268

Armand, Israël (?), Bernheim naît le 7 juin 1896 à Seppois-le-Bas (Haut-Rhin) – dans une Alsace annexée à l’Allemagne depuis 1870 -, fils de Léon Bernheim et de Rosalie Brunsching (?).Armand Bernheim semble affecté par un léger problème cardiaque.Le 2 septembre 1939, rappelé à l’activité militaire, il est incorporé au 36e RRDP (?). Le 19 mars 1940, il est classé S.A. sur sa demande par la commission de réforme de Caen. Le 24 juillet 1940, il est muté à la 4e compagnie du 26e R.R. Le 29 août suivant, il est démobilisé par le centre démobilisateur de Vic-Fezensac (Gers).

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Saint-Jean à Caen (Calvados – 14).

Armand Bernheim est fleuriste.

Le 27 février 1942, son nom figure sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.

Le 2 mai suivant, Armand Bernheim est arrêté par la police française ; il figure, comme Juif, sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen : le matin du 3 mai, il y partage un moment la même cellule que Marcel Cimier, Jean Doktor et Marc Pecker. Remis aux autorités d’occupation, ils sont emmenés au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai au soir, Armand Bernheim fait partie du groupe de [...]

Pierre BERNARD – 45227

Pierre, Camille, BERNARD naît le 20 octobre 1906 à Paris 15e, fils de Jérôme Bernard, comptable, et de Pauline Jour, son épouse. Il a – au moins – un frère (à préciser…).

Pendant un temps, il habite chez ses parents, d’abord au 5, rue Alexandre-Cabanel, à Paris 15e.Il commence à travailler comme machiniste sur bois.

Le 12 novembre 1926, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 1er régiment de chasseurs afin d’y accomplir son service militaire. Cinq semaines plus tard, le 18 décembre, la commission de réforme d’Alençon (Orne) le classe “service auxiliaire” pour mauvaise vue. Le 17 avril 1928, il passe “dans la disponibilité”, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En 1929, l’armée, qui a précédemment évalué son infirmité à 70 %, conclue à une « infirmité irrémédiable ».

Il travaille comme serrurier, habitant toujours chez ses parents, alors domiciliés au 5, passage Jouvet, à Paris 15e.

Le 12 février 1929 à la mairie du 15e, Pierre Bernard se marie avec Madeleine Ferrieu, née le 25 octobre 1909 dans cet arrondissement, couturière, habitant jusque-là chez ses parents au 14, rue Lakanal. Ils auront un fils, Pierre, né le 7 juillet 1932 à Paris 14e.

À partir de la fin septembre 1929 et jusqu’au moment de son arrestation, Pierre Bernard et son épouse sont locataires d’un logement au 63, rue de la Croix-Nivert à Paris 15e, au débouché de la rue Gramme.

Pierre Bernard devient chaudronnier traceur (ouvrier métallurgiste).

Le 25 janvier 1930, il entre à l’usine Alsthom, au 25, rue des Bateliers à Saint-Ouen (Seine / Seine-Saint-Denis). Il est syndiqué à partir de 1934, délégué suppléant dans son entreprise de 1936 à 1940.

De 1936 à juillet 1939, il est simple adhérent du Parti communiste, membre de la cellule d’entreprise.

Après la mobilisation [...]

Charles BERNARD – 45226

Auschwitz, le 8 juillet 1942
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Pierre, BERNARD naît le 30 août 1904 à la clinique d’accouchement – devenue hôpital Garnier rattaché à Cochin – du 89, rue d’Assas à Paris 6e, fils de Constant, Eugène, Bernard, 43 ans, comptable, et d’Anne-Marie Tircot, son épouse, 29 ans, couturière, domiciliés au 29, rue de Paris à Meudon (Seine-et-Oise / Hauts-de-Seine).

Le 18 Juin 1923, à la mairie de Gouy (Aisne), Charles Bernard se marie avec Eugénie Durieux, née le 4 avril 1900 dans cette commune, sans profession. Ils ont un fils, Gaston, né le 1er mars 1925 à Meudon.

Maçon, Charles Bernard se déclare au chômage en 1936.

En 1935 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié avenue de Chevreuse [1] à Clamart [2] (92) ; au n° 91, puis au 155 (changement de numérotation ?).

Le 15 mai 1937, la 14e chambre du tribunal correctionnel de la Seine le condamne à 48 heures d’emprisonnement pour outrages à agents (?).

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « agent actif de la propagande communiste », bien qu’il se défende d’y avoir jamais appartenu», bien que Charles Bernard se défende d’avoir jamais appartenu au PC.

Le soir du vendredi 25 octobre 1940, Charles Bernard reçoit chez lui cinq militants clandestins dont René Fayolle et Gouédard (à vérifier…), lequel amène des tracts qu’il vient d’imprimer relatifs à l’anniversaire de la révolution en URSS et des affiches.

Pour la diffusion par collage de cette propagande, ils sortent dans la nuit en deux groupes : Charles Bernard, Gouédard et un autre militant d’un côté, et, de l’autre, René Fayolle avec Pommier (à vérifier…) et un militant qui ne sera pas interpellé (et dont le nom n’est pas révélé). Avant les [...]

Alphonse BENOIT – 45225

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Alphonse Benoit naît le 30 novembre 1888 à Tourcoing (Nord – 59), fils de Henri Benoît, 27 ans, fileur (?), et de Célina Aelgvet, 26 ans, son épouse.

Le 8 octobre 1909, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 43e régiment d’infanterie – stationné à Lille (59) – pour accomplir son service militaire. Le 24 septembre 1911, il est « envoyé dans la disponibilité », titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Pendant un temps, il demeure au 106, rue Achille-Testelin à Tourcoing et travaille comme rattacheur.

Répondant au décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il rejoint deux jours plus tard le 9e bataillon de chasseurs à pied, sa nouvelle unité.

Le 30 janvier 1915, il est nommé soldat de 1ère classe.

Le 15 juin suivant, il est cité à l’ordre du bataillon, « belle conduite au feu », puis de nouveau le 1er juillet, « agent de liaison depuis le début de la campagne, d’une conscience et d’un courage éprouvés, s’est dépensé sans compter dans l’exécution de ses missions malgré le bombardement et le feu des mitrailleuses ». Le 30 novembre 1915, il est cité à l’ordre de sa brigade : « A donné maintes fois à ses camarades l’exemple de la bravoure et du courage en assurant des liaisons particulièrement dangereuses et pénibles. S’est offert notamment le 20 novembre 1916 pour aller à la recherche d’un sous-officier blessé, étranger au corps, dans un terrain extrêmement difficile et sous un bombardement des plus violents ». Le 3 juin 1917, il est cité à l’ordre de la division : « Chasseur merveilleux de courage et d’énergie. A fait du 8 au 17 [...]

Lucien BELLET – 45224

Lucien Bellet naît le 18 avril 1907 à Sotteville-les-Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), rive gauche, à l’intérieur du méandre de la Seine, chez ses parents, Louis Bellet, 31 ans, comptable, et Eugénie Cauchois, 22 ans, son épouse, domiciliés rue Jean-Baptiste Gilbert.

Le 13 juillet 1931, à Notre-Dame-de-Bondeville, à l’ouest de l’agglomération de Rouen (76), il épouse Germaine Clatot. Ils ont ensemble cinq enfants : Lucien, 9 ans lors de l’arrestation de son père, Jacqueline, 5 ans, Yvette, 3 ans, Jean-Claude, 18 mois, et Denise, 3 mois.

Le 22 mars 1932, le commissaire spécial de Rouen établit une notice individuelle à son nom, le désignant comme « sympathisant du PC, mais ne fait pas de propagande. A été nommé trésorier du Comité de lutte contre la guerre, section de Maromme ».

Au moment de son arrestation, Lucien Bellet vient d’emménager au 3, impasse Bellevue, à Notre-Dame-de-Bondeville.

Il est tourneur sur métaux et travaille chez Lethuillier-Pinel, à Sotteville, entreprise fabriquant des appareils de sûreté pour chaudières (et existant toujours en 2006), où il est délégué syndical CGT. Néanmoins, après son arrestation, son patron conserve sa place à l’atelier et aide son épouse.

Communiste, Lucien Bellet est membre de la cellule Charles-Tierce de Maromme (76). Militant, il distribue des tracts et participe à des réunions qui se tiennent dans la salle Gadoulot, à Notre-Dame-de-Bondeville. Il rend sa carte à la suite du pacte germano-soviétique, signé fin août 1939.

Le 21 octobre 1941, lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue [2], les gendarmes de Maromme viennent à son nouveau domicile pour l’arrêter, mais ne trouvent que sa femme et ses enfants : il est en déplacement à l’usine textile des Établissement Blin (ou à l’usine Canthelou), à Elbeuf (76). Craignant pour sa famille, son épouse leur indique où le trouver. [...]

Léon BELLENGER – 45223

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Adrien, Bellenger naît le 7 juin 1907 à Tancarville (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76) [1], chez ses parents, Séraphin Bellenger, 37 ans, jardinier, et Marie Trinquet, 37 ans, son épouse.

Au moment de son arrestation, Léon Bellenger est domicilié au 5, rue des Sapins (ou Sente des Hommes-d’Arme) à Sainte-Adresse, agglomération du Havre (76). Marié, il a cinq enfants âgés entre 4 et 11 ans au début 1941.

Léon Bellenger est docker au port du Havre, employé de l’entreprise Dayde de 1937 à 1939.

Syndicaliste, il est désigné par la police comme « communiste ancien, connu et actif ». Jusqu’à la déclaration de guerre, il est chargé de la diffusion de L’Humanité et autres journaux politiques.

Après l’interdiction du Parti communiste, Léon Bellenger reste actif dans la clandestinité, diffusant les tracts que lui transmet Marcel Couillard.

Le 27 janvier 1941, Léon Bellenger est arrêté avec M. Couillard, et Maurice Granjon, du Havre, pour diffusion d’écrits communistes : « distribution de tracts dans les queues de ravitaillement ». Pris dans la même affaire, Maurice Vernichon, du Havre, est arrêté quatre jours plus tard à Bordeaux où son travail l’a amené.

Le 19 mars, le tribunal correctionnel du Havre condamne Léon Bellenger, Marcel Couillard et Maurice Vernichon à 13 mois d’emprisonnement chacun pour propagande communiste. Ils sont écroués à la Maison d’arrêt du Havre. La libération de Bellenger et Couillard doit s’effectuer le 27 février 1942, à l’expiration de leur peine mais ils sont maintenus en détention sous le statut d’internés administratifs en attendant d’être remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci, conformément aux procédures ordonnées dans le « Code des otages ».

Dès le lendemain, 28 février, les deux hommes sont remis aux autorités d’occupation et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par [...]