- Alice VARAILHON – 31810
Alice VARRAILHON est née le 22 décembre 1897 à Breuil-Magné, Charente-Maritime, elle est venue s’installer à Saintes par la suite et y résidait en 1942.
Alice se marie à un cheminot, et a un fils, Robert, âgé de vingt ans en 1942, lui aussi dans la résistance. Son mari avait été arrêté le 1er juin 1940 et interné dans différents camps.
La Résistance
Pendant la résistance, elle loge des clandestins et il y a toujours chez Maman Alice tous ce qu’il faut pour des jeunes clandestins affamés et démunis.
Alice est également agent de liaison F.T.P. et recueille des fonds et des vivres pour les camarades emprisonnés.
L’arrestation
Ayant trouvé son nom dans le calepin d’un responsable F.T.P. arrêté à Royan peu auparavant (v. Valina), la police française arrête Alice Varailhon le 5 septembre 1942.
« Si on fusille les femmes, je demande la tête de ces deux-là », dit le commissaire Chiron pendant l’interrogatoire d’Alice Varailhon et d’Hélène Bolleau à La Rochelle, et l’interprète Sutor, qui traduisait pour les agents de la Gestapo présents, de répondre : « On verra. Nous avons mieux pour elles. »
Emprisonnée à La Rochelle jusqu’à fin octobre 1942 à Angoulême jusqu’au 18 novembre 1942, puis à Romainville jusqu’au départ.
Auschwitz N° 31810
Le témoignage de Hélène Bolleau :
« Nous étions aux démolitions lorsque nous avons trouvé le cadavre d’une petite fille dans un puits. Alice a fait des gestes de haine que le SS a pris pour des menaces et il a tiré sur elle. Au revolver. À bout portant. Nous l’avons rapportée au camp sur un brancard improvisé. Elle est morte peu après l’appel, le soir même, le 11 mars 1943. »
Homologuée sous-lieutenant R.I.F.
La famille
Son fils, Robert, déporté, est rentré d’Oranienbourg. Son neveu, déporté lui aussi, n’est pas rentré.
Sources :
Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), 287-288.