© Service historique de la Défense DAVCC Caen (21P450541).

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DAVCC Caen (21P450541).

John, Gordon, Fletcher naît le 12 décembre 1892 dans le quartier Overgate à Dundee (Écosse), fils de John Gordon  Fletcher, 39 ans, officier de la Royal Navy, alors capitaine de corvette (HMS Active), et de Margaret Robertson, 37 ans, son épouse.

Avant la naissance de John, le couple a eu Isabella, née le 11 janvier 1881 à Leith (Écosse), et Alexander, né le 1er août 1887 à Southampton (Angleterre).

En mars 1901, à Mitford (comté de Norfolk), son père épouse en seconde noces Adelaide Louis Lake, 28 ans. Cette année-là, l’officier de marine est garde-côte près du port de Kerry (Irlande).

À la fin de cette année 1901, le sœur de John, Isabelle, âgée de presque 21 ans, part sur un cargo à destination de la Nouvelle-Zélande, où elle se marie le 10 juillet 1902 avec George Nicholls Millett. À la mi-septembre de cette année, leur frère Alexander, âgé de 15 ans, a lui-même fuit le domicile familial pour rejoindre son futur beau-frère. Il deviendra fermier (berger) en Nouvelle-Zélande.

En 1911, leur père prend sa retraite et s’installe à Portsmouth (Angleterre).

Le 11 novembre de cette année, John Fletcher arrive en France. Il habite d’abord au 21 rue de la Pépinière à Paris 8e, dans un immeuble situé près de la gare Saint-Lazare.

Le 1er septembre 1914, il s’engage volontairement « pour la durée de la guerre » au 2e Régiment étranger (Légion étrangère). Le 16 septembre 1914, il embarque à Bordeaux (Gironde) à destination de Fez : il est engagé dans la campagne du Maroc (occidental ?) au sein de la 24e compagnie.

Le 10 juin 1915, l’engagement de John Fletcher est annulé et il est dirigé sur la base anglaise du Havre. Il sert alors dans l’armée britannique (comme conducteur d’auto ?) « jusqu’à la fin des hostilités ». Dès le 8 octobre 1918, la République française lui attribue la Médaille militaire. Il reçoit également la Médaille coloniale et la Médaille du Maroc. En juillet 1937, il recevra également la Médaille de Combattant volontaire.

En février 1919, John Fletcher est sergent au « Third Intelligence Corps » (services de renseignement britannique). Il déclare habiter Lowestoft (Angleterre).Le 11 novembre de cette année, John Fletcher arrive en France. Il habite d’abord au 21 rue de la Pépinière à Paris.

Le 1er septembre 1914, il s’engage volontairement « pour la durée de la guerre » au 2e Régiment étranger (Légion étrangère). Le 16 septembre 1914, il embarque à Bordeaux (Gironde) à destination de Fez : il est engagé dans la campagne du Maroc (occidental ?) au sein de la 24e compagnie.

Le 10 juin 1915, l’engagement de John Fletcher est annulé, à sa demande, et il est dirigé sur la base anglaise du Havre. Il sert alors dans l’armée britannique à l’arrière de la ligne de front (comme conducteur d’auto ?) « jusqu’à la fin des hostilités ». Dès le 8 octobre 1918, la République française lui attribue la Médaille militaire. Il reçoit également la Médaille coloniale et la Médaille du Maroc. En juillet 1937, il recevra également la Médaille de Combattant volontaire.

Le 9 décembre 1917, son frère Alexander Fletcher, venu de Nouvelle-Zélande en Palestine au sein d’une unité militaire, est mort au combat, en pilotant un tank.

En février 1919, John Fletcher est sergent au « Third Intelligence Corps » (services de renseignement britannique). Il déclare habiter Lowestoft (Angleterre).

Le 24 février de cette année, à Pont-Noyelles (Somme – 80), il se marie avec Lucia Aline Zélie Fontaine, née le 14 mai 1887 à Mametz (80), alors restauratrice dans ce village, « sinistrée de guerre ». Selon la loi alors en vigueur, l’épouse prend automatiquement la nationalité de son mari. Ils n’auront pas d’enfant.

Officiellement démobilisé le 27 avril 1919, John Fletcher réside alors à Albert (80).

Le 19 mars 1920, la police (ou la gendarmerie) constate l’ouverture illicite par Lucia Fontaine d’un débit de spiritueux ; le 15 juillet 1921, le tribunal correctionnel de Péronne la condamnera à 1 franc d’amende avec sursis.

Début mai 1920, le couple est installé à l’Hôtel de la Paix, 45 rue de Péronne à Albert (80), établissement dont ils sont conjointement propriétaires et gérants : leurs deux noms sont accolés. Lucia habitait cette commune avant la guerre…

Le tampon de l’hôtel en 1920. A.N.

Le tampon de l’hôtel en 1920. A.N.

Le 8 mai, John Fletcher écrit au ministre de la Justice pour solliciter l’envoi des documents nécessaires à sa demande de naturalisation, « … et en même temps [la] faire activer » (sic) ; projet qu’il aurait manifesté (?) depuis longtemps. Il est appuyé dans sa démarche par « le Docteur Dubois », député de la Somme (probablement Paul Casimir Dubois, député radical de 1919 à 1928).

Le 21 octobre 1921, John Fletcher est naturalisé français par décret, ses états de service au cours de la guerre ayant probablement facilité l’aboutissement de son dossier ; son prénom John est alors traduit par Jean. Lucia « est réintégrée dans la qualité de française »…

Cette année-là, le personnel de leur établissement – devenu hôtel-restaurant – est composé d’une cuisinière, d’une femme de chambre et d’un garçon de café, domiciliés sur place.

En avril 1922, suite à l’accession de Jean Fletcher à la nationalité française, le ministère de la guerre décide qu’il soit officiellement recensé avec la classe 1922, en bénéficiant de l’équivalence de ses services et en étant dispensé de présence sous les drapeaux.
En cette année 1922, son père séjourne quelque temps chez lui.
Lors du recensement de 1926, le couple est hôtelier rue Victor-Hugo ; probablement une nouvelle dénomination de la voie. Ils sont aidés par un jeune domestique et un aide-cuisinière (en 2022, on trouve un hôtel-restaurant La Paix au numéros 39-41 de la rue Victor-Hugo).
Au recensement de 1931, leurs noms n’apparaissent plus dans la rue Victor Hugo : au n° 29 de cette voie sont installés un couple d’hôteliers, leurs trois filles, une cuisinière et une fille de salle…En novembre 1933, le couple Fletcher s’installe au 30, rue des Bonnes-Gens, à Berck(-sur-Mer) (Pas-de-Calais). En octobre 1936, ils habitent au 19, rue Aristide-Danvin, à Berck(-Plage).Le 12 octobre 1939 – après l’entrée en guerre -, l’armée classe Jean Fletcher “A.S.” (?) à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (SNCAN) à Méaulte (près d’Albert), ancienne usine de la société Aéroplanes Henry Potez, nationalisée depuis 1937 sous le gouvernement de Front populaire comme industrie stratégique pour la Défense et intégrée à la SNCAN. Le couple Fletcher revient le 6 novembre à Albert, habitant provisoirement au 29 rue Fifre. Puis, dès la semaine suivante, ils s’installent au 19, route de Beaumont.Jean Fletcher devient donc chef gardien (« poste de guet n° 1 » ?) à la SNCAN à Méaulte, sur la route de Bray-sur-Somme (RN 329).

Meaulte, usine des avions Henry Potez, dans les années 1920. Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Meaulte, usine des avions Henry Potez, dans les années 1920.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 12, avenue Georges-Clémenceau à Albert (Somme), entre la gare et la basilique, peut-être à l’adresse du bistrot tenu par son épouse.

Albert. Avenue Georges Clémenceau. Sur le trottoir de gauche, la deuxième devanture est celle du café-tabacs La Civette, enseigne toujours visible en 2021. Carte postale, collection Mémoire Vive.

Albert. Avenue Georges Clémenceau.
Sur le trottoir de gauche, la deuxième devanture est celle du café-tabacs La Civette, enseigne toujours visible en 2021.
Carte postale, collection Mémoire Vive.

Au début de l’occupation, les ateliers de la SNCAN sont réquisitionnés par l’armée allemande pour la fabrication d’ailes d’avions Dornier 24. Le 7 juillet 1941, l’usine est bombardée par l’aviation alliée.

Le 20 mai 1942 à 12 heures, Jean Fletcher est arrêté sur son lieu de travail par la Feldgendarmerie attachée à la Kreiskommandantur d’Albert ; en même temps que les Pignet père et fils (Ernest et René), coiffeurs installés au 1 rue Lamarck à Albert. Le sous-préfet de l’arrondissement de Péronne ignore le motif de ces arrestations et tient ses renseignements de Madame Fletcher (courrier du 28 mai).

Après-guerre (1949-1950), quatre témoignages au moins indiquent que les Pignet père et fils auraient aidé des prisonniers de guerre à s’évader, notamment du camp d’Amiens (Frontstalag 204) – à 30 km au sud-ouest d’Albert -, en les hébergeant, puis en les adressant à une cousine habitant Moulins (Allier), sur la ligne de démarcation, dans la perspective de leur passage en zone libre (l’année 1941 est citée). Selon Marcel Tomeno, neveu de Madame Pignet, – qui n’était pas un témoin direct – Jean Fletcher était impliqué « dans la même affaire » (sans précision…).

Albert. L’hôtel de ville et le groupe scolaire dans les années 1900. Carte postale, collection Mémoire Vive.

Albert. L’hôtel de ville et le groupe scolaire dans les années 1900.
Carte postale, collection Mémoire Vive.

Les trois hommes restent enfermés à la prison de l’Hôtel de Ville d’Albert jusqu’au 22 mai à 9 heures, date à laquelle ils sont conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Le 23 mai, Jean Fletcher y est enregistré sous le matricule 5821.

La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, les six grands bâtiments alignés du quartier C, qui semblent avoir souvent servi au regroupement des internés sélectionnés pour la prochaine déportation. L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas).

La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, les six grands bâtiments alignés du quartier C,
qui semblent avoir souvent servi au regroupement des internés sélectionnés pour la prochaine déportation.
L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas).

Un rapport de police déclare qu’il n’est « ni Juif, ni Franc-maçon, ni politique » et s’interroge sur les raisons de sa déportation. Marthe Tomeno, nièce d’Ernest Pignet, se rappelle que Lucia, épouse de Jean Fletcher, recevait dans son débit de boisson des soldats allemands qu’elles faisait boire pour les faire parler et leur soutirer des renseignements ; cependant elle n’a pas été arrêtée.

Entre fin mai et fin juin 1942, Jean Fletcher est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

TransportAquarelle

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Jean Fletcher est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45544 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.

Portail du secteur B-Ib du sous-camp de Birkenau par lequel sont passés tous les “45000”. © Mémoire Vive 2015.

Portail du secteur B-Ib du sous-camp de Birkenau par lequel sont passés tous les “45000”. © Mémoire Vive 2015.

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp) ; Jean Fletcher se déclare alors comme « gardien » (Aufseher) et de religion protestante ou évangélique (Evangelisch). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, Jean Fletcher est dans la moitié des déportés du convoi sélectionnés pour rester dans ce sous-camp (dont les Pignet), alors que les autres sont ramenés à Auschwitz-I.

Il meurt à Birkenau le 29 juillet 1942, d’après le registre d’appel du camp (Stärkebuch), sur lequel il est inscrit parmi les morts de la journée, comme « Juif français » (Fr. Jude) suite à une erreur de secrétariat [1], et d’après l’acte de décès établi par l’administration SS (Sterbebücher), qui indique « faiblesse du muscle cardiaque » pour cause mensongère de sa mort. Trois semaines seulement se sont écoulées depuis l’arrivée de son transport…

Dès le 10 juin 1945, Henri Peiffer, de Villerupt (Meurthe-et-Moselle), rescapé du convoi (45956) rapatrié le 24 mai, qui a fait partie de la moitié des détenus maintenue à Birkenau, écrit à Lucia Fletcher pour lui apprendre la disparition de son mari, ainsi que celle des Pignet, père et fils.

Le 15 octobre 1945 (?), Lucia Fletcher remplit un formulaire du ministère des ACVG pour demander l’inscription de la mention “Mort pour la France” sur l’acte de décès d’un déporté politique. Cette inscription sera ajoutée à une date restant à préciser…

Le 5 août 1946, Miss B. L. Fletcher – probablement une demi-sœur née du second mariage de son père -, travaillant alors au Royal Portsmouth Hospital (Hampshire, Angleterre), écrit au “Central tracing bureau” – probablement le centre des recherche installé à Bad-Arlosen (Allemagne), International Tracing Service (ITS) – afin de savoir s’il est possible d’obtenir quelques nouvelles de son frère, car elle a déjà mené à Londres toutes les recherches possibles, sans succès.

Le 24 avril 1946, Lucia Fletcher remplit un formulaire du ministère des anciens combattants et victimes de la guerre (ACVG) pour demander la régularisation de l’état civil d’un “non-rentré”. À la rubrique concernant le statut du “déplacé”, elle indique « déporté politique ou otage ».

Le 16 novembre suivant, l’officier de l’état civil alors en fonction au ministère des ACVG dresse l’acte de décès officiel de Jean Fletcher « sur la base des éléments d’information figurant au dossier du de cujus, qui nous a été présenté ce même jour » (probablement un témoignage, dont l’auteur reste à vérifier) et en fixant la date au 30 juillet 1942. Cet acte est transcrit sur le registre d’état civil d’Albert dix jours plus tard.

Dès le 21 novembre, Mme Fletcher écrit au ministre des Anciens combattant pour contester la date indiquée sur l’acte de décès de son mari : « Je prends la liberté, en tant que femme de disparu, de venir protester contre la facilité dont sont établi les actes de décès de ces malheureux. Nous, les familles, continuons à être martyrisées par toute ces facilités avec lesquelles vos services expédient ces affaires, pourtant si graves de conséquences. Mon Mari, Jean Fletcher, déporté de Compiègne à Auschwitz le 6 juillet 1942, victime des répressions nazies à la suite des dix-neuf évasions du camp de Royallieu, qui ont eu lieu fin juin 1941, ainsi que ses douze cents camarades, dont soixante environ sont rentrés seulement paraît-il. Un de ceux-là m’a déclaré en toute franchise qu’il avait vécu six mois avec lui au Block 12 de Birkenau. Donc, il ne s’explique pas que mon mari soit décédé en fin juillet 1942, c’est-à-dire trois semaines après son arrivée. Je veux bien accepter sa disparition, mais pas son décès, dont la date ne correspond pas avec les témoignages. Quand il s’agirait de jours d’erreur, cela se comprendrait aisément avec l’état dans lequel se sont trouvés ces malheureux rescapés. Aussi, Monsieur le Ministre, j’espère que vous voudrez bien faire effectuer l’enquête supplémentaire qui devrait éclaircir cette énigme. J’avais déjà demandé à l’Amicale d’Auschwitz, qui m’avait déjà avisée de faire le nécessaire. J’ose espérer que votre intervention ministérielle aura le résultat escompté. »

Lucia Fletcher décède le 12 mai 1949 à Albert.

Il semble que le nom de Jean Fletcher ne soit inscrit sur aucun monument ou plaque commémorative à Albert.

Notes :

[1] L’erreur dans le Stärkebuch : Dans son édition du 27 janvier 2021, le rédacteur de la chronique quotidienne Nostalgia dans le journal de Dundee, The Courier, signe un article teinté de sensationnalisme dans lequel il s’appuie sur ce seul document (le registre d’appel) pour suggérer à plusieurs reprises – à tel point que cela devient une affirmation – que Jean Fletcher serait mort au sous-camp de Birkenau suite à une erreur de l’administration nazie qui l’aurait considéré comme Juif français. Ayant eu connaissance de ce projet d’article avant publication, Pierre Labate a envoyé de nombreux messages d’explications réfutant absolument cette thèse ; en vain. Certaines précisions qu’il a pu fournir ont été citées en fin de texte en mentionnant son nom. Mais il ne cautionne absolument pas l’argument principal de l’article, non historique et donc mensonger.

Sources :

- Son nom et son matricule figurent sur la « Liste officielle n°3 des décédés des camps de concentration d’après les archives de Pologne » éditée le 26 septembre 1946 par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre, page 60.
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 65, 379 et 417.
- Notice biographique envoyée par Cl. Cardon-Hamet à Françoise Toméno (30-01-2006), citant : Mairie d’Albert (14-05-1991) – Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen (dossier statut). – M. Lalou, ADIRP d’Amiens (lettre 26-04-1991).
- Courriels de Françoise Toméno, cousine de René Pignet (janvier 2006, juillet 2009, juillet 2017), document numérisé : lettre de Henri Peiffer à Madame Pignet du 3 juillet 1945.
- Site Les anciens aérodromes.
- Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine : naturalisations, sous-série BB/11 (7213), dossier 5335 X 20.
- Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) : copie numérique de la page 236 du registre d’appel ; copie numérique de l’acte n° 17340/1942, avec son prénom français « Jean », extrait du registre des décès.
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 296.
- Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : dossier de John Gordon Fletcher (21 P 450 541), copie numérique transmise par Arnaud Boulligny, chercheur de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 20-11-2022)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.