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Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Marguerite Bauché naît le 3 octobre 1894 à Hennebont (Morbihan – 56).

À une date restant à préciser, elle se marie avec Louis Chavaroc, né le 1er décembre 1900 à Lorient (56). Tous deux sont de familles modestes.

Son mari réussit à monter une affaire d’électricité automobile à Quimper (Finistère).

Dès le mois d’avril 1941, Louis Chavaroc est un membre très actif du réseau Johnny, qui opère en Bretagne depuis mars et s’occupe principalement de recueillir des informations sur les bateaux de guerre allemands stationnés à Brest. Titulaire d’un Ausweiss – laisser-passer établi par l’administration militaire allemande, Louis Chavaroc s’occupe notamment du transport des émetteurs. Marguerite le seconde en recevant à son bureau les courriers émanant des sources de renseignement. À la suite d’une première vague d’arrestations, le réseau doit abandonner ses points d’émission du Finistère et les transfère à Rennes (voir Alizon).

Le 14 février 1942, le couple Chavaroc est arrêté à Quimper par la Gestapo.

Marguerite passe de la Maison d’arrêt de Rennes à celle de la Santé, à Paris, puis de la Santé à Fresnes – elle est toujours seule en cellule et au secret. Le 6 novembre 1942, elle arrive au fort de Romainville.

Atteinte de dysenterie, Marguerite Chavaroc est admise au Revier.

Elle meurt dans le courant de mars 1943 (le 12, selon le témoignage d’une rescapée).

La déportation de Louis Chavaroc

Comme son femme, il résiste à tous les interrogatoires de la Gestapo et passe près d’un an en prison.

le 24 janvier 1943, par le même convoi que Marguerite, il est déporté vers le KL Sachsenhausen (matricule n° 58300).

Libéré à Schwerin, il revient de déportation très malade et ne peut croire à la mort de sa femme.

En mai 1946, le général britannique Montgomery rend hommage à Marguerite Chavaroc par un certificat.

En 1955, elle est nommée chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume, avec attribution de la Croix de guerre avec palme.

Sur le monument aux morts de Kerfeunten, aujourd’hui quartier de Quimper, son nom est inscrit à côté de ceux de Marie Alizon et de Lina Khun, sur une plaque dédiée au trente-six agents du réseau Johnny morts pour la France.

Sources :

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), page 70.
- Simone Alizon, L’Exercice de Vivre, éditions Stock, avril 1996, 384 pages, ISBN 2-234-04614-9, code-barre 9-782234-046146 ; page 100 et 222.
- François Tanniou, site Les plaques commémoratives, sources de mémoire (aujourd’hui désactivé – nov. 2013).

MÉMOIRE VIVE

( dernière mise à jour, le 10-10-2013)

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