JPEG - 8.3 ko
Henri Soupion.

Henri, Célestin, Joseph, Soupion naît le 1er avril 1898 à Angers (Maine-et-Loire), chez ses parents, Joseph Soupion, 28 ans, domestique puis manœuvre, et Louise Plassé, 23 ans, chemisière, son épouse, domiciliés au 2, cloître Saint-Martin. Plus tard, après avoir vécu au 54, rue Eblé à Angers. ceux-ci habiteront à Paris 18e.

Henri Soupion commence à travailler comme mouleur en fonte.

Pendant un temps, il habite à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise / Val d’Oise).

Le 15 avril 1917, Henri Soupion, initialement mobilisé au 3e dépôt de la Flotte, est incorporé aussitôt [?] au 81e régiment d’artillerie lourde. Il passe successivement au 105e et 117e RAL, puis au 11e régiment d’artillerie de campagne. Ensuite, il est affecté au 111e RAL, puis aux 503e et 506e régiments d’artillerie d’assaut. Le 17 juin 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Il est possible que ce soit au cours de sa mobilisation qu’il obtienne le permis de conduire les automobiles et les poids-lourds.

En septembre 1920 [?], Henri Soupion habite au 55, rue Jean Jaurès à Bezon (Seine-et-Oise / Val-d’Oise).

Le 23 novembre 1922, à Rennes (Ille-et-Vilaine – 35), alors qu’il habite au 49, rue du Mail, il se marie avec Eugénie Maury, née le 7 juillet 1889 à La Bouéxière (35), couturière, veuve de Jules Guillemot, “Mort pour la France” le 11 mai 1915 à Reclincourt (Pas-de-Calais). Le père et les deux oncles d’Eugénie sont eux-même mouleurs en fonte. En février 1923, le couple demeure à  Servon-sur-Vilaine (35).

Le 24 juin 1924, alors qu’ils habitent au 19, rue Pouchet, à Paris 17e, Eugénie met au monde leur fille, Odette, Geneviève, née au 35, rue Doudeauville, à Paris 18e (?).

En septembre 1929, la famille habite au 42, route de Choisy à Antony (Seine / Hauts-de-Seine). En 1931, Henri est chauffeur chez Talbot (l’usine automobile ?), Eugénie est épicière.
En janvier 1935, elle demeure au 1, rue Voltaire à Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne).
Henri Soupion connaît de petits déboires avec la Justice. Le 16 décembre 1933, la 10e chambre du tribunal correctionnel de la Seine le condamne à une amende pour « ouverture illicite d’un débit de boisson » commis le 24 juillet 1932. Le 9 octobre 1935, la 10e chambre le condamne à une petite amende pour « outrage à agents » commis le 2 juin précédent.
En 1936, la famille est recensée au 73, avenue de Versailles à Fresnes. Henri Soupion déclare de nouveau travailler comme mouleur, son épouse est alors déclarée comme employée dans une épicerie à (Paris ?). À une date restant à préciser, la famille emménagera au 8 avenue de Versailles.
Aux élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937, Henri Soupion est élu conseiller municipal communiste de Fresnes, sur la liste dirigée par Maurice Catinat. Il est alors déclaré comme commerçant (épicier, au moment de son arrestation).
Hebdomadaire communiste du “rayon” de Villejuif.

Hebdomadaire communiste du “rayon” de Villejuif.

Le 23 septembre 1939, Henri Soupion, affecté au bataillon de l’Air 109 depuis le décret de mobilisation générale, ne peut se rendre à la dernière réunion du conseil municipal. Trois jours plus tard, le 26 septembre, le Parti communiste est dissous par un décret-loi.

Le 5 octobre, comme pour la plupart des villes de la “banlieue rouge », le conseil municipal de Fresnes est “suspendu” par décret du président de la République (sur proposition du ministre de l’Intérieur) et remplacé par une Délégation spéciale nommée par le préfet.

Le 3 février 1940, le conseil de préfecture de la Seine déchoit de leur mandat les 22 élus municipaux de Fresnes, dont Henri Soupion, pour n’avoir pas « répudié catégoriquement toute adhésion au Parti communiste » ; avec effet rétroactif au 21 janvier.

JPEG - 140.9 ko
Le Populaire, quotidien édité par la SFIO,
édition du 17 février 1940.
Archives de la préfecture de police, Paris.

Le 5 octobre 1940, Henri Soupion est appréhendé par la police française, comme onze autres anciens élus et trois membres du PC de Fresnes, lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT) ; action menée avec l’accord de l’occupant. Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 militants de la Seine sont conduits le jour-même en internement administratif au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé à cette occasion dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Tel qu’il est photographié, le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour ne laisse pas entrevoir la grande forêt qui l’entoure et l’isole de la campagne environnante.

Tel qu’il est photographié, le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour ne laisse pas entrevoir la grande forêt qui l’entoure et l’isole de la campagne environnante.

Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en décembre 1940, on compte 524 présents, 600 en janvier 1941, et jusqu’à 667 au début de juin.

Le 29 mars 1941, quinze épouses de détenus Fresnois adressent une lettre commune au préfet de la Seine afin d’être autorisées à leur rendre visite avec leurs enfants ; « attendu que les prisonniers de droit commun (criminels, voleurs) ont droit à des visites, nous ne pouvons comprendre que nos maris et pères, étant des hommes honnêtes, n’y ont pas droit. » Le 11 avril, le chef de cabinet du préfet demande au commissaire de police de la circonscription de Choisy-le-Roi d’ « avertir les pétitionnaires, en la personne de Mme Soupion » (probablement à l’origine de la lettre) que « le règlement intérieur du camp (interdit) les visites aux détenus. »

Début août, Eugénie Soupion écrit au préfet de Seine-et-Oise afin de solliciter une autorisation de rendre visite à son mari au camp accompagnée de sa fille, en proposant de venir le 15 août : « Je suis dans le commerce et j’ai beaucoup de choses personnelles à traiter avec [lui] ». Elle donne comme adresse le 8, avenue de Versailles, à Fresnes.

Le 6 septembre, Henri Soupion fait partie d’un groupe de 150 détenus d’Aincourt (dont 106 de la Seine) transférés transférés au camp français (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne), pour l’ouverture de celui-ci.

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue. Au fond - de l’autre côté de la voie ferrée -, le village. Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue.
Au fond – de l’autre côté de la voie ferrée -, le village.
Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-

À Fresnes, un groupe clandestin de treize jeunes de Fresnes se constitue réunissant d’anciens adhérents des JC et des Jeunes filles de France, parmi lesquels Lucette Catinat, 17 ans, fille de Maurice, et d’autres enfants d’internés : Odette Soupion, 17 ans, fille de Henri, Andrée Denizou, 21 ans, et René Denizou, 19 ans, enfants de Géry, Raymond Villeminot, 21 ans, fils de Louis. André Ch., de nouveau secrétaire de la cellule, reçoit leur cotisation – 2 ou 3 francs par mois, peut-être destinés au détenus d’Aincourt – depuis mai 1941 et rassemblée par Lucette Nicolas. S’il reçoit un peu de propagande, le groupe n’en diffuse pas.

Le 20 novembre, vers 21 heures, à la suite d’une enquête de police (dénonciation ?), André Ch. est arrêté à son domicile. Interrogé le lendemain dans les bureaux des renseignements généraux à la préfecture de police, il met en cause ses camarades fresnois ainsi que René Plaud, de Villejuif mais arrêté à Montreuil-sous-Bois, et “Ginette”, Marie Matéos, 23 ans, domiciliée rue de la Santé, à Paris 13e, chef de secteur avec laquelle il a lui-même rendez-vous le vendredi 21 novembre à la station de métro Tolbiac. Ce même jour, douze jeunes gens de Fresnes sont appréhendés à leurs domiciles respectifs (généralement chez leurs parents), ce qui suscite une certaine émotion parmi la population. Raymond Villeminot, absent de chez sa mère, n’est pas arrêté.

Aucun fait délictueux n’ayant pu être retenu à la charge de Raymond Saint-Lary au cours de l’enquête, celui-ci est le seul a être relaxé le 23 novembre. Le même jour, les quinze autres jeunes gens ayant reconnu les faits, dont Odette Soupion, sont inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939 et conduits au dépôt de la préfecture de police, à la disposition du procureur de la république. Suite à vérifier…

Le 9 février 1942, Henri Soupion est parmi les 52 « communistes » (dont 36 seront déportés avec lui) remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et conduits par des Feldgendarmes à la gare de Poitiers. Enfermés dans deux wagons à bestiaux, ils sont transférés – via Paris – au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Le camp militaire de Royallieu en 1956. Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtiments du secteur A : « le camp des communistes ». En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive.

Le camp militaire de Royallieu en 1956.
Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtiments du secteur A : le « camp des communistes ».
En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive.

Entre fin avril et fin juin 1942, Henri Soupion est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

TransportAquarelle

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Henri Soupion est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46110 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz lors de l’évacuation du camp en janvier 1945. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, Henri Soupion est dans la moitié des déportés du convoi sélectionnés pour rester dans ce sous-camp, alors que les autres sont ramenés à Auschwitz-I.

Le 2 novembre suivant, dans la chambre (Stube) n°5 du Revier de Birkenau (Block n° 8 – en brique – du secteur BIb), où se trouvent également Czapla, Faudry, Flageollet, Nicolazzo et Royer, Henri Soupion reçoit 6 comprimés de charbon (Kolbe) et 3 gouttes d’Urotropine. Dans ce dispensaire, le SS-Rottenführer Franz Schulz exécute certains détenus avec une injection mortelle dans le cœur…

Henri Soupion meurt – à Birkenau – le 4 décembre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) [2].Le 30 septembre 1944, lors de l’assemblée plénière du Comité local de libération, il est encore considéré comme «  conseiller déporté en Allemagne » (supposé vivant… ?). Son épouse Eugénie (alors domiciliée au 8, avenue de Versailles) y est présentée comme conseillère. À la séance du 1er octobre de cette instance, faisant fonction de conseil municipal, elle est désignée à la Commission d’hygiène et travaux. Henri Soupion est noté comme « absent excusé : interné politique, déporté en Allemagne ».

Seul rescapé fresnois de son convoi, Raymond Saint-Lary annonce à la population de Fresnes le décès des camarades déportés avec lui, dont celui d’Henri Soupion.

Le 11 novembre 1945, le nom de celui-ci est inscrit sur la plaque apposée à l’extérieur de la mairie : « Hommage du conseil municipal et de la population de Fresnes à leurs conseillers municipaux victimes de la barbarie Nazie », ainsi que sur le monument aux morts de Fresnes, à l’intérieur du cimetière, parmi les “déportés politiques et fusillés”.

La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 27-09-2003).

Eugénie Soupion décède à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir) le 9 janvier 1980.

Notes :

[1] Fresnes : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[2] Différence de date de décès avec celle inscrite au Journal Officiel : dans les années qui ont suivi la guerre, devant l’impossibilité d’obtenir des dates précises de décès des déportés, mais soucieux d’établir les documents administratifs nécessaires pour le versement des pensions aux familles, les services français d’état civil – s’appuyant sur le ministère des Anciens combattants qui avait collecté le témoignage approximatif des rescapés – ont très souvent fixé des dates fictives : le 1er, le 15, le 30, le 31 du mois, voire le jour (et le lieu !) du départ. Concernant Henri Soupion, c’est le 15 décembre 1942 qui a été retenu pour certifier son décès. La parution au J.O. rendant ces dates officielles, certaines ont quelquefois été gravées sur les monuments aux morts ; comme sur la plaque de la mairie de Fresnes.

Sources :

- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, Élus municipaux de Paris et de la banlieue de 1919 à 1940, Les Éditions de l’Atelier/Les Éditions Ouvrières, 1990-1997, CD-rom, version 3.61 (citant : Arch. dép. Seine, D M3 et Versement 10451/76/1 – Arch. com. Fresnes)
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 355, 388 et 399.
- Archives communales de Fresnes : recensement de 1935, liste de candidats aux élections de 1937, listes de déportés…, recherches conduites par Dominique Couderc.
- Françoise Wasserman, Juliette Spire et Henri Israël, 1939-1944, Fresnes dans la tourmente, ouvrage édité par l’Écomusée de Fresnes à la suite de l’exposition présentée du 18-10-1994 au 8-05-1995, pages 13, 18 et 19, 50, 120.
- Département de Maine-et-Loire, site internet, archives départementales (AD 49), archives en ligne : registre des naissances du 3e arrondissement d’Angers, année 1898, acte n° 48 (vue 11/100) ; registres matricules du recrutement militaire, bureau d’Angers, classe 1918, matricules de 1501 à 2000, n° 1463 (vue 750/807).
- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), site du Pré-Saint-Gervais : cartons “occupation allemande” (BA 2374) ; dossiers de la brigade spéciale 1 des renseignements généraux (GB 61), « affaire Ch., Mateos, Plaud et autres » (468).
- Archives départementales des Yvelines (AD 78), Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt, dossier individuel (1w154).
- Archives départementales de la Vienne, Poitiers : camp de Rouillé (109W75).
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 1150 (43088/1942).
- Site internet Mémorial GenWeb, relevé de Bernard Tisserand (02-2004).
- Jaques Potel, arrière-petit-fils d’un des oncles d’Eugénie Soupion, née Maury (message de rectification, 12-2016 ; copie de l’acte de naissance d’Odette Soupion, reçu de la mairie de Paris, service des archives).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 26-01-2024)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP) qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.