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Droits réservés.

Frédéric, Paul, Clément, Rancez naît le 10 janvier 1903 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Michel Rancez, 30 ans, boulanger, et Pauline Gidoin, son épouse, 24 ans, domiciliés au 17, de la rue Pitois (défunts en juillet 1938).

Frédéric Rancez suit l’école primaire, puis acquiert une formation d’ajusteur (à vérifier…).

En 1923, il commence à effectuer son service militaire comme simple soldat au 12e régiment d’aviation de Bombardement (RAB) à Neustadt en Allemagne (aujourd’hui Titisee-Neustadt en Forêt-Noire ?), mais est réformé au bout de six mois (il estimera ne pas avoir de connaissances militaires).

Le 7 juin 1924, à Suresnes (92), Frédéric Rancez se marie avec Lucie Duriez. Le couple n’aura pas d’enfant.

En 1924, il adhère aux Jeunesses communistes. De 1931 à 1936, il est trésorier du rayon des Jeunesses communistes de Puteaux. En 1934, dans la même ville, il adhère au Parti communiste, parrainé par Fréjabus.

À partir de 1926 et pendant deux ans – peut-être en apprentissage -, Frédéric Rancez travaille chez Charon, à Puteaux, puis deux autres années à la maison Dalbouze.

Il passe par de nombreuses entreprises, notamment de construction automobile : Renault, Citroën, De Dion, Unic, Duroc (?), Thomson…

En 1933, il fait grève à la fabrique de réveils Jaz, à Puteaux. En mai, il adhère au Syndicat des métaux de la région parisienne.

Les 6, 7 et 9 février 1934, il participe aux manifestations contre les ligues factieuses. En octobre suivant, il adhère au Parti communiste.

En juin 1936, lors des grèves du Front populaire, il travaille chez Gardy – société d’appareillage électrique- à Argenteuil [2] (Seine-et-Oise) ; au cours de la grève, Gabriel Péri, député de la circonscription, vient parler aux ouvriers et ouvrières.

Frédéric et Lucie Rancez habitent alors au 24, boulevard Edgar-Quinet à Colombes [1] (92).

De 1936 à 1939, Frédéric Rancez est secrétaire du Comité local CGT des Métaux de Colombes. Pendant un temps, il est permanent au syndicat des Métaux de la région parisienne (membre suppléant de la commission exécutive de l’Union syndicale des ouvriers et ouvrières métallurgistes et similaires de la région parisienne).

En 1937, il suit l’école de formation politique du PC de trois mois, organisée par la section de Colombes. Il rédige des article sur les questions syndicales dans l’hebdomadaire de la section, La Voix populaire.

Pendant la guerre d’Espagne, Henri Neveu, conseiller général de Colombes, s’occupe du Comité d’aide à l’Espagne républicaine. En 1938, c’est probablement par son entremise que Frédéric Rancez décide de partir pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Le 12 mai 1938, il passe illégalement la frontière, à pied, pour rejoindre Figueiras. Une semaine plus tard, il est incorporé comme soldat à la 14e Brigade internationale, 2e bataillon, 4e compagnie. Plus tard, il intègre la 45e Division. Le 5 juillet, il remplit un formulaire de Biographie de militant à en-tête du Parti communiste espagnol, préalable probable à une adhésion au PCE, à la fin duquel il désigne Henri Tanguy, commissaire de guerre à la 14e brigade, comme camarade responsable pouvant confirmer l’exactitude de ses déclarations.

Fin juillet 1938, Frédéric Rancez prend part à l’offensive républicaine du passage de l’Ebre (El paso del Ebro). Le 28 de ce mois, il est nommé délégué politique par Fernand Haudecœur, commissaire du 2e bataillon, Vaillant-Couturier, en remplacement de Jean Marle. Une note datée du même jour indique qu’il est un bon camarade, auquel il manque un peu d’énergie « en raison de sa santé délicate » (il y est également mentionné qu’il est connu de Henri Tanguy et de Touvenot [3]). En septembre, La Voix populaire, hebdomadaire de la section communiste de Colombes, relate que Frédéric Rancez vient d’être cité à l’ordre du jour de sa division pour s’être « présenté comme volontaire pour faire une patrouille » sur la rive « occupée par les forces étrangères au service des rebelles ». Il est nommé commissaire aux transports au cours des opérations de Corbera.

Le 21 septembre 1938, le gouvernement républicain de Juan Negrín se soumet à la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades internationales. Le 23 septembre, les brigadistes livrent leur dernier combat. Ils sont ensuite progressivement regroupés : le 27 octobre, les volontaires des armées du Centre et du Levant sont rassemblés à Valence, tandis que ceux qui sont engagés en Catalogne sont réunis à Calella, en bord de mer, au nord-est de Barcelone, où leur identité est contrôlée par des commissions de la Société des Nations.

Au 1er octobre, Frédéric Rancez est désigné comme délégué politique adjoint au commissaire du Bataillon de Paris.

Le 7 novembre, il remplit le questionnaire de rapatriement à en-tête du Commissariat de guerre des brigades internationales, sis à Barcelone.

Le 17 novembre, sous le titre « Salut ! aux volontaires de la Liberté », La Voix populaire annonce le retour, quatre jours plus tôt, de plusieurs brigadistes : Frédéric Rancez, Fernand Trupin, André Lenfant, René Bilheur, André Lucas, Kassel et Gabriel Reminiac. « Nous saluons avec émotion tous ces hommes. Nous sommes fiers des exploits qu’ils ont accomplis. Leur geste sera pour nous un exemple dont nous saurons nous inspirer en toutes circonstances ».

Insigne de l’Association des volontaires pour l’Espagne républicaine, ayant appartenu à Christophe Le Meur. Produit entre la mi-1938 et la mi-1939. Coll. André Le Breton.

Insigne de l’Association des volontaires
pour l’Espagne républicaine,
ayant appartenu à Christophe Le Meur.
Produit entre la mi-1938 et la mi-1939.
Coll. André Le Breton.

Au moment de son arrestation, Frédéric Rancez est domicilié au 12, rue Gaultier à Courbevoie [1] (92).

Sous l’occupation, il est membre de l’O.S. (première organisation de résistance armée créée par le parti communiste clandestin), puis du Front national [4] (témoignage de Roger Guérin).

Le 7 juin 1941, huit mois avant son arrestation, Frédéric Rancez est embauché comme ajusteur-outilleur aux usines Sanders, au 48-50, rue Benoît-Malon à Gentilly [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Gentilly. La station de la « ligne de Sceaux ». L’usine Sanders occupait le bâtiment visible à droite et qui existe encore aujourd’hui. La fille de Marceau Baudu se souvient que son père lui faisait parfois signe par une lucarne quand elle prenait le train pour Paris sur le quai situé à gauche en contrebas. Carte postale oblitérée en 1935. Coll. M.V.

Gentilly. La station de la « ligne de Sceaux ». L’usine Sanders occupait le bâtiment visible à droite et qui existe encore aujourd’hui. La fille de Marceau Baudu se souvient
que son père lui faisait parfois signe par une lucarne quand elle prenait le train pour Paris sur le quai situé à gauche en contrebas. Carte postale oblitérée en 1935. Coll. M.V.

Pendant l’occupation, cette entreprise – filiale d’un groupe franco-allemand (La Nationale Groupe) – travaille en partie pour la production de guerre de l’occupant (fabrication de compteurs).

Malgré les premières exécutions massives d’otages d’octobre 1941 – parmi lesquels nombre de militants ouvriers – le noyau syndical clandestin de l’usine poursuit la résistance sous sa forme revendicative.

Le 9 février 1942, en milieu d’après-midi, plusieurs militants déclenchent un arrêt de travail pour protester contre le rejet du cahier de revendications qu’ils ont fait déposer par le délégué officiel du personnel quelques jours plus tôt. Ce mouvement ne dure qu’un quart d’heure.

Mais le directeur et son adjoint décident de prévenir le commissariat de police de secteur, implanté à Gentilly, et dressent une liste de treize meneurs supposés. Alertée, c’est la première section des Renseignements généraux (R.G.) qui prend en charge la répression et procède aux arrestations à l’aube du 11 février. Les employés arrêtés sont conduits à la préfecture de police pour interrogatoire.

Deux militants, chez qui ont été trouvés divers documents liés à leur activité militante avant l’occupation, seront interrogés le lendemain par l’inspecteur David. Jugés et condamnés, ils passeront le reste de la guerre en prison et en camp (échappant ainsi paradoxalement à la mort).

Deux autres employés dénoncés sont libérés parce qu’inconnus jusque-là des R.G.

En application du décret du 18 novembre 1939, le préfet de police ordonne l’internement administratif des neuf restants – Georges Abramovici [5], Marceau Baudu, Fernand Boussuge, Joseph Daniel, Louis Gaillanne, André Girard, Francis Joly, Frédéric Rancez et René Salé – qui sont écroués à 19h45 au dépôt de la préfecture (la Conciergerie, sous le Palais du Justice, sur l’île de la Cité, quai de l’Horloge).

Au matin du 16 avril – après être restés deux mois à la Conciergerie – ils sont transférés au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Voves (Eure-et-Loir), où Frédéric Rancez est enregistré sous le matricule n° 104.

Le 10 mai 1942, il fait partie des 81 internés remis aux “autorités d’occupation” à la demande de celles-ci et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; Frédéric Rancez est enregistré sous le matricule n° 5754 et assigné au bâtiment C5, chambrée 12.

Entre la fin avril et la fin juin 1942, il est sélectionné – avec les sept autres ouvriers de la Sanders – parmi plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 21 juin, Lucie, son épouse, lui écrit qu’elle se fait beaucoup de soucis d’être sans nouvelles de lui depuis trois semaines, ne sachant que penser : « … je vis dans l’attente […] et chaque fois j’ai le cœur serré de n’avoir pas lu ton écriture ». « Je me demande […] si tu as reçu mes lettres et mes colis ». Trop d’envois, sans doute : cette carte-lettre lui est renvoyée avec le tampon « Retour – Dépasse le nombre autorisé du courrier ».

© Collection Jean-F. Berthier

© Collection Jean-F. Berthier

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sélectionnés sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Frédéric Rancez est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46031 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [6]).

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Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20.

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.

Le 13 juillet, après l’appel du soir – l’ensemble des “45000” ayant passé cinq jours à Birkenau -, Frédéric Rancez est dans la moitié des membres du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers avec  certaines qualifications.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ».  « Arbeit macht frei » : « Le travail rend libre »  Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ».
« Arbeit macht frei » : « Le travail rend libre »
Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

Pendant un temps, il est assigné au Block 15 A.

Le 28 octobre, son nom est inscrit sur un registre du Block 28 (médecine interne), parmi un groupe de malades polonais transférés ensuite au Block 19, celui des convalescents.

Frédéric Rancez meurt à Auschwitz le 2 novembre 1942, d’après les registres du camp. La cause (mensongère) inscrite sur l’acte de décès est « faiblesse cardiaque » (Myocardinsuffiziens).

Début 1943, Lucie Rancez effectue des démarches pour connaître le sort de son mari. La Croix-Rouge française lui répond d’abord :

© Collection Jean-F. Berthier

© Collection Jean-F. Berthier

Puis, le 23 juillet suivant, la CRF lui envoie une lettre imprimée à destination de toutes les familles dont son service des internés civil a enregistré la demande : « Nous apprenons qu’un certain nombre d’internés parti du camp de Compiègne le 6 juillet 1942 se trouvent au camp d’Auschwitz en Silésie d’où ils ont pu écrire à leur familles en leur donnant de leur nouvelles et en communicant le règlement intérieur du camp au point de vue colis, correspondance et mandats. Dès que vous aurez vous-même reçu des nouvelles et que vous connaîtrez le numéro matricule de votre interné, vous pourrez : 1°/ Correspondre à raison de 2 lettres par mois, de préférence rédigées en allemand ; 2°/ Expédier des mandats… ; 3°/ Expédier des colis de vivres… Nous espérons que vous recevrez bientôt des nouvelles de l’interné qui vous intéresse… ».

Peu de temps après la libération de la capitale et de sa banlieue – et sans connaître le sort des disparus – le Comité d’épuration de l’usine Sanders de Gentilly est à l’initiative d’un procès qui aboutira devant la Cour de Justice de la Seine.

Dans une lettre datée du 8 mai 1945 et envoyée du camp de Dachau où il vient d’être libéré, Francis Joly – unique rescapé du groupe – informe son épouse du sort de ses collègues. Rapatrié en France au cours de la procédure, il témoigne devant le tribunal le 19 mai 1945.

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La Vie Nouvelle, hebdomadaire communiste du canton,
datée du 2 juin 1945. Le sort de Georges Abramovici,
séparé de ses camarades au camp de Voves,
n’est pas connu. Le journal s’inquiète également
pour trois conseillers municipaux de Gentilly
déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.
Archives communales de Gentilly.

Le 10 mai 1946, la procédure judiciaire contre les deux membres de la direction responsables de la délation se termine par leur acquittement.

À une date restant à préciser après la guerre, les travailleurs de l’usine dédient une plaque commémorative à leurs camarades morts en déportation.

En 1961, les établissements Sanders – devenus “La Nationale” – déménagent pour le siège de Massy (91) sous l’intitulé N.C.R. (National Cash Register). La plaque suit le transfert de l’entreprise pour être apposée dans le hall d’entrée du restaurant du personnel. Elle y est honorée chaque année.

Pour la remplacer à Gentilly, la municipalité a apposé une nouvelle plaque à l’entrée de la rue Benoït-Malon dans laquelle était située l’usine.

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Plaque apposée au carrefour de la rue Benoît-Malon
et de la rue Paul-Vaillant-Couturier. Le quatrième inscrit,
Roger Chaize, sans doute ouvrier de la Sanders et mort
en France, est inscrit par erreur. Photo Mémoire Vive.

Les déportés de la Sanders ont également leurs noms gravés sur le monument de la Déportation situé dans le carré militaire du cimetière de Gentilly.

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Carré militaire (1939-1945 et après) du cimetière de Gentilly.
Monument aux Résistant déportés « tous combattants
de la liberté
 ». Photo Mémoire Vive.

Le nom de Frédéric Rancez figure sur la plaque commémorative de la mairie de Courbevoie.

Enfin, son nom est également inscrit sur le Monument à la mémoire des habitants de Courbevoie fusillés et morts en déportation en 1939-1945, situé dans le cimetière du RP Cloarec.

La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 27-08-1996).

Notes :

[1] PuteauxColombesCourbevoie et Gentilly : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, ces communes font partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[2] Argenteuil : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine-et-Oise (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[3] Touvenot : probablement Edmond Thouvenot, du 4e bataillon de marche de la 14e Brigade internationale. Blessé, il fut rapatrié le 17 septembre 1938. Source : Maitron

[4] Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France : constitué en mai 1941 à l’initiative du PCF clandestin (sans aucun lien avec l’organisation politique créée en 1972, dite “FN” et toujours existante).

[5] Georges Abramovici, né le 15 août 1914 à Paris, demeurant au 11, rue du Chaperon Vert à Gentilly, entré à la Sanders le 19 avril 1938, est un militant syndical très actif. Mais d’abord considéré comme Juif, il sera envoyé au camp de Drancy le 20 octobre, puis déporté dans un convoi du génocide le 4 novembre 1942 (transport n° 40, dont seulement un tiers des détenus entre dans le camp).

[6] Sa photographie d’immatriculation à Auschwitz a été reconnue par des rescapés lors de la séance d’identification organisée à l’Amicale d’Auschwitz le 10 avril 1948 (bulletin Après Auschwitz, n°21 de mai-juin 1948).

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 64, 382 et 418.
- Cl. Cardon-Hamet, notice réalisée pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” du nord des Hauts-de-Seine, citant : Témoignage de Roger Guérin, ancien résistant – Archives communales de Courbevoie et de Gentilly.
- Daniel Grason, site Le Maitron, Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, citant notamment Arch. PPo. BA 2374 ; La Voix populaire, 9 octobre 1936, 10 juin 1937, notes de L. Bonnel ; La Voix populaire, 22 septembre, 17 novembre 1938 (Éd. Colombes, Courbevoie), BNF Gr Fol Jo 898.
- Dossiers des brigades internationales dans les archives du Komintern, fonds du Centre russe pour la conservation des archives en histoire politique et sociale (RGASPI), Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), campus de l’Université de Paris X-Nanterre, microfilms acquis par la BDIC et l’AVER-ACER (bobines Mfm 880/30, 545.6.1365).
- Comité du souvenir du camp de Voves, liste établie à partir des registres du camp conservés aux Archives départementales d’Eure-et-Loir.
- Frédéric Couderc, Les RG sous l’occupation : quand la police française traquait les résistants, Olivier Orban, Paris 1992, pages 39 à 43.
- Archives départementales des Hauts-de-Seine (AD 92), site internet du conseil général, archives en ligne ; registre des naissances de Puteaux, année 1903 (E NUM PUT N1903), acte n° 18 (vue 6/171).
- Archives de la préfecture de police  (Seine / Paris), site du Pré-Saint-Gervaix ; registre d’écrou du dépôt (n° 514) ; dossier individuel du cabinet du préfet (1 W 617-22384).
- Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) ; registre du Block 28 ; acte de décès.
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 985 (38497/1942).
- Jean-F. Berthier, collectionneur en marcophilie militaire : copie de trois documents ayant appartenu à Lucie Rancez (message 04-2018).
- Site Mémorial GenWeb, 92-Courbevoie, relevé de Francis Libaud (01-2008).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 14-04-2018)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.