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Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. 
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

René Maquenhen naît le 3 décembre 1909 à Longroy (Seine-Maritime – 76), chez ses parents, Raoul Maquehen, 34 ans, ouvrier tourneur en cuivre, et Francia Baudelin, son épouse, 31 ans, domiciliés au hameau du Moulin à Raines. Les témoins pour la déclaration à l’état civil sont un ouvrier zingueur et un ouvrier tourneur en cuivre.

Le 5 octobre 1915, son père, mobilisé au 14e bataillon d’infanterie, est « tué à l’ennemi » à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais).

Le 28 août 1919, le Tribunal civil d’Abbeville déclare René Maquenhen comme Pupille de la Nation.

Le 6 septembre 1930, à Longroy, il se marie avec Bernadette Couillet (?)

Au moment de son arrestation, il est domicilié dans la cité nouvelle à Oust-Marest (Somme – 80).

Il est cheminot, aide-ouvrier, tourneur au dépôt SNCF du Tréport.

Le 23 octobre 1941, René Maquenhen est arrêté comme otage communiste par la Feldgendarmerie, assistée de gendarmes français réquisitionnés. Ils sont vingt-six hommes de l’arrondissement conduits à la Maison d’arrêt d’Abbeville où ils passent la nuit dans un atelier gardé par des sentinelles allemandes. Le lendemain, ils sont trente-huit du département à être internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; René Maquenhen y est enregistré sous le matricule 2121.

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La caserne de Royallieu après-guerre. Les huit premiers 
bâtiments alignés à gauche sont ceux du quartier “A”, 
désigné pendant un temps comme le “camp des communistes”. 
À l’arrière plan, sur l’autre rive de l’Oise, 
l’usine qui fut la cible de plusieurs bombardements 
avec “dégâts collatéraux” sur le camp. 
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Le 19 novembre 1941, le préfet de la Somme demande au commandant de la Feldkommandantur 580 d’Amiens la libération de dix-neuf détenus de son département arrêtés en octobre. Confirmant cette liste le 3 février 1942, il précise pour chacun d’eux : « Ne participe en aucune manière au mouvement communiste. A une attitude loyale vis-à-vis du gouvernement français et des autorités occupantes ». René Maquenhen est du nombre.

Entre fin avril et fin juin 1942, celui-ci est néanmoins sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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À l’approche de la frontière allemande, dans la brume, René Maquenhen est prêt à s’évader en passant par la lucarne, mais il en est dissuadé par d’autres détenus du wagon.

Le voyage dure deux jours et demi. Dans le wagon de René Maquenhen, une moitié des détenus entassés reste debout pendant que l’autre s’assoit, et alternativement. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. « Une légère pluie tomba. Tous les camarades se précipitèrent vers la lucarne pour essayer de récupérer quelques gouttes d’eau dans les mains. On les léchait ensuite, quoiqu’elles fussent sales. On se disputait même pour avoir une place, mais la pluie cessa. »

Le 8 juillet 1942, René Maquenhen est enregistré au Block 27 du camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45826 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard). Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 (René Maquenhen) et 20. Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire, ils sont envoyés aux travail dans différents Kommandos. Au retour d’une journée de travail, le groupe de Français dans lequel il se trouve reçoit l’ordre de chanter La Madelon. Par crainte de représailles, certains entonnent Allons au-devant de la vie.

Le 13 juillet – après cinq jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau – René Maquenhen est dans la moitié des membres du convoi qui est ramenée au camp principal (Auschwitz-I) après l’appel du soir.

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Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ». 
« Arbeit macht frei » : « Le travail rend libre » 
Carte postale. Collection mémoire Vive.

Pendant un temps, il est assigné à la chambre 6 du Block 15. Il manque d’être tué à coups de bâton par le chef de chambrée parce que l’on a trouvé un pou desséché dans sa chemise. Cela lui vaut de passer la nuitdebout devant la porte de la chambre particulière de ce Kapo.

Dans les Kommandos extérieurs, René Maquenhen est témoin de la persécution particulière subie par les détenus juifs.

Pendant un mois, il est affecté à un groupe de travail chargé de transporter des pommes de terre depuis les voies de débarquement. il s’agit en fait d’un Kommando très violent où les détenus sont frappés à longueur de journée, ce qui lui vaut le surnom de Kommando de la mort. Il en réchappe en “s’imposant” dans un Kommando relativement plus tranquille.

En juillet 1943, la plupart des détenus “politiques” français d’Auschwitz (essentiellement des “45000”) reçoivent l’autorisation d’écrire – en allemand et sous la censure – à leur famille et d’annoncer qu’ils peuvent recevoir des colis (à vérifier le concernant…).

À la mi-août 1943, René Maquenhen est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) aupremier étage du Block 11 – la prison du camp – pour une “quarantaine”. Exemptés de travail et d’appel extérieur, les “45000” sont témoins indirects des exécutions massives de résistants, d’otages polonais et tchèques et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11.

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Auschwitz-I. La cour séparant le Block 10 – où se pratiquaient 
les expérimentations “médicales” sur les femmes détenues – 
et le Block 11, à droite, la prison du camp, avec le 1er étage 
de la “quarantaine”. Au fond, le mur des fusillés. 
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Le 12 décembre 1943, à la suite de la visite d’inspection du nouveau commandant du camp, le SS-Obersturmbannführer Arthur Liebehenschel, – qui découvre leur présence – et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, ils sont pour la plupart renvoyés dans leurs Blockset Kommandos d’origine.

Le 3 août 1944, René Maquenhen est parmi les trois-quarts des “45000” présents à Auschwitz qui sont de nouveau placés en “quarantaine”, au Block 10, en préalable à un transfert.

Le 29 août 1944, il est parmi les trente “45000” [1] intégrés dans un convoi disciplinaire de 807 détenus (incluant de nombreux Prominenten polonais) transférés au KL Sachsenhausen, dans la ville d’Oranienbourg, au Nord-Ouest de Berlin. À leur arrivée, et jusqu’au 25 septembre, les trente sont affectés au Block 66.

Du début octobre 1944 au 28 mars 1945, avec Auguste Monjauvis et René Petijean, René Maquenhen est affecté au Kommando Siemens Stadt, usine moderne de matériel électrique à 12 kilomètres de Berlin (ils fabriquent notamment des téléphones). René Maquenhen y travaille de nuit pendant trois mois. Tous les trois sont ramenés au camp principal à l’approche des troupes alliées.

Le 21 avril – avec, en plus, Georges Marin et Henri Mathiaud – les trois font partie d’une colonne d’évacuation. Au matin du 2 mai, leurs gardiens ont disparus. Des prisonniers de guerre français leur donnent des habits civils. Les premiers libérateurs qui viennent à eux sont des troupes soviétiques. Ceux-ci installent les déportés dans un château ayant appartenu aux SS.

Avec François Viaud, d’Amiens, René Maquenhen est un des deux seuls rescapés sur les vingt-deux déportés “45000” de la Somme.

Son retour chez lui est triomphal. Son passage est annoncé au téléphone : dans chaque ville, on l’escorte, on le fête. Dans son village, il est accueilli avec vin d’honneur, feux de Bengale et pétards. Il apprend que son épouse est entrée dans la Résistance, distribuant des tracts, accomplissant plusieurs missions comme agent de liaison.

Peu de temps après son retour, il rédige un Cahier de souvenirs, 1939-1945, de 137 pages (extraits ci-dessous).

René Maquenhen décède à Oust-Marest le 15 mai 1982.

Sources : 
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 15, 16, 110, 112, 119, 129 à 131, 149, 154 et 155, 185 et 186, 256, 284 et 285, 314 et 315, 322, 345, 348 et 349, 359, 379 et 412 ; citant notamment le cahier de René Maquenhen. 
- Cl. Cardon-Hamet, Mille otages pour Auschwitz, Le convoi du 6 juillet 1942 dit des “45000”, éditions Graphein, Paris nov. 2000, page 429. Archives départementales de Seine-Maritime, site internet, archives en ligne, registre d’état civil de Longroy, année 1909 (cote 4E 19150), acte n° 27 (vue 19/24). 
- Archives départementales de la Somme, Amiens, correspondance de la préfecture sous l’occupation (cotes 26w809, 26W958).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 19-05-2014)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous dispose (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.


René Maquenhen a retracé la journée type d’un détenu d’Auschwitz pendant le second semestre de l’année 1942 : « Le réveil était signalé (…) au moyen d’un gong. Le chef, déjà prêt, allumait les chambres il était 3h30 du matin et, déjà, il avait la schlague à la main. Ou bien, c’était le fait de son secrétaire, leSchreiber. Après avoir crié Aufstehen (debout), il nous traitait de chiens, passait dans la chambre et nous saluait à coups de schlague. (…) Il fallait ensuite faire son lit en vitesse, quitter la chambre et, corps nu, se laver dehors à une espèce de tuyau percé à plusieurs endroits. On se lavait très souvent sans savon et il fallait faire vite, car, là aussi, un gardien trouvait plaisir à frapper les gars. Ensuite, on remontait aublock se vêtir d’une chemise minable qui, souvent, n’était qu’une loque remplie de puces. (…) Une fois vêtu, il fallait faire la queue pour toucher le pain : selon les blocks, il était donné le matin ou bien le soir. Il y avait aussi le fameux thé, dit herbata. La distribution finie, il était quatre heures ou quatre heures et demie. Nous sortions dehors, par n’importe quel temps, pour manger, debout, notre maigre pitance. L’hiver, nous étions gelés. A quatre heures et demie ou cinq heures, c’était le second coup de gong. Il fallait se ranger devant son block par 10 et rester sans bouger et sans parler pendant le temps de l’appel qui se prolongeait jusqu’à cinq heures trente. Au troisième coup de gong, chacun rejoignait son rang dans l’équipe de travail. Nous étions comptés plusieurs fois par le kapo, très remarquable à son brassard jaune sur lequel se détachait le nom de l’équipe de travail dont il s’occupait. Il y avait un Vorarbeiterpour 10 hommes : il portait un brassard moins large sur lequel était inscrit aussi le nom de l’équipe. Le quatrième coup de gong était donné par la musique du camp qui jouait jusqu’à la sortie des dernierskommandos. Cela pouvait durer une heure à une heure trente, car il y avait environ 20 000 hommes au camp. Quelques kommandos, ceux qui travaillaient à proximité, rentraient manger au block. Le repas était servi dehors et la sortie se faisait, comme le matin, au moment de la mise en route de la musique.(…) Ceux qui travaillaient plus loin mangeaient sur place. Le repas était apporté par des camions ou des voitures traînées par des prisonniers et gardées par des SS. La distribution était souvent accompagnée de coups de trique et certains même devaient se passer de leur ration. Le soir, à cinq heures trente, on se remettait en rangs. Les derniers ramenaient les morts. Sur un kommando de 200 hommes, il y avait 4, 5, 10 cadavres, tuméfiés par les coups ou déchiquetés par les chiens. Nous marchions au son de la musique. Il était défendu de balancer les bras, nous devions nous tenir raides et au pas, même les porteurs de cadavres et de blessés. Lorsque, fatigués, ils laissaient traîner leurs fardeaux, les SS se réjouissaient de ce spectacle. “Aujourd’hui, c’est eux, demain ce sera nous, pensions-nous devant nos camarades privés de vie. Quand viendra-t-il le jour de nos bourreaux ?” La rentrée du soir terminée (…), le gong sonnait. Il était 6 heures 30. Puis, c’était l’appel qui souvent durait deux ou trois heures. (…) Rentrés aux blocks, il pouvait être 9 heures 30 ou 10 heures , nous étions reçus à coups de schlague. Le chef de block se postait à la moitié de l’escalier et prenait plaisir à frapper les gens à la montée. En haut avait lieu la distribution d’un quart de litre de thé. Une fois servis, le chef de chambre et ses auxiliaires nous bourraient de coups de poing dans le creux de l’estomac. Ensuite, au lit. Nous couchions, à deux ou à trois, sur une couchette qui faisait 80 centimètres de large. Puis, avant que sonne le dernier coup de gong tant désiré de la journée, le chef de block faisait une dernière distribution de coups de bâton sous des prétextes futiles. Consultant la liste des noms, il appelait des gars. Nus, ils devaient se placer à plat ventre sur un tabouret, la tête coincée entre les jambes d’un des aides du chef de block qui lui maintenait les bras en arrière, tandis qu’un autre lui tenait les jambes pour l’empêcher de bouger. Quand l’un était fatigué de taper, l’autre le reprenait. Munis d’une schlague en cuir de 75 centimètres à 1 mètre, ils leur distribuaient des séries de 5 à 50 coups. Selon les chefs de block ou de chambre, les mesures variaient. Une fois couché, on devait relever les couvertures pour l’inspection des pieds. Ceux qui avaient les pieds sales ou en mai, passaient à la schlague, accompagnée de gifles, de coups de poing ou de pied. Il nous fallait également descendre du lit puis remonter pendant une demi-heure ou plus. Les gars, déjà épuisés par le dur labeur de la journée, pouvaient à peine remonter. Le bourreau, tout joyeux, courait entre les lits et schlaguait à plaisir. Ce n’étaient que cris et plaintes. Quand le désir lui prenait, en hiver, il nous faisait descendre dans la cour et nous laissait sous la pluie ou la neige pendant le temps que durait sa fantaisie. Il faisait cela lorsqu’il ne pouvait pas dormir ou qu’un bruit quelconque l’avait réveillé. Nous n’étions à peu près tranquilles qu’à dix heures trente ou onze heures. Nous n’avions donc que quatre heures trente à cinq heures pour dormir et nous reposer et cela lorsque nous n’étions pas ennuyés la nuit. (…) Nous étions couverts de puces et, toute la nuit, nous nous grattions. Quelquefois, on trouvait (…) son compagnon de lit mort, par suite des mauvais traitements. Cela m’est arrivé cinq fois. Pendant la nuit, j’avais senti quelque chose de froid dans mon dos. Je bousculai mon voisin à plusieurs reprises. Cela ne le dérangea pas. En allongeant le bras, je sentis le sien raide et froid. Quelle horrible sensation ! J’avais compris. Ramenant la couverture sur lui, je me rendormis pour ne pas être obligé de le porter seul en bas. Au matin, je m’empressai de toucher ma ration et de filer, car si je le signalais, ce seraient des coups de pieds au derrière pour le descendre plus vite. »

René Maquenhen, Cahier, p. 64 et suivantes, in Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 129 à 131. 
-  René Maquenhen termine son cahier par ces quelques lignes : « On peut faire le bien comme le mal. J’ai constaté qu’un grand nombre d’individus, aussi bien des hommes que des femmes, pouvaient se conduire de façon indigne, les uns envers les autres. Des êtres en proie à une méchanceté inimaginable, poussés par on ne sait quel sombre instinct, étaient capables de martyriser des pauvres êtres humains comme eux. La grande loi de fraternité et de douceur était loin. Pourtant, comme tout serait mieux et possible, si chacun pouvait aimer n’importe quel autre mieux que soi-même. S’entraider, tant au point de vue moral, qu’au point de vue de son travail. Même s’entraider jusqu’à la mort. » In Claudine Cardon-Hamet,Triangles rouges à Auschwitz…, page 322.

[1] Les trente d’Auschwitz vers Sachso : (ordre des matricules, noms de G à P) Georges Gourdon(45622), Henri Hannhart (45652), Germain Houard (45667), Louis Jouvin (45697), Jacques Jung(45699), Ben-Ali Lahousine (45715), Marceau Lannoy (45727), Louis Lecoq (45753), Guy Lecrux(45756), Maurice Le Gal (45767), Gabriel Lejard (45772), Charles Lelandais (45774), Pierre Lelogeais(45775), Charles Limousin (45796), Victor Louarn (45805), René Maquenhen (45826), Georges Marin(45834), Jean Henri Marti (45842), Maurice Martin (45845), Henri Mathiaud (45860), Lucien Matté(45863), Emmanuel Michel (45878), Auguste Monjauvis (45887), Louis Mougeot (45907), Daniel Nagliouk (45918), Émile Obel (45933), Maurice Ostorero (45941), Giobbe Pasini (45949), René Petijean(45976) et Germain Pierron (45985).