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Droits réservés.

Louis Hamel naît le 20 janvier 1904 à Bricquebosq (Manche – 50)

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Tour-Carré à Cherbourg (50). Il est célibataire.

Louis Hamel est contremaitre (dans quelle entreprise ; à vérifier…).

Militant communiste, il s’engage dans les Brigades Internationales pour lutter contre le franquisme en Espagne. Gravement blessé au bras gauche, il en reste handicapé. Réformé, il est rapatrié le 26 octobre 1937.

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Louis Hamel dans son uniforme de brigadiste. 
Droits réservés.

Arrêté le 19 septembre 1941 – comme Charles Mauger, d’Octeville, Léon Truffert, de Tourlaville, Léon Lecrées, d’Équeurdreville, et Marcel Hodiesne, d’Avranches (le 21) – Louis Hamel est conduit à la prison de Saint-Lô [1].

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Saint-Lô, chef-lieu de la Manche, la porte de la prison ; 
tout ce qu’il en reste après les bombardements alliés 
de la Libération, notamment celui du 6 juin 1944, 
qui y tua de nombreux de résistants détenus. 
Carte postale des années 1950. Collection Mémoire Vive.

Puis Louis Hamel est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Louis Hamel est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45650 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée).

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Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. 
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 
Oświęcim, Pologne. 
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Louis Hamel meurt à Auschwitz à une date inconnue, probablement avant mars 1943.

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 366 et 407. 
- De Caen à Auschwitz, par le collège Paul Verlaine d’Evrecy, le lycée Malherbe de Caen et l’associationMémoire Vive, éditions Cahiers du Temps, Cabourg (14390), juin 2001, notice par Cl. Caron-Hamet page 129. 
- Dossiers des brigades internationales dans les archives du Komintern, fonds du Centre russe pour la conservation des archives en histoire politique et sociale (RGASPI), Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), campus de l’Université de Paris X-Nanterre, microfilms acquis par la BDIC et l’AVER-ACER, bobine cote Mfm 880/48 (545.2.290). 
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 26-11-2013)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.

[1] La prison de Saint-Lô. Parce qu’elle constitue un nœud de circulation stratégique, la ville de Saint-Lô est bombardée par l’aviation américaine dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, devenant la « capitale des ruines » (plus de 500 morts). La prison – construite en 1824 – est touchée. Les allemands y avaient laissé enfermées cent cinquante personnes dont 76 patriotes. Pour le symbole qu’elle représente, le conseil municipal de Saint-Lô a décidé d’en conserver la porte d’entrée, située place du Général de Gaulle, face à la mairie, et d’en faire le monument départemental de la Résistance. Une urne contenant des cendres de déportés est placée au pied de la porte. À l’intérieur est écrit « Aux victimes de la répression nazie » et sur le côté gauche à été apposée une plaque avec la photo du général de Gaulle.