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Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Claude, Marie, Cellier naît le 13 août 1897, à Messimy, à 15 km de Lyon (Rhône – 69), de Guillaume Cellier, veloutier au moment de sa naissance, et de Louise-Antoinette Brun, veloutière. Plus tard (?), son père devient manœuvre à l’Arsenal de Lyon-Perrache, tandis que sa mère fait des ménages ou travaille comme blanchisseuse. Claude Cellier a deux sœurs : une plus âgée, une autre plus jeune.

Élève de l’école laïque, Claude Cellier obtient le certificat d’études primaires à treize ans. Son père venant de mourir, il doit aussitôt commencer à travailler. D’abord coursier chez une modiste, il est l’année suivante copiste dans une compagnie d’assurances de Lyon puis à la chambre syndicale des avoués. À seize ans, il devient clerc d’avoué et fréquente des cours de droit.

Dans cette période, il fait partie des groupements laïcs et devient membre du conseil d’administration de la section de Saint-Just et du Point-du-Jour à Lyon.

Claude Cellier habite alors chez ses parents, au 7, rue Saint-Alexandre [1], à Lyon.

Le 8 janvier 1916, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 30e régiment d’infanterie, à Annecy (Haute-Savoie), afin d’accomplir son service militaire. Le 10 octobre, il passe au 97e R.I. [? voir note]. Treize jours plus tard, le 23 octobre, son unité part « aux armées ». En avril-juin 1917, Claude Cellier est soldat au 297e R.I. [voir note], engagé dans les tranchées du Chemin des Dames au cours de la Bataille de l’Aisne (21e compagnie).

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Tirailleurs en 1914, portant l’uniforme du début de la guerre ;
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Le 22 juin 1917, à la suite d’une offensive allemande dans le secteur “Panthéon-Épine de Chevregny”, Claude Cellier est porté disparu : il a été fait prisonnier par l’armée allemande. Le bilan établi en fin de journée pour son régiment enregistre 40 tués, 97 blessés, 38 blessés légers non évacués et 174 disparus (dont lui-même). Rapatrié en France le 2 décembre 1918, il passe au 158e R.I. le 18 janvier 1919. Le 18 octobre suivant, il est mis en congé illimité de démobilisation, et se retire rue Saint-Alexandre, à Lyon. Il adhère rapidement à l’ARAC (Association républicaine des Anciens combattants).

Le 7 juillet suivant, il entre à la Compagnie du PLM (ligne ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée) comme homme d’équipe au service d’exploitation de Lyon. Dès le 1er septembre, il adhère au syndicat des cheminots.

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Lyon. Gare de Perrache. Carte postale non datée
(années 1930 ?). Collection Mémoire Vive.

En février 1920, Claude Cellier participe à la première grève du PLM, puis à celle du mois de mai suivant. Sans être révoqué comme certains militants, il subit des sanctions administratives.

Le 28 mai, il adhère au parti socialiste SFIO où il lutte pour l’adhésion à la IIIe Internationale (motion Cachin-Frossart). Secrétaire adjoint de la sous-section de Saint-Just, il milite dans le jeune PC (carte n° 31.461) et participe à la plupart des Congrès nationaux, depuis celui de Paris d’octobre 1922 jusqu’au 7e, de 1932.

Claude Cellier rejoint la CGT Unitaire dès 1922 et contribue à diriger les premiers pas de l’Union départementale du Rhône.

En août 1923, il est nommé à la commission de propagande (quittant la commission de contrôle où il siégeait depuis 1922). Le 5 août, au premier congrès unitaire ordinaire de l’Union des syndicats, tenu au cercle syndicaliste de Villeurbanne, il est l’un des porte parole de la minorité départementale qui défend les orientations de la majorité confédérale (“nationale”) : il s’affirme en faveur des commissions syndicales créées par les communistes et de l’adhésion à l’Internationale syndicale rouge. « Nous déposerons une motion d’adhésion à l’ISR et vous l’accepterez, car la Révolution russe est le prélude à la Révolution mondiale », dit-il en concluant son intervention.

Il est alors choisi par les cheminots comme délégué du personnel de sa catégorie auprès de l’Inspecteur principal et de l’Ingénieur en chef du PLM. En novembre, il est secrétaire du Syndicat unitaire des cheminots de Lyon et crée un “Comité de gare” à Lyon-Perrache et à Guillotière, lequel fait arrêter le trafic de ces gares pendant 3/4 d’heure en avril 1924. Cette action entraîne sa révocation par la compagnie PLM le 30 avril ; sanction transformée en retraite par anticipation, par une « procédure habile autant que malhonnête ». Ayant refusé de quitter son lieu de travail sur instruction fédérale, il est arrêté et emmené au commissariat le 2 mai. Il est relâché et les poursuites envisagées sont abandonnées dans le cadre de l’amnistie votée par le Cartel des Gauches le 24 mai.

Après les désaccords du congrès de Bourges et la scission qui se produisit à Lyon en 1924-1925 au sein de la CGTU, il contribue à la création de l’Union unitaire demeurée fidèle à la Confédération et installée rue Molière. Le 1er juin 1924, lors de son congrès, l’Union des syndicats unitaires du PLM le désigne à l’unanimité comme secrétaire permanent. Il est reconduit les années suivantes.

En mars 1926, de retour d’URSS avec le camarade Demusois, il écrit un livre sur leur voyage « dans la patrie des travailleurs ».

En juillet 1928, à la suite du départ d’un cadre syndical, « le Bureau politique du Parti [décide de l’]affecter comme secrétaire permanent de la 6e Union régionale de la CGTU » (secteur de Lyon) ; décision ratifiée à l’unanimité par le comité régional de l’U.R.

En mai 1933, après avoir décliné ses multiples engagements (ARAC, Secours Rouge, CDH, BOP…), Claude Cellier se présente ainsi : « la plus grande partie de ma vie militante a toujours été et est encore dans l’organisation syndicale ».

Mais son engagement au sein du Parti communiste est constant. Membre du comité régional du Parti en 1925, il est réélu par la conférence régionale de Lyon le 24 janvier 1926. En 1928, son nom est proposé par les militants lyonnais pour les élections législatives, mais le Centre (direction nationale du PC) refuse.

Le 11 mars 1930, Claude Cellier intervint à la conférence nationale du Parti communiste tenue à Paris, salle Bellevilloise. En mars 1932, la région lyonnaise le délègue au VIIe congrès du Parti, de nouveau à Paris. En mai 1932, il est présenté sans succès dans la 6e circonscription de Lyon.

Le 11 février 1933, à Lyon 5e, Claude Cellier se marie avec Suzanne Constant, receveuse aux PTT. Le couple aura un enfant. Installée à Morez (Jura), la famille de son épouse est d’un autre milieu : son père, décédé, était propriétaire d’un hôtel-restaurant ; sa sœur est fabricante de lunettes ; un beau-frère tient une importante scierie et un autre est chirurgien-dentiste. Claude Cellier ne les fréquente pas.

Il habite alors au 7, rue Saint-Alexandre à Lyon, chez sa mère, paralysée depuis 1929.

Selon Maurice Moissonnier, contributeur du DBMOF-Maitron, Claude Cellier (la profession du candidat homonyme étant monteur en chauffage) pourrait être candidat au premier tour des élections municipales dans le 4e arrondissement de Lyon en 1935 sur la liste conduite par Pierre Capelle ; liste qui se désiste au second tour en application des accords PC-SFIO (participation peu probable, car, à cette date, Claude Cellier semble avoir déjà quitté la ville…).

Dans le courant de l’année 1933 (à vérifier), Claude Cellier quitte Lyon pour s’établir dans la région parisienne. Il s’installe peut-être un temps à Cachan [2] (Val-de-Marne – 94) ; une liste de la police (RG), sans date mais établie après la dissolution du PC, le considère comme un militant communiste de cette commune. Son dossier du RGASPI ne comprend qu’une note de la fédération Paris-Sud du PC. Déclaré « très sérieux, agitateur pas organisateur, attaché au Parti, superficiel » ; il y était noté A (?). Sa femme y est déclarée comme employée à Vitry-sur-Seine [2] (Val-de-Marne – 94) fin 1933 ; information non confirmée.

En octobre 1934 et jusqu’au moment de son arrestation, il est employé municipal à Gentilly [2] (94), conservateur du cimetière, habitant un logement de fonction dans le pavillon d’accueil, au 9, rue Sainte-Hélène, à Paris 13e. Il est proche du premier maire-adjoint communiste, Charles Frérot.

En 1939, il est mobilisé au fort Lamothe à Lyon, sa région d’origine, et contribue alors à organiser l’action clandestine du PC dans le Rhône.

Sous l’occupation, la police française (RG) note qu’il « se livre à la propagande communiste clandestine ».

Le 5 octobre 1940, Claude Cellier est appréhendé lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT) ; action menée avec l’accord de l’occupant. Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 militants de la Seine sont conduits le jour-même en internement administratif au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise /Val-d’Oise), créé à cette occasion dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le “sana” d’Aincourt transformé en camp. Tel qu’il est photographié, le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour ne laisse pas entrevoir la grande forêt qui l’entoure et l’isole de la campagne environnante

Le “sana” d’Aincourt transformé en camp. Tel qu’il est photographié, le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour ne laisse pas entrevoir la grande forêt qui l’entoure et l’isole de la campagne environnante

Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en décembre 1940, on compte 524 présents, 600 en janvier 1941, et jusqu’à 667 au début de juin.

Dès le lendemain de son arrestation, Claude Cellier est révoqué de son emploi par arrêté de la Délégation spéciale de Gentilly (installée le 5/10/1939).

Le 1er janvier 1941, son épouse doit quitter le logement de fonction du cimetière. C’est probablement alors qu’elle s’installe au 26 bis, rue du Président-Wilson à Gentilly.

En février, alors que les autorités françaises envisagent le transfert de 400 détenus d’Aincourt vers « un camp stationné en Afrique du Nord », le docteur du centre dresse trois listes d’internés inaptes. Claude Cellier figure sur celle des internés « non susceptibles absolus » en raison de son diabète.

Le 4 mars, Suzanne Cellier écrit au préfet de Seine-et-Oise afin d’obtenir une première autorisation de visite. Le 13 mars, celui-ci lui répond que, son mari ayant été interné sur ordre du préfet de police, elle doit s’adresser à ce haut fonctionnaire (la suite de cette démarche est inconnue).

Le 6 septembre, Claude Cellier est parmi les 150 détenus d’Aincourt (dont 106 de la Seine) transférés au camp français (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne) pour l’ouverture de celui-ci.

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue. Au fond - de l’autre côté de la voie ferrée -, le village. Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue.
Au fond – de l’autre côté de la voie ferrée -, le village.
Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-

Le 22 mai 1942, il fait partie d’un groupe de 148 détenus de la Seine (pour la plupart déportés avec lui) remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin, Claude Cellier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

TransportAquarelle

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Claude Cellier est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45346 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [3]).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

© Mémoire Vive 2017.

© Mémoire Vive 2017.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage actuellement connu ne permet de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Claude Cellier.

Il meurt à Auschwitz le 10 août 1942, selon le registre d’appel quotidien (Stärkebuch) et l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher), un mois après l’arrivée du convoi, comme dix-neuf autres “45000”. Pour lui, la cause de décès mentionnée est « coma diabétique ».Le 6 avril 1945 – avant que sa disparitions ne soit connue – Claude Cellier est réintégré dans ses fonctions d’employé communal par arrêté municipal. Son épouse, qui habite alors au 26 bis, rue du Président-Wilson, touchera ses arriérés de salaire.

Une plaque est consacrée à sa mémoire à l’entrée du pavillon de garde du cimetière de Gentilly : « À la mémoire de notre regretté camarade Claude Cellier, ancien conservateur du cimetière, exterminé par les nazis dans le camp de la mort d’Auschwitz, mort pour la France ».

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Son nom figure également sur le monument aux déportés non rentrés, dans le carré militaire du cimetière.

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Carré militaire (1939-1945 et après) du cimetière de Gentilly.
Monument aux Résistant déportés « tous combattants
de la liberté
 ». Photo Mémoire Vive.

En 1949, le conseil municipal de Cachan (94) dénomme rue Claude-Cellier le sentier des Grands-Places (décision à vérifier).

La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 15-11-1987).

Notes :

297e ou 97e R.I. ? : le registre des matricules militaires du bureau de Lyon sud pour la classe 1917 indique que Claude Cellier (n° 1022) passe au 97 R.I. le 11 octobre 1916. Or, cette unité ne connaît aucune perte le 22 juin 1917. Par contre, à la même date, le 297e R.I. traverse une violente période de combat, et les nom et prénom de « Cellier Claude » apparaissent clairement dans la liste des disparus quand est dressé le bilan de la journée (vue 42/55, bas de la page de gauche). Mais le registre matricule ne cite aucunement cette unité. Claude Cellier passe-t-il réellement d’un régiment à l’autre entre octobre 1916 et juin 1917 ou s’agit-il d’une erreur de transcription initiale ?

[1] La rue Saint-Alexandre, à Lyon : elle croise la montée de Choulans au niveau de la station de métro Saint-Just

[2] CachanVitry-sur-Seine et Gentilly : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, ces communes font partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[3] Sa photographie d’immatriculation à Auschwitz a été identifiée par des rescapés lors de la réunion organisée à l’Amicale d’Auschwitz le 10 avril 1948 (bulletin Après Auschwitz, n°21 de mai-juin 1948).

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 388 et 398.
- M. Moissonnier, notice dans le Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, citant : Arch. Nat. F7/13120, Bellegarde 26 janvier 1930 ; F7/13121, Saint-Étienne, 14 février 1930 et F7/13671 – Arch. de l’institut de Marxisme-Léninisme (Moscou) microfilms déposés à l’Institut Maurice Thorez, bobine n° 26 – Bulletins officiels de l’union des syndicats unitaires du Rhône – Compte rendu du congrès des syndicats unitaires du Rhône – Compte rendu du congrès des syndicats unitaires, 5 août 1923, Traquet édit. – L’Humanité, 12 mars 1930 – Le Cri du Peuple, 7 et 21 mars 1931 – La Voix du Peuple, organe régional du PC, avril-mai 1935 – Interview d’anciens militants lyonnais du PC – Notes de J. Girault.
- M. Moissonnier, notice plus complète dans le Maitron des cheminots, ajoutant en source : – RGASPI 495.270.8473. autobios 17 mars 1932, 11 mai 1933.
- Archives départementales du Rhône (AD 69), site internet du conseil général, archives en ligne : registre des matricules militaires de 1917, bureau de Lyon sud (1 RP 1853), n° 1022 (vues 43-44/782).
- Ministère de la défense, site internet Mémoire des Hommes, journaux des unités (1914-1918) : 297e régiment d’infanterie (26 N 743/5), juin 1917 (vues 35-40 et 42/55).
- Son nom et son matricule figurent sur la « Liste officielle n°3 des décédés des camps de concentration d’après les archives de Pologne » éditée le 26 septembre 1946 par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre, page 60.
- Nadia Ténine-Michel, Le camp d’Aincourt (Seine-et-Oise), 5 octobre 1940 – 15 septembre 1942, article in Les communistes français de Munich à Châteaubriant (1938-1941), sous la direction de Jean-Pierre Rioux, Antoine Prost et Jean-Pierre Azéma, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, novembre 1987.
- Archives communales de Cachan : brochure Cachan été 1944, mémoires en liberté, dernière page.
- Archives communales de Gentilly : recherches menées par Chantal Rannou (2007).
- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC), Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : cartons “occupation allemande” ; camps d’internement… (BA 2374) ; communistes fonctionnaires internés… (BA 2214 : Le préfet de police au préfet de la Seine, courrier et liste du 7 octobre 1940) ; carton “Parti communiste” (RG) n° IV.
- Archives départementales des Yvelines (AD 78), Montigny-le-Bretonneux, centre de séjour surveillé d’Aincourt : cotes 1W77, 1W99 (dossier individuel).
- Mémorial de la Shoah, Paris, archives du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) ; liste XLI-42, n° 40.
- Archives départementales de la Vienne : camp de Rouillé (109W75).
- Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) : registre d’appel avec liste des détenus décédés ; acte de décès.
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 160 (19308/1942).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 10-01-2024)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP) qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.