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Collection Claude Carrier. Droits réservés.

Antoine Carrier, dit “Marcel”, naît le 30 août 1888 au village du Pontet, sur la commune Beauronne (Dordogne – 24), fils de Jean Carrier, 28 ans, déclaré comme sabotier, et d’Anna Malbet, dite Lia, son épouse, 17 ans (née le 3 mars 1871), cultivateurs au village de Piaches, commune de Saint-Étienne-de-Puycorbier, proche de Beauronne. Antoine Carrier est l’aîné de quatre enfants, dont Angélina, née le 13 mai 1892, et Antonia, née le 9 avril 1894.

Leur mère décède prématurément le 12 octobre 1896, seulement âgée de 25 ans. Leur père se remarie le 2 juillet 1900 à la mairie de Saint-Michel-de-Double (24) ; Antoine a alors 12 ans. La famille s’installe au village de Fontvaute, dans cette commune. Pendant un temps, Antoine Carrier travaille comme cultivateur.

Le 1er octobre 1909, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 63e régiment d’infanterie à Limoges pour accomplir son service militaire. Le 24 septembre 1911, il est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Fin 1911, il demeure à Saint-Yrieix(-la-Perche, Haute-Vienne), au sud de Limoges.

En novembre 1912, il habite au 137, avenue Gambetta, à Angoulême (Charente).

Le 27 janvier 1914, à la mairie de cette ville, Antoine Carrier épouse Édith Maupin. En avril 1914, le coulpe habite au 2, rue de la Clarté, à Périgeux (24).

Antoine Carrier est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, réintégrant le 63e R.I. deux jours plus tard. Il est aux armées à partir du 9 août et jusqu’au 19 juin 1915. Le 12 février 1916, la commission de réforme de Limoges le réforme temporairement, 2e catégorie, pour « albuminurie constatée ». En mai, il est domicilié au 20, rue de Périgueux, à Angoulême. Le 25 avril 1917, la même commission le classe au service auxiliaire, inapte aux armées, pour « néphrite ancienne… ». Le 26 mai suivant, Antoine Carrier est affecté administrativement au 63e régiment d’infanterie, puis détaché à la Poudrerie nationale d’Angoulême le 14 août. Deux jours plus tard, il passe au 107e R.I. Le 16 juin 1918, il passe au 39e R.I. et est détaché à la Compagnie des produits chimiques de Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Le 14 septembre suivant, il est détaché à la Fonderie nationale de Ruelle (Charente). Le 8 octobre, il passe au 107e R.I. et, le 14 février 1919, au 37e R.I. Le 12 juillet 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation.

Antoine et Édith ont un fils, Raymond, mais divorcent en 1927 ; le garçon reste avec sa mère.

Antoine Carrier “monte” à Paris où il apprend le métier de tailleur en confection.

Il rencontre Armandine (“Didine”), née Limberger le 30 juin 1895, veuve de Louis Deffontaine, mort dessuites de son engagement sur le front en 1914-1918, duquel elle a eu un garçon, Roger, né en 1915.

Ils se mettent en ménage et font construire une maison dans un lotissement au 21, rue Pasteur à Villeparisis (Seine-et-Marne – 77). Leur pavillon, composé de quatre pièces est « construit sur un terrain de 496 mètres carrés ».

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Carte militaire éditée en 1920 (reprise d’une édition antérieure), avant le développement des lotissements. Coll. Mémoire Vive.

Le couple a un garçon, Claude (“Doudou”), né le 9 juillet 1932.

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Antoine et son fils Claude, vers 1933. D.R.
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“Didine” et son “Doudou”, probablement le même jour.
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“Doudou” et son demi-frère Roger. D.R.

Dans un atelier au fond de son jardin, Antoine Carrier exerce son métier de tailleur pour le magasin Lorys, tailleur chemisier, rue Auber à Paris. Il emploie jusqu’à trois ouvrières.

Il cultive son jardin avec attention ; d’ailleurs il préfère porter sa tenue de simple jardinier que les costumes qu’il taille. Il est connu pour avoir un caractère vif, mais sans méchanceté. Ses amis l’ont affectueusement surnommé le « frisé » (voir photo).

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Antoine, en tenue de travail
devant son atelier de couture. D.R.

Militant communiste, il est secrétaire de la section de Villeparisis, où il est plus connu sous le prénom de Marcel.

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Sortie d’une réunion de cellule du Parti communiste français devant le café “Au Taxi”, propriété de M. Bernardin, vers 1935.
Antoine Carrier est à droite.
Au centre, également avec casquette claire et moustache,
Joseph Coursolles dont une avenue de Villeparisis porte le nom.

Il est également adhérent de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Il envisage même de partir combattre en Espagne pour y défendre la république du Frente popular contre la rébellion du général Franco, mais y renonce devant l’opposition absolue de sa compagne.

En 1939-1940, Roger Deffontaine – fils d’Armandine et grand “frère” de Claude – est mobilisé. Fait prisonnier de guerre dans la “poche” de Dunkerque, il est détenu en Allemagne, près de Berlin.

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Armandine, son fils aîné Roger, et Antoine, dans son jardin. D.R.

Sous l’occupation, n’ayant plus de débouché pour sa production textile et se retrouvant sans emploi, Antoine Carrier se fait embaucher du 24 avril au 5 août comme manœuvre dans une entreprise de travaux publics, la société La Route, située à Pomponne, près de Lagny. Devant la tournure inquiétante des événements, le couple officialise son union par un mariage le 20 août 1940. Le 10 octobre, Antoine retrouve un emploi « dans son métier ».

Le lundi 20 octobre 1941 à 9 h 30, Antoine Carrier est appréhendé à son domicile par la police française (des gendarmes ?), comme Albert Bonvalet et Gabriel Rey (qui seront déportés avec lui et mourront à Auschwitz), dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant à l’encontre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – meules, hangars – ayant eu lieu dans le département.

Antoine Carrier est rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), parmi 86 Seine-et-Marnais arrêtés en octobre (46 seront des “45000”. Enregistré sous le matricule 1818, il est successivement assigné aux bâtiments B3, A6, A1. En détention, il écrit 37 lettres ou cartes à son épouse, la dernière étant datée du 9 juin 1942. Il lui donne de nombreux conseils pour cultiver son jardin, source essentielle de légumes et de fruits en cette période de restrictions.

Le 28 novembre, le nom d’Antoine Carrier apparaît sur une liste de 79 otages communistes pouvant être proposés pour une exécution de représailles, établie par la Feldkommandantur 680 de Melun et adressée au chef du district militaire “A” à Saint-Germain-[en-Laye].

Entre fin avril et fin juin 1942, Antoine Carrier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Antoine Carrier est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45335 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).

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Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, Antoine Carrier est dans la moitié des déportés du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.
À des dates restant à préciser, il est successivement admis dans les Blocks 20 (maladies contagieuses) et 28 (médecine interne) de l’hôpital des détenus d’Auschwitz [1].

Antoine Carrier meurt à Auschwitz le 26 septembre 1942,selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) et une copie du registre de la morgue (Leichenhalle) relevée clandestinement par la résistance polonaise interne du camp, et où est inscrit le matricule n° 45335 (ce local de regroupement temporaire des cadavres est situé au sous-sol du Block 28). La date indiquée correspond à celle fixée par l’état civil en France [2].

Après l’arrestation d’Antoine, Armandine est embauchée par le maire de Villeparisis et travaille comme auxiliaire dans l’école élémentaire de la commune.

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Armandine à l’école de Villeparisis. D.R.
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Armandine et Claude. D.R.

Après sa libération (date ?), Roger Deffontaine occupe d’importantes fonctions (élu ou cadre ?) à la mairie de Villeparisis.

Antoine Carrier est homologué dans la Résistance intérieure française (11-10-1949 – n°15438). Sa carte de déporté politique (n° 1175/6458) est délivrée à sa veuve le 17 mai 1963.

La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 15-11-1987).


Antoine Carrier par son fils, Claude

Antoine Carrier, mon père, était né le 30 août 1888 au village du Pontet, commune de Beauronne, département de la Dordogne. Il était le fils de Jean Carrier et de Anna Malbet, cultivateurs au village de Piaches, commune de Saint-Etienne de Puycorbier, proche de Beauronne. Il était l’aîné de quatre enfants.

Anna Malbet est décédée en 1896, âgée de 29 ans. Jean Carrier, mon grand-père, s’est remarié en 1900 ; mon père avait 12 ans.

Ils habitèrent alors au village de Fontvaute, dans la commune de Saint-Michel-de-Double, d’où il partit pour effectuer son service militaire. Après le service, il vint habiter à Angoulême où il épousa en premières noces Edith Maupin, duquel mariage naquit un fils : Raymond (que je n’ai jamais revu après la guerre 1939-1945).

Divorcé en 1927, Antoine Carrier, est alors venu à Paris, où il a appris le métier de tailleur en confection et où il a rencontré ma mère qui était veuve des suites de la guerre 1914-1918.

Les communes de la banlieue lotissaient à cette époque. Ils achetèrent un grand terrain sis 21 rue Pasteur à Villeparisis, Seine-et-Marne, où ils construisirent une maison. Et, en 1932, je suis venu au monde, pour le plus grand bonheur de mes parents.

Mon père gagnait bien sa vie. Il travaillait à domicile pour un grand magasin de Paris : Lorys Tailleur Chemisier, rue Auber à Paris. Nous avions un petit atelier au bout du jardin, où mon père travaillait sur une grande table, et il avait trois ouvrières qui accomplissaient diverses tâches. C’était une vie bien tranquille et, le jeudi matin, nous allions ma mère et moi livrer les costumes et autres vêtements qui avaient été confectionnés durant la semaine. Mon père était communiste. C’était son idéal. Il avait souvent des réunions le soir. Au moment de la guerre d’Espagne, il avait envisager de partir combattre Franco, mais ma mère s’y était fortement opposée.

Quand les Allemands sont arrivés, nous sommes restés dans la cave de notre maison avec nos plus proches voisins. Mon père n’avait pas voulu que nous partions sur les routes, avec tous les risques que cela comportait. Dix soldats français sont morts sur la place du marché de Villeparisis et nous avons donné des draps pour ensevelir ces pauvres gars. Mon père en était revenu très éprouvé. Plus de travail lorsque nous sommes venus livrer les derniers vêtements : la Maison Lorys avait déménagé. Mon père et ma mère, sentant venir les événements, s’étaient mariés en 1940 et mon père était parti se faire embaucher dans les travaux publics à Pomponne, près de Lagny.

Le jour de son arrestation par la police française, j’étais à l’école. Et quand je suis arrivé à la maison pour déjeuner, toute la rue était en émoi, ma mère en pleurs… et moi, pauvre gamin de neuf ans, qui ne comprenait pas bien ce qui se passait.

Nous sommes allé tous deux au commissariat de Villeparisis. Il y avait beaucoup de monde devant le bâtiment et nous avons aperçu mon père au milieu de la salle : il y avait là une cinquantaine de personnes arrêtées dans la matinée. Il nous a été impossible d’entrer en contact avec mon père… je l’ai vu là pour la dernière fois.

Nous avons appris ensuite qu’il était au camp de Royallieu à Compiègne et nous avons eu de ses nouvelles. Après plusieurs vaines tentatives, ma mère a pu lui rendre visite plusieurs fois. Elle en revenait très désemparée…

Le maire de Villeparisis avait embauché ma mère à l’école maternelle, ce qui nous procurait un petit revenu. Je me souviens que, quand ma mère avait besoin de s’absenter, je suis resté quelquefois à la garde de Madame REY, épouse d’un autre interné arrêté en même temps que mon père.

Période fort difficile pour ma mère et moi : je commençais à comprendre l’ampleur du malheur et j’étais conscient que tout cela allait fort mal finir. Nous avons reçu du courrier jusqu’au mois de juillet 1942, et… plus rien.

Un jour, nous avons reçu un avis nous disant que nous avions un colis à retirer en gare de Villeparisis : c’était les habits de mon père. Cela venait de Compiègne et nous avons bien compris que c’était fini.

À la Libération, nous avons cherché à savoir ce qui était arrivé et nous avons fini par avoir un acte de décès nous indiquant qu’il était décédé dans cet enfer.

Ma mère avait la photo d’immatriculation de mon père à Auschwitz : elle me l’a dit, mais elle n’a jamais voulu me la montrer. Je ne sais pas comment elle se l’était procurée, et elle est décédée en 1970 sans m’avoir dit ce qu’elle en avait fait.

Il a fallu les recherches de mon gendre sur internet pour que tout cela revienne en surface et ravive le bien triste souvenir qui accompagne toute ma vie.

Un grand merci à votre association pour ce travail de mémoire.

Claude Carrier, février 2007


Claude Carrier est décédé le 21 juin 2013, dans sa maison d’Asprières (Aveyron), village natal de son épouse.

Notes :

[1] Date de décès à l’état civil : la concordance entre la date – avec mention de l’heure (7 h) du décès ! – fixée par l’officier d’état civil du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre le 28 septembre 1946 et celle figurant sur les registres retrouvés du camp d’Auschwitz indique qu’un relevé de ceux-ci, certainement très partiel, était arrivé en France à cette époque.

[2] L’hôpital d’Auschwitz : en allemand Krakenbau (KB) ou Häftlingskrakenbau (HKB), hôpital des détenus. Dans Si c’est un Homme, Primo Lévi utilise l’abréviation “KB”. Mais les « 31000 » et Charlotte Delbo – qui ont connu l’hôpital de Birkenau – ont utilisé le terme « Revier » : « abréviation de Krakenrevier, quartier des malades dans une enceinte militaire. Nous ne traduisons pas ce mot que les Français prononçaient révir, car ce n’est ni hôpital, ni ambulance, ni infirmerie. C’est un lieu infect où les malades pourrissaient sur trois étages. », Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1967, p. 24.

Sources :

- Témoignage de Claude Carrier, son fils, photographies et copies de documents : courrier, certificats, extraits d’actes d’état civil…
- Archives départementales de la Dordogne, site internet, archives en ligne : état civil de Beauronne, registre des naissances de l’année 1888 (5MI25003_126), acte n°13 (vue 7/13).
- Archives départementales de Seine-et-Marne, Dammarie-les-Lys : cabinet du préfet, arrestations collectives octobre 1941 (M11409) ; arrestations allemandes, secteur de Meaux, dossiers individuels A-N (Sc51227).
- Mémorial de la Shoah, Paris, site internet : Archives du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) ; liste d’otages, document allemand, cote XLIV-60.
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 73, 378 et 398.
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 158 (32927/1942).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 13-12-2023)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.