Germaine DRAPRON, née Lagarde – est née le 1er janvier 1903 à Sireuil, Charente, son père meurt quand elle est encore tout enfant. Elle restera fille unique.

Sa mère se remarie avec un cheminot, communiste qui, pendant la guerre, a été interné en Algérie.

Germaine épouse en 1929 Gaston Drapron, cheminot.

L’arrestation pour fait de Résistance

Le couple est arrêté le 21 septembre 1942, à Saintes.

Un cheminot, ami du beau-père de Germaine, était venu chez eux, porteur d’une valise qu’il avait l’intention de leur laisser en dépôt. Le cheminot était suivi, la valise contenait des tracts du Front national.

Germaine Drapron a été emprisonnée à La Rochelle jusqu’à la fin du mois d’octobre 1942, à Angoulême ensuite et transférée à Romainville le 18 novembre 1942.

À Auschwitz, Germaine Drapron a eu le typhus exanthématique, a fait tous les commandos de Birkenau (les marais, les briques, le sable, etc.)

Germaine rentre en quarantaine le 3 août 1943,

Ravensbrück et Mauthausen

Elle est transférée à Ravensbrück le 2 août 1944, puis à Mauthausen le 2 mars 1945 et a été libérée le 22 avril 1945.

Une survivante

Elle est rentrée à Saintes, a retrouvé sa fille, qui avait quatorze ans à l’arrestation de ses parents et qu’une grand-mère avait recueillie.

Sa maison, située près de la gare, avait été bombardée.

Son mari est rentré d’Oranienbourg un peu après elle.

Homologuée soldat de deuxième classe dans la R.I.F.

Sources :

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), pages 97-98.