Henri SCHALL – 46115

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Henri Schall naît le 4 mars 1902 à Épernay (Marne), fils (?) d’Henri Schall, né le 1er mai 1880 à Mulhouse (Bas-Rhin), ajusteur à la Compagnie des chemins de fer de l’Est, et de Marie Deschamps, née en 1877 à Paris (à vérifier…). Le 26 août 1922, à Autrèches (Oise), Henri Schall fils se marie avec Marguerite Lydie Lesueur, née le 26 mars 1903 dans cette commune. Ils ont - au moins - trois fils : Joseph, né en 1921 à Autrèches, Henri, né en 1923 à Queilly (Marne), et Albert, né en 1926 à Vaucrennes (Marne). Au printemps 1931, la famille habite au 148 rue de Silly, à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine - 92), et Henri Schall fils travaille comme manœuvre. En 1936, et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée dans la cité HBM (habitations à bon marché) du 34 avenue des Moulineaux (aujourd’hui av. Pierre Grenier), à Boulogne-Billancourt ; escalier 63. Billancourt, les HBM au 34 rue des Moulineaux.Carte postale, collection Mémoire Vive. Billancourt, avenue des Moulineaux, intérieur des H.B.M.Carte postale “voyagée” en 1930. Collection Mémoire Vive. En 1936, ils hébergent également le frère d’Henri, Julien, né en 1905 dans la Marne, charpentier en bois chez Soulat à Boulogne, et la fille de celui-ci, Yolande, née en 1934. Henri est alors cantonnier chargeur, employé par la Ville de Boulogne. Le 26 juin 1941, « signalé par les services du commissariat de circonscription de Boulogne comme meneur particulièrement actif poursuivant clandestinement son activité », Henri Schall est appréhendé

Lucien SCHAEFER – (46114 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Lucien, Raymond, Schaefer naît le 12 mars 1913 à Paris 6e, fils de François Schaefer et de Clémence Escaf, son épouse (plus tard, ceux-ci habiteront Saint-Souplet, dans le Nord ou dans la Marne ?). La famille serait de religion protestante. À une date restant à préciser, Lucien Schaefer se marie avec Émilienne Kuchta, dite Mila (?). Celle-ci travaille comme femme de ménage pendant un certain temps. Ils ont deux enfants : André, né en 1936, et Alain, né en 1940. Au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 46, rue Bénard, à Paris 14e. Lucien Schaefer est imprimeur. Le 17 janvier 1942, il est arrêté à Paris - probablement par la police française - pour un motif restant à préciser. Le 5 mai 1942, il fait partie des quatorze internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec trente-sept communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Entre fin avril et fin juin 1942, Lucien Schaefer est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Lucien Schaefer fait probablement partie des quelques hommes du convoi déportés comme “associaux”. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part

Fernand SAVOYE – 46098

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Fernand Ernest Savoye naît le 12 décembre 1903 à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), fils d’Arthur Savoye, 35 ans, charretier, et d’Henriette, Bellonie, Renvier, 35 ans, son épouse, domiciliés au 92 rue des Marais à Paris 10e. La naissance a eu lieu chez son grand-père maternel, Édouard Augustin Renvier, 62 ans, commis de culture. Il semble que Fernand Savoye soit fils unique (à vérifier…). À la mi-septembre 1907, la famille habite au 55 rue Amelot (Paris 11e). Début août 1909, ils sont au 38 boulevard de la République à Noisy-le-Sec (Seine / Seine-Saint-Denis - 93). En janvier 1913, ils sont installés au 4 rue de la Madeleine dans la même commune. Le 2 août 1914, le père de famille, 46 ans, réserviste au 35e régiment territorial d’infanterie, est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale. Mais, le 6 février 1915, il est « renvoyé provisoirement dans ses foyers (…), maintenu à la disposition du ministère de la Guerre pendant la durée des hostilités ». En 1924, Arthur Savoye est inscrit dans les pages “retranchements” de la liste électorale de Romainville [1] (93), comme « cocher » domicilié au 63, rue Jean-Jaurès, avec la mention « interdit » (?) dans la colonne “Observations”. Au printemps 1926, Fernand Savoye habite chez ses parents au 69, rue Jean-Jaurès à Romainville, probablement dans un pavillon. Son père est toujours charretier et lui-même est électricien. Le 8 mai 1926 au Pré-Saint-Gervais (93), Fernand Savoye épouse Charlotte Louise Wagner, née le 27 novembre 1904 à Paris 19e. Ils ont une première fille : Jeannine, née le 15 juillet 1929 à Romainville. En 1931, tous trois habitent avec les parents de Fernand, à

Hilaire SARTORIO – (46097 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Hilaire Sartorio naît le 2 janvier 1899 à Paris 19e arrondissement, chez ses parents, Emmanuel Sartorio, 41 ans, fumiste, et Victorine Clotilde Marie Morel, 37 ans, blanchisseuse, domiciliés au 13, rue Riquet. Tous deux seront décédés au moment de son arrestation. Le 10 février 1907, son père, devenu chaudronnier, âgé de 49 ans, décède au domicile familial, alors au 5, rue Riquet. Resté auprès de sa mère, Hilaire Sartorio commence à travailler comme chaudronnier en fer. À partir du 19 avril 1918, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 10e régiment d’infanterie. Le 30 juillet 1919, il passe au 16e régiment de chasseurs à cheval. Le 9 juin 1920, il est nommé cavalier de 1ère classe. Le 9 juin 1920, il passe au 85e régiment d’artillerie lourde. Le 21 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Au printemps 1922, Hilaire Sartorio vit toujours rue Riquet avec sa mère et son frère ou son oncle (?) Henri, lui aussi chaudronnier. Le 24 juin 1922 à la mairie du 19e arrondissement, Hilaire Sartorio se marie avec Sylvie Françoise Hortense Thienpont, née le 7 février 1904 à Paris 19e. Ils ont un fils, Georges, né le 22 mars 1923, à Paris 19e. La famille s’installe au 6, rue de Thionville, à Paris 19e ; au moins jusqu’au printemps 1936. Le 1er février 1925 en soirée, la mère d’Hilaire décède à son domicile. Hilaire Sartorio est chaudronnier à la Compagnie du Gaz de Paris, dans une usine sise 222, rue d’Aubervilliers à Paris. Il est adhérent au Syndicat général unitaire du personnel de la Société

Gaston SANSOULET-PLANTÉ – 46096

Collection Catherine Sansoulet-Planté. Droits réservés.Gaston, Auguste, Sansoulet-Planté naît le 24 février 1914 à Paris 6e, fils de Félix Sansoulet-Planté, 30 ans, commis PTT, et de Marie Holveck. Gaston a - au moins - un frère : Jean, né le 9 janvier 1909. En mai 1925, leur père est élu conseiller municipal socialiste SFIO de Fontenay-aux-Roses [1] (Seine / Hauts-de-Seine - 92) ; non réélu quatre ans plus tard. Pendant un temps, Gaston Sansoulet est un membre actif de la section de Bagneux du Parti communiste. À partir de juillet 1935, Gaston Sansoulet, employé des PTT (poste, télégraphe et téléphone), est agent manipulant du service postal au bureau de la gare Montparnasse (Paris 15e). Paris. La gare Montparnasse. Passe un bus à gazogène. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive. Le 28 septembre 1935, à la mairie de Fontenay-aux-Roses, Gaston Sansoulet-Planté se marie avec Raymonde Pérot, née le 18 juin 1917 à Paris 14e, employée des Tabacs, elle-même fille d’un militant communiste, trésorier de la section de Sceaux et secrétaire du député-maire de Bagneux. Ils ont un fils : Jean, Félix, Robert, né le 29 novembre 1938. À partir de 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 9 bis, rue Jean-Jaurès à Fontenay. Adhérent à la CGT et au Parti communiste, Gaston Sansoulet est, pendant un temps, secrétaire de cellule à Fontenay-aux-Roses. Le 2 août 1940, son père, Félix Sansoulet-Planté, décède à Fontenay. Au cours de ce même mois d’août, Gaston Sansoulet est révoqué des PTT pour avoir, au cours d’une discussion dans la nuit du 1er au 2 mai précédent, « soutenu l’action clandestine de l’ex-Parti communiste en général et l’attitude de Maurice Thorez en particulier ».En septembre,

Thomas SANCHEZ – (46095 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Thomas (Chanas) Sanchez naît le 7 mars 1921 à La Plaine-Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis - 93), fils de Marcelino (Marcel) Sanchez, 36 ans, manœuvre, et Celedonia Ramos, 33 ans, son épouse, née et mariée à Saucedilla (Estremadure, Espagne). Thomas a deux frères et une sœur nés en Espagne - Claude, Paulette et Florencio (mai 1917) - et il aura encore un frère plus jeune, né à Saint-Denis le 12 juin 1927. Tous, sauf le premier enfant, seront naturalisés français par la loi du 10 août 1927. Thomas Sanchez est manœuvre. Pendant un temps, il demeure chez ses parents, au 93, avenue des Érables à Morsang-sur-Orge [2] (Essonne). Selon la police, militant communiste convaincu, il est alors secrétaire adjoint de la cellule du Centre dans cette commune où il est considéré comme « dangereux pour l’ordre public ». Plus tard, lui même déclarera n’avoir jamais appartenu qu’à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). En 1939 et jusqu’à son arrestation, Thomas Sanchez habite au 61, rue de l’Union à Aubervilliers [1] (93). Dans cette période, il entre en relation avec la très jeune Rose Maillot, née le 1er novembre 1924 à Paris 6e, et habitant chez sa mère au 15, rue Magenta à Pantin (Seine /Seine-Saint-Denis). Au début janvier 1940, Thomas Sanchez est mobilisé à la première Compagnie spéciale au dépôt de guerre 213 de Saint-Benoît (Seine-et-Oise). Puis il est « interné au Centre de Fort Barraux (Isère), sur ordre de l’autorité militaire, en raison de son activité politique ». Il en est libéré dans des conditions restant à préciser… De retour chez lui, il trouve (réintègre ?) un emploi à l’usine de la société Auguste Pellerin (fabriquant la

Émile SALOY – 46094

Émile, Alexandre, Georges, Saloy naît le 9 juin 1904 à Versailles [1] (Seine-et-Oise / Yvelines), fils d’Auguste Saloy, cheminot, militant syndicaliste, et d’Hélène Thounoy, son épouse, couturière. À l’âge de 12 ans, Émile Saloy obtient le certificat de fin d’études primaires avec mention. Le 4 juillet 1923, il est embauché à la société Union d’Électricité où il est affecté à la centrale de Gennevilliers comme électricien “hors classe” (l’entreprise porte aussi le nom de Nord-Lumière à une certaine époque). Émile Saloy est secrétaire de la Section syndicale CGT de la centrale électrique. Le 23 avril 1932 à Puteaux (Seine-Saint-Denis), il épouse Marguerite Niermont, couturière chez Patou, grand couturier parisien. Ils ont deux enfants : Claude, née le 30 mai 1933, et Alain, né le 20 juillet 1936. Pendant un temps, ils habitent au 26, rue Serpente à Argenteuil [1] (eine-et-Oise / Val-d’Oise) ; au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 72, rue Ferdinand-Berthoud. Émile Saloy est un militant communiste très actif. La police le décrit ainsi : « Très intelligent, un des meilleurs orateurs de la région parisienne […] il a joué un rôle de premier plan lors des évènements de février 1934 […] organisateur de grèves… ». Le 12 mai 1935, Émile Saloy est élu conseiller municipal d’Argenteuil sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan conduite par Victor Dupouy. Pendant les grèves de 1936, il est arrêté à la Bourse du travail, à Paris, puis relâché. Autodidacte, il prend des cours du soir et, aimant le théâtre, joue dans une compagnie d’amateurs de Puteaux sous le pseudonyme de “Yolas”. Il apprécie également la musique et fait du vélo. À la suite de la déclaration de guerre, Émile Saloy est mobilisé comme sergent-chef. Il n’est pas fait prisonnier lors de la débâcle. Dans cette période, en février 1940,

Fernand SALMON – 46093

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Fernand, Joseph, Salmon naît le 16 juin 1897 à Genneton (Deux-Sèvres - 79), fils d’André Salmon, 31 ans, tailleur, décédé chez lui vingt jours avant la naissance de son fils, et de Constance Guillemin, son épouse, 25 ans. L’enfant est présenté à la mairie par son grand-père, François Salmon, 65 ans, et le frère de la jeune veuve, Joseph Guillemain, 23 ans, cultivateur, signe comme témoin. Pendant un temps, Fernand Salmon travaille comme charron. Début août 1914, la Première guerre mondiale est déclenchée. Le 9 janvier 1916, Fernand Salmon est mobilisé comme soldat de 2e classe au 20e régiment d’artillerie afin d’accomplir son service militaire. Le 7 juillet suivant, il passe au 109e régiment d’artillerie lourde. Le 7 mai 1917, à Épernay, il est blessé à la main droite par un éclat de bombe. Évacué pour être soigné, il ne rejoint le dépôt que le 2 mai 1918. Le 16 juillet 1918, il passe au 21e R.A. Bien que passé théoriquement dans la réserve de l’armée active le 7 janvier 1919, il est maintenu sous les drapeaux. Le 30 mai, il passe au 38e R.A. Le 10 juin, il entre à l’hôpital d’Avignon (Vaucluse), puis réintègre le dépôt le 18 juillet. Mis en congé illimité de démobilisation le 27 septembre 1919, il se retire à Genneton, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Il adhérera à l’Association républicaine des Anciens combattants (ARAC), recevant la carte de Combattant le 11 mars 1930. Le 19 décembre 1920, Fernand Salmon est embauché par les Chemins de fer de l’État, réseau de l’Ouest (avant la création de la SNCF…). Le 5 octobre 1921, l’armée le classe “affecté spécial” dans

Marcel SALLENAVE – 46092

Ville d’Ivry-sur-Seine, archives communales.Marcel, Jean, Sallenave naît le 7 mars 1905 à Paris 18e,  au 36 boulevard Barbès à Paris 18e (?), fils de Jacques Sallenave, 42 ans, forgeron, et de Marthe Desainsauflieux, 26 ans, son épouse, domiciliés au 10 rue Labat. Il a un frère, Armand Sallenave, né le 18 décembre 1900 à Paris 10e. Le 9 janvier 1910, Marthe Sallenave, alors culottière, domiciliée au 4 rue du Mont-Cenis (Paris 18e), décède à l’hôpital Lariboisière (2 rue Ambroise-Paré, Paris 10e), âgée de 30 ans. Marcel est âgé de 4 ans et demi. Le 4 juillet 1920, Jacques Sallenave, domicilié au 5 passage Dagorno à Paris 20e, décède à l’hôpital Saint-Antoine (184 rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 12e), âgé de 58 ans. Pendant un temps, Marcel habite avec son frère Armand Sallenave, serrurier, au 5 passage Dagorno, et commence à travailler lui aussi comme serrurier. Le 10 mai 1925, il est incorporé au 8e régime de Hussards afin d’accomplir son service militaire. Il est affecté dans les Pays Rhénans, en Allemagne. Le 29 octobre 1926, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et revient habiter passage Dagorno. Le 20 octobre 1928, à la mairie du 8e arrondissement de Paris, Marcel Sallenave épouse (Marie) Catherine Péron, 26 ans, née le 10 octobre 1902 à Brennilis (Finistère). Lui se déclare comme serrurier, elle comme femme de chambre. Ils n’ont pas d’enfant. À partir du 13 mars 1933, il exploite un débit de boissons dont il est le propriétaire au 63, rue Parmentier à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne - 94). Ils sont alors locataires au n° 76 de la même rue, rez-de-chaussée côté cour. Son établissement sert de siège à la cellule locale

Camille SALESSE – 46091

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Camille, Édouard, Alexis, Salesse naît le 27 juin 1912 à Condat(-en-Féniers) (Cantal), dans la maison de ses parents, Jean-Baptiste Salesse, 38 ans, artisan menuisier, et Marie Papon, 36 ans, son épouse, alors domiciliés au lieu-dit les Moulins. Les témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont un directeur d’école et un garde-champêtre. Il est peut-être le benjamin de quatre autres enfants nés avant lui : Jean Noël, le 24 décembre 1898 au hameau du Vernet, Marguerite, le 7 mai 1902, Félix, le 4 mai 1904, et Alexis Antony, le 18 août 1908. Camille Salesse arrive dans la région parisienne à l’âge de quatorze ans (vers 1926). Le 28 mai 1932, à Argenteuil [1] (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), - n’ayant pas vingt ans - il se marie avec Marcelle Le Bouquin. Pendant un temps, il travaille comme monteur en pylônes. Puis il devient cafetier. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 82, avenue d’Argenteuil à Colombes [2] (Seine / Hauts-de-Seine). C’est un militant du Parti communiste. Le 18 juillet 1941, il est arrêté à Colombes « pour détention d’armes ». Jugé à Paris le 11 août suivant par un tribunal allemand, il est condamné à trois mois de prison. Il est emprisonné successivement au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité), le 14 août 1941 à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), le 21 août à Villeneuve-Saint-Georges (Seine / Val-de-Marne - 94), puis à la Maison d’arrêt de Fresnes (94) à partir du 20 octobre. La maison d’arrêt de Fresnes après guerre. Carte postale. Collection Mémoire Vive. À l’expiration de sa

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