Louis BEDET – 45220

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Louis, Georges, Roger, Bedet naît le 19 juin 1895 à Bettaincourt-sur-Rognon (Haute-Marne - 52), fils de Lucien Bedet, 30 ans, manouvrier, et de Louise Leneveux, son épouse, 35 ans, lingère, domiciliés rue du Four. Louis a une sœur aînée, Lucienne, de quatre ans plus âgée. De la classe 1915, il est mobilisé sur le front au cours de la guerre 1914-1918. Le 31 juillet 1920 à Doulaincourt (52), Louis Bedet se marie avec Juliette Marie Duchange, née Dorget le 28 janvier 1896 dans ce village et “reconnue” quelques jours avant leur union. Ils auront deux fils : André, né en 1921 à Doulaincourt, et Jean, né en 1924 à Mussey-sur-Marne (52). En 1921, le couple habite rue Rousset à Doulaincourt : l’épouse de Louis est déclarée comme « Jeanne», probablement pour se distinguer de sa sœur, Juliette Célénie, née le 20 juin 1900. En 1931, la famille est domiciliée dans les Cités de Vecqueville (52). Louis Bedet est alors ajusteur à l’usine métallurgique Ferry-Capitain de Bussy, lieu dit de la commune. Ils partagent une adresse avec Juliette Célénie Duchange, sœur de « Jeanne » Juliette, le mari de celle-ci, Ernest Leneveux, tourneur à l’usine, et leur fils Maurice, né en 1925 à Thonnance-lès-Joinville (52). En 1936, André (15 ans), fils de Louis Bedet, est devenu ajusteur à l’usine comme son père. Au moment de son arrestation, Louis Bedet est domicilié route de Bussy à Vecqueville. Il est toujours ouvrier à l’usine métallurgique, comme le sont alors Georges Collin, Edmond Gentil, Bernard Hacquin et Louis Thiéry. Vecqueville près

Adrien BÉCUE – 45217

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Adrien, Louis, Jean, Baptiste, Bécue naît le 5 juin 1911 à Bertry (Nord), fils d’Adrien, Albert, Bécue, 28 ans, frappeur, domicilié à Épernay (Marne) et d’Adèle Delhaye, 24 ans, son épouse, provisoirement domiciliés chez les parents de celle-ci, rue de Logilièce (?). Il est chaudronnier. Le 31 décembre 1932, à Bertry, il se marie avec Julienne Raulin. Ils auront un fils, Claude, né en 1934 dans le Nord. En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 8, avenue Alexandre-Maistrasse à Suresnes [1] (Seine / Hauts-de-Seine - 92) ; Adrien Bécue est alors tôlier chez Laffly à Asnières (92). Militant actif de la section de Suresnes de la Région Paris-Est du Parti communiste, selon la police, il est également secrétaire de L’Étoile sportive suresnoise. Durant les « hostilités », il est “affecté spécial” au titre des Établissement Aivaz, sise au 11, rue Jules-Ferry, à Suresnes, usine spécialisée dans les pièces aéronautiques : radiateurs, pompes à carburant, tôlerie. Au début de l’Occupation, il est sans travail. Il est inconnu des Renseignements généraux de la préfecture de police avant son arrestation. Le matin du 25 août 1940, vers 10 h 30, au marché de la cité-jardin de Suresnes, un militant diffuse des tracts du parti communiste clandestin avec l’Appel au peuple de France et des exemplaires ronéotypés de L’Humanité n° 68 datée du 9 août. Deux inspecteurs du commissariat de la circonscription de Pureaux, placés en surveillance, tentent de l’appréhender, mais un attroupement d’une cinquantaine d’individus se forme et une bousculade s’ensuit au cours de laquelle le distributeur parvient à s’enfuir et l’un des inspecteurs est légèrement

Marcel BEC – 45216

Droits réservés. Voir sources. Marcel, Albert, Bec naît le 23 septembre 1907 « à une heure du matin, en la voiture de ses père et mère, stationnée à Dormans (Marne - 51), place du Château, fils de Louis Bec, (…) chaudronnier ambulant, et de Françoise Vidal, (…) ménagère, son épouse, domiciliés ensemble à Saint-Poncy (Cantal) ». Marcel Bec est dessinateur industriel (« dessinateur d’outillage »). Le 12 septembre 1932, à Verneuil (51), Marcel Bec se marie avec Blanche Julie Mauroy, 21 ans, née dans cette commune le 1er juin 1911, vigneronne vivant chez ses parents à la ferme du Bugnot. Ils n’auront pas d’enfant. Au moment de son arrestation, Marcel Bec est domicilié au 30, quai de Boulogne à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine). En 1936, il adhère au Parti communiste, appartenant alors à la cellule des établissements Renault, de la section de Boulogne-Billancourt. Membre de la section syndicale des travailleurs de la Métallurgie de l’entreprise, il a des responsabilités au sein de l’Union sportive des usines Renault. Boulogne-Billancourt, place Jules-Guesde, entrée des usines Renault. Collection Mémoire Vive. Le 24 novembre 1938, de l’intérieur des ateliers, il prend une part active à la grève nationale organisée pour protester contre la perte des acquis du Front populaire. La police évacue de force les ouvriers. Avec de nombreux autres, Marcel Bec est licencié. Dans le courant de l’année 1940, il est pressenti par un sieur Dupont pour reprendre son activité [?]. Sous l’Occupation, Marcel Bec est chargé de créer un Comité populaire des chômeurs de Boulogne-Billancourt qui semble avoir quelque activité. il participe activement à la distribution de propagande clandestine, qu’il diffuse notamment par l’intermédiaire de Louis, “Laurent”, Guizard. « À différentes reprises, il [reçoit] des paquets de tracts

Albert BEAURE – 45214

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Albert Beaure naît le 24 novembre 1887 à Choisy-le-Roi [1] (Seine / Val-de-Marne - 94), fils de Pierre Beaure, 35 ans, mégissier, et de Mélanie Magdelaine, son épouse, 32 ans, blanchisseuse, domiciliés au 34, rue de l’Épinette. Il a peut-être un frère aîné, Amédée, né le 29 avril 1883. Pendant un temps, il habite chez ses parents, voie des Roses, à Choisy, et travaille comme emballeur. Le 6 octobre 1908, il est incorporé au 115e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Le 21 mai 1909, il est désigné comme musicien (grosse caisse). Il est renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1910. Le 3 juin 1911 à la mairie de Vitry-sur-Seine (94), Albert Beaure se marie avec Léontine Virginie Gressier, née le 9 décembre 1882 à Auffrique-et-Nogent (Coucy-le-Château-Auffrique, Aisne), dont les deux parents sont décédés, domiciliée au 37, avenue Rouget-de-l’Isle, à Vitry, chez son frère Léon qui est un de ses deux témoins. À la suite du décret de mobilisation générale du 2 août 1914, il est rappelé à l'activité militaire. Il part aussitôt « aux armées ». Le 20 septembre suivant, il est nommé caporal. Le 1er avril 1916, la commission de réforme du camp de Coëtquidan le classe « service auxiliaire » pour « impotence fonctionnelle du poignet droit (blessure de guerre) ». Il quitte la zone des armées le 28 décembre 1917. Le 23 mars 1919, il est démobilisé et se retire au 3, voie des Roses. Le 18 décembre 1919, la 1re commission de réforme de la Seine le propose pour une pension temporaire

Édouard BEAULIEU – (45212 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Édouard Beaulieu naît le 30 août 1889 à Nomeny, 25 km au nord de Nancy (Meurthe-et-Moselle - 54), fils d’Eugène Beaulieu, 30 ans, jardinier, et d’Adèle Jacob, 28 ans, son épouse. Édouard Beaulieu est mobilisé au cours de la Grande guerre (1914-1918). Son frère, Alfred Beaulieu, né le 11 janvier 1892 à Nomeny (54), domicilié à Rosny-sous-Bois, est tué à l’ennemi le 15 janvier 1917 à Beuvraigne (Somme), alors qu’il est mobilisé comme marsouin au 43e Régiment d’Infanterie Coloniale. Édouard Beaulieu fait l’objet d’une citation devant les troupes pour son courage et revient mutilé à 25 %. (de quelle manière ?) Le 9 septembre 1922 à Rosny-sous-Bois, il se marie avec Christiane Collin. Ils ont - au moins - un fils,René, né le 22 décembre 1922 au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne - 94). Au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 39, rue Hussenet à Rosny-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Édouard Beaulieu est monteur électricien. Son dernier employeur est l’Imprimerie française, au 123, rue Montmartre à Paris. Lors des élections complémentaires du 15 janvier 1933, Édouard Beaulieu est élu conseiller municipal communiste de Rosny-sous-Bois. Il conserve son siège aux élections des 5 et 12 mai 1935. En 1939, à l’occasion du 150 anniversaire de la Révolution française, il participe à la publication et à la diffusion des Cahiers de doléances de Rosny. Rosny-sous-Bois, l’ancienne mairie (Espace culturel A.-Malraux) et le boulevard du général Galliéni.Carte postale oblitérée en 1947. Collection Mémoire Vive. Le 9 février 1940, un arrêté du Conseil de préfecture de la Seine proclame la déchéance de son mandat municipal. Le Populaire, quotidien édité par la SFIO, édition du 17 février

Eugène BEAUDOIN – 45207

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Eugène, Alexandre, Beaudoin naît le 10 septembre 1907 à Port-Brillet (Mayenne), chez ses parents, Léon, Joseph, Paul Beaudoin, 29 ans, forgeron, et d’Adélaïde Joséphine Foucher, 27 ans, son épouse ; les témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont un instituteur et un réceptionnaire de la commune. Le 22 septembre 1926, à Caen (Calvados - 14), Eugène Beaudoin, alors manœuvre, domicilié au 44 rue Guilbert, se marie avec Marguerite Coïc, née le 23 septembre 1904 à Lannion (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor), couturière, habitant jusque-là chez ses parents, cours Cafarelli. Le couple a deux filles : Solange Léone, née le 31 janvier 1927, et Christiane Marguerite, née le 22 février 1928, toutes deux à Caen. Un temps docker sur le port de Caen, Eugène Beaudoin travaille comme terrassier à Houlgate au moment de son arrestation. « Grande gueule et un cœur d’or. Une force de la nature, pétri de bonté », selon André Montagne, de Caen. Communiste, Eugène Beaudoin cesse toute activité militante en 1939, mais continue à fréquenter ses anciens camarades. En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée rue du Nouveau-Monde à Mondeville, agglomération de Caen (14). En juillet 1941, Eugène Beaudoin purge une peine pour « vol au préjudice de l’armée allemande ». Le 21 octobre de la même année, il est de nouveau arrêté, en même temps que Jean Maurice, maire de Mondeville. Dix jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Le 24 octobre, Eugène Baudoin est inscrit sur une liste d’otages, détenus en différents endroits, établie par la Feldkommandantur 723 de Caen. Le 20

René BEAULIEU – 45213

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. René Baulieu naît le 22 décembre 1922 au Perreux-sur-Marne [1] (Seine / Val-de-Marne), il est le fils d’Édouard Beaulieu, élu conseiller municipal de Rosny-sous-Bois (Seine / Seine-Saint-Denis) en 1933 et 1935, et de Christiane Collin, son épouse. Au moment de son arrestation, René Baulieu est domicilié chez son père, au 39, rue Hussenet à Rosny-sous-Bois. Rosny-sour-Bois. L’école des garçons et la gare (à gauche) dans les années 1930. Carte postale, collection Mémoire Vive. René Beaulieu a pour ami le jeune Georges Guinchan, qui suivra ses parents à Montreuil-sous-Bois et qu’il retrouvera à Royallieu.Il est ajusteur. Le 1er août 1940, René Beaulieu est arrêté « pour distribution du journal L’Avant-Garde », avec Faustin (dit Gaston) Jouy, Eugène Omphalius et Albert Rossé, tous de Rosny. Le 22 octobre, René Beaulieu est placé sous mandat de dépôt ou d’écrou. Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.Tribunal correctionnel, un des porches du 1er étage.(montage photographique) Le 8 février 1941, lors d’une audience au cours de laquelle sont jugés 50 militants et militantes communistes (dit « procès des cinquante »), dont dix-sept futurs “45000”, la chambre des mineurs (15e) du Tribunal correctionnel de la Seine condamne René Beaulieu à quatre mois d’emprisonnement. S’il a passé l’intervalle en détention préventive, il est probablement libéré, à la différence de ses camarades qui restent détenus en internement administratif (à vérifier…) Le 28 avril 1942, René Beaulieu est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine et visant majoritairement

Albert BEAUCOUSIN – (45211 ?)

…en 1930. Coll. André Beaucousin.Albert Beaucousin naît le 29 juillet 1906 au 64, rue de la Convention (?), à Paris 15e arrondissement, fils de Maximilien, Jules, Beaucousin, 26 ans, maçon, et de Germaine Bréant, 18 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 21, rue Robert-Lindet. Albert Beaucousin a une sœur, Raymonde, née le 13 septembre 1909, alors que la famille habite au 13, chemin des Périchaux (Paris 15e) et que le père travaille dorénavant comme « ouvrier au gaz », et - au moins - un frère, Henri. Mobilisé au cours de la première guerre mondiale comme soldat au 129e régiment d’infanterie, son père - 35 ans - est tué le 25 septembre 1915 au combat de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Le jugement de décès du 20 septembre 1917 est envoyé deux mois plus tard à la mairie d’Antony (Seine / Hauts-de-Seine). En 1925, Albert Beaucousin habite au 44, rue du Ponceau à Châtillon (Seine / Hauts-de-Seine) et travaille comme receveur. Le 10 novembre 1926, il est incorporé au 91e régiment d’infanterie. Le 14 janvier 1927, la commission de réforme de Mézières le classe “service auxiliaire” pour « insuffisance de développement  musculaire ».  Le 17 mai, la commission de réforme de la Seine le maintien “service auxiliaire”. Le 13 décembre, la commission de Sedan prend la même décision. Le 17 avril 1928, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite Pendant un temps, Albert Beaucousin travaille comme égoutier à la Ville de Paris. Il est adhérent au Syndicat général unitaire du personnel des services publics, municipaux, départementaux, concédés et assimilés. En mai 1928, il habite au 168, rue du Château à Paris 14e. Six mois plus tard, il loge au n° 152 de la même rue. En avril 1929,

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