Gustave BAVEUX – 45210

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Gustave Auguste Ernest Baveux naît le 7 avril 1888 à Jougne (Doubs - 25), fils de Claude Juste Baveux, 44 ans, manœuvre, et de son épouse Françoise Bulle, 33 ans, sans profession, domiciliés à la Ferrière-sous-Jougne (25). En 1891, installée au lieu dit Le Moulin, la famille compte d’autres enfants : Ernestine, 16 ans, Ernest, 14 ans, Louise, 11 ans, Émile, 7 ans, et Alfred, 5 mois. En 1896, la famille s’installe dans le petit village de Cize (Jura), le père travaillant comme « carrieur », et Ernest, le fils aîné, 19 ans, comme scieur. En 1898, naît Germaine. En 1901, Ernest, 17 ans, devient horloger. En 1906, ses sœurs Ernestine et Louise sont devenues domestiques. Gustave est manœuvre chez Chatillon, Alfred est ferblantier chez Baldier. Puis Gustave travaille comme scieur. Le 1er octobre 1909, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 35e régiment d’infanterie. Mais, deux semaines plus tard, la commission spéciale de Belfort le reforme n° 2 pour « goitre kystique du corps thyroïde », et il est rayé des contrôles le lendemain. Il revient auprès de ses parents et travaille alors à son tour comme ferblantier. Le 4 décembre 1914, après la mobilisation générale, la commission de réforme du Doubs maintient Gustave Baveux exempté, puis, de nouveau, le 11 avril 1917. En 1921, Gustave Baveux habite au 29, rue Baron-Bouvier à Vesoul (Haute-Saône) avec Adrienne (?), née en 1884 à Champagnole (Jura), son épouse (?). Il est ferblantier. Le 13 janvier 1922, à la mairie de Pontarlier (25), Gustave Baveux reconnaît les enfants de Rachel Adèle Jodon, née le 14 avril 1896 dans cette ville, métallurgiste chez Dubud :

Léon BAUQUIER – 46317

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Léon, Henri, Edmond, Bauquier naît le 26 décembre 1911 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76). Le 9 février 1940, il se marie avec Renée Bournat, veuve d’un précédent mariage. Au moment de son arrestation, leur couple est domicilié au 2, rue Jean-Laîné ; petite rue débouchant sur l’avenue de l’amiral-Mouchez, dans le quartier de l’Eure, un secteur d’usines à l’Est de la ville. Dans cette période, Léon Bauquier travaille chez M. Lepage qui dirige une importante entreprise de terrassement siégeant au 128, place Massillon, au Havre. N’appartenant à aucun parti « même modéré », il aurait refusé par trois fois de rejoindre un syndicat. La police ne le connaît que pour des condamnations pour des délits mineurs. Le 23 février 1942, Léon Bauquier est arrêté dans un café, au 24, place Gambetta (entre le bassin du Commerce et la place de l’Arsenal) comme otage à la suite de l’attentat de la place de l’Arsenal [2] [3]. Au Havre, la place de l’Arsenal,à la fois esplanade et quai entre le bassin du Roy (à gauche) et le bassin du Commerce (à droite).Carte postale des années 1900. Coll. Mémoire Vive. Vue du Havre dans les années 1900. À droite, la place Gambetta. À gauche, le bassin du Commerce.À l’arrière-plan à gauche, la place de l’Arsenal, le quai Videcocq et le bassin du Roy.Entre les deux, le quai de Lamblardie. Au fond, le port. Carte postale. Coll. Mémoire Vive. Gros plan sur l’image précédente. À droite, le café Gambetta… À la suite de cette arrestation, son employeur intervient deux fois de suite auprès de la Kreiskommandantur afin de le faire libérer. Par ailleurs, il verse un secours

Marceau BAUDU – 45209

Marceau Baudu © Droits Réservés.Marceau, Camille, Baudu naît le 19 octobre 1907 à Colombes [1] (Hauts-de-Seine - 92), chez ses parents, Camille Baudu, 25 ans, employé des chemins de fer, et de Victorine Ledieu, son épouse, 26 ans, blanchisseuse, domiciliés au 65, avenue de Lutèce. Marceau Baudu vit d’abord chez ses parents, au 25 rue Jeanne-d’Asnières, à Clichy-sous-Bois (92). Il reçoit une formation d’ajusteur-mécanicien. Sportif, il participe à des épreuves de natation dans la Seine. Troisième à partir de la gauche, Marceau Baudu. © Jacqueline Lefevre. Droits RéservésDu 10 novembre 1927 au 1er mai 1929, il fait son service militaire dans la Marine. Affecté successivement à Carouba et à Bizerte, il obtient le brevet élémentaire de mécanicien aéronautique. Revenu à la vie civile, il est pilote d’avion amateur. Le 7 juin 1930, à la mairie d’Asnières (92), Marceau Baudu épouse Lucie Grenier, née le 25 août 1905 au Havre (Seine-Maritime), paqueteuse dans l’entreprise des Cafés Martin. Ils emménagent à Asnières, dans une chambre louée par une dame âgée. Ils déménagent plusieurs fois. Leur fille Jacqueline naît à Colombes (92) le 16 juillet 1931. Marceau Baudu et Lucie, son épouse. © Jacqueline Lefevre. Droits RéservésMarceau Baudu en famille : à gauche, Lucie et Marceau. © Jacqueline Lefevre. Droits réservés.Jacqueline, fille de Marceau Baudu, à la colo des Metallos de la région parisienne © Droits RéservésPendant un temps, Marceau Baudu est chauffeur de taxi. Marceau Baudu, chauffeur de taxi. © Jacqueline Lefevre. Droits RéservésEn 1935, la famille habite rue Olivier-Noyer à Paris 14e. À gauche, Marceau Baudu. © Jacqueline Lefevre. Droits RéservésDébut 1937, ils emménagent au 16 rue de la Comète (devenue rue Henri-Gautherot) à Gentilly [1] (Seine / Val-de-Marne - 94). Jacqueline se rappelle de la circulation des derniers tramways. En février 1937, après avoir traversé une

Raymond BAUDRY – 45208

Auschwitz, le 8 juillet 1942.Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Raymond, Henri, Baudry naît le 26 janvier 1893 à Louvetot (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76), chez son grand-père, Stanislas Baudry, terrassier ; il est le fils naturel d’Angélique-Egésipe, Baudry, 20 ans, célibataire, couturière. Les témoins de la déclaration en mairie sont ses oncles, Stanislas Baudry, 27 ans, et Félix Baudry, 23 ans, tous deux bûcherons. Le 26 mai 1902, à la mairie de Louvetot, Angélique Baudry, 29 ans, alors couturière, se marie avec Albert Gaston Delaroque, 24 ans, “journalier”.  Alors qu’il devait effectuer son service militaire en 1898, le conseil de révision avait exempté Albert Delaroque pour hyperhidrose (sécrétion excessive de sueur). Le couple aura cinq enfants : Gaston, né en 1903, Suzanne, née en 1905, Marthe, née en 1907, Raymonde, née en 1910 et Charlotte, née en 1912. En 1906, Raymond Baudry, alors âgé de 13 ans, ne vit pas dans la famille de sa mère (avec ses demi-frère et sœur, Gaston et Suzanne), mais chez ses grands-parents, Stanislas (67 ans) et Marie (65 ans), qui hébergent toujours son oncle Félix (33 ans), terrassier lui aussi. Pendant un temps, Raymond Baudry travaille comme boulanger. Le 12 septembre 1912, son grand-père Stanislas, déclaré comme bûcheron, décède à son domicile, âgé de 73 ans. De la classe 1913, le conseil de révision classe Raymond Baudry comme “soutien indispensable de famille”  le 20 octobre de cette année. Cependant, le 27 novembre, il est incorporé au 75e régiment d’infanterie. Le 2 août 1914, jour de mobilisation générale, il part “aux armées”. Le 11 février 1915, il passe au 24e R.I. Du 19 avril au 6 mai 1916, il est évacué dans un service

Jean BATTESTI – (45206 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Jean, Paul, Battesti naît le 11 janvier 1909 à Sarin-d’Orsino (Corse). Au moment de son arrestation, il est domicilié au 65, rue des Pyrénées à Paris 20e (75), à l’angle de la rue d’Avron. Marié, il est père d’un enfant. Jean Battesti est barman (dans un établissement du carrefour au-dessus duquel il habite ?). Le 17 mars 1941, Jean Battesti est arrêté et emprisonné à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Le 19 novembre 1941, il est transféré à la Fontevraud-L’Abbaye [1], près de Saumur (Maine-et-Loire - 49). Le 6 octobre 1941, un nommé « Jean Batesti » s’évade du camp de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne - 86), avec sept autres détenus dont un nommé « Charles Garre ». Le 5 mai 1942, Jean Battesti fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Jean Battesti fait partie des quelques hommes du convoi déportés comme “associaux”. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h

Élie BATÔT – 45205

Élie Batôt naît le 22 octobre 1891  au lieu-dit La Truche, à Plainfaing, près de Fraize (Vosges - 88), au domicile de ses parents, Émile Bâtot, 36 ans, manœuvre, et Marie Pierret, 27 ans, tisserande, tous deux décédés lors de l’arrestation de leur fils. Pendant un temps, Élie Batôt travaille comme manœuvre. De la classe 1911, il est mobilisé pendant la guerre 1914-1918, au cours de laquelle il est blessé deux fois. Le 15 mai 1918 à Saint-Dié, alors qu’il est encore sous les drapeaux au 18e régiment de chasseurs à cheval, il épouse Constance Bodin, née le 12 décembre 1892 à Plainfaing, tisserande. Élie Batôt est ouvrier maçon et/ou cimentier. De 1924 à 1928, il est secrétaire du syndicat CGTU de Saint-Dié (88) et secrétaire de l’Union locale CGTU du Bâtiment. Le 27 janvier 1924, il est élu secrétaire de l’UD-CGTU des Vosges, constituée (ou reconstituée) ce jour. En 1925, il est chargé de représenter les militants de Saint-Dié au comité confédéral de la CGTU à Paris. La même année, il devient secrétaire de la Fédération des syndicats unitaires des Vosges, et tente de reconstituer des syndicats en organisant une tournée dans le département. En 1928, il est remplacé dans ces différents postes. Cette année-là, le couple emménage dans un immeuble au 61, route de Versailles, à Fresnes[1] (Seine / Val-de-Marne - 94) ; il est possible que le même bâtiment se voit ensuite attribuer une nouvelle numérotation dans la rue (à vérifier…) Le 16 juin 1929, Élie Batot est élu membre du conseil d’administration du Syndicat unitaire des cimentiers et maçons d’art du département de la Seine. Cette année-là, il adhère au Parti communiste, comme membre du 4e rayon de la région parisienne. Dès le 31

Roger BATAILLE – 45204

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Alphonse, Bataille naît le 16 février ou mars 1906 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fils d’Alphonse, François, Marie, Bataille 31 ans, employé aux Ponts et Chaussées (éclusier ?), et de Rose Lelardoux, 22 ans, son épouse, domiciliés au 16 rue de l’Orne. Le 4 octobre 1928, à Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne), Roger Bataille se marie avec Émilienne Staath, née le 29 février 1908 à Paris 15e. Au moment de son arrestation, ils n’ont pas d’enfant. Pendant un temps, il habite au 32, rue Gévelot à Issy-les-Moulineaux (Seine / Hauts-de-Seine - 92). Du 1er janvier 1935 au 15 janvier 1938, il habite au 14, rue Maître-Albert à Paris 5e. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 50, rue Georges-Sorel à Boulogne-Billancourt [1] (92), dans un logement de deux pièces. Du 9 mai 1934 au 27 février 1935, puis du 2 juillet 1936 au 24 novembre 1938, il est ajusteur aux usines Renault. Militant communiste, il y est adhérent de la cellule de l‘atelier 331, rattachée à la section locale, sans y occuper de fonction particulière mais assistant aux réunions, fêtes et manifestations organisées. Son épouse, Émilienne, travaille et milite également aux usines Renault, dans l’atelier 309. Tous deux sont licenciés à la suite de la grève de novembre 1938. Boulogne-Billancourt, place Jules-Guesde, entrée des usines Renault. Collection Mémoire Vive. Le 15 mars 1939, Roger Bataille est embauché à la Société générale de fabrication aéronautique Farman, quai de Boulogne à Billancourt. Quand la guerre est déclarée, il y est mobilisé comme “affecté spécial”, l’usine travaillant pour la Défense nationale. Après la dissolution du PCF, il reste en relation avec des militants d’usine (certains

Marcel BATAILLARD – 45203

Portrait extrait du carton édité après guerre par la cellule du PCF des cheminots de Creil (voir ci-dessous). Collection Jean Bataillard.Marcel Bataillard naît le 23 juin 1912 à Nogent-sur-Oise (Oise - 60) dans une famille d’ouvriers d’usine et de vignerons, fils de Félix Bataillard, ouvrier pointier [1] dans une tréfilerie de Montataire (Forge et Fonderie de… ?), né en 1879 à Vuillafans (Doubs), et de Marie Jeanne Revoy, son épouse, sans profession, née en 1883 à Saint-Dizier (Haute-Marne), en Lorraine non-annexée. Marcel a une sœur, Marguerite, née en 1907, et un frère, André, né en 1910 à Nogent-sur-Oise. Félix et Marie Jeanne Bataillard permettent à leurs enfants de prolonger leur scolarité : Marguerite devient institutrice et André obtient un CAP de ferronnerie d’art, avant de se former lui-même comme dessinateur industriel. Adhérent à la CGT, Marcel Bataillard participe aux grèves de 1936, comme son frère André, lui-même licencié de son emploi de dessinateur industriel aux Forges de Montataire pour activité syndicale (André trouvera ensuite un emploi à la Cerabati, fabrique de mosaîque et de carrelage, à Pont-Sainte-Maxence). Le 9 novembre 1936, Marcel Bataillard est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2]. Il est affecté au poste de commis de 2e classe à la gare de Creil (cheminot). La gare de Creil. Carte postale oblitérée en 1946. Collection Mémoire Vive. À une date restant à préciser, il emménage à Creil (60) ; au n° 5 d’une rue dénommée Albert-Thomas après 1932… Il est célibataire. Pendant son temps libre, il joue du violon. Militant communiste, Marcel Bataillard est secrétaire de cellule (celle des cheminots de la gare de Creil, probablement). Carte syndicale CGT, Fédération des chemins de fer.Collection Mémoire Vive. Au cours de la

Maurice BASILLE – 45201

© Archives de l’Institut d’histoire sociale CGT de Seine-Maritime. Maurice, Pierre, Charles, Basille naît le 9 octobre 1908 à Raffetot (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76), chez ses parents, Hippolyte Basille, 31 ans, employé des chemins de fer, poseur de voies, et Marguerite Dessolle, 24 ans, son épouse, garde-barrière. Lors de l’inscription à l’état civil, du nouveau-né les témoins sont deux employés de chemin de fer. Le 14 janvier 1921, naît son frère Jean. En 1923, Maurice Basille quitte sa commune natale avec ses parents qui s’installent à Saint-Pierre-le-Viger (76), dont la gare était située sur la ligne Rouen-Dieppe. Il travaille d’abord à la sucrerie de Fontaine-le-Dun (76), commune voisine. En 1933, il s’établit à Villequier (76) et se fait embaucher comme opérateur à la Standard Oil (Esso), une des raffineries de pétrole implantées sur trois kilomètres le long de la Seine à Port-Jérôme, circonscription du Port de Rouen. La même année, prenant leur retraite, ses parents s’installent à Montivilliers (76) avec son frère Jean qui poursuit ses études. Le 1er août 1936, à Montivilliers (76), Maurice Basille se marie avec Marthe Persil, née le 1er juillet 1918 à Villequier (18 ans). Ils ont une fille, Monique, née en 1937. Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 32, rue Alexandre-André, dans la « cité Standard », à Notre-Dame-de-Gravenchon (76), entre Rouen et Le Havre. Notre-Dame-de-Gravenchon. Les cités au premier plan, les raffineries et la Seine dans le lointain.Carte postale d’après-guerre, collection Mémoire Vive. Maurice Basille est l’un des responsables du Parti communiste à Notre-Dame-de-Gravenchon, et figure au “carnet B”, que son frère définit : « Fichier de toutes les personnes ayant des responsabilités au PC ou sympathisants, tel le Comité Amsterdam-Pleyel » [2]. Selon la police, il est

Fernand BARTHÉLÉMY – 45200

Droits réservés. Fernand, Auguste, Barthélémy naît le 25 mars 1911 à Paris 4e. À partir de 1928, il est contrôleur d’atelier (contrôleur de fabrication en métallurgie) aux usines Renault de Billancourt [1] (92). Boulogne-Billancourt, place Jules-Guesde, entrée des usines Renault. Collection Mémoire Vive. Le 9 novembre 1940, il arrêté à son domicile par la police française. Le jour même, le préfet de police de Paris signe un arrêté collectif ordonnant son internement administratif parmi soixante-dix militants. Fernand Barthélémy est conduit aussitôt au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre. Aincourt. Le sanatorium de la Bucaille. Au premier plan, le pavillon qui fut transformé en camp d’internement.Carte postale oblitérée en 1958. Coll. Mémoire Vive. Le 4 décembre, Fernand Barthélémy fait partie d’un groupe d’une centaine de militants communistes chevronnés transférés, par mesure préventive ou disciplinaire (?), à la Maison centrale de Fontevraud-L’Abbaye [2], près de Saumur (Maine-et-Loire) ; leur transport s’effectue en car et sous escorte. Les détenus sont enfermés dans une grande salle commune de la Centrale. Fontevraud, l’ancien réfectoire des moines.Carte postale des années 1900. Collection Mémoire Vive. Sur un mur de l’ancienne Maison centrale en 2021…© Ginette Petiot. Le 20 ou 21 janvier 1941, sans être informée de leur destination, la centaine d’internés est conduite à la gare de Saumur où les attentent deux wagons de voyageurs à destination de Paris-Austerlitz. À leur arrivée, ils sont conduits à la gare de l’Est où ils rejoignent 69 autres militants communistes en attente de transfert.

Go to Top