Gaston GAUDY – 45579

En 1933…© RATP/Archives définitives. Gaston, Étienne, Baptiste, Gaudy naît le 15 août 1897 au 24, rue Chaligny (pourquoi là ?), à Paris 12e, fils d’Antoine Gaudy, 37 ans, « employé du chemin de fer » à la Compagnie du Nord, et d’Élisabeth Thivel, son épouse, 34 ans, cuisinière, domiciliés au 11, rue de Polonceau, à Paris 18e. Gaston a - au moins - une sœur aînée, Blanche Jeanne Gaudy, née le 22 octobre 1893, et une sœur cadette, Valentine Germaine Annette, née le 23 mai 1900 (épouse Niedermermayer en 1926, puis épouse Dandeloty en 1941, décédée le 6 juillet 1962 à Saint-Ouen). Gaston Gaudy obtient son Certificat d’études primaires. Entre 16 et 18 ans, il travaille comme garçon de magasin avec sa mère dans un commerce du passage Doudeauville, à Paris 18e. Le 13 décembre 1916, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 86e régiment d’infanterie. Titulaire de la Croix de guerre, il est renvoyé “dans ses foyers” le 21 avril 1920. Au retour et jusqu’en janvier 1921, il retrouve un emploi de garçon de magasin, puis, pendant deux ans, de manutentionnaire. Il habite alors successivement au 272 rue du Faubourg-Saint-Martin,  puis au 45 rue des Petites-Écuries à Paris 10e, enfin au 49, rue Arago, à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). En dernier lieu, il travaille comme camionneur. Le 11 juin 1921 à la mairie de Saint-Ouen, il épouse Marie Jeanne Mailliet, née le 3 juillet 1902 dans cette commune, habitant alors à la même adresse. Ils auront deux fils : Roger, né le 30 mars 1923, et Robert, né le 18 février 1924, mais celui-ci décède le 9 juin suivant. Dans cette période, la famille est domiciliée au 47, rue Lieutades, à Saint-Ouen. Le 22 janvier 1923, Gaston

Raymond GAUDRY – 45578

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Raymond Gaudry semble avoir le nez tuméfié… Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Raymond, François, Charles, Gaudry naît le 4 mai 1897 à Sennely (Loiret - 45), au domicile de ses parents, Jules Gaudry, 29 ans, jardinier, et Philomène, Félicité, Chausseron, 21 ans, son épouse. Pendant un temps, Raymond Gaudry est domicilié à Vannes-sur-Cosson (45) et travaille comme « domestique agricole ». Le 22 mars 1915, bien qu’étant de la classe 1917 et n’ayant pas 18 ans, il va à la mairie d’Orléans se porter volontaire pour la durée de la guerre. Dès le lendemain, il rejoint le 143e régiment d’infanterie. Le 14 mai, il passe au 176e R.I. Six jours plus tard, son unité embarque pour rejoindre l’Armée d’Orient dans le secteur de Salonique et du détroit des Dardanelles. Le 6 juillet suivant, malade, il est évacué sur l’hôpital n° 2 de Mondou (?) où il est soigné pendant trois semaines. Le 24 octobre suivant, au nord de Salonique, aux environs du petit village de Rabrovo (alors en Serbie, aujourd’hui en République de Macédoine et proche de la frontière grecque) au cours des combats contre l’armée bulgare, une balle lui fracture le fémur droit. Il est évacué sur l’ambulance n° 4 de Stroumitza (?). Le 9 novembre, il est opéré à l’hôpital chirurgical flottant du corps expéditionnaire français aménagé sur le Charles Roux, paquebot ancré dans le port de Moudros, île de Lemnos en Mer Égée. Trois plus plus tard, il est admis à l’ambulance n° 2 de Gurgueli (?). Le 21 janvier 1916, il embarque sur le Sphinx pour son rapatriement en France. Débarqué à Nice (Alpes-Maritimes) quatre jours après, il est admis à l’hôpital temporaire

Georges GAUDRAY – 45577

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. La photographie est floue par “bougé”. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Georges Paul Gaudray naît le 22 juillet 1921 à Paris 10e, à la maternité de l’hôpital Saint-Louis, 40 rue Bichat, fils de Paul, Henri, Gaudray, 19 ans, journalier (affuteur), et de Raymonde Richard, 16 ans, fraiseuse, son épouse, alors domiciliés dans la famille de celle-ci, chemin de Drancy à La Courneuve [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Le père de Raymonde est charpentier et a quatre autres enfants. En 1924, les deux familles sont installée au 2 avenue Jean-Jaurès à La Courneuve. En 1926, Paul Gaudray est téléphoniste pour la Compagnie Parisienne. En 1927, il a quitté le domicile de son beau-père avec son épouse et son fils pour habiter au 26 rue Pantin, à La Courneuve. Il est devenu boulanger. En 1932, ils sont domicilié au 18 rue de la Mutualité à La Courneuve. Georges a trois sœurs plus jeunes que lui, dont Janine, née en 1930, et Ginette, née en 1933. En 1935, et jusqu’au moment de son arrestation, Georges Gaudray est domicilié chez ses parents au 16, rue Edmond-Rostand à La Courneuve. En 1936, il travaille comme électricien chez Saunier à Paris 11e ; son père étant alors employé de la CDPE à Paris 8e. Sous l’occupation, Georges Gaudray milite au sein d’un groupe clandestin avec Maurice Courteaux, Jeanne et Pierre Royer, Louis Vadez, Le Calvez, etc. : impression de tracts, diffusion de journaux, inscriptions sur les murs, « sabotages dans la gare de Dugny-Stains-La Courneuve ». En septembre 1940, Georges Gaudray est arrêté par des agents du commissariat de police de la circonscription d’Aubervilliers pour « distribution de tracts communistes », parmi une douzaine de militant·e·s d’abord dirigé·e·s

Marcel GAUDIN – (45576 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel Gaudin naît le 17 janvier 1899 à Paris 11e, chez ses parents, Édouard Gaudin, 34 ans, fabriquant de cadres, et Victorine Deléaval, son épouse, 32 ans, cuisinière, domiciliés au 132, rue Saint-Maur. Puis la famille emménage au 212 de la rue Saint-Maur (Paris 10e), près de la rue Saint-Marthe. Habitant encore chez ses parents, Marcel Gaudin devient menuisier, comme son père. Le 19 avril 1918, il est incorporé comme canonnier de 2e classe au 105e régiment d’artillerie lourde. Le 21 juillet suivant, il passe au 107e RAL. Le 4 février 1919, il passe au 2e groupe d’artillerie d’Afrique. Il est en campagne dans l’Armée d’Orient du 4 février au 23 octobre 1919. Le 16 décembre, il passe au 1er G.A.A. Le 21 février 1920, il est considéré comme déserteur. Le 21 juin, il est arrêté et écroué à la prison militaire de Marseille. Le 4 août, le Conseil de guerre de la 15e région le condamne à trois mois de prison. Le 14 septembre 1920, il rejoint le 1er groupe d’artillerie de campagne d’Afrique (GACA) : il est en campagne en Algérie du 16 septembre 1920 au 7 août 1921. Le lendemain, 8 août, il est libéré du service actif, sa condamnation ayant été amnistiée le 27 juillet. Marcel Gaudin se spécialise comme menuisier en cadres. Pendant un temps, il habite au 78, rue de la Roquette (Paris 11e). Le 28 février 1928 à la mairie du 11e arrondissement, il se marie avec Yvonne Cosson, née le 8 octobre 1906 à Paris 11e, papetière. Ils vivent déjà à la même adresse. Au moment de son arrestation, Marcel Gaudin est toujours

Élie GAUDEFROY – 45575

En 1932… © RATP/Archives définitives.Élie, (Jean ?), Gaudefroy naît le 11 décembre 1892 à Paris 10e, à la maternité de l’hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, fils de Jules Gaudefroy, 33 ans, camionneur, et de Marie-Claire Hoffmann, 40 ans, son épouse, domiciliés au 29 rue du Maroc, à Paris 19e. Pendant un temps, Élie Gaudefroy vit chez ses parents, qui habitent alors au 109, rue de Charonne (Paris 11e), et travaille comme maréchal-ferrant. De la classe 1912, il est incorporé le 8 octobre 1913 comme canonnier de 2e classe au 46e régiment d’artillerie pour y effectuer son service militaire. Le 2 août 1914, la guerre le rattrape. Du 7 mars au 5 avril 1915, Élie Gaudefroy est soigné de la typhoïde à l’hôpital de Bar-le-Duc (Meuse), puis à l’hôpital de Sarlat (Dordogne) jusqu’à 22 avril et enfin pendant deux jours à celui de Brive (Corrèze). Il est dans un dépôt militaire jusqu’au 29 juillet, puis retourne “aux armées”. Du 30 janvier au 13 avril 1916, il est soigné pour érysipèle à l’hôpital de Châlons (Marne), puis à l’hôpital d’Oléron (Charente-Maritime) jusqu’au 22 juillet suivant. Il bénéficie ensuite d’une semaine de convalescence. Le 2 août, il rejoint un dépôt et retourne sur le front. Le 20 juin 1918, il est cité à l’ordre de son régiment : « s’est spontanément porté au secours de camarades blessés, malgré la violence du bombardement donnant ainsi un très bel exemple de calme et de courage » ; il reçoit la Croix de guerre. Il est “aux armées” jusqu’à l’armistice du 11 novembre. Le 24 juin 1919, il passe au 83e régiment d’artillerie lourde. Le 25 août suivant, il est démobilisé, titulaire d’un “certificat de bonne conduite”. Le 17 avril 1920

Roger GAUDEAU – 45574

Collection de Marie-Hélène Gaudeau-Genet. Droits réservés.Roger, Charles, Gaudeau naît le 25 décembre 1901 à La-Barre-en-Ouche (Eure - 27), au domicile de ses parents, Henri Gaudeau, 27 ans, gendarme à pied, et Marguerite Naudin, son épouse, 20 ans, mariés à Broglie (27) le 21 janvier 1901. Son père est muté aux Andelys en 1918. Roger Gaudeau suit l’École Normale d’Évreux (27) et commence sa carrière d’instituteur en 1921. Le 14 août 1924 à la Haye-du-Theil (27), il épouse Marie Piedelièvre, née le 8 janvier 1903 à Émanville (27), institutrice également. Ils ont un fils : Claude, Jacques, Émile, né le 15 mars 1932. Marie, Claude et Roger Godeau. Collection de Marie-Hélène Gaudeau-Genet. Droits réservés.En 1934, Roger Gaudeau obtient un poste à l’école de garçons du Petit-Andély, sur la commune des Andelys (27) dans la vallée de la Seine, son épouse étant directrice de l’école des filles. Ils sont domiciliés dans un logement de fonction de l’école, au 66, avenue de la République. L’école élémentaire en 2012, intégrée à la verrerie. Au premier étage, les logements de fonction des directeurs. Photo : Georgette Lecarpentier. Droits réservés. Le Château Gaillard, surplombant la Seine et le Petit Andely.(ci-dessous, gros plan sur la partie droite de la photographie). À droite, le bâtiment au premier plan est celui de l’école maternelle. De l’autre côté de l’avenue, matérialisée par le rideau de platanes, on devine le toit de l’école élémentaireavec la verrerie à l’arrière-plan. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive. Au début des années 1930, Roger Gaudeau devient également secrétaire de mairie à Fourmetot (27). En 1936, militant à la SFIO, il est secrétaire de l’Union locale des syndicats CGT des Andelys. Il conseille les ouvriers des Andelys - notamment ceux de la verrerie

Henri GATEAU – 45573

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Gustave, Gateau naît le 22 septembre 1896 à Paris 20e, chez ses parents, Paulin (?) Gateau, 30 ans, et Françoise Burckel, son épouse, 32 ans, journaliers, domiciliés au 72, boulevard de Charonne. De la classe 1916, mobilisé en 1914-1918, Gustave Gateau est titulaire de la Croix de guerre. Le 23 février 1924 à Saint-Georges-de-Poisieux (Cher), il se marie avec Germaine Martinet, née le 20 novembre 1911. Ils ont une fille, Marcelle, née en 1934 (future épouse Fontana). À une date restant à préciser, il épouse en secondes noces Madeleine Louat. Le 6 juin 1925, Gustave Gateau est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1]. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 32, cité des Jardins à Drancy [2] (Seine / Seine-Saint-Denis - 93). Gustave Gateau est alors chef de train à la gare SNCF du Bourget-triage [1], sur le réseau de la région Nord, comme Albert Beugnet, de Drancy. La gare Le Bourget-Drancy. Carte postale oblitérée en 1945. Collection Mémoire Vive. Sous l’occupation, la police française le considère comme un « propagandiste actif parmi les cheminots ». Le 5 octobre 1940, à 5 heures du matin, au moment où il allait se rendre à son travail, Gustave Gateau est arrêté à son domicile, comme Albert Beugnet qui travaille au même endroit ; lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT) ; action menée avec l’accord de l’occupant. Après avoir été regroupés en différents lieux,

Auguste GASREL – 46325

© Archives de l’Institut d’histoire sociale CGT de Seine-Maritime. Auguste, Ernest, Gasrel naît le 21 avril 1894 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine - 35), fils de Rosalie Gasrel, 16 ans, sans profession, et de « père inconnu ». Il est présenté à l’officier d’état civil par son grand-père (?), 51 ans, tailleur de pierre. Son oncle Joseph tient une boulangerie pour laquelle sa mère Rosalie livre le pain avec une charrette. Lorsqu’elle tombe enceinte d’un homme marié, commandant dans la marine marchande, elle nie cette grossesse (alerté, le médecin de famille doit dire à sa mère que la jeune fille ne mourra pas du mal dont elle souffre). Quand l’enfant naît, Rosalie refuse de s’en occuper. Plus tard, elle épousera un homme qui n’est pas le père du garçon. Augustin Gasrel est élevé par ses grands-parents maternels, appelant sa grand-mère « Maman » et vouvoyant sa vraie mère (quand il sera arrêté, celle-ci déclarera : « C’est bien fait pour lui : il aurait mieux fait de fermer sa g… »). Alors que sa famille est très religieuse, lui-même se déclarera incroyant (« glaubenslos ») à Auschwitz. Le 16 janvier 1912, à Brest, Augustin Gasrel s’engage volontairement comme électricien de 2e classe au 1er dépôt des équipages de la Flotte jusqu’à l’expiration légale du service dans l’armée active de la classe 1914, à laquelle il appartient par son âge. La Première guerre mondiale prolonge sa mobilisation. Il part en mer du 2 août 1914 au 26 juillet 1916, puis du 1er octobre suivant au 27 octobre 1917. Le 15 juillet 1919, il est mis en sursis illimité de démobilisation. Le certificat de bonne conduite lui est refusé. Le 12 août 1919 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76), Augustin Gasrel se marie avec Jeanne Doffémont, née le 9 décembre 1900 à Paris 11e. Ils sont alors domiciliés au

Valentin GARREAU – 45572

Auschwitz, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Valentin, Joseph, Garreau naît le 6 novembre 1915 à Paris 20e, chez ses parents, Paul Garreau, 46 ans, journaliers, et Hélène Marchat, 41 ans, son épouse, domiciliés 31 rue Pilin. Pendant un temps, il habite au 10, rue des Pyramides à Paris 1er (à moins que ce soit l’adresse d’un membre de sa famille après son arrestation). Au moment de son arrestation, il est domicilié chez sa sœur au 17 ou au 28, rue de Vincennes à Bagnolet [1] (Seine / Seine-Saint-Denis). Valentin Garreau est soudeur ou manœuvre (dans quelle entreprise ?). Le 1er mai 1941, il est arrêté à Bagnolet pour « détention de cinq tracts communistes ». Le 4 mai, il est inculpé d’infraction au décret du 26-9-1939 (dissolution et interdiction des organisations communistes) et écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Le 9 mai, Valentin Garreau comparaît - seul - devant la 12e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine qui le condamne à six mois d’emprisonnement. Il fait appel auprès du procureur de la République. Le 24 mai, il est transféré à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne). Le 8 juillet, la 10e chambre de la Cour d’appel de Paris confirme la condamnation. Il est probablement relaxé à l’expiration de sa peine, le 19 septembre. Le 28 avril 1942, Valentin Garreau est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par les « autorités d’occupation » dans le département de la Seine et visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). La caserne de Royallieu

Charles GARRE – 45570

Auschwitz, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Noël, Garre naît le 11 décembre 1907 à Cannes (Alpes-Maritimes), fils de Joseph Garre, 33 ans, facteur des postes, et de Clotilde Rugial, 32 ans, son épouse, domiciliés rue Rostand. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil sont deux retraités de la gendarmerie. Le 8 août 1939, à Paris 10e, Charles Garre se marie avec Simone Poirier. Au moment de son arrestation, il habite au 86, rue de Bondy (aujourd’hui rue René-Boulanger) à Paris 10e. Le 23 septembre 1940, il est arrêté lors d’une rafle dans le quartier Strasbourg-Saint-Denis, proche de son domicile. Il est emprisonné pendant un an dans les Maisons centrales de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines)… Au deuxième plan, la Maison centrale de Poissy vers 1916. Carte postale. Collection Mémoire Vive.… et de Clairvaux (Aube). Le 5 ou 6 octobre 1941, un nommé Charles Garre, domicilié au 26, rue Saint-Louis, s’évade du camp de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne), avec sept autres détenus dont un nommé Jean Batesti… Est-ce le même homme, interné après avoir purgé sa peine ? Si oui, quand a-t-il été repris ensuite ? Le 5 mai 1942, Charles Garre fait partie des quatorze internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec trente-sept communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Entre fin avril et fin juin 1942, Charles Garre est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée

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