Charles HADJADJE – 46282
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Charles Hadjadje naît le 10 août 1913 à Alger (Algérie)., fils d’Albert (Braham) Hadjadje, né en 1886 à Alger, employé, et d’Henriette Alliel, née en 1889 à Constantine. La famille compte cinq enfants, avec Denise, née en 1911, Lucienne, née le 17 octobre 1915, Gilbert, né en 1919, et une nièce, Mireille Alliel, née en 1915, tou.te.s à Alger. Au printemps 1930, Charles Hadjadje emménage avec ses parents au 4, rue André-Messager, à Paris 18e (quartier Clignancourt), dans un immeuble de l’Office des habitations à bon marché. En avril 1932, alors apprenti-confiseur, il est au chômage. Membre du sous-rayon du 18e arrondissement de la Fédération des Jeunesses communistes de France, il assiste le 1er avril à une réunion organisée par son groupement au 48, rue Duhesme à l’intention des conscrits de l’arrondissement (lui-même va avoir vingt ans…). Peu après, il est admis à l’administration des PTT comme releveur cycliste au bureau n° 18, rue de Clignancourt. Le 21 juin 1932, à 11h45, à hauteur du 48, rue Letort, alors qu’il appose des affiches appelant à une assemblée populaire à l’intention des jeunes ouvriers parisiens et des étudiants pauvres devant se tenir le soir même, il est interpellé avec un autre militant par des gardiens du commissariat de police du quartier de Clignancourt. Ils sont relâchés à 18 heures « après les vérifications d’usage » ; cependant la direction des Renseignements généraux en est avisée ainsi que sa propre hiérarchie administrative… À une date restant à préciser, Charles Hadjadje se marie avec Julie Frey, née le 8 août 1913 à Saint-Ouen