Paul FILOLEAU – (46236 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Paul, Alphonse, Filoleau naît le 30 janvier 1905 à Chantenay-sur-Loire [1] (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [2] - 44), chez ses parents, Jean Baptiste Filoleau, 39 ans, paveur, et de Jeanne Stervinou, son épouse, 33 ans, domiciliés au Parc de Grillaud, maison Pageot. Le 16 mai 1907, la cour d’appel de Rennes condamne son père à deux mois de prison pour « entrave à la liberté du travail » ; il est incarcéré à Nantes le 27 mai suivant. Le 18 mars 1915, celui-ci - non mobilisé - décède en son domicile, au 7, rue Blanqui, quartier du Pilleux-Sainte-Anne, à l’Ouest de Nantes, âgé de 49 ans. En 1926, Paul Filoleau habite habite à la même adresse, avec sa mère, alors chef de famille, ayant pour concubin Désiré Soulais, né à Jauzé en 1882, manœuvre chez Cavali. Le 9 août 1930 à Nantes, section de Chantenay, Paul Filoleau se marie avec Léonide Eugénie Leneveu, née le 16 décembre 1903 à Nantes. Le couple emménage chez la mère de Paul Filoleau. Ils y habitent en 1931 et jusqu’à son arrestation. Paul Filoleau travaille comme docker sur le port : « un homme costaud », se souvient Gustave Raballand. Le port de Nantes dans les années 1900. Au fond, derrière les grues, le pont transbordeur.Carte postale. Collection Mémoire Vive. Paul Filoleau milite à la section syndicale CGT des dockers de Nantes, ainsi qu’à la cellule des dockers du Parti communiste. Le 4 juillet 1941, après une première vague d’arrestations organisée dans l’agglomération de Nantes le 23 juin [3], le commissaire central de Nantes donne à la police allemande, sur la

Mathieu FILLOUX – 45542

Musée de la Résistance de Blois, cliché ARMREL. Mathieu, Émile, Filloux naît le 21 septembre 1893 à Villefranche-sur-Cher, six kilomètres au sud de Romorantin (Loir-et-Cher - 41), chez ses parents, François Filloux, 31 ans, vigneron, et Marie-Louise Ardoin, 27 ans, vigneronne, son épouse, native de Villefranche et fille de vignerons, habitant au lieu-dit Beauchêne. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un instituteur et un sabotier. Sa mère décède le 22 mars 1894, alors qu’il a cinq mois. Son père se remarie. Né le 22 mars 1899, Joseph Filloux est son demi-frère. Pendant un temps, Mathieu Filloux travaille comme cultivateur (probablement vigneron). Le 28 novembre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 31e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire. Il est sous les drapeaux lorsque la Première Guerre mondiale est déclarée. Le 2 mars 1915, à Vauquois, il est blessé à la fesse gauche. Sa mobilisation dans la campagne contre l‘Allemagne est comptabilisée jusqu’au 20 septembre 1916 (sortie d’un hôpital militaire ?). Le 10 juillet 1916, la commission de réforme d’Auxerre le propose pour la réforme temporaire « avec gratification 7e catégorie 20 % » pour : « parésie du sciatique poplité externe gauche ». Le 25 juillet 1919 la commission de réforme d’Orléans ajoute au diagnostic : « atrophie musculaire cuisse et jambe ». Treize mois plus tard, la commission spéciale d’Orléans le réforme définitivement et le propose pour une pension permanente de 30 %. Le 11 septembre 1920, à Romorantin, Mathieu Filloux se marie avec Augusta, Odette, B. Au moment de son arrestation, Mathieu Filloux est domicilié à Villefranche-sur-Cher. Il est secrétaire de mairie. Villefranche-sur-Cher. La mairie (avant-guerre ?). Carte postale colorisée. Collection Mémoire Vive. Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq

Joseph FILLOUX – 45541

Musée de la Résistance de Blois, cliché ARMREL. Joseph, François, Filloux naît le 22 mars 1899 à Villefranche-sur-Cher, à 6 km de Romorantin (Loir-et-Cher - 41), chez ses parents, François, Ambroise, Filloux, 37 ans, vigneron, et Françoise Beaulande, 31 ans, son épouse, habitant au lieu-dit Riou. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un autre vigneron et un sabotier. Son père s’est remarié après le décès de sa première épouse, avec laquelle il avait déjà eu un garçon, Mathieu, son demi-frère. Pendant un temps, Joseph Filloux travaille comme cultivateur (probablement vigneron). Le 16 avril 1918, il est incorporé au 95e régiment d’infanterie. Le 12 septembre, son unité part « aux armées ». Sa campagne contre l’Allemagne est comptabilisée jusqu’au 23 octobre 1919. Le 21 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Du 5 mai au 30 juin 1921, il est rappelé au 113e R.I. par « application de l’article 33 » [?]. En juin 1921, Joseph Filloux a quatre dents fracturées par « coups de tête de cheval » et doit porter une prothèse dentaire. Le 3 octobre 1921, à Villefranche-sur-Cher, il se marie avec Marthe Maubert. Ils auront un fils, André, né le 22 novembre 1924 à Villefranche. Au moment de son arrestation, Joseph Filloux est toujours domicilié dans cette commune. Pendant une période, il est employé des Postes et Télégraphes à Romorantin, avec Roger Morand (fusillé à Orléans), et Marcel Renaud. Romorantin. La Poste (à droite), au-dessus de la Sauldre. Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive. Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemands alors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un

André FILLOUX – 45540

Musée de la Résistance de Blois, cliché ARMREL.André Filloux naît le 22 novembre 1924 à Villefranche-sur-Cher, six kilomètres au sud de Romorantin (Loir-et-Cher - 41), fils de Joseph Filloux. Au moment de son arrestation, il est domicilié à Villefranche-sur-Cher, probablement chez ses parents (à vérifier…). André Filloux est garçon-boucher. Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemands alors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles sont opérées dans la ville et dans le département afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Le lendemain 1er mai, André Filloux est arrêté comme otage avec son père et son oncle Mathieu. D’abord détenus à Orléans, ils sont transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Un angle du camp de Royallieu vu depuis le mirador central dont l’ombre se profile sur le sol.Le renfoncement à droite dans la palissade correspond à l’entrée du Frontstalag 122. Entre fin avril et fin juin 1942, André Filloux est sélectionné avec son père et son oncle, parmi plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de

Germain, dit Albert, FEYSSAGUET – 45539

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Germain, “Albert”, Feyssaguet naît le 31 mai 1912 à Chaveroche, commune de Saint-Sulpice-les-Bois (Corrèze), fils de Jean-Baptiste Feyssaguet et d’Anna Bourneix, une famille de cultivateurs. À l’état civil, il a pour seul prénom “Germain”. Il a - au moins - un frère. Le 29 octobre ou le 15 novembre 1938 à Levallois-Perret, il épouse Marie-Louise Patient, née le 24 janvier 1920 à Neuville (Corrèze). Le couple n’a pas d’enfant. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 52 ou au 132, rue Aristide-Briand à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Chauffeur de taxi, “Albert” Feyssaguet est membre de la Chambre syndicale des cochers chauffeurs du département de la Seine, comme Paul Faury.Un taxi parisien au milieu de la circulation, place de l’Opéra dans les années 1930. Carte Postale. Coll. Mémoire Vive.En 1935, “Albert” Feyssaguet adhère au Parti communiste. Rappelé à l’activité militaire lors de la “drôle de guerre”, il n’aurait été démobilisé que le 27 septembre 1940 (à vérifier…). Dix jours plus tard, le 9 octobre 1940, il est arrêté chez lui par les services du commissariat de police de Levallois-Perret comme distributeur de tracts. La perquisition opérée à son domicile amène la découverte de 40 numéros de L’Humanité clandestine.Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er. Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée. (montage photographique)Le 15 octobre, la 12e Chambre du Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à quatre mois d’emprisonnement pour « propagande clandestine ». Il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), puis à celle de Fresnes (Val-de-Marne - 94). La maison d’arrêt de Fresnes après guerre. Carte postale. Collection Mémoire Vive.À l’expiration de sa peine, il n’est

Paul FEUVRIER – 45538

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Paul, Hyppolyte, Feuvrier naît le 24 février 1898 à Vaucluse (Doubs - 25), fils de Charles Auguste Feuvrier, 33 ans, artisan horloger, et de Cécile Girard, 21 ans. À sa naissance, Paul a - au moins - une sœur, Laure, née en 1896 à Frambouhans (25). En 1903, la famille a déménagé à Batenans-Varin (25), où sa sœur Annette naît le 3 mars de cette année. Ils y sont encore en 1906, mais en sont partis en 1911. Puis les Feuvrier vont s’installer à Maîche (25), où la petite Olga naît le 10 juin 1913 (et où les jumeaux Claire et Gaston naîtront le 7 mai 1917). Paul commence à travailler comme électricien. Le 28 mars 1917, à la mairie de Besançon (25), Paul Feuvrier s’engage volontairement pour quatre ans comme soldat de 2e classe au titre du 4e régiment de hussards, rejoignant cette unité trois jours plus tard. Le 25 septembre, il est “aux armées” contre l’Allemagne. Le 10 février 1919, il passe au 4e chasseurs d’Afrique. Le 17 août, il part dans l’Armée d’Orient. Le 24 août suivant, il passe au 3e régiment de spahis. Le 28 septembre suivant, il est nommé brigadier. Le 24 octobre, il est dans l’Armée du Levant. Le 24 novembre, il est cassé de son grade et rétrogradé comme soldat de 2e classe. Le 12 janvier 1921, il passe au 11e régiment de spahis. Le 28 mars suivant, il est renvoyé dans ses foyers. Au printemps 1921, ses parents habitent à Pont-de-Roide (25), sur le Doubs, 18 km au sud de Montbéliard. Son père est alors ouvrier aux usines Peugeot, grand fournisseur d’emplois de la ville.

Maurice FERSTLA – 46274

Maurice Ferstla naît le 27 janvier 1893 à Ulstrom ou Ustron (Pologne) Listrow ou Ulstrom (Pologne), fils de Chaïm Ferstla et de Kajla Feldmann, son épouse. En France, il conserve la nationalité polonaise. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 5, rue du Soleil à Paris 20e (75), vers la rue de Belleville. Il est marié avec Chana. Paris. La rue de Belleville dans les années 1900. Carte postale. Collection Mémoire Vive.Maurice Ferstla est tailleur pour dames. La date de son arrestation reste à préciser. D’abord interné au camp de la cité de la Muette à Drancy (Seine / Seine-Saint-Denis) - matricule 2779, escalier 2, chambre 14 -, il fait partie des 784 internés juifs “aptes au travail” transférés le 29 avril 1942 au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Inscrit sur la liste (n°259) du convoi du 5 juin 1942, Maurice Ferstla est finalement sélectionné pour le convoi suivant avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Maurice Ferstla est désigné comme otage juif. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. Le 8 juillet 1942, Maurice Ferstla est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46274 (aucune

Louis FERNEX – 45537

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Louis, Eugène, Henri, Fernex naît le 16 mai 1906 au 16, rue de Reuilly à Paris 12e, chez ses parents, Henri (Claude ?) Fernex, 23 ans, lithographe, et Blanche Dégory, 23 ans, culottière, son épouse. En janvier 1910, ils habitent au 86, avenue des Lilas, au Pré-Saint-Gervais (Seine / Seine-Saint-Denis). Son père est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. D’abord affecté différentes sections de commis et ouvriers militaires d’administration (C.O.A.), il passe dans divers régiments à partir du 20 septembre 1915. Le 13 octobre suivant, à Tahure, il est légèrement blessé au cuir chevelu. Le 8 mai 1911, dans le secteur de Douaumont, il est fait prisonnier. Le 27 décembre 1919, il est rapatrié. Le 1er mars 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation. La famille se retrouve à Tinchebray (Orne). En août suivant, ils sont au 165, rue de Charenton, à Paris 12e. Le 4 juillet 1922, la cour d’appel de Paris prononce par jugement le divorce de ses parents. Le 23 décembre 1922, à Tinchebray, sa mère, 40 ans, se remarie avec Alphonse René Leguidecoq, 30 ans, mécanicien. Louis a 16 ans. En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Louis Fernex est domicilié avec sa mère et son beau-père au lieu-dit La Folie à Fresnes/Frênes [1] (Orne), dont le bourg est à 4,5 km au nord-est de Tinchebray, et où il est métallurgiste (polisseur), peut-être à l’usine de quincaillerie Mermier, installée près de la gare. Secrétaire du Syndicat des Métaux de Tinchebray, Louis Fernex est communiste et reste actif dans la clandestinité. Selon un document administratif rempli après-guerre -

Boleslaw FERENC – 45536

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Boleslaw Ferenc naît le 20 juillet 1899 à Ossola ou Ossala (Pologne). Au moment de son arrestation, il est domicilié au 69, rue Claudius-Magnin (aujourd’hui rue des Cerisiers), « première rangée », cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle - 54). Marié, il a trois enfants. Il est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt. Homécourt. Mine du fond de la Noue. Carte postale (années 1900). Collection Mémoire Vive. Boleslaw Ferenc est arrêté à son domicile le 2 mars 1942, comme Wladyslaw Bigos et Jean Trzeciak, probablement désigné en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier… À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Le camp militaire de Royallieu en 1956.Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtimentsdu secteur A : le « camp des communistes ».En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive. Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Les deux wagons à bestiaux du Mémorial de Margny-les-Compiègne,installés sur une voie de la

Henri FERCHAUD – (45535 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942. (le détenu a bougé lors de la prise de vue) Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Louis, Ferchaud naît le 14 décembre 1895 à Gonnord [1] (Maine-et-Loire - 49), chez ses parents, Jean Ferchaud, 35 ans, tailleur d’habits, et Anne Onillon, son épouse, 29 ans.  Henri a deux sœurs, Marie Joséphine, née le 19 mars 1889 (décédée le 23 septembre 1915), Isabelle Henriette, née le 23 août 1890 (décédée le 13 août 1919), et deux frères plus âgés, Jean, né le 11 août 1892, Alphonse, né le 12 septembre 1893, et une sœur cadette, Adrienne, 19 décembre 1898, tous à Gonnord. Devenu adulte, Henri Ferchaud est un homme plutôt grand pour l’époque : 1 m 77. Pendant un temps, il habite à Chemillé (49) [2] et travaille comme maréchal-ferrant. Le 17 décembre 1914, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 32e régiment d’infanterie. Le 21 mars 1915, après l’achèvement de sa période d’instruction, il passe au 409e R.I., nouvellement créé avec à sa tête des officiers ayant déjà combattu depuis l’entrée en guerre (il y restera affecté jusqu’après l’armistice). Le 7 mai suivant, Henri Ferchaud part « en campagne » avec la 5e compagnie, rejoignant le secteur de Lassigny (Oise). Le 2 mars 1916, au nord-est de Verdun, le 409e R.I. monte en première ligne dans le secteur de Vaux-devant-Damloup (village de la Meuse complètement détruit) après une avancée allemande. De nombreuses reconnaissances sont opérées afin de déterminer exactement l’emplacement des premières lignes ennemies. À partir du 6 mars, offensives et contre-offensives se multiplient sous des avalanches d’obus, sans être décisives : plus de 1600 hommes sont mis hors de combat. Le 9 mars, le

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