Charles MARY – 45854
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Charles Mary naît le 24 mars 1911 à Sainte-Marie-aux-Chênes (Moselle), fils de Pierre Mary et Pierre Jeanne Masson. De 1932 au 25 mars 1933, il effectue son service militaire comme tirailleur marocain à Fez (Maroc). Le 19 septembre 1935 à Pierson (?), Charles Mary se marie avec Tersina Para. Ils ont un enfant. Au moment de son arrestation, il est domicilié à Auboué (Meurthe-et-Moselle - 54) ; son adresse reste à préciser. Auboué. Vue sur l’usine. Carte postale oblitérée en 1950. Coll. Mémoire Vive. Charles Mary est mineur de fer (wattman) à la mine d’Auboué et membre du bureau syndical CGT de la Fédération du sous-sol de 1936 à 1939, photographié parmi ses membres en 1937. Pendant la “drôle de guerre”, il est mobilisé comme caporal au 128e régiment d’infanterie (dans une forteresse ?). Fait prisonnier le 23 juin 1940, il obtient un « congé de captivité » le 5 août. Le 15 juillet 1941, au lendemain de l’importante démonstration patriotique organisée le jour de la fête nationale à Auboué par les Jeunesses communistes clandestines (pavoisement tricolore, slogans peints sur les murs…), Charles Mary fait partie des militants communistes connus avant guerre qui sont appréhendés par la police française pour interrogatoire, puis relâchés dans la journée, faute de preuve. Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront