Marcel RANDOU – (46032 ?)
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Marcel, Louis, Schuft naît le 7 avril 1902 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1]), fils naturel de Victoria Schuft, 24 ans, journalière. Deux ans plus tard, il est légitimé par le mariage de sa mère avec Marius Randou, 31 ans, ouvrier huilier, contracté le 26 février 1904 au Havre. La famille comptera six enfants. À partir de ses 18 ans, Marcel Randou subit plusieurs condamnations pour vol prononcées par le tribunal correctionnel du Havre, parfois accompagnées d’arrêtés d’interdiction de séjour. Il est généralement désigné comme “journalier” (manœuvre sans formation). Vers 1920, Marcel Randou a un premier fils, Roger, sur lequel les informations restent à trouver. Le 28 décembre 1923, au Havre, âgé de 21 ans, Marcel Randou se marie avec Andréa Edwige Lydie A., une journalière de 17 ans. Mais, le 31 octobre 1925, le tribunal civil du Havre prononce leur divorce, à la requête et au profit de l’épouse. Marcel Randou habite alors au 141 boulevard de Graville. Le 28 mai 1926, au Havre, âgé de 24 ans, il se remarie avec Lucienne Jeanne Portier, née le 18 novembre 1894 au Havre, ouvrière d’usine. Ils ont trois enfants : Marcelle, née le 6 novembre 1925, René, né le 21 novembre 1932, et Denise, née le 27 juillet 1934. En juin 1930, Marcel Randou est condamné à quinze jours de prison pour abandon de famille. Pendant un temps, docker sur le port du Havre, Marcel Randou serait syndiqué à la CGT. En octobre 1940, en raison des bombardements subis par la ville, la famille va se réfugier chez des amis à Rouen (76),