Marius THIROUARD – 46142

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés. Marius, Gaston, Eugène, Thirouard naît le 23 août 1905 à La Croix-du-Perche (Eure-et-Loir - 28), fils de Gaston Thirouard, 29 ans, aide de culture sur l’exploitation de son père, et de Julienne Phillipe, 23 ans, son épouse, domiciliés à la ferme du château au lieu-dit le Cormier, sur la commune de Frazé (28). L’enfant naît chez ses grands-parents, domiciliés au lieu-dit Les Écoles. En 1911, il vit avec sa mère chez son grand-père. Le 17 juillet 1915, sa mère se remarie avec Victor Louis Désiré Leduc, 46 ans, journalier. En 1926, la mère de famille vit seule avec Marius, alors âgé de 21 ans et couvreur « chez Doucet », et ses deux autres enfants : Désiré Leduc, né en 1915, et Marine Leduc, née en 1918, tous deux à la Croix-du-Perche. Le 22 juin 1929, à Frétigny (28), Marius Thirouard se marie avec Olga Berthe Béjon, née le 13 octobre 1910 au hameau de La Perrière dans cette commune. Ils auront plusieurs enfants, dont peut-être Madeleine, née en 1930. En 1939, et jusqu’au moment de son arrestation, Marius Thirouard est domicilié à Jallans, commune limitrophe de Châteaudun (28) ; son adresse reste à préciser.. Marius Thirouard est charpentier de profession, mais déclaré comme terrassier après son arrestation. Il est connu comme étant sympathisant communiste. Sous l’occupation, la police locale le soupçonne de placarder des tracts en même temps que deux militants de Châteaudun. Le 25 septembre 1941, en réponse à un courrier du ministère de l’Intérieur du gouvernement de collaboration datée du 24 juin « demandant quelles mesures avaient été prises dans le département contre les communistes français et étrangers par les autorités d’occupation »,

Louis THIÉRY – 46141

Louis Thiéry naît le 24 mai 1908 à Noncourt-sur-le-Rongeant (Haute-Marne - 52), fils d’Isidore Thiéry, vigneron, 45 ans, et d’Henriette Ancina, 21 ans, sa deuxième épouse, domiciliés rue Basse. Son père, veuf depuis 1901, a déjà eu cinq filles de son premier mariage. Louis a quatre frères et sœurs du “deuxième lit” : Germaine, née le 13 janvier 1911, Marcel, né le 2 août 1913, Madeleine, née le 12 décembre 1917, et René, né le 5 octobre 1923, tou.te.s à Noncourt. En 1926, habitant toujours chez ses parents, Louis Thiéry est ouvrier à la fonderie Ferry-Capitain de Bussy, commune de Vecqueville (52). Vecqueville près de Joinville. L’usine de Bussydans un méandre de la Marne.Carte postale éditée après guerre. Coll. Mémoire Vive. Le 13 août 1932, à Donjeux (52), Louis Thiéry épouse Élisabeth Haulet, née en 1913 dans ce village, couturière, qui vit chez son grand-père maternel, Charles Dumontier, 78 ans, ancien patron ferblantier, avec sa propre mère, Jeanne-Charlotte, 44 ans, veuve de son père, Louis Eugène Haulet, fantassin tué dès le 25 août 1914 au combat de Courbesseaux (Meurthe-et-Moselle). Après ce mariage et jusqu’à l’arrestation de Louis Thiéry, la famille s’installe chez le grand-père d’Élisabeth, à Donjeux, route de Doulaincourt (départementale n° 67) ; en 1936, sa mère, Jeanne-Charlotte, vit toujours avec eux. Donjeux. Carte postale des années 1950. Coll. Mémoire Vive. Louis et Élisabeth Thiéry ont deux enfants : Josette, née le 22 juin 1933 à Donjeux, et Max, né le 20 août 1938. Louis Thiéry est alors mouleur à la fonderie de Bussy ; usine dans laquelle travaillent également Louis Bedet, Georges Collin, Edmond Gentil et Bernard Hacquin. Il est possible qu’Alfred Dufays, de Joinville, y travaille également pendant une période, car Louis Thiéry le connaît. Son lieu de

Léon, Casimir (dit Casi) THIBERT – 46140

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Casimir (« Casi »), Thibert naît le 29 janvier 1912 à Ratte, 6 km à l’est de Louhans (Saône-et-Loire), fils de Jules Félix Thibert, 28 ans (8 février 1884), agriculteur, et de Marie Valentine Curau, 23 ans, son épouse. Léon a un frère plus âgé, Roger, né en 1910. Après avoir effectué son service militaire de l’automne 1905 à l’automne 1907 (passé soldat de 1re classe), son père est rappelé à l’activité militaire le 4 août 1914 au régiment d’Infanterie d’Auxonne (10e RI ?). Le 8 mars 1915, dans le bois de la Louvières (Meuse), Jules Thibert est blessé par une balle qui lui occasionne une plaie en séton à l’avant-bras droit, au voisinage du coude. Après avoir été soigné, il retourne « aux armées » du 25 décembre suivant au 11 mars 1916, restant ensuite mobilisé « à l’intérieur ». Jules Thibert est mis en congé illimité de démobilisation le 11 mars 1919 : Léon a sept ans. En 1926, ses parents (âgés de 42 et 37 ans) lui donneront un deuxième frère, René. Au moment de son arrestation, Léon Thibert est domicilié à Chalon-sur-Saône (71) ; son adresse reste à préciser. Il est cuisinier. Le 26 février 1942, le même jour que Lucien Rosier, il est arrêté à Louhans (71) à la suite d’un attentat contre l’hôpital allemand de Chalon-sur-Saône (voir Pierre Vendroux), puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 -Polizeihaftlager). La caserne de Royallieu après-guerre. Les huit premiers bâtiments alignés à gauche sont ceux du quartier “A”,désigné pendant un temps comme le “camp des communistes”.À l’arrière plan à gauche, sur l’autre rive de l’Oise,

Marcel THIBAULT – 46139

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Francis, Eugène, Thibault naît le 22 novembre 1898 à Rochefort-sur-Loire (Maine-et-Loire), fils de Louis Thibault, 35 ans, tonnelier, et de Marie Bourgeois, son épouse, 28 ans. Marcel a - au moins - un frère, Ernest, né le 8 mars 1900, et une sœur, Carmen, née le 10 novembre 1902, tous deux à Rochefort-sur-Loire. Alors qu’il vit encore chez ses parents, il commence à travailler comme cordonnier. Le 12 février 1917 à Angers, Marcel Thibault s’engage volontairement pour quatre ans comme soldat de 2e classe au 118e régiment d’artillerie lourde hippomobile. Le 24 juin suivant, il « part aux armées » (8e corps) avec le 1er groupe de “105 L.” (canons de moyen calibre), en position au bois de Thuisy, en Champagne (Marne). Artillerie lourde française, mise en batterie d’une pièce de 155 long.Carte postale, collection mémoire Vive. Le 28 octobre 1919, il passe au 25e régiment d’artillerie (de campagne ?). Le 1er janvier 1920, il est évacué sur l’hôpital de Mourmelon-le-Grand (Marne), entouré d’un grand camp militaire. Le 12 février 1921, il est démobilisé, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Début juillet 1921, il habite chez Madame Galais, au 63 rue Deslandes à Tours (Indre-et-Loire). Le 10 septembre 1921 à Rochefort-sur-Loire, Marcel Thibault se marie avec Yvonne Henriette Venon, laquelle décède prématurément le 14 décembre 1923. À la mi 1925, domicilié au 31 rue Bouilly à Tours, dans le quartier de la Fuye entre la Loire et le Cher, Marcel Thibault travaille comme ouvrier des Postes, Télégraphes et Téléphone. Le 2 juillet de cette année, à Richelieu (Indre-et-Loire), il épouse en secondes noces Albertine Marie Honoré, 20 ans, née le 5 janvier

Ferdinand THIAULT – 46138

© Photo association Déville d’Hier.Ferdinand, Marcel, Thiault naît le 12 janvier 1888 à Rueil [1] (Seine-et-Oise / Hauts-de-Seine), fils d’Urbain Thiault, 23 ans, jardinier, et de Marie Tissay, son épouse, 31 ans, cuisinière, domiciliés au 5, boulevard des Ormes. En octobre 1889, ils sont domiciliés à Louveciennes (Seine-et-Oise / Yvelines). En avril 1890, Urbain et Marie Thiault sont domiciliés au 20 Quai National à Puteaux (Seine / Hauts-de-Seine - 92). Ils y sont recensés sans leur fils en 1891 (?) ; cette année-là, Urbain Thiault se déclare comme buraliste. En avril 1898, celui-ci est domicilié au 48 ou 98 rue, ou route, de Neuilly à Neuilly-sur-Seine (92). En janvier 1899, il déclare habiter au 64 rue des Arts à Levallois-Perret (92). Le 21 décembre 1902, il est domicilié au 2 avenue Thiers au Raincy (Seine-et-Oise / Seine-Saint-Denis). Début août 1904, il déclare habiter au 2-4 rue Saint-Germain à Sartrouville (Seine-et-Oise / Yvelines). Pendant un temps, Ferdinand Thiault habite chez son père, veuf (depuis une date restant à préciser), au 2, rue de la Gare, à Sartrouville et commence à travailler comme cuisinier-pâtissier. Le 28 février 1906, à la mairie de Rochefort (Charente-Inférieure / Charente-Maritime), âgé de 18 ans, Ferdinand Thiault devance l’appel au service militaire et s’engage pour cinq ans comme apprenti canonnier au 4e dépôt des équipages de la Flotte. Le 10 août suivant, il passe apprenti-marin. Le 14 avril 1907, il passe matelot de 3e classe. Le 13 décembre suivant, il passe au 11e régiment d’infanterie coloniale, cantonné à Saïgon (Cochinchine / Viêt Nam). Le 2 juin 1909, le conseil de guerre de Saïgon le condamne à deux ans de prison pour « outrages envers des supérieurs pendant le service et bris de clôture », jugement exécutoire le

Isidore THIAIS – (46137 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Isidore Thiais naît le 16 mai 1889 à Paris 1er - au 95 rue Saint-Honoré, peut-être chez une sage-femme -, fils d’Amélie Thiais, 30 ans, native de Bourges (Cher - 18), domestique, domiciliée au 60, rue de Turbigo, et de « père non dénommé ». Pendant un temps, sa mère habite au 86 bis avenue de Wagram à Paris 17e. Le 27 mai 1908, le tribunal correctionnel de la Seine condamne Isidore Thiais à six jours de prison et 16 francs d’amende pour outrages à agents. Le 8 juillet 1909, à la mairie de Bourges, il s’engage volontairement pour trois ans comme soldat de 2e classe au 6e régiment de chasseurs. Du 11 juillet suivant au 20 mai 1911, il est affecté en Algérie, puis dans les confins algérois-marocains jusqu’au 17 juin suivant. Il reçoit la médaille commémorative du Maroc avec agrafe “Maroc”. Entretemps, le 29 octobre 1910, à Bourges, sa mère, domiciliée 43 rue Bourbonnoux à Bourges, âgée de 51 ans, a épousé Marie Adrien Berthé, 50 ans, veuf, tourneur sur métaux, en présence de ses frères, Maurice Thiais, 47 ans, sellier, et Charles Sellier, 44 ans, mouleur, tous deux domiciliés à Bourges. Dès le 2 août 1914, Isidore Thiais est « aux armées », mais d’abord dans son unité en Algérie. Le 3 août 1915, il passe au 7e régiment de marche de chasseurs d’Afrique. Le 31 mars 1917, il est aux armées en France. Le 17 mai 1918, il est blessé à la jambe droite par un coup de pied de cheval et évacué vers une ambulance. Le 30 mai, il est admis à l’hôpital auxiliaire 104 à Marseille. Le 5 juin, il est transféré à

Eugène THÉPOT – 46136

© Archives de l’Institut d’histoire sociale CGT de Seine-Maritime. Eugène Thépot naît le 26 mai 1895 à Lambezellec, alors commune limitrophe de Brest (Finistère), chez ses parents, Édouard Marie Thépôt, 43 ans (19 septembre 1851), quartier-maître mécanicien retraité, et Anne Marie Rousseau, 26 ans, son épouse, domiciliés au 76, rue de Paris. Parmi les deux témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil, signe Eugène Rousseau, 22 ans, matelot timonier, cousin de la mariée, domicilié à Saint-Pierre-Quilbignon (commune fusionnée avec celle de Brest le 28 avril 1945). Pendant un temps, Eugène Thépot habite au 1, rue du Moulin-à-Poudre, à Brest, travaillant peut-être comme marin. Peu avant ses vingt ans, le 17 mai 1913, il s’engage volontairement à la mairie de Brest pour cinq ans comme apprenti-marin aux équipages de la Flotte (matr. 106791). Le 1er avril 1914, il passe matelot de 2e classe, infirmier. Le 2 août suivant, à la déclaration de guerre, il est affecté au 5e dépôt des équipages à Toulon. Du 2 août au 17 décembre 1915, il embarque sur le Ceylan, un paquebot mixte réquisitionné et armé comme navire-hôpital navigant entre Salonique/Moudros et Toulon avec escales à Bizerte. Après un passage au 5e dépôt, Eugène Thépot est de nouveau en mer sur le Bretagne, premier cuirassier de type Dreadnought de la Marine Nationale, du 27 février au 4 juin 1916. Il revient au 5e dépôt jusqu’au 15 juillet suivant, puis passe au 2e dépôt, à Brest. En lien probable avec une condamnation avec sursis par le conseil de guerre maritime, il est réduit à l’emploi d’apprenti-marin le 9 janvier 1918. Le 28 janvier, il embarque sur la Foudre, ancien contre-torpilleur transformé en porte-hydravions, puis devenu bâtiment de commandement.

Eugène THÉDÉ – (46135 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Eugène, Aimable, Thédé naît le 7 décembre 1901 à Argenteuil (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), fils de Charles Thédé et Louise Launay. Plus tard, la famille emménage au Mans (Sarthe). Pendant un temps, ils habitent au Vieux Chemin d’Ar [?]. De la classe 1921, Eugène Thédé est du bureau de recrutement du Mans. Mais son appel au service militaire est ajourné pour « faiblesse » en 1921 et 1922. En 1923, l’armée le classe dans la 2e partie de la liste, au service auxiliaire, pour tachycardie. Le 12 mai 1923, il est incorporé à l’école d’artillerie de Fontainebleau. Le 1er octobre suivant, il passe au petit état-major de l’École militaire d’artillerie de Poitiers. Il est renvoyé dans ses foyers le 7 mai 1924, titulaire d’un certificat de bonne conduite. À une date restant à préciser, Eugène Thédé se marie avec Léa Noir ou Nois. Ils ont un fils, né vers 1926. Mais son épouse décède prématurément. Par la suite, il vivra maritalement avec Juliette Boissonnade, née le 12 juillet 1904 à Condom-d’Aubrac (Aveyron), “fille de salle” (agent d’entretien/aide-soignante dans un hôpital). En janvier 1928, Eugène Thédé habite au 7 avenue d’Hill, à Joinville-le-Pont (Seine / Val-de-Marne). En mai 1931, on le trouve au 29 rue Duris, à Paris 20e. En mars 1936, il demeure au 27 avenue de la Plage, à Joinville-Le-Pont. Eugène Thédé est cuisinier, souvent inscrit au fonds de chômage à partir de 1931. Adhérant du Parti communiste à partir de 1936. Il est connu de la police pour vendre L’Humanité dans son quartier. Il reçoit L’Éveil du

Georges TEULON – 46134

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Georges Teulon naît le 28 février 1911 à Paris 12e, chez ses parents, Auguste Teulon, 24 ans, découpeur, et Jeanne Jouanne, 20 ans, couturière, son épouse, domiciliés au 66, avenue Daumesnil à Paris 12e. En 1917, la famille emménage quelques pas de porte plus loin, au 93, avenue Daumesnil. Au moment de son arrestation, Georges Teulon habite toujours avec ses parents. Il est célibataire. En 1930, livreur aux Grands Magasins du Louvre, il en est licencié après quelques mois pour détérioration de marchandises avant leur livraison. Le 25 octobre 1933, il entre comme ouvrier mouleur aux Établissements Kalker, Manufacture générale de caoutchouc et d'ébonite [1], sis 52, rue des Bruyères et 8, rue de Paris aux Lilas. Militant syndical CGT, il est élu délégué suppléant du personnel ouvrier de son entreprise en 1937. Le 2 septembre 1939, Georges Teulon est mobilisé. Le 26 décembre, il est classé dans l’ “affectation spéciale” au sein de son usine, considérée comme produisant pour la Défense nationale. Lors de la réouverture des ateliers après l’exode, considéré comme un bon élément et un ouvrier sérieux, Georges Teulon est l’un des premiers ouvriers convoqués pour reprendre le travail. Pourtant, en août 1941, la direction constaterait que son équipe de travail a un rendement inférieur aux autres, lui imputant ce freinage dans la production, ainsi que le bris d’outils et de moules, bien qu’« aucun fait positif » ne puisse être relevé contre lui. Le 23 août, M. Schmitt, directeur de l’entreprise se rend au commissariat de police de la circonscription des Lilas pour demander l’internement de son

Georges TERRIER – (46262 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Georges Terrier naît le 13 août 1906 à Bois-Guillaume, commune limitrophe au nord de Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76) Au moment de son arrestation, il est domicilié au 47, rue Saint-Vivien à Rouen. Georges Terrier est docker sur le port. Secrétaire du Syndicat CGT des dockers, c’est également un militant communiste. Le 18 juillet 1940 , il est arrêté (L.A. 3340). Avant le 29 octobre, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager), selon une liste d’otages établie par la Feldkommantantur 517 de Rouen. Là, Georges Cogniot, dirigeant du parti communiste clandestin, mais également premier interlocuteur de la direction allemande du camp, le fait désigner aux cuisines avec d’autres militants de Seine-Maritime pour garantir une distribution équitable de la nourriture. Après l’ultime tri opéré par une commission d’officiers allemands, faisant partie du deuxième contingent sélectionné pour la déportation, Georges Terrier dit à Louis Eudier et aux autres Normands : « Je suis content d’avoir été désigné (…) car vous auriez pu douter de moi si j’étais resté. » Il est définitivement sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés

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