Rachel FERNANDES, née Lesterp – 31723

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Louise Rachel Lesterp naît le 8 janvier 1895 à La Rochelle (Charente Inférieure / Charente-Maritime), fille de Pierre Lesterp, 32 ans, maçon, et de Louise Marie Marcoux, 26 ans, sans profession ; sa mère fait des journées. Elle a une sœur de cinq ans plus âgée, Noémie, née le 2 juillet 1889 Saint-Sormin-la-Marche (Haute-Vienne). Toutes deux quittent très tôt leur école communale de La Rochelle (Rachel avant d’avoir obtenu son certificat d’études primaires) et apprennent le métier de couturière. Après son mariage avec Louis Durand, un officier mécanicien de La Rochelle, sa sœur Noémie cesse de travailler, son époux gagnant suffisamment bien sa vie. Après la Première Guerre mondiale, celui-ci deviendra secrétaire du syndicat CGT des officiers de la marine marchande. Louis Durand et son épouse adhéreront au Parti communiste, Noémie commençant à militer pendant la guerre d’Espagne. Le 12 janvier 1923, à La Rochelle, Rachel, 28 ans, épouse José Fernandes, 36 ans, de nationalité portugaise (né en 1886 à Lisbonne), garçon de café, alors domicilié au 18 rue du Minage. Le nom d’épouse de Rachel sera ultérieurement souvent orthographié “Fernandez” sur les documents officiels ; mais l’acte de mariage fait foi… Au recensement de 1926, José et Rachel Fernandes ont “remplacé” Louis et Noémie au 59, rue Saint-Louis. José se déclare alors comme courtier. José, l’époux de Rachel décède en 1936 (âgé de 50 ans, cause restant à préciser…), la laissant veuve. Travaillant dans une grande maison de confection pour hommes de La Rochelle, Rachel ne participe pas à l’activité politique de sa sœur. De leur côté, Noémie et Louis Durand restent actifs quand le Parti communiste

Berthe LAPEYRADE, née Lescure – 31721

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Berthe Lescure naît le 26 avril 1895 au Passage (Lot-et-Garonne - 47). Ses parents s’installent ensuite à Cenon, en face de Bordeaux sur l’autre rive de la Garonne (Gironde - 33). Ils ont encore un fils, Henri, né le 3 novembre 1899 à Cenon. Berthe Lescure va à l’école de la mairie, jusqu’à onze ans. Plus tard, elle travaille dans un restaurant de Bacalan, quartier industriel sur le bord du fleuve au nord de Bordeaux. Elle y rencontre Jean Lapeyrade, né le 4 juillet 1893 à Bordeaux, ajusteur aux ateliers de Bacalan, qui y déjeune régulièrement. Ils se marient en 1917. Le frère de Berthe, Henri Lescure, est manœuvre dans une usine de Bordeaux. Il habite à Cenon, dans la banlieue de la capitale girondine. Il y rencontre Charlotte Zanker, née le 31 mai 1902 à Saint-Paul (33) et qui habite alors dans la même rue que lui. Ils se se marient en 1921 et s’installent à Floirac, au sud de Cenon. Jean Lapeyrade adhère à la section française de l’Internationale communiste (futur PCF) peu de temps après sa création en 1920. En 1927, il est secrétaire de cellule aux chantiers Dyle et Bacalan, en compagnie de Laurent Puyoo (fusillé le 24 octobre 1941). Il entre ensuite à l’usine Motobloc à Bordeaux-Bastide, d’où il est licencié en raison de son action syndicale. Jean Lapeyrade est ouvrier dans la navale, aux Chantiers de la Gironde à Lormont, quand il est frappé par l’interdiction du Parti communiste à l’automne 1939. Il s’engage alors dans l’organisation clandestine. Sous l’occupation, Henri et Charlotte Lescure entreposent du matériel de propagande du Front national [1],

Noémie DURAND, née Lesterp – 31727

Auschwitz-I, le 3 février 1943Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Marie Noémie Lesterp naît le 2 juillet 1889 à Saint-Sormin-la-Marche (Haute-Vienne - 87), chez ses parents, Pierre Lesterp, 26 ans, alors meunier, et de Louise Marie Marcoux, 20 ans, sans profession, domiciliés chez les parents de l’époux, au lieu-dit Moulin du Bas Cour. En avril 1891, Pierre, ayant repris son métier de maçon, déclare loger à Saint-Sigsimond (canton de Fontenay-le-Comte, Vendée), bourg où son frère Henri, patron maçon, vit avec sa famille. Puis la famille emménage à La Rochelle (Charente Inférieure / Charente-Maritime) dans la rue Basse du quartier des Grand et Petit Saint-Éloi, de l’autre côté des voies ferrées, en banlieue Est, où naît Adrien Octave (dit Jean ?), le 18 mai 1893. Leur sœur cadette, Louise Rachel, naît le 8 janvier 1895 au Grand Saint-Éloi. Les deux filles quittent l’école communale très tôt (Rachel avant d’avoir obtenu son certificat d’études primaires) et apprennent le métier de couturière. Leur mère « fait des journées ». Le 29 avril 1911 à La Rochelle, Noémie, 21 ans, se marie avec Louis Ernest Durand, 24 ans, né le 16 janvier 1887 dans cette ville. Comme bien des jeunes Rochelais, Louis Durand avait été attiré par le grand large : le 17 août 1904, âgé de 17 ans, à la mairie de La Rochelle, il s’était “engagé volontaire” au 4e dépôt des équipages de la Flotte (Marine nationale), ce qui lui a donné accès à ces voyages et a confirmé son métier de mécanicien. Le 2 août 1914, il est rappelé à l’activité militaire lors de la mobilisation générale. Le 27 août, il rejoint le 5e dépôt des équipages. Il est nommé second

Marie LESAGE – 31671

Photo anthropométrique prise le 17 mars 1942par le service de l’identité judiciaire. © Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris. Marie LESAGE est née le 13 janvier 1898 à Doville dans la Manche, dans une famille nombreuse de petits cultivateurs. Résistante au Front National [1] Avant la guerre, Marie est une sympathisante communiste. Pendant l’occupation Marie reçoit et héberge des combattants du Front national avec qui elle avait été mise en contact par l’intermédiaire de son beau-frère, Pierre, dit Paul, Vastel [2], gardien du cimetière d’Equeurdreville. Une arrestation en lien avec l’affaire Pican-Cadras Le 18 février 1942, on annonce la visite d’un responsable de Paris. Un camarade de Cherbourg va le chercher à la gare (chacun avait un morceau du passe « Cher » - « Bourg ») et le conduit chez Marie Lesage, qui tient un café rue Gambetta à Equeurdreville, dans la banlieue de Cherbourg. Le « camarade responsable » était un policier. [3] Transférée à Paris pour l’interrogatoire aux Renseignements généraux, Marie Lesage est gardée au dépôt jusqu’au 23 mars 1942, puis emprisonnée à la Santé - au secret - jusqu’au 24 août 1942, et internée à Romainville jusqu’au départ. Le 22 janvier 1943, cent premières femmes otages sont transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris). À ce jour, aucun témoignage de rescapée du premier transfert n’a été publié concernant les deux nuits et la journée passées à Royallieu, et

Renée, dite  »Bichette » PITIOT, née Legros – 31629

Un beau portrait de studio… Très probablement d’après-guerre. Renée Legros naît le 19 novembre 1921, à Paris 13e, fille de René Legros, 28 ans, mouleur, et de ???. En 1935, la famille Legros s’installe au 31, avenue du Maréchal Foch à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne - 77), où les parents ont fait construire un pavillon grâce à la loi Loucheur. Militant communiste, René Legros devient trésorier de la cellule locale du Parti. Ayant appris le métier de couturière, Renée, dite « Bichette », va travailler à Paris chez divers grands couturiers, Maggy Rouff [1] entre autres. En septembre 1940, Renée est fiancée avec Gustave Pitiot, né le 21 avril 1920 à Paris 16e, domicilié chez ses parents au 10, rue des Écoles à Combs et commis du Trésor à la perception de Brunoy, une commune limitrophe. Le père de Gustave est « connu pour ses idées communistes ». Gustave est un jeune militant communiste, connu de la police avant guerre pour avoir été trésorier du Cercle de l’espérance des jeunesses communistes de Combs-la-Ville de 1937 à 1939. La police le surveille. Ainsi, elle rapporte que « Le samedi 24 août 1940, au train venant de Paris et arrivant en gare de Combs-la-Ville à 18h34, Bangard Léon [2] et Pitiot Gustave descendirent ensemble de ce dernier. Bangard Léon était porteur d’un paquet qui - d’après certaines personnes - était un paquet de tracts et de journaux. À noter que c’est cette nuit-là que furent apposés les premiers papillons communistes à Combs-la-Ville ». C’est ainsi qu’une perquisition est ordonnée à leurs domiciles respectifs en septembre 1940, qui montrera seulement que Gustave Pitiot avait également été membre d’un Comité de diffusion de L’Humanité (CDH) avant-guerre. En novembre 1941, Renée et Gustave se marient. Pendant un temps, le jeune ménage

Lucienne LEBRETON – 31692

Lucienne Lebreton en 1934.© Archives de la RATP. Lucienne Lebreton naît le 26 février 1905 à Paris 18e, fille de Jean-Baptiste Lebreton, 26 ans, et d’Élisa Marie Boursé, 22 ans, son épouse, journaliers, domiciliés au 8 impasse Langlois (aujourd’hui rue Tchaïkovski, quartier Chapelle). Lucienne grandit à Paris. Lors de la mobilisation générale d’août 1914, son père est rappelé à l’activité militaire, rejoignant le 6e bataillon territorial du Génie à Verdun. Le 13 février 1917, il est détaché au dépôt de métallurgistes, 19 rue d’Estrée à Paris 7e. Trois jours plus tard, il passe aux Aciéries et Forges de Firminy (Loire). Le 1er juillet suivant, il passe au 86e régiment d’infanterie. Le 15 février 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire impasse Langlois. En mai 1920, âgée de 15 ans, Lucienne Lebreton entre dans la maison de couture d’Alice Bernard, au 40 rue François 1er (Paris 8e). Le 12 janvier 1924 à Paris 18e, âgée de 18 ans, elle se marie avec Henri Joseph C., un fraiseur de 21 ans. Dans un premier temps, elle « reste dans [son] ménage ». Le père de Lucienne est devenu employé du Gaz de Paris. Dès le mois de mars suivant, elle entre en qualité de bichonneuse à la société des Chaussures Ettrlich Frères, 15 rue de l’Évangile (Paris 18e). Fin février 1925, elle « reste dans [son] ménage » pendant deux mois. D’avril à novembre 1925, elle travaille pour la maison de Confection Delamarre, 15 rue d’Aboukir (Paris 2e). Puis, pendant sept mois, de nouveau, elle « reste dans [son] ménage ». En juin 1926, elle prend un emploi de cartonnière chez Faillot, 145 rue de La Chapelle (Paris 18e). Le 28 novembre

Suzanne GASCARD, née Leblond – 31811

Collection Francine et Matthieu Noël. D.R. Suzanne, Augustine, Leblond naît le 29 septembre 1901 à Paris 14e, fille d’Auguste (Augustin) Leblond, maçon, et de Charlotte, Olive, Martin, son épouse. Suzanne, l’aînée, a une sœur, Raymonde, et un frère, Roger, nés jumeaux en 1911. Les enfants grandissent à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), commune qui s’étend entre la Seine et le Mont Valérien. En juillet 1914, Suzanne quitte l’école après avoir passé son certificat d’études. Le père est mobilisé, la mère est emportée par la maladie. Avant d’avoir 13 ans, Suzanne la remplace auprès de ses frère et sœur, alors âgés de trois ans. Elle tiendra la maison jusqu’à son mariage. Le 10 février 1921 à Sainte-Colombe-près-Vernon (Eure - 27), elle se marie avec Alexandre Gascard, né le 15 mai 1892 à Saint-Just (Ille-et-Vilaine), alors ouvrier de laiterie. Collection Francine et Matthieu Noël. D.R. Le couple a une fille, Mireille, née le 1er mars 1924 à Sainte-Colombe. Le père de famille devient chauffeur de camion dans une entreprise de Pacy-sur-Eure (27), où le ménage s’installe, au 28, rue de Pacel. La maison du 28 de la rue Pacel à Pacy-sur-Eure.Photo Bernard et Ginette Petiot (2103). Droits réservés Afin d’augmenter leurs ressources, Suzanne prend un bébé en nourrice, Jacques Béal, né le 12 mars 1929. La mère de l’enfant cesse rapidement ses visites. Elle ne donnera plus ni argent ni nouvelles et les Gascard auront un enfant de plus (Suzanne reçoit les « droits de puissance paternelle » par jugement du Tribunal civil d’Évreux rendu le 22 février 1936). Mari et femme sont des sympathisants du parti communiste (selon la police Alexandre serait responsable de la cellule de PC de Pacy). Ils vont aux réunions, lisent L’Humanité. Après l’interdiction du Parti

Elisabeth LE PORT – (31786 ?)

Droits réservés. Élisabeth, Marcelle, Marthe, Le Port nait le 9 avril 1919 à Lorient (Morbihan), fille de Marcel Le Port, 24 ans, achevant alors sa mobilisation comme “affecté spécial” au titre d’ouvrier (ajusteur) aux Établissements maritimes du port de Lorient, et de Marie-Thérèse Gloton, son épouse, 24 ans, domiciliés au 85, rue de Merville. Élisabeth recevra plusieurs surnoms de la part de ses proches, qu’elle-même utilisera pour se désigner : Sab, Sabeth, Zabeth Plus tard, ses parents s’installent à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire - 37), commune limitrophe au nord de Tours, devenue en 1964 un quartier du chef-lieu. Son père est devenu cheminot, ajusteur à la Compagnie du Paris-Orléans. Son frère Jack (couramment surnommé Jacky) y naît le 9 juin 1925. En 1936, ils habitent avenue de la Salle. Élisabeth Le Port poursuit ses études à l’école primaire supérieure de Tours. Aimant la musique, elle obtient un prix de conservatoire au piano. Zab au piano.© Collection Michel Le Port. Tours. À l’arrière-plan à droite, l’École normale d’institutrices, vue depuis le pont de Saint-Symphorien.Carte postale “voyagée” en 1903, collection Mémoire Vive. En 1936, elle est admise à l’école normale d’institutrices de Tours, « aux Tilleuls », quartier Saint-Symphorien. C’est probablement alors qu’elle rejoint l’Union des étudiants communistes (UEC), un engagement qui effraie ses parents, de tradition catholique. En juillet 1939, à l’issue de cette formation, ayant obtenu le brevet supérieur, elle émet le vœu d’être affectée à l’école maternelle de Bléré (37). Mais, début octobre, elle est affectée comme institutrice stagiaire à l’école publique de filles de Saint-Christophe-sur-le-Nais (37) - jouxtant l’hôtel de ville (?) -, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Tours. Quatre classes sont installées (par deux) dans les ailes sous grenier installées symétriquement au

Louise LOQUET, née Le Du – 31828

Louise Loquet. Orpheline à 8 ans Née le 30 avril 1900 à Plouray, dans le Morbihan, Louise Le Du se retrouve orpheline à l’âge de 8 ans, avec trois frères. Ils sont les survivants d’une fratrie de huit enfants. Le frère ainé doit travailler à douze ans, Louise tient la maison. Les enfants essaient de gagner un peu d’argent. Militante du Parti communiste dès la fin des années 20 À vingt ans, Louise part à Paris où elle trouve à se placer, puis elle travaille en usine, comme soudeuse sur des accumulateurs de batteries, travail très dur. En 1927, Louise épouse Lucien Loquet, ouvrier électricien et membre du Parti Communiste. Elle adhère au Parti. De leur union, une fille naît en 1928. La Résistance Louise et son mari, entrent dans la Résistance communiste dès le début de l’occupation. Ils ont une machine à écrire et Louise rédige des tracts. Son arrestation Le 30 novembre 1942, Louise ne rentre pas à la maison, son mari et sa fille comprennent tout de suite. Louise a été arrêtée place Clichy lors d’une distribution de tracts. Deux jours plus tard, la Gestapo perquisitionne le logement en vain. Lucien Loquet est arrêté à son tour, mais relâché. Avec sa fille, ils font le tour des prisons à sa recherche, jusqu’à ce qu’une carte, datée du 20 décembre 1942, leur apprenne que Louise est internée au fort de Romainville. Elle y est enregistrée le 21 décembre sous le matricule n° 1335. Auschwitz Le 22 janvier 1943, cent premières femmes otages sont transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, Louise Loquet fait

Emma BOLLEAU, née Laumondais – 31806

Emma Bolleau, née Lemondais. D.R. Emma Alberta Laumondais naît le 11 décembre 1900 à Royan (Charente-Inférieure / Charente-Maritime - 17), chez ses parents, Auguste Lemondais, 29 ans, jardinier, et  Fémina Favre, 32 ans, son épouse, domiciliés au 77 rue des Gardes. Le 8 octobre 1921 à Prignac (17), petit village (280 habitants) situé entre Matha au nord et Cognac au sud, elle se marie avec Roger Armand Bolleau, né le 19 avril 1898 dans ce village. Son époux a été incorporé dans l’infanterie du 2 mai 1917 au 5 juin 1920, participant à l’occupation des Pays rhénans après l’armistice. Le père de Roger est receveur-buraliste. Roger est devenu employé des Postes et télégraphes à l’agence postale. La fille unique des Bolleau, Hélène, naît le 6 avril 1924 à Royan, où ils s’installent définitivement en 1936, au 11, rue des Clos-Fleuris (villa “Ma retraite” ?). Roger Bolleau est alors facteur-chef à Pontaillac, quartier résidentiel de Royan, sur le front de mer. Pontaillac-Royan. La plage et la façade de Verthamon.Carte postale écrite en 1933. Collection Mémoire-Vive. Avant guerre, Roger Bolleau est militant du parti communiste. En 1940, de lui-même - car il n’a à cette époque plus aucune liaison avec le Parti communiste interdit -, il comprend qu’il faut se préparer à la lutte contre l’occupant. Il ramasse les armes que l’armée française abandonne dans sa débâcle. Aidé seulement de sa femme, il continue à faire paraître La Voix des Charentes dont plusieurs numéros, tirés à la ronéo, sont distribués “sous le manteau”. Les Bolleau recueillent de l’argent pour les emprisonnés et leur familles, forment le groupe “Germain” (selon le pseudonyme de Roger), premier groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) en Charente-Maritime. Hélène,

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