Marie, dite “Antoinette”, BIBAULT, née Méterreau – 31771
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avantl’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943,le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu. Marie Henriette Méterreau, dite Antoinette, naît le 18 juillet 1893, à Mayet (Sarthe - 72), chez ses parents, Henri Méterreau, 25 ans, et Marie Célestine Bougard, 24 ans, son épouse, tous deux cultivateurs domiciliés à la ferme de la Bougardière (sic). Elle a un frère aîné, Henri, né vers 1887. En 1901, la famille est installée au lieu-dit Les Moujus à Saint-Christophe (Indre-et-Loire - 37), où naît un troisième enfant, Louis, le 1er décembre 1901. Le 27 avril 1915, à La Chartre-sur-le-Loir (72), Marie Méterreau se marie avec Paul Émile Guittet, né le 20 décembre 1885 à Bais (Mayenne). Le 16 janvier précédent, rappelé à l’activité militaire, celui-ci avait rejoint le 31e régiment d’artillerie. Le 20 mai, il part au front avec son unité. Le 7 novembre suivant, il passe au 104e régiment d’artillerie comme 2e canonnier servant. Le 13 mai 1917, il est “tué à l’ennemi” au ravin nord de Paissy près Moulins (Aisne). Le 20 février 1940, à Tours, Marie Méterreau - alors couturière - se marie avec Léon Émile Bibault, né le 7 décembre 1906 à Sommières-du-Clain (Vienne), menuisier-ébéniste établi à Tours (37). Elle emménage chez celui-ci, au 33, rue Bernard-Palissy, dans le même pâté de maisons que Franciska Goutayer (voir ce nom). Selon Charlotte Delbo, des voisins accuseront “Antoinette” Bibault d’avoir fait arrêter une trentaine de résistants pendant l’été 1942 - et jusqu’à son frère -, le préfet d’Indre-et-Loire nommé par le gouvernement de Vichy, Jean Tracou, ayant promis une prime de 50 000 Francs aux délateurs. Franciska Goutayer, sa voisine,