Renée COSSIN, née Raquet – 31830
© Collection Gérald Bloncourt.Renée, Andrée, Mathilde, Henriette Raquet naît le 8 mars 1914, à Amiens (Somme), fille d’André Raquet, 23 ans, sapeur-pompier de Paris, et de Louise Lefebvre, son épouse. Renée ne connaît pas son père, mobilisé comme soldat de 2e classe au 151e régiment d’infanterie dès le 2 août 1914. Engagé dans la première bataille d’Ypres, en Belgique, au début de la guerre de tranchées, il est tué « à l’ennemi » le 10 novembre 1914, lors d’une offensive allemande dans le secteur de Bixschote, au hameau de Lizerne (Steenstraat ?), près du canal de l’Yser (?), au Nord du “saillant” d’Ypres. Ce jour-là, le bataillon compte 1073 “pertes” : tués, blessés ou disparus. Restée veuve, Madame Raquet élève sa fille unique - pupille de la Nation - en faisant de la confection. Le 1er mai 1933, à Amiens, Renée - alors âgée de 19 ans - se marie avec Jules, Gaston, Cossin, né le 24 décembre 1906 à Dompain (Vosges), employé municipal d’Amiens. Ils ont deux filles, Josiane, née le 9 octobre 1932, et Josette, née le 25 août 1937. La famille est domiciliée au 115, rue du Bois, à Amiens. Mobilisé en 1939, le père de famille est fait prisonnier en juin 1940. La Résistance Communiste, Renée Cossin entre dans l’organisation clandestine dès septembre 1940. En 1940 et 1941, elle franchit plus de vingt fois la ligne de démarcation pour faire la liaison entre les deux zones. Puis elle est chargée de la propagande parmi les femmes en Picardie : pétitions aux autorités d’occupation pour réclamer l’adresse des prisonniers, droit de leur envoyer des colis, des nouvelles... Le 11 novembre 1941, c’est Renée Cossin qui porte au monument aux morts, place du Maréchal-Foch à Amiens, une gerbe