Maurice VORANGET – (46201 ?)
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Maurice Voranget naît le 5 février 1901 à Elbeuf (Seine-Maritime [1] - 76), fils de Léopold Voranget, 28 ans, chaudronnier, et de Constance Dieudonné, 22 ans, native de la ville, journalière. Auparavant, le couple avait eu une fille, Magdeleine, et un garçon, Marcel, né le même jour, 6 juin 1899, reconnus et légitimés par leur mariage le 16 octobre 1899. Mais les parents divorcent en 1911, la mère épousant Édouard M. en secondes noces le 26 avril 1915 à Elbeuf. Maurice Voranget commence à travailler comme journalier, habitant au 24, rue des Rouvalets, à Elbeuf. Le 21 décembre 1920, à la mairie de Rouen, il s’engage volontairement pour quatre ans au 1er dépôt des équipages de la Flotte et arrive au corps le lendemain comme matelot de 3e classe. Le 25 avril 1921, le conseil de guerre maritime permanent à Cherbourg le condamne à six ans de travaux publics pour refus d’obéissance, rebellion par plus de deux personnes sans armes, et outrage à supérieur par paroles, gestes et menaces, jugement exécuté le 8 juin pour compter du 13 février précédent (certainement la date de son arrestation, soit moins de deux mois après son engagement…). Le 8 août 1924, sa peine est suspendue par le ministre de la Marine ; le 14 juin précédent, il avait été affecté au 5e dépôt. Le 5 octobre, il est renvoyé dans ses foyers, le certificat de bonne conduite lui étant refusé. Le 21 janvier 1926, il débute sa carrière de cheminot comme homme d’équipe à l’essai aux Chemins de fer de l’État, compagnie