Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.  Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Edmond Laisné naît le 18 novembre 1913 à Valognes (Manche), fils d’Edmond (?) Laisné et de Jeanne (Pesnel ?), couturière.

Mobilisé, son père est tué au cours de la guerre 1914-1918.

Après ses études primaires, Edmond Laisné devient peintre en bâtiment. Après avoir travaillé dans l’entreprise Le Barbanchon à Cherbourg (120 employés), il est embauché dans l’entreprise artisanale de Louis Lacroix (… deux employés) à Valognes.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 19, rue de l’Hôtel-Dieu à Valognes, peut-être avec sa mère.

En août 1936, il adhère au syndicat CGT du Bâtiment, devenant secrétaire du syndicat du Bâtiment de Valognes, en contact avec Hardy, secrétaire du syndicat du Bâtiment de Cherbourg.

De 1934 à 1935, il effectue un an de service militaire dans une unité d’Artillerie (DCA) à Chartres.

En avril 1937, il adhère au Parti communiste de Valognes, introduit par Bailly secrétaire du rayon de Cherbourg. Il rejoint la cellule du Parti communiste de Valognes dont il est trésorier pendant un an, entouré de Frédéric Anne (secrétaire de cellule et également secrétaire adjoint du syndicat CGT du Bâtiment de la ville) et de Lancell, secrétaire-adjoint.

Pendant la guerre civile Espagnole, Edmond Laisné s’engage dans les Brigades internationales comme adhérent du PCF pour défendre la République contre la rébellion du général Franco, soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Après s’être adressé au bureau de recrutement du 8, avenue Mathurin-Moreau à Paris, il arrive en Espagne le 20 décembre 1937, très probablement avec son camarade Frédéric Anne, ayant franchit la frontière illégalement. Il est incorporé à la 3e compagnie du bataillon de renfort, au centre d’instruction militaire de Villanueva de la Jara, puis affecté en février 1938 au 4e bataillon de la 14e brigade. Début mars, il se fracture accidentellement des côtes et est soigné pendant un mois. Il participe à l’offensive républicaine du passage de l’Ebre (El paso del Ebro), le 28 juillet 1938 et jusqu’en septembre. Il n’est pas blessé, mais, démoralisé, il cesse de militer politiquement au sein de sa compagnie, où il est trésorier du PC. Le 10 août, il a rempli une biographie de militant (65 questions) à en-tête du Parti communiste d’Espagne, préalable probable à son adhésion au PCE.

Le 21 septembre 1938, le gouvernement républicain de Juan Negrín se soumet à la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades internationales. Deux jours plus tard, les brigadistes livrent leur dernier combat. Ils sont ensuite progressivement regroupés : le 27 octobre 1938, les volontaires des armées du Centre et du Levant sont rassemblés à Valence, tandis que ceux qui sont engagés en Catalogne sont réunis à Barcelone.

Le 21 novembre, Edmond Laisné remplit le questionnaire de rapatriement à en-tête du Commissariat de guerre des brigades internationales, sis à Barcelone.