? WAJ…/WOL (identité inconnue) – 46313
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Claudine Cardon-Hamet, messages (08 et 09-2012).
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Roger Sommer naît le 10 mai 1922 à Herrlisheim(-près-Colmar ?) (Haut-Rhin).
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire).
À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Roger Sommer est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46259 ou le 46309, selon les listes reconstituées (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage actuellement connu ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Roger Sommer.
Il meurt à Auschwitz le 31 octobre 1942, selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) ; il a vingt ans.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Azay-le-Rideau, situé dans le cimetière ; apparemment sur une plaque dédiée aux « déportés raciaux », sur laquelle figure également Andrée et Paul Sommer (ses parents ?) ; à vérifier… Paul Sommer, né le 8-04-1891 à Herslisheim, épicier, et Andrée Sommer, née le 16-09-1892 à Boulay, internés à Drancy (matr. 14569 et 14570), déportés à Auschwitz par le convoi n° 68 du 10 février 1944, inscrits sur le Murs des nom du Mémorial de la Shoah à Paris. Sur une page d’un registre du greffe de Drancy, on distingue une adresse : 2, avenue Villeneuve à Montélimar (un parent ?).
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 364 et 420.
Mémorial de la Shoah, Paris, moteur de recherche du site internet : liste C68-52 et CF93-96.
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 1147 (38208/1942).
Site Mémorial GenWeb, 37-Azay-le-Rideau, relevé de Jean-Pierre Soulère (2003).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 15-10-2021)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Marcel Algret naît le 18 juillet 1918 à Paris 10e, au 2 rue Ambroise-Paré, fils de Suzanne Algret, 28 ans, ménagère (?), domiciliée au 9 rue Pouchet, et de père non dénommé. Sa mère le reconnaît à l’état civil le 5 août suivant.
Lors de son recensement militaire, Marcel Algret est ouvrier agricole chez Madame Jouau-Provins à Chichery (Yonne), sa mère habitant alors au 26 rue Martin-Levasseur à Saint-Ouen.
Il adhère au Parti communiste en 1936 et en est membre jusqu’à la dissolution de celui-ci.
Le 1er septembre en 1938, il est appelé à effectuer son service militaire au 146 régiment d’infanterie. Mais, dès le 21 septembre suivant, la commission de réforme (C.R.) de Metz le renvoie dans ses foyers pour une crise constatée dans le service et confirmée par une enquête de gendarmerie rapportant de nombreuses crises survenues dans l’enfance. Le 1er février 1940, la 1re C.R. de la Seine le réforme définitivement.
Au moment de son arrestation, il habite en hôtel au 6, place Peyret à Saint-Ouen
Il est manœuvre, sans travail à partir de l’invasion allemande.
Le 26 octobre 1940, Marcel Algret est arrêté à proximité de son domicile par deux inspecteurs de la brigade spéciale anticommuniste de Renseignements généraux de la préfecture de police. Fouillé, il n’est trouvé porteur d’aucun document suspect. Mais, « interpellé » (interrogé), il reconnaît avoir distribué des tracts et collé des papillons. La perquisition de son domicile amène la découvert de plusieurs tracts clandestins ronéotypés (La Voix populaire).
Il est pris dans la même affaire de détention et distribution de tracts que Maurice Alexis, le Père Massé et quatre autres militants clandestins. Inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939, ils sont conduits au dépôt de la préfecture de police deux jours plus tard, 28 octobre.
Le 2 novembre, sept inculpés dans la même affaire comparaissent devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine. Marcel Algret et Maurice Alexis sont condamné chacun à six mois d’emprisonnement.
Le 14 novembre, ils sont conduits à la Maison d’arrêt de l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne). Dès le lendemain, 15 novembre, Maurice Alexis est transféré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines), où Marcel Algret le rejoint six jours plus tard, le 21 novembre.
Le 10 janvier 1941, le procureur général interjette appel du premier jugement.
Le 3 février suivant, ils comparaissent devant la Cour d’Appel de Paris qui confirme la peine de Maurice Alexis, mais commue celle de Marcel Algret en trois mois de prison avec sursis. Celui-ci n’est pas libéré pour autant : le lendemain, – sur instruction des Renseignements généraux – le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1940.
À une date restant à préciser, Marcel Algret est transféré au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne).
La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, les six grands bâtiments alignés du quartier C,
qui semblent avoir souvent servi au regroupement des internés sélectionnés pour la prochaine déportation.
L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Marcel Algret est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46213, selon les listes reconstituées (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage connu ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Marcel Algret.Il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebucher), alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à l’intérieur du camp à la suite de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours (probablement tués d’une piqûre intracardiaque de phénol ou gazés [2]). La cause mensongère indiquée pour sa mort est « septicémie avec phlegmon ». Il a 24 ans.
En juillet 1947, sa mère Suzanne, devenue Desmarest, habite toujours au 26, rue Martin-Levasseur à Saint-Ouen.
À Saint-Ouen, son nom est inscrit sur la stèle érigée en « Hommage aux résistants, femmes, hommes, déportés à Auschwitz-Birkenau ».
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 150 et 153, 386 et 393.
Archives de Paris : archives du tribunal correctionnel de la Seine, rôle du greffe du 15 novembre 1940 au 20 janvier 1941 (D1u6-5851).
Archives départementales du Val-de-Marne (AD 94), Créteil ; archives de la prison de Fresnes, maison d’arrêt, registre d’écrou 148 (2742w 15), n° 4298.
Archives de la préfecture de police (seine / Paris) : cartons “occupation allemande” : BA 2374 (camps d’internement…) ; BA 2397 (liste des internés communistes, 1939-1941) ; classeur Inventaire BS1.
Archives départementales de la Vienne : camp de Rouillé (109W75).
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 21.
Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : liste de détenus français morts au camp de concentration d’Auschwitz relevée par le S.I.R. d’Arlosen (26 P 821 – Auch. 1/7).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 9-12-2023)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
François, Joseph, Marie, Trébatius naît le 21 avril 1905 à Quimper (Finistère).
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Paris 4e ; son adresse reste à préciser.
Sa profession déclarée reste à préciser.
À des dates et pour un motif restant à préciser, François Trébatius est arrêté.
Le 5 mai 1942, il fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp allemand de Royallieu (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, les six grands bâtiments alignés du quartier C,
qui semblent avoir souvent servi au regroupement des internés sélectionnés pour la prochaine déportation.
L’enceinte et les miradors du camp ont disparu (les deux hangars en bas à gauche n’existaient pas).
Entre fin avril et fin juin 1942, François Trébatius est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, François Trébatius est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46155, selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Trébatius.
Il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942, selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher), alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à la suite de laquelle 147 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours (probablement tués d’une piqûre intracardiaque de phénol ou gazés
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC), Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : cartons “occupation allemande”, internés aux camps de Vaujours… – Tourelles (BA 1837).
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Pologne, site internet, moteur de recherche.
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 1254 (31446/1942).
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 150 et 153.
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 6-06-2008)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.
Albert, Marie, Eugène, Récher, naît le 5 novembre 1893 à Elbeuf (Seine-Maritime), chez ses parents, Eugène Récher, 23 ans, dégorgeur, et Augustine Jouffroy, son épouse, 19 ans, rentreuse de lames (?), domiciliés rue Delavigne ou Jofervierne (?). Le couple divorce le 11 janvier 1906.
Pendant un temps, Albert Récher travaille comme couvreur.
Le 27 novembre 1913, il est incorporé au groupe cycliste du 26e bataillon de chasseurs à pied pour accomplir son service militaire.
Il est encore sous les drapeaux lorsque commence la Première guerre mondiale, début août 1914.
Le 25 janvier 1916, la 4e commission spéciale de réforme de la Seine classe Albert Récher au service auxiliaire pour « emphysème pulmonaire, insuffisance et rétrécissement mitral ». Le 19 mai suivant, la 5e commission spéciale de la Seine le maintien au service auxiliaire. Il est néanmoins affecté au 2e groupe d’aviation. Le 20 novembre, la 5e commission, le réforme temporairement pour « imminence sommet gauche ». Sa participation à la campagne contre l’Allemagne est d’abord comptabilisée du 31 juillet 1914 jusqu’à ce 20 novembre.
Le 24 février 1917, à Elbeuf, il se marie avec Marguerite, Mathilde, Lambert, née le 2 juin 1897 dans cette ville, fille d’un laineur et d’une épinceteuse
Le 5 octobre 1917, la commission de réforme de Rouen le classe au service auxiliaire, apte à servir aux armées pour « emphysème pulmonaire ». Le 21 novembre, il est rappelé à son corps d’affectation. Le 1er décembre, il passe au 103e régiment d’artillerie. Mais, le 26 décembre, la commission de réforme d’Évreux déclare Albert Récher inapte définitivement aux armées pour « sclérose (?) sommet droit ». Pourtant, le 1er juin 1918, il passe au 26e R.A., le 9 juin, au 103e régiment d’artillerie lourde, le 1er août, au 11e régiment d’artillerie de campagne. Il est en sursis d’appel de septembre au 15 novembre 1918. En juin 1919, il est proposé pour une pension temporaire par la commission de réforme de Grand-Quevilly. Le 27 juin, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 48, rue des Trois-Carmels à Elbeuf. Sa participation à la campagne contre l’Allemagne est comptabilisée, de façon complémentaire, du 21 novembre 1917 jusqu’au 27 juin 1919.
En juillet 1921, l’armée classe Albert Récher comme affecté spécial de la Compagnie des chemins de fer de l’État en qualité d’homme d’équipe à Oissel. En août 1925, il est encore désigné comme homme d’équipe.
Fin octobre 1937, Albert Récher habite au 14, rue de la Rigole, à Elbeuf. Il est presseur en usine.
Le 12 septembre 1939, il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale et affecté spécial au titre des usines à démarrage rapide aux établissements Kuhlmann à Oissel. Mais, dès le 9 octobre, il est « rayé du renforcement » et réaffecté d’office au dépôt d’artillerie 303 deux jours plus tard. Le 8 novembre, il est rattaché à la dernière classe de la deuxième réserve comme père de quatre enfants. Le 1er décembre, il est enfin « réformé définitivement n° 2 » par la commission de réforme d’Évreux pour « sclérose des sommets avec laryngite ».
En 1942, Albert Récher est domicilié au 19, rue Henry, à Elbeuf.
Il travaille alors comme manœuvre.
Le 22 janvier 1942, dans la soirée, à la suite d’un attentat commis sur une sentinelle allemande la nuit précédente à Elbeuf, Albert Récher est arrêté à son domicile par la Feldgendarmerie, assistée de services de police français réquisitionnés, parmi onze otages pris dans le secteur. Le 7 février suivant, sept d’entre eux sont remis en liberté sans être autrement inquiétés. Avec Marcel Carville et René Lemonnier, d’Elbeuf, Fernand Deperrois, de Caudebec-les-Elbeuf, Albert Recher est rapidement conduit au camp allemand de Royallieu, à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Un document de police indique « libéré » le 7 février, mais il s’agit plus probablement de la date du transfèrement.
Récher, Carville et Lemonnier écrivent assez régulièrement à leurs familles jusqu’au début juillet.
Entre fin avril et fin juin 1942, Albert Récher est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Albert Récher est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46040, selon les listes reconstituées (la photo d’immatriculation correspondant à ce matricule a été retrouvée, mais n’a pu être identifiée à ce jour).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib (le premier créé).
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.
Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté Albert Récher.
Il meurt à Auschwitz le 11 septembre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp, qui indique pour cause – très probablement mensongère – de sa mort « entérite stomacale aigüe » (Akuter Magendarmkatarrh).
À la mi-juillet, les familles Carville et Récher ont reçu la carte-formulaire envoyée par l’administration militaire allemande du Frontstalag 122.
Le 4 août 1942, la Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés transmet au préfet de Seine-Inférieure une fiche de demande de renseignements émanant de la direction des Services d’armistice concernant les onze otages d’Elbeuf.
Le 15 octobre suivant, le commissaire de police d’Elbeuf répond au préfet, concernant les quatre otages maintenus en détention : « Aucune nouvelle n’est parvenue depuis et aucun autre renseignement n’a pu être recueilli. »
Par arrêté du ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre en date du 31 janvier 1997, il est décidé d’apposer la mention « Mort en déportation » sur l’acte de décès d’Albert Récher (JORF n° 57 du 8 mars 1997) ; la date indiquée est : « fin avril 1942, en Allemagne » ; sur le registre des décès d’Elbeuf est seulement indiqué « l’an mil neuf cent quarante deux » .
Aucun “45000” ne semble avoir été inscrit sur un monument aux morts d’Elbeuf…
Archives départementales de Seine-Maritime (AD 76), site internet du conseil général, archives en ligne : registre des naissances d’Elbeuf, période 7-10-1893 jusqu’à la fin de l’année (4E 11937), acte n° 500 (vue 94/174) ; registre des mariages d’Elbeuf, période 20-8-1892 jusqu’à la fin de l’année (4E 11933), acte n° 500 (vue 19/175) ; registres matricules du recrutement militaire, bureau de Rouen sud, classe 1913 (1R3354), n° 811 (deux vues).
Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen, site de l’Hôtel du Département : cabinet du préfet 1940-1946, individus arrêtés par les autorités de Vichy ou par les autorités d’occupation, dossiers individuels de Dh à F (51 W 415) – le dossier « RECHER Albert » renvoyant à « ESTREICHER (?) Albert Pierre » -, recherches conduites avec Catherine Voranger, petite-fille de Louis jouvin (“45697”).
Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression…, 1940-1945, éditions Tirésias, Paris 2004, convoi I. 42, transport parti de Compiègne le 6 juillet 1942 et arrivé au KL Auschwitz le 8 juillet 1942, tome 1, page 443.
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 : relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 989.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) ; acte de décès du camp (n° 29873/1942).
– Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC), Caen : dossier individuel de Recher Albert (21 P 529 779).
Site Mémorial GenWeb, 76-Elbeuf, relevé de Laetitia Filippi (09-2009).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 9-04-2018)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.
Joseph, Antoine, Géniés naît le 24 mars 1899 dans la maison Méniel, place du Consulat, à Figeac (Lot), fils de Pierre Henri Géniés, 20 ans, manœuvre carrier, et de Jeanne Louise Verdier, robeuse, 21 ans. Joseph a un frère jumeau, Pierre Jean.
Il a un frère jumeau, Pierre. Lors du recensement de 1901, le père de famille est garçon de salle chez Villa.
Lors du recensement militaire de Joseph et Pierre, la famille est venue habiter au 13 avenue Parmentier à Paris 11e. Joseph commence à travailler comme sculpteur sur pierre, et Pierre comme garçon de café.
Le 19 avril 1918, les deux frères sont simultanément incorporés comme soldats de 2e classe au 26e régiment d’artillerie (R.A.). Le 21 juillet, ils passent ensemble au 22e R.A.
Le 12 novembre, cette unité est désignée pour intégrer la future Armée du Rhin. Le 8 janvier 1919, Joseph passe au 85e R.A. Le 1er novembre 1919, il passe au 32e régiment d’artillerie de campagne. Le 23 mars 1921, les deux frères sont renvoyés dans leurs foyers, titulaires d’un “certificat de bonne conduite”. Mais, le 3 mai suivant, ils sont “rappelés à l’activité” militaire. Joseph est affecté deux jours plus tard au 129e régiment d’artillerie lourde, toujours dans l’Armée du Rhin (occupation de la Ruhr). Tous deux sont définitivement “libérés” le 30 juin suivant.
Le 14 janvier 1922 à Paris 11e, Joseph Géniés se marie avec Marcelle Simonnot, née le 22 avril 1899 à Paris 3e, sténo-dactylo.
Fin septembre 1923, le couple habite au 291 rue de Paris à Montreuil (Seine / Saine-Saint-Denis).
Ils auront quatre enfants : les jumeaux Pierre et Raymond, nés le 14 juin 1923, Colette, née le 28 juillet 1924, tous trois à Paris 6e, et Pascal, né en 1927 à Paris.
Joseph Geniès sera déclaré comme peintre, enduiseur, puis livreur (en 1940 ?).
En 1936, il est domicilié avec sa famille au 8 rue des Tournelles à L’Hay-les-Roses (Seine / Val-de-Marne – 94).
En septembre 1939, il déclare habiter au 138 avenue de Versailles à Thiais (94).
Au moment de son arrestation, Joseph Géniès est domicilié au 12, place Carnot à Choisy-le-Roi
Sous l’occupation, le commissaire de police de la circonscription de Choisy-le-Roi le désigne au service des Renseignements généraux de la préfecture de police comme un « meneur particulièrement actif », et demande son internement.
Le 7 janvier 1941, la police effectue une perquisition à son domicile qui ne donne aucun résultat.
Le 26 juin 1941, Joseph Géniès est appréhendé chez lui par les services du commissariat de police de la circonscription de Choisy. Le préfet de police a signé l’arrêté ordonnant son internement administratif « en application du décret du 18 novembre 1939 ». Mais, en réalité, il est pris dans le cadre d’une vaste opération menée en concertation avec l’occupant. En effet, pendant quelques jours, plusieurs dizaines de militants de Paris et de la “petite couronne” arrêtés dans les mêmes conditions sont aussitôt conduits dans la cour de l’Hôtel (de) Matignon [2], alors désigné comme siège de la Geheime Feldpolizei (GFP), pour y être “mis à la disposition des autorités d’occupation” [3]. Tous sont ensuite regroupés au Fort de Romainville, sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément du Frontstalag 122 ; considérés comme étant en transit, ils ne sont pas enregistrés sur les registres du camp.
Le lendemain, ils sont conduits à la gare du Bourget et un train les transporte à Compiègne (Oise), où ils sont parmi les premiers internés du camp allemand de Royallieu, administré et gardé par la Wehrmacht (Polizeihaftlager – extension du Frontstalag 122) [4].
Entre fin avril et fin juin 1942, Joseph Geniès est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet, Joseph Géniès est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45586 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.
Le 13 juillet, après l’appel du soir – l’ensemble des “45000” ayant passé cinq jours à Birkenau – Joseph Géniès est dans la moitié des membres du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.
Il est assigné au Block 15a.
Peu avant sa mort, il est admis au Block 28 de l’hôpital des détenus.
Joseph Géniès meurt à Auschwitz le 21 décembre 1942, selon une copie du registre de la morgue (Leichenhalle) relevée clandestinement par la résistance polonaise interne du camp, sur laquelle est “listé” le matricule n° 45586.
En 1943, son épouse quitte Choisy pour habiter un appartement au 9, rue Sainte-Anastase, à Paris 3e. Après la guerre (1947) ses enfants auraient travaillé en Alsace.
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, page 405.
Archives départementales du Lot, site internet, archives en ligne : registre des naissances de Figeac, année 1899 (4 E 1061), acte n°30 (vue 9/26) ; recensement de 1901 (6 M 174), rue du Consulat (vue 12/56), leur nom orthographié « Giniès ».
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), site de Pré-Saint-Gervais : cartons “occupation allemande”, liste des internés communistes (BA 2397) ; dossier individuel des renseignements généraux (77 W 32-89815).
Sachso, Amicale d’Orianenburg-Sachsenhausen, Au cœur du système concentrationnaire nazi, Collection Terre Humaine, Minuit/Plon, réédition Pocket, mai 2005, page 36 (sur les arrestations du 26 juin 1941).
Gérard Bouaziz, La France torturée, collection L’enfer nazi, édité par la FNDIRP, avril 1979, page 262 (sur les arrestations du 27 juin 1941).
Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : copies de pages du registre du Block 20 (page 33) ; copies de pages du troisième registre clandestin de la morgue (Totenbücher) provenant du Musée d’Auschwitz et transmises au ministères des ACVG par le Service international de recherches à Arolsen (26 P 850).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 29-01-2024)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de laFédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP) qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.