Jules POLOSECKI – 46305
Golola, Jules, Polosecki naît le 15 juin 1909 à Lomazy (Pologne). Orphelin à cinq ans, placé chez une tante, il apprend très jeune à se débrouiller. Côtoyant les Jeunesses communistes pendant un temps, il est pourchassé par la milice (?). Il décide de fuir la Pologne et vient en France. Il s’établit à Caen comme ouvrier tapissier-litier. Au moment de son arrestation, il est domicilié à l’Hôtel Parisien, 13 place du Marché-au-Bois à Caen (Calvados). Il est célibataire. Caen, la place du Marché-au-Bois et l’Hôtel Parisien. Carte postale des années 1920. Engagé volontaire après avoir été naturalisé, Jules Polosecki est mobilisé le 27 mars 1940. À l’automne 1940, il se fait recenser comme Juif, respectant les lois du gouvernement de Vichy. Le 1er mai 1942, à 23 h 45, Jules Polosecki est arrêté par la police française : il figure comme Juif sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen. Caen, la maison centrale de la Maladrerie dans les années 1900. Carte postale, collection Mémoire Vive. Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit. Le 4 mai, Jules Polosecki fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée. La caserne de Royallieu en 1957 ; au deuxième plan, les six grands bâtiments alignés du quartier C,qui semblent avoir souvent servi au regroupement des internés