Louis ABEL – (45158 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitzlors de l’évacuation du camp en janvier 1945.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Louis, Marie, Vincent, Abel naît le 13 août 1899 à Magrie, au sud de Limoux et de Carcassonne (Aude), fils de Vincent Abel, 45 ans, capitaine au long court, et de Marie Pons, son épouse. Il a, au moins, un frère : Christian. Pendant un temps, il habite (chez ses parents ?) au 188, rue François-de-Sourdis, à Bordeaux (Gironde). Le 21 avril 1918, il est incorporé au 9e régiment d’Infanterie. Le 2 septembre suivant, il part aux armées. Le 11 avril 1919, il passe au 124e R.I. Le 15 janvier, il passe à la 20e section de STMA. Le 14 décembre 1920, il passe au 144e R.I. Le 25 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Le 4 mai suivant, il est - semble-t-il - rappelé en renfort (« article 33 ») pour participer à l’occupation des pays rhénans. Le 9, il passe au 26e R.I. Le 18 juin, il est rapatrié. Louis Abel travaille successivement comme employé de commerce, voyageur de commerce et fabriquant de chaussures. À une date restant à préciser, le tribunal de commerce de Bordeaux le déclare en faillite. Le 14 février 1931, à Bordeaux, il se marie avec Bertha Ingeborg Yvonne Sivenson. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 26, rue Auguste-Mérillon à Bordeaux. Louis Abel est rappelé à l’activité militaire le 3 septembre 1939, en application du décret de mobilisation générale. Il est affecté à la 18e section de COMA, entrepôt d’effets. Le 26 novembre suivant, il est admis à l’hôpital complémentaire installé

Roger ABADA – 45157

(droits réservés)Roger, Henri, Joseph, Abada naît le 22 décembre 1920 au 4, place Defly (probablement un hôpital), sur la rive droite du Paillon à Nice (Alpes-Maritimes), fils d’Adrien Abada, employé d’administration, et de Thérèse Heitzler, son épouse, couturière, domiciliés dans cette ville. En 1935, Roger Abada s’installe à Moulins-sur-Allier (Allier) avec sa mère, ses frères - dont René Heitzler, né le 21 avril 1924 dans le petit village de Crécy-en-Ponthieu (Somme) - et ses sœurs. En juin 1936, Roger Abada adhère au Parti communiste - il a quinze ans - et entre au Comité fédéral des Jeunesses communistes de l’Allier. Il est électricien aux Établissements Bardet, usine de machines à bois. En 1941, la famille habite au 8, rue des Couteliers. Moulins, la rue des Couteliers dans les années 1900. Carte postale, collection Mémoire Vive. Au début de l’Occupation, Moulins est dans la petite partie nord du département située en zone occupée, à proximité de la ligne de démarcation sur la ligne de démarcation qui suit la rivière. Avec ses camarades - rejoints par des réfugiés antifascistes espagnols -, Roger Abada constitue un groupe de résistance qui imprime et diffuse des tracts, réalise des sabotages. La famille de Roger Abada, les Heitzler, est sous surveillance de la police, car, selon le commissaire de police, bien que « depuis l’Occupation elle ne manifeste plus, du moins au grand jour, aucune action à tendance extrémiste, (…) cette famille a manifesté avant la guerre des sentiments communistes acharnés et elle était le centre d’une propagande extrémiste active ». Le 19 mai 1941, le commissaire propose au préfet d’effectuer une perquisition au domicile de la famille « en vue d’y découvrir tous documents ou objets suspects concernant la Sûreté Nationale ». Mais, effectuée le 27 mai, cette visite domiciliaire ne donne rien. Selon une enquête

Lucien DUCASTEL – 45491

Lucien Ducastel naît le 28 août 1920 à Darnétal (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76), fils de Lucien, Louis, Hippolyte, Ducastel, 24 ans, journalier chez Lozai à Rouen, et de Blanche Émilienne Séhet, 21 ans, dévideuse chez Lavoisier, domiciliés au 87 rue de la Chaîne. Darnétal, la mairie dans les années 1900.Carte postale. Collection Mémoire Vive. Fin août 1923, la famille loge au 19, rue de la Colombe au Petit-Quevilly, à l’ouest de Rouen (76), dans la boucle de la Seine, rive gauche. En juillet 1924, le père de famille déclare habiter au 111, rue des Chantiers, à Versailles (Seine-et-Oise / Yvelines). En juin 1929, Lucien Ducastel père déclare habiter au 91, rue Thiers au Petit-Quevilly. À partir d’avril 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Lucien Ducastel fils habite avec ses parents au 73, rue Émile-Zola au Petit-Quevilly, et travaille dans les travaux Publics. Il est célibataire (il a 21 ans au moment de son arrestation…). Membre des Jeunesses Communistes, Lucien Ducastel diffuse leur journal, L’Avant-Garde. À partir de 1936, il est inscrit au Parti communiste. Sous l’occupation, il participe à des actions patriotiques : distribution de tracts anti-allemands, manifestations. Il hisse un drapeau tricolore sur le toit de la caserne Tallandier, au Petit-Quevilly, une ancienne filature de lin et de chanvre (La Foudre) transformée en caserne après la faillite des propriétaires, en 1932. Petit-Quevilly. Entrée de la filature dite La Foudre dans les années 1900.Carte postale, collection Mémoire Vive. Le 21 octobre 1941 à 1 heure du matin, à la suite d’une distribution de tracts, il est arrêté à son domicile lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue pour laquelle les polices française et allemande ont collaboré [2] Parmi

Fernand DEVAUX, dit “Nounours” – 45472

Fernand Devaux à Rouillé (1941-1942). Droits réservés. Fernand, Alphonse, Devaux naît le 3 janvier 1922 à Guingamp (Côtes-d’Armor [1] - 22), fils de Delpien Devaux, employé des chemins de fer, et de Marie Lebois ; il est petit dernier d’une famille de quatre enfants. Au moment de son arrestation, il habite au 30, rue Marcel-Sembat à Saint-Denis  [2] (Seine-Saint-Denis - 94). Il est célibataire. Fernand Devaux est ouvrier métallurgiste, tôlier. En 1937, il adhère au mouvement des Jeunesses communistes (JC). En 1938, il est embauché à l’usine d’automobile Hotchkiss de Saint-Denis, où il adhère à la cellule d’entreprise du Parti communiste. Syndiqué à la CGT, il devient diffuseur de La Vie Ouvrière. Ayant participé à la grève du 30 septembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire, il est licencié avec la plupart des ouvriers (“lock-out”). Ils sont réembauchés dès le lendemain avec un nouveau contrat de travail, mais le mouvement de grève est un échec au plan national. En 1939, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de Saint-Denis. Il continue à militer clandestinement quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939. Début juin 1940, lors de la débâcle et de l’exode, il accompagne sa mère à Guingamp (Côtes-d’Armor). Mobilisé, son frère a été fait prisonnier de guerre et conduit en Allemagne. Revenu à Saint-Denis à la fin du mois de juin 1940, Fernand Devaux commence la reconstitution de la JC locale et diffuse du matériel de propagande, se tenant en liaison avec la direction clandestine de son secteur. Le 2 septembre 1940, il est arrêté par la police française avec d’autres membres des Jeunesses communistes (Gaillard, Hamon, Philipidès, et René Lamboley qui sera déporté avec lui), lors d’une distribution de tracts entre la

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