Marie, Aminthe, GUILLON, née Auger – 31729

Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Marie, Aminthe [1], Auger nait le 7 juin 1884 à Courbillac, 17 km au nord-est de Cognac (Charente - 16), fille de Christin Auger et de Marie Léontine Pitadon. Ses parents sont cultivateurs. Plus tard, ceux-ci acquièrent une ferme au lieu-dit Les Violettes, sur la commune de Sainte-Sévère, toute proche ; au nord du village. Les Violettes, c’est un hameau de quatre maisons, dans le pays bas, inondé l’hiver (sur le Thidet ?, petit affluent de la Soloire), séparé de la route par cinq cents mètres de champs et de taillis. Le 31 octobre 1905, à Saint-Sévère, Marie, Aminthe, Auger se marie avec Prosper Adrien, Guillon, né le 4 mars 1880 à Cherbonnières (Charente-Maritime - 17, à 28 km de Sainte-Sévère), cultivateur. Elle reprend avec lui la ferme de ses parents. Marie, Aminthe, Guillon. Collection de la famille Guillon. Droits réservés.Prosper Guillon. Collection de la famille Guillon. Droits réservés. Ils ont trois enfants, tous nés aux Violettes : Jean, Christin, né le 28 avril 1908, Pierre, Rémond, né le 28 mars 1912, et Pierrette, Paule, Léontine, née le 21 septembre 1914. Le 22 juin 1938 à Sonnac (Charente-Maritime, à 12 km de Sainte-Sévère), leur fils aîné, Jean, épouse Marcelle, Yvette, Sardet, née le 26 mai 1911 à Saint-Médard-de-Rouillac (Charente) selon le livret de famille (ou aux Vignes-de-Sonnac, commune de Thors en Charente-Maritime, selon Ch. Delbo). Les parents de la jeune femme, Gabriel Sardet et Marie-Louise Boisnier, sont décédés au moment de son mariage. Jean et Yvette. Collection de la famille Guillon. Droits réservés. Le couple s’installe à la ferme des Violettes. Jean et Yvette n’ont pas d’enfant. Mobilisé fin août 1939, Pierre Guillon est

Claudine GUÉRIN – 31664

Claudine Marie Guérin naît le 1er mai 1925 à Gruchet-le-Valasse (Seine-Inférieure / Seine-Maritime - 76), à proximité de l’estuaire de la Seine, fille de Roger Lucien Louis Guérin, 24 ans, et de Lucie, née Couillebault, 24 ans, son épouse, tous deux instituteurs. Claudine a un frère plus jeune, Michel, né vers 1930 au Havre. En août 1925, Roger Guérin déclare demeurer chez Madame Couillebault, quai du Garage, au Havre-Graville (76). En août 1929, il déclare loger à Trouville-Alliquerville (76). En décembre 1935, Lucie Guérin, son épouse et mère de Claudine, syndiquée, adhère au Parti communiste. En mars 1936, la famille habite au hameau du Quesnay, sur la commune de Trouville-Alliquerville ; les parents sont alors assistés par une domestique. En octobre 1937, Roger Guérin déclare habiter à la mairie de Montigny (76), dans la forêt de Roumare, canton de Maromme, « à l’école ». Montigny. L’école et la mairie. Carte postale voyagée en 1921.Collection Mémoire Vive. En 1937, la mère de Claudine, Lucie, est trésorière de la section d’Yvetot (76), puis en 1938, membre du bureau de la section de Maromme (76), banlieue textile au nord-ouest de Rouen ; membre de la commission Éducation, elle est également une des dirigeantes départementales du Comité mondial contre la guerre et le fascisme et du comité Paix et Liberté. L’instituteur André Pican y est secrétaire de la section du Parti communiste des vallées du Cailly et de l’Austreberthe, désigné comme responsable régional à l’Éducation et au Comité de presse, supervisant - entre autres - la publication et la diffusion de L’Avenir normand. Germaine Pican, épouse d’André, également institutrice, y exerce d’autres responsabilités. Peu avant la déclaration de guerre, Roger Guérin déclare habiter à Saint-Martin-de-Boscherville (76). Jusqu’au premier

Marthe, dite “Violette”, HÉBRARD, née Guay – (31832 ?)

Photographiée au service de l’identité judiciaire,le 31 octobre 1942.© Archives de la préfecture de police. Marthe, Raymonde, Guay, dite “Violette”, naît le 15 octobre 1911 à Paris 12e,  au 19 bis rue Chaligny à Paris 12e - probablement chez une sage-femme -, fille d’Yvonne Barrier, 17 ans, mécanicienne en fourrure, domiciliée au 21 rue Kléber à Montreuil (Seine / Seine-Saint-Denis). Le 23 décembre 1916, à Montreuil, l’enfant est reconnue par André Guay, 18 ans, tourneur sur métal, à l’occasion de leur mariage. Ses parents deviendront militants communistes. “Violette” grandit à Montreuil ; pendant un temps, la famille habite au 4 rue François Debergue. Après l’école communale et le certificat d’études, “Violette” apprend la mécanographie et la dactylographie. Elle travaille d’abord comme employée de banque au Crédit Lyonnais. Le 28 janvier 1933, à Montreuil, Marthe Guay se marie avec Jean Poroly, 23 ans, né le 21 septembre 1909 en Italie, métreur. Présent au mariage, André Guay, le père de la mariée, est alors devenu gardien de la paix Le couple s’installe au 62 rue Tiquetonne (Paris 2e). Mais Jean Poroly, devenu dessinateur, décède prématurément le 13 mars 1937 à l’hôpital de la Salpétrière (Paris 13e), âgé de 27 ans. En octobre ou novembre 1937, lors de réunions du Secours populaire français, Marthe fait la connaissance d’Adrien Hébrard, né le 18 avril 1909 à Paris 2e, ayant adhéré au Parti communiste l’année de leur rencontre. Mécanicien ajusteur de formation, Adrien Hébrard est veilleur de nuit depuis 1933. Pendant un temps, il habite chez ses parents au 57, rue Saint-Sauveur (Paris 2e), où il est considéré comme un « communiste notoire ». Au cours de la guerre d’Espagne, Adrien Hébrard est parti combattre au sein des Brigades internationales. Pendant un

Franciska, dite “Cica”, GOUTAYER – 31780

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne.Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Franciska Goutayer naît le 19 avril 1900 à La Guillermie (Allier), fille de Pierre Goutayer, 35 ans, artisan coutelier, et de Marie Pételet, 29 ans, son épouse, domiciliés au lieu-dit Fumoux. Les témoins lors de la déclaration du nouveau-né à l’état civil sont deux autres couteliers. À sa naissance, Franciska a deux sœurs, Claudia, née vers 1892, et Marguerite, née vers 1894, et un frère, Antoine, né vers 1897, tous à La Guillermie. En 1926, Franciska a quitté le domicile parental. Par la suite, elle s’installe à Tours (Indre-et-Loire - 37) avec son père (?). Sous l’occupation, elle habite au 33, rue Bernard-Palissy, un petit logement vétuste au fond d'une impasse. Antoinette Bibault (voir ce nom) est alors une voisine. Franciska Goutayer est serveuse au Restaurant Parisien, près de la gare de Tours. Elle est arrêtée chez elle un soir, en rentrant de son travail. Elle avait l'habitude de laisser sa clé dans une anfractuosité du mur, près de la porte, afin que le premier arrivé - son père ou elle - la prenne. Ce soir-là, la clé n’est pas à sa place : deux Allemands de la Gestapo se sont installés dans le logement, ayant su où prendre la clé, parce qu’Antoinette Bibault leur en avait indiqué la cachette. Pourquoi sa voisine l’a-t-elle dénoncée ? Pour un tract que Franciska avait trouvé sous sa porte. Mais celle-ci faisait aussi franchir la ligne de démarcation à des fugitifs, ce que les rescapées apprendrons par une de ses camarades de travail. Pendant un temps, Franciska Goutayer est détenue à la Maison d’arrêt  de Tours, rue Henri-Martin. À l’aube du 6 novembre

Marcelle, dite “Paulette”, GOURMELON – 31753

Photo anthropométrique prise le 28 août 1942 par le service de l’identité judiciaire. © Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris.Marcelle Gourmelon naît le 30 juin 1924 à Paris 10e, fille de Pierre Gourmelon, comptable, et de Jeanne Cam, 24 ans, son épouse. Marcelle, l’aînée, aura deux sœurs, Louisette, née le 30 avril 1926, et Jacqueline, née le 13 août 1932, ainsi qu’un frère, Jean, qui ne vivra que six mois. Les deux premières enfants vont à l’école maternelle à Paris. Au début des années 1930, la famille déménage pour Cheptainville, près d’Arpajon [1] (Essonne - 91). Puis la famille vient habiter un pavillon au 26, cité des Jardins à Arpajon. Marcelle Gourmelon y achève sa scolarité à l’école communale en obtenant le certificat d’études primaires. Contrairement à beaucoup de jeunes filles de son âge, elle ne poursuit pas de formation dans une école d’apprentissage. Le 3 septembre 1939, à la déclaration de la guerre, elle a quinze ans. Son père décède en 1941. Une jeune fille dans la Résistance En 1942, Marcelle, prenant le pseudonyme de « Paulette », rejoint un groupe de Francs tireurs et partisans (FTP). Début juin, sous prétexte de camping, celui-ci s’installe en forêt de Fontainebleau, sur la commune de Moret-sur-Loing au lieu-dit le Calvaire, une butte boisée dominant Moret et la confluence de la Seine et du Loing. Ce premier groupe de partisans, dirigé par Maurice Le Berre (« Noël »), 20 ans et déjà combattant expérimenté, intègre dans ses rangs trois jeunes filles : Marcelle, Simone Deguéret (« Claudine ») et Raymonde Georges, laquelle sert un temps d’agent de liaison avec Pierre Georges, dit « Frédo » (son beau-frère, futur colonel Fabien). Après avoir failli être arrêté à Paris le 6 mars, estimant être “grillé” sur la

Luz MARTOS, née Goni – (31696 ?)

Higinia Luz (prononcer « Loutch ») Goñi-Ayestaran naît le 11 janvier 1906 à Cirauqui (en espagnol) ou Zirauki (en basque), en Navarre (Espagne), fille aînée de D. Fructuoso Goñi-Urra, cultivateur, et de Doña Natalia Ayestaran-Goicoehea, son épouse. Celle-ci décédera lors de la naissance de sa sœur cadette, Aurelia. Leur père se remarie avec sa belle-sœur, ayant encore sept enfants.  Quand Luz et sa sœur cadette sont en âge de travailler, elles sont envoyées chez leurs grands-parents à Pampelune afin d’être placées comme domestiques. La mémoire locale a rapporté que Luz - qui a aussi travaillé à Saint-Sébastien - avait alors une réputation de “gauchiste” dans une région essentiellement “carliste” (monarchiste et cléricale). En 1932, âgée de 26 ans, Luz part tenter sa chance à Paris. En 1933, elle est logée dans l’hôtel particulier du musicien catalan (pianiste et enseignant à la Schola Cantorum) Joaquín Nin, au 27 rue Henri Heine (Paris 16e), étant entrée au service de la seconde épouse de l’artiste, Maruca. En septembre 1933, la sœur de Luz, Aurelia, lui rend une visite qui dure trois mois. En 1934, Luz habite dans un groupe d’immeubles modernes au 3 rue Rodin (Paris 16e) ; comme cuisinière chez un autre employeur ? Le 10 novembre 1934, à la mairie du 16e arrondissement, Higinia Luz Goñi-Ayestaran, âgée de 28 ans, se marie avec José Martos, mécanicien, 25 ans, né le 5 mars 1909 à Oran (ville et département, en Algérie colonisée et annexée par la France de 1848 à 1962). Leurs témoins sont un coiffeur et une sténo-dactylo, tous deux d’origine espagnole. Luz prend dès lors la nationalité française de son mari. En 1936, José Martos habite dans le quartier des Grandes Carrières (Paris 18e) et travaille

Aimée, dite  »Manette » DORIDAT, née Godefroy – 31767

Aimée DORIDAT, née Godefroy - 31767 Aimée DORIDAT (« Manette ») est née le 14 mars 1905 à Neuves-Maisons, près de Nancy, cinquième d’une famille de onze enfants (dont sept garçons). Le père est contremaître à l’usine de Neuves-Maisons. La Résistance Deux des frères Godefroy, Louis et Jean, communistes avant la guerre, entrent dans l’action clandestine (groupe Lorraine) dès le début de l’occupation. Manette, qui n’a jamais fait de politique, cache chez elle ce que ses frères lui confient : tracts, grenades, essence ; à l’insu de son mari, dessinateur à l’usine. Le 11 juin 1942, Jean et Louis sont arrêtés à Nancy. Louis est relâché peu après, faute de preuves, dit-on. Par prudence, il quitte la région et sa femme, Olga. Jean Godefroy est fusillé à La Malpierre (Nancy) le 29 juillet 1942. Mais l’affaire n’est pas classée. Derechef, la Gestapo recherche Louis. Le 7 août 1942, les gendarmes de Neuves-Maisons, sur ordre de Nancy, arrêtent à l’usine, en plein travail, les cinq autres frères Godefroy, puis leurs femmes chez elles. L’un des enfants court prévenir Manette. Tout de suite, elle pense à Louis, elle envoie vite un télégramme à Louis qui est à Chaville. Les gendarmes sont chez Manette un instant plus tard. Ils fouillent la maison, ne trouvent rien, emmènent Manette. Tous (les cinq hommes, leurs femmes et Manette) sont transportés au fort d’Écrouves sans même être interrogés. Au reçu du télégramme de Manette, Olga Godefroy, la femme de Louis, prend le train pour Neuves-Maisons. Elle veut savoir ce qui se passe. À peine a-t-elle mis pied à terre que le fils de Manette - un enfant de huit ans -, prévenu par un cheminot, va au-devant d’elle, la met au courant. Elle devrait rebrousser chemin. Non,

Germaine GIRARD – (31706 ?)

Germaine, Emma, Marie Girard, naît le 30 janvier 1904 à Saint-Cloud (Seine / Hauts-de-Seine - 92), chez ses parents, Alexandre Girard, 34 ans, tailleur, et Méline Mainfroid, 33 ans, repasseuse, son épouse, domiciliés au 14, rue de l’Église. À sa naissance, Germaine a un frère de sept ans, Charles. Deux ans plus tard naît sa sœur cadette Marie. En 1921, les deux sœurs vivent encore chez leurs parents.En 1926, Germaine a quitté le foyer parental, où ne reste que la cadette. Aux recensements de 1931 et 1936, leurs parents habitent toujours - alors seuls - à la même adresse. Au moment de son arrestation, Germaine Girard habite à Paris 11e. Le 8 octobre 1942, Germaine Girard est conduite au camp allemand du Fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122. Le même jour y sont internées - pour des démêlés avec les autorités d’occupations qui ne sont pas directement de nature politique - dix autres femmes qui seront déportées avec elle. Germaine Girard y est enregistrée sous le matricule n° 879. L’unique entrée du Fort de Romainville (Haftlager 122), surplombée par un mirador.© Musée de la résistance nationale (MRN),Champigny-sur-Marne (94). Le 22 janvier 1943, Germaine Girard fait partie des cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne ; leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » (transférée à Compiègne le 21.1). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police). Toutes passent la

Angèle, dite Renée, GIRARD – 31632

Photomaton probablement saisi à l’occasion d’une perquisition. © Archives de la Préfecture de Police (APPo), Paris.Angèle, Mélanie, Girard naît le 11 décembre 1894, à Paris 10e, fille unique de Gustave Girard, 26 ans, garçon de magasin, et d’Antoinette Dubois, 22 ans, journalière, domiciliés au 3 rue Bellot. Elle est orpheline au moment de la guerre. N’aimant pas son prénom d’Angèle, elle se fait appeler Renée. Comptable, elle fait aussi du secrétariat. Elle habite pendant un temps au 49, avenue des Ternes. Son activité de militante communiste est toute sa vie et elle semble ne pas avoir de vie privée ; elle est célibataire. En 1936, Angèle “Renée” Girard devient la secrétaire parlementaire de Prosper Môquet, député communiste de la troisième circonscription (quartier des Épinettes) du 17e arrondissement (et père de Guy Môquet). Dans les années du Front populaire, elle travaille aussi à Regards, hebdomadaire illustré publié par le Parti communiste... Le 26 juillet 1940, elle est arrêtée alors qu’elle distribue des tracts aux abords d’une soupe populaire de l’armée allemande. Détenue pendant deux mois et demi à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), elle est finalement relaxée par les autorités d’occupation. En 1942, Angèle “Renée” Girard est agent du Front national [1]; elle n’a pas d’emploi salarié ; elle est à la disposition de la résistance vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle habite seule dans un petit logement au 166, avenue de Clichy, à Paris. Les inspecteurs des brigades spéciales des renseignements généraux de la préfecture de police notifient ses contacts avec plusieurs résistants : Pierre Lacan, ex-journaliste à L’Humanité chargé dans l’O.S. de l’édition, de la diffusion de notices de sabotages et de fabrication et d’utilisation des explosifs, Étiévant, Julien Landragin, typographe, et

Andrée GIGAND – 31845

…en 1941. © Collection Michel Gigand. Andrée Gigand naît le 4 mars 1921 au lieu-dit la Montagne à Ressons-le-Long (Aisne - 02), fille d’Alphonse Gigand, chauffeur, et de Sophie Richet, son épouse, manouvrière. Les témoins devant le maire pour l’inscription à l’état civil sont l’instituteur et le garde-champêtre du village. Alphonse Gigand est chauffeur de chaudière. Pendant deux ans, il exerce son métier à la distillerie de Ressons. Il est adhérent du parti communiste. Son engagement politique génère de nombreux conflits avec ses employeurs, ce qui le conduit à venir habiter à Saint-Bandry par Amblény, commune des environs. Au cours de la guerre de 1914-1918, ce petit village, situé à 4 km de la ligne de front - alors située sur le cours de l’Aisne -, a été presque totalement détruit par les bombardements. Leur maison - sans eau ni électricité - est une habitation troglodyte, mitoyenne à une carrière sous roche et isolée au milieu des bois de Saint-Bandry (l’endroit est désigné sous le nom de « la carrière » par les gens du voisinage). La Carrière (montage). © Collection Michel Gigand. Le couple y habite avec ses trois enfants : Andrée, Jean, né le 29 mai 1926, et Michel, né le 21 mars 1931 à Saint-Bandry. À partir de 1936, Alphonse Gigand est chauffeur de chaudière à la râperie annexe de Pouy, sur la commune de Mortefontaine (02), entre Saint-Bandry et Villers-Cotterêts ; le jus de betterave qui y est produit est ensuite envoyé pour transformation à la sucrerie de Berneuil-sur-Aisne, S.A. Sucrière de Berneuil (fermée en 1997, rasée en 2003). Le 10 octobre 1938, son épouse, Sophie, met au monde leur deuxième fille, Jeanine, née au domicile familial. Selon leurs âges respectifs, les quatre enfants fréquentent l’école

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