Georgette ROSTAING – 31850

Georgette, Louise, Rostaing, née le 7 novembre 1911 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) domiciliée à Ivry, morte à Birkenau le 2 mai 1943. Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Georgette, Louise, Rostaing naît le 7 novembre 1911 à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne - 94), elle est le fille de Joseph Rostaing, tonnelier aux entrepôts de Bercy, et de son épouse, Georgette, née Hunsicker. Georgette - “Zézette” pour ses parents - a deux frères, nés à Ivry-sur-Seine : Edmond, né le 20 juillet 1925, partiellement handicapé par une maladie subie pendant son enfance, et Pierre, né le 1er novembre 1923. La famille habite un immeuble au 39, avenue Jules-Coutant (devenue avenue Danielle-Casanova). Georgette Rostaing quitte l’école du Petit-Ivry à quatorze ans pour entrer dans les bureaux d’une entreprise de transport (Calberson) installée gare de la Chapelle, à Paris. Malgré son jeune âge, elle est bientôt affectée à la direction du camionnage. En 1933, elle donne naissance à une fille, Pierrette (« Pépée »). Quand une grève éclate dans son entreprise (en 1936 ?), Georgette n’hésite pas et fait cause commune avec les chauffeurs. Elle met sur pied la solidarité avec les grévistes en mobilisant ses camarades du foyer de l’Union des jeunes filles de France (UJFF) d’Ivry pour organiser une fête à leur profit rapportant 2000 francs de l’époque. En 1937, étant secrétaire du foyer, elle organise des fêtes, des bals, des concerts, des sorties champêtres, etc. « Juchée sur des talons si hauts qu’ils donnaient le vertige à ceux qui la voyant aller et venir, leste malgré son poids, toujours de bonne humeur, elle était très connue et très populaire à lvry. » (Ch. Delbo) Elle est également secrétaire et de la direction départementale Paris-sud de l’UJFF. A la fin de l’année 1936,

Yvonne CAVÉ, née Richard – 31691

Yvonne, Rosalie, Cavé, née Richard le 17 mars 1896 à Montrouge (Hauts-de-Seine), domiciliée à Paris 15e, morte au sous-camp de femmes de Birkenau le 26 février 1943. Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avantl’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943,le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu. Yvonne, Rosalie, Richard naît le 17 mars 1896 à Montrouge (Seine / Hauts-de-Seine), fille de François Pierre Richard, 44 ans, champignonniste, et d’Ernestine Désirée Frouel, 34 ans, couturière, son épouse, domiciliés 119 route de Châtillon ; une famille comptant déjà quatre enfants : Jules, 15 ans, Augustine, 14 ans, Ernest, 12 ans, et Marie, 7 ans.Le 21 novembre 1908, leur père - âgé de 56 ans -  décède au foyer familial, alors au 81 avenue Verdier à Montrouge. Yvonne quitte l’école communale de Montrouge à treize ans, sans avoir son certificat d’études, et apprend le métier de cartonnière. Le 24 janvier 1920 à Paris 15e, elle épouse Henri, Émile, Cavé, né le 19 octobre 1885 à Paris 11e, lui aussi ouvrier cartonnier ; veuf de son premier mariage, il a une fille, Jeanne, âgée de 7 ans et demi. Les nouveaux mariés habitent alors au 231 rue de Vaugirard, à Paris 15e, près de la rue des Volontaires, dans un immeuble où Madame Richard, la mère d’Yvonne, est concierge. À partir du 7 décembre 1937, Henri Cavé est employé par la maison Dreyspring, 31 rue du Faubourg-Saint-Martin (Paris 11e). Arrêtés pour leur opinion antiallemande et anti-collaborationniste Pendant l’occupation, Yvonne et son mari ne cachent pas leur antipathie pour les Allemands et, plusieurs fois, des commerçants disent à Madame Richard que sa fille « devrait faire attention ». Un jour de septembre

Léona BOUILLARD, dite “Mémé Bouillard”, née Raveau – 31815

Clémence, Léona, Bouillard, née Ravaux le 26 avril 1885 à Éteignères (Ardennes), domiciliée à Tremblois-lès-Rocroi (Ardennes), morte à Auschwitz, au sous-camp de femmes de Birkenau, le 13 février 1943. Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avant l’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943, le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu.Clémence, Léona, Ravaux naît le 26 avril 1885 à Éteignères (Ardennes - 08), chez son grand-père, Pierre-Victor Ravaux, 53 ans, manouvrier, fille de Marie, Félicité, Ravaux, 27 ans, couturière. Pendant un temps, Léona habite à Renwez avec sa mère. Le 14 septembre 1902 à Servion [1] (08), Léona Ravaux, âgée de 17 ans, se marie avec Louis, Marie, Coquerelle, né le 24 août 1878 à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) sous le nom de sa mère, tourneur, alors domicilié à Servion. Louis, Marie, Coquerelle est “reconnu” le 27 avril 1914 (à 36 ans !) par le mariage de sa mère avec Eugène Fulgence Bouillard, à Remilly-les-Pothées (08). En octobre 1937, le Parti communiste présente un nommé Louis Bouillard (contremaître) comme candidat aux élections cantonales dans la circonscription de Signy-le-Petit (08). Louis Bouillard devient petit entrepreneur. Avant leur arrestation, Louis et Léona habitent Mon idée, un écart du petit village de Tremblois-lès-Rocroi (08). Le 19 mai 1942, ils sont arrêtés tous les deux par la Gestapo : « Vous avez été dénoncés parce que vous distribuez des tracts », leur dit l’interprète. Des tracts du Front national [2]. Léona Bouillard est enfermée à la prison de Charleville (08), puis à celle de Rethel (08), enfin à Nancy (Meurthe-et-Moselle) d’où elle a été transférée au camp allemand du fort de Romainville, sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), le 21 (ou 25) novembre 1942, où elle est enregistrée sous

Yvonne LORIOU – 31 835

Yvonne Loriou, née le 15 juin 1905 à Saint-Jean-de-Liversay (Charente-Maritime), domiciliée à Paris 12e, morte au sous-camp de femmes de Birkenau le 8 mars 1943. Détenue au fort de Romainville, entre décembre 1942 et janvier 1943.Une famille unie Yvonne Loriou naît le 15 juin 1905 à Saint-Jean-de-Liversay (Charente-Maritime - 17), dans une famille de trois enfants qui s’établit à Paris (12e ?) en 1919. Le père est ouvrier du bâtiment. Yvonne Loriou suit un cours commercial pour être secrétaire. La famille est très unie. Un esprit de Résistance En 1942, le frère aîné est prisonnier de guerre en Allemagne, l’autre est enzone libre. L’esprit de la famille est tout à la résistance ; Yvonne envoie à son frère prisonnier des lettres écrites à la machine sur papier pelure, qu’elle dissimule dans ses colis, et qui sont de véritables journaux, relatant tout ce qui peut donner courage et espoir au prisonnier, et à ses camarades : Radio-Londres, la résistance… Les colis sont fouillés, une lettre est découverte. L’arrestation par la Gestapo Le 20 octobre 1942, la Gestapo arrête Yvonne, à son travail, avenue de Villiers, dans le 17e arrondissement. Ils trouvent les doubles des lettres qu’Yvonne conservait. Yvonne est amenée rue des Saussaies, où elle est interrogée. Elle est ensuite emprisonnée à la Maison d’arrêt de Fresnes, quartier allemand. Le 2 décembre 1942, elle est transférée au fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas (Seine-Saint-Denis - 93), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122. Yvonne Loriou y est enregistrée sous le matricule n° 1295. Le 22 janvier 1943, cent premières femmes otages sont transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 22.1 »). Le lendemain, Yvonne Loriou fait partie du deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues

Raymonde GEORGES, née Le Margueresse – 31 750

Raymonde Georges, née Le Margueresse le 18 janvier 1917 à Paris 14e, domiciliée à Paris 19e, morte au sous-camp de femmes de Birkenau début mars 1943 selon les rescapées. Raymonde Le Margueresse naît le 18 janvier 1917 à Paris 14e. Charlotte Delbo la présente comme « une militante de la Jeunesse communiste pour qui la vie était exaltation, enthousiasme ». Pendant un temps, Raymonde est secrétaire à la mairie de Bobigny (Seine-Saint-Denis - 93), auprès du maire communiste Charles Clamamus. Au plus tard en 1938, elle rencontre Daniel Georges, né le 9 octobre 1911 à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), photograveur, dont elle devient très amoureuse. Celui-ci a commencé son engagement militant au sein des Jeunesses communistes en 1928. En janvier 1934, il adhère au PC. Mais c’est comme membre des JC qu’il participe au VIIe congrès de l’Internationale communiste (Komintern) qui s’est tenu à Moscou du 25 juillet au 30 août 1935. Parti en Espagne défendre la République à la suite de son frère Pierre, Daniel Georges est désigné commissaire de compagnie au bataillon Henri Barbusse de la 14e Brigade internationale de février 1937 à novembre 1938. Par l’intermédiaire de Daniel, Raymonde intègre la famille Georges qui comprend également Félix, le père, né en 1887 à Rochefort-sur-mer, ancien combattant de 1914-1918, ouvrier boulanger, militant syndical proche du Parti communiste dès les années 1920 (Blanche, son épouse, Parisienne, vendeuse, est décédée en 1928, à 38 ans, de la tuberculose) ; Denise, l’aînée des enfants, qui a épousé Guillaume Scordia, terrassier mineur du métro ; Pierre, né le 21 janvier 1919 à Paris, apprenti boulanger puis ajusteur, parti rejoindre les Brigades internationales à 17 ans fin octobre 1936, rapatrié après avoir été grièvement blessé au combat, élu au comité national des Jeunesses communistes en avril 1939, marié

Yvonne COURTILLAT, née Le Maguer – 31799

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz avantl’évacuation du camp en janvier 1945. Réalisé le 3 février 1943,le portrait d’immatriculation de cette détenue a disparu. Yvonne, Marie Le Maguer naît le 30 mai 1911 à Languidic (Morbihan - 56), fille de Pierre Le Maguer, 30 ans, « domestique de ferme », et de Marie Le Mentec, 25 ans. Comptant trois enfants, la famille s’installe à Hennebont (56) au début de 1914. La guerre éclate au début du mois d’août. Le père de famille - qui a accompli son service militaire en 1901 - est mobilisé comme soldat de 2e classe au 87e régiment d’infanterie. Le 21 novembre suivant, à l'ambulance n° 6 de Sainte-Ménéhould (Marne), il succombe des suites de blessures de guerre. Yvonne est élevée à Hennebont. Elle devient aide-soignante à l’hôpital de Béziers (Hérault). En 1933, elle épouse un de ses collègues, Georges Jean Courtillat, né le 17 janvier 1909 à Vierzon-Ville (Cher).. En 1939, le couple quitte Béziers pour Vierzon (Cher), où le mari est employé à l’hôpital. En septembre 1942, Yvonne Courtillat est arrêtée par la Gestapo alors qu’elle assure le passage de la ligne de démarcation entre zone occupée et zone “libre”. En effet, sa maison, rue Grelon à Vierzon, est située le long du Cher, en zone sud. Elle est probablement en liaison avec Gabrielle Bergin dont le café, Le Bois d’Yèvre, se trouve sur la rive opposée. Yvonne Courtillat est appréhendée au moment où elle franchit la rivière à gué pour aller chercher des gens qui l’attendent de l’autre côté, au moment même où elle met pied en territoire occupé. Elle a été dénoncée, comme Gabrielle Bergin. Elles sont probablement emprisonnées ensemble à Vierzon, puis

Odette RICHIER – 31847

Odette, Jeanne, Madeleine, Richier, née le 10 août 1911 à Lahaymeix (Meuse), domiciliée à Soissons (Aisne), morte au camp de femmes de Birkenau le 7 avril 1943. Odette RICHIER.Sans date. Droits réservés. Odette, Jeanne, Madeleine, Richier naît le 10 août 1911 à Lahaymeix, petit village agricole et forestier de 67 “ménages” situé à 40 km au sud de Verdun (Meuse), fille de Victor Richier, 48 ans, instituteur de l’école communale, veuf d’un premier mariage au cours duquel il a déjà eut trois enfants, et de Marguerite Cardinet, 31 ans, son épouse, ménagère, avec laquelle il a quatre autres enfants : Lucien, Gabriel, né le 26 septembre 1906, André, Jacques, né le 11 août 1909, Odette, et Luce, Armande, Aimée, Marguerite, née le 15 novembre 1916, tou·te·s à Lahaymeix. Lahaymex. La mairie-école en 2015. En 1926, ils habitent une maison située rue Bellevue (?). À compter du 10 novembre 1927, Lucien, après avoir bénéficié d’un sursis pour étude d’un an, est appelé à accomplir son service militaire au sein du 26e escadron d’automitrailleuses de cavalerie, affecté à Meknès (Maroc). Libéré comme “soutien de famille”, il est “envoyé dans la disponibilité” le 8 novembre 1928 et se retire à Lahaymex, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En avril 1929, Lucien déclare habiter au 22 rue du Coulmier à Verdun. Le 21 octobre 1930, André, alors étudiant, est appelé à accomplir son service militaire au 18e Régiment du Génie. Le 21 avril 1931, il est nommé 1re classe. Le 11 octobre suivant, il sera envoyé en congé de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Le 1er mars 1936, il sera nommé au grade de caporal. Dans le civil, il devient d’abord opérateur de

Joséphine HOUDART, née Hudelaine – (31630 ?)

Photo anthropométrique prise le 15 juillet 1942par le service de l’identité judiciaire.© Archives de la Préfecture de Police (APP), Paris. Marguerite, Joséphine, Hudelaine naît le 3 avril 1904 à Verdun (Meuse), fille d’Auguste Édouard Hudelaine, 29 ans, employé de chemin de fer, et de Marie-Louise Launette, 19 ans. La famille comptera deux autres enfants. Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, et passé à la 6e section de C.O.A. en février 1915, son père est admis à l’hôpital auxiliaire n° 3 à Montpellier le 2 octobre 1918 pour une plaie ulcéreuse au petit orteil gauche survenue en service commandé. Il finira par subir une « amputation de la cuisse gauche au tiers supérieur, nécessité par de la gangrène sèche suite d’écrasement du 5e orteil en service commandé ». En 1924, il est constaté que « l’appareil de prothèse ne peut être toléré en raison d’une hernie inguinale gauche volumineuse incomplètement irréductible et impossible à maintenir réduite par un bandage. Le blessé marche avec des béquilles. » Très jeune, Marguerite a été confiée à sa tante maternelle Joséphine Launette, née le 12 février 1881 à Verdun, épouse de Baptiste Michot, tailleur, domiciliés au 132, chemin du Bas-du-Rôle (et/ou rue du Rôle), quartier de Champrosay, à Draveil (Seine-et-Oise / Essonne) ; c’est là qu’elle va à l’école communale jusqu’au certificat d’études. Elle apprend le métier de papetière. À une date restant à préciser, Marguerite Hudelaine épouse Georges Jean Louis Tupinier, mais le couple divorcera. Elle a une fille, Monique, née en 1927, qu’elle-même confie à son tour à ses oncle et tante de Draveil. Le 20 décembre 1930, à la mairie du 11e arrondissement de Paris, Marguerite Hudelaine épouse Eugène, Robert, Houdart, né le

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