Raphaël VENANCE – 46183
© Archives de l’Institut d’histoire sociale CGT de Seine-Maritime. Raphaël, Étienne, Pézerel naît le 2 décembre 1901 à Honfleur (Calvados - 14), fils de Hyacinthe Pézérel, 32 ans, journalière (domiciliée rue Chassière-Saint-Léonard ?). Le 2 avril 1906, il est reconnu et légitimé par Raphaël, Edmond, Venance à l’occasion du mariage de ses parents. Le 3 septembre 1927, au Havre (Seine-Maritime), Raphaël Venance se marie avec Suzanne Leber. Ils auront trois enfants, âgés respectivement de 13 ans, 11 ans et 9 ans en juillet 1942. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 2, rue Gustave-Lennier, au Havre (Seine-Maritime [1] - 76). Raphaël Venance est docker-charbonnier sur le port et syndicaliste. La police française ne lui connaît pas d’engagement politique. Sous l’occupation, il est amené à travailler « pour le compte de l’armée allemande ». Le 25 février 1942, alors qu’il traverse le quartier Saint-François, au Havre, pour se rendre à son travail, Raphaël Venance est arrêté lors d’une rafle organisée par l’armée allemande à la suite de l’attentat de la place de l’Arsenal [2]. En représailles, il y aura de nombreuses arrestations d’otages et vingt seront fusillés le 31 mars suivant [3]. D’abord détenu au Palais de Justice de Rouen, il semble qu’il soit transféré à la Maison d’arrêt jusqu’à la mi-mai. À une date restant à préciser, Raphaël Venance est interné comme otage au camp allemand de Royallieu à Compiègne [4] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Le camp militaire de Royallieu en 1956.Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtiments du secteur A : « le camp des communistes ».En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive. Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme