André GODEBOUT – 45611
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.André, Marcel, Godebout naît le 3 août 1910 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] - 76). À une date restant à préciser, il se marie avec Renée Barbé, née en 1910 à Darnétal (76). Ils ont une fille, Micheline, née en 1931, et un fils Pierre, né en 1933, tous deux à Déville. En 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du père de famille, celle-ci est domicilié côte du Mont-aux-Malades à Notre-Dame-de-Bondeville (76). L’année du recensement, André héberge son beau-père, Georges Barbé, âgé de 68 ans. André Godebout est ouvrier métallurgiste. Il est adhérent de la CGT et du Parti communiste. Le 21 octobre 1941, il est arrêté comme otage, sur ordre des allemands, lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue [2]. Les policiers français qui l’interpellent sont dirigés par l’inspecteur Madelaine qui, après avoir été accusé à la Libération, sera gracié. Rouen. La caserne Hatry dans les années 1920. Collection Mémoire Vive. Droits réservés. Il est conduit à la caserne Hatry de Rouen, puis transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à